Little Nightmares

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 28/04/2017
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

4821 joueurs possèdent ce jeu
22 trophées au total
0 trophée online
7 trophées cachés
3 DLC's

100% par : 334 joueurs (7 %)


Note des joueurs :
4.2/5 - 47 notes

Note des 100% :
4/5 - 14 notes

Test rédigé par Ray-chan le 02-05-2017 - Modifié le 02-05-2017

Introduction

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Little Nightmares est une création originale du studio indépendant suédois Tarsier Studios. Présenté en fin 2014, sous le titre temporaire d'Hunger, ce petit jeu à su attirer l'attention de Bandai Namco Entertainment qui, croyant en son potentiel, a pris le projet sous son aile, allant même jusqu'à lui dédier un coffret collector à petit prix et au contenu sympathique, chose rare dans l'univers du jeu vidéo et qui mérite d'être évoquée. Le jeu sort aujourd'hui Vendredi 28 Avril 2017 et sans ambages, nous allons le décortiquer plus en profondeur.

Contenu du jeu

Quelque part dans les ténèbres de l'Antre...

Dans ce jeu vous incarnerez Six, petite fille chétive vêtue d'un ciré jaune, tentant de s'échapper de l'Antre, sorte de navire horrifique. Votre parcours sera parsemé d'embûches, entre énigmes à résoudre, monstres gigantesques à éviter et phases de plateformes plus ou moins inspirées. D'emblée, le titre rappelle de par sa jeune protagoniste ainsi que son contraste entre lumière et ombre, l'excellent Limbo. D'autres influences se font ressentir, mais pour ma part, ce fut vraiment le premier nom qui m'est venu en tête lorsque j'ai attaqué Little Nightmares. Je disais précédemment que le parcours serait parsemé d'embûches, il en est une que je n'ai pas encore évoquée, et qui est sous-jacente à l'ancien titre du jeu : La Faim. Elle tenaille Six. Chaque avancée majeure dans le jeu est caractérisée par la famine à laquelle est confrontée notre jeune et chétive héroïne. C'est son moteur. Sa motivation première. Survivre coûte que coûte et avancer vers la sortie vaille que vaille. L'un des points forts du soft est l'ambiance délivrée par la construction du jeu, permettant de se déplacer horizontalement mais aussi en profondeur. Ajoutons-y à la capacité de Six d'attraper tout ce qu'elle peut dans ses petites mimines, et son briquet qu'il faudra allumer régulièrement pour voir autour de soi, et l'on ressent fortement l'impression de participer tout au long du jeu à une partie de cache-cache dans une maison de poupée géante, tanguant à tout va, mettant en évidence la taille minuscule de notre protagoniste dans cet environnement démesuré et dans lequel le moindre mur peut s'avérer une porte dérobée, une étagère à tiroirs, un escalier permettant d'accéder à une nouvelle zone. Le côté cache-cache du jeu s'accentuera d'ailleurs en avançant dans l'histoire donnant toute sa mesure à ce qui fait la force de Little Nightmares.

...repose le corps d'une petite fille

L'empathie ressentie pour Six est profonde. On se surprend néanmoins lorsqu'on se met à pester sur des points de jeu mal/ pas assez travaillés. L'un d'entre eux est subséquent au gameplay et sera détaillé plus en profondeur dans la partie suivante, mais la localisation dans l'espace de Six est parfois hasardeuse, entrainant par la suite une mort malvenue et inopportune. Les check-points sont mal placés, vous obligeant à retraverser des pièces déjà explorées / solutionnées (les sauvegardes apparaissant lorsque vous allumez des bougies ou des lampes à huile avec votre briquet ne sont pas des check-points). Les énigmes sont bien souvent trop évidentes favorisant une baisse de l'immersion et un parcours rapide, d'autant plus rapide qu'en pleine ligne droite et sans tenir compte de collectibles à récolter, l'aventure peut se boucler en l'espace de trois-quatre heures. Cela est dommageable pour un jeu de plateforme dégageant une atmosphère si prenante. Pour finir une mention spéciale est donnée aux pièges parfois éculés sur lesquels vous pourriez tomber.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

De l'obscurité émerge l'espoir

Le gameplay de Little Nightmares est résumé à sa plus simple expression : un bouton pour courir, un pour saisir, un pour s'accroupir, un pour allumer le briquet et un pour utiliser la caméra. Le soft tourne sous le moteur Unreal Engine 4 et disons le tout net, le jeu est beau. Vraiment beau. Loin d'exploiter les capacités graphiques à 100%, il contrebalance par sa direction artistique qui est clairement ce qui frappe en premier lieu lorsqu'on entame une partie. On retrouve régulièrement en jeu, le symbole de l'œil, symbole figurant également sur le logo de Little Nightmares, et force est de reconnaître que vos rétines seront charmées. D'autant plus que l'écran n'est pas fixe, mais qu'il oscille et tangue régulièrement comme sur un navire, et que l'on ressent souvent l'impression d'être un spectateur observant avec attention la progression de Six dans les méandres de l'Antre. Les effets d'ombre et de lumière sont de fort belle facture, favorisant réellement l'immersion du joueur dans l'Antre qui prend vie de manière saisissante, spécialement sous la lueur du briquet de Six. Tout cela ne serait qu'un coup d'épée dans l'eau sans la bande-son du jeu. Celle-ci se veut discrète, n'apparaissant que par petites touches, accentuant telle atmosphère ou au contraire se diluant afin de redevenir l'essence de ce qui compose le jeu : son ambiance aussi bien travaillée graphiquement que sur les effets sonores. Des grincements, des craquements, des ronflements, l'eau qui goutte et rebondit seront autant d'éléments vous transportant dans l'Antre et participant à l'empathie que vous pourrez éprouver pour Six.

La flamme vacille

On trouve toujours à redire lorsqu'on teste un jeu, et malgré le florilège de compliments du paragraphe précédent, quelques menus défauts émergent de la partie technique de Little Nightmares. En premier lieu, il n'y a pas de voix off, pas de document, rien pour vous indiquer que la fillette s'appelle Six et que vous êtes dans l'Antre. Ces éléments ont été fournis par les concepteurs du jeu et vous devrez vous en contenter. Pourtant, la direction artistique et l'ambiance prônée par le soft se serait bien prêtée à une atmosphère encore plus noire par le biais d'une narration intérieure ou extérieure. N'espérez ainsi pas trop de réponses aux questions que vous pourriez vous poser. Autre élément désagréable, la localisation dans l'espace. Comme évoqué dans la partie Contenu, il n'est pas rare de mourir à cause d'un déplacement dans la verticalité mal perçu par le joueur, la faute à une caméra qui ne peut se rapprocher du joueur lorsque la vue est éloignée. Cela donne un côté Die & Retry à Little Nightmares, coupant un tantinet l'immersion surtout dans une phase de plateformes pure et dure et en l'absence du moindre ennemi.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Un plaisir présent...

Le plaisir de jeu à déjà été plus ou moins évoqué dans les lignes précédentes. Force est de reconnaître que la magie opère et que l'on peine à décrocher de Little Nightmares une fois le jeu lancé. Le plaisir de la découverte, l'atmosphère noire et moite, le côté imposant de l'Antre séduisent assurément, et il est bien difficile de lâcher la manette tant l'on veut voir Six réussir son évasion et sortir saine et sauve de cet Antre malfamé et sordide. L'on prend plaisir à essayer de parcourir la moindre once de décor disponible, en cherchant le moindre recoin où se cacher, se faufiler afin d'éviter d'attirer l'attention des monstres peuplant ce lieu, voire simplement en cherchant une autre voie d'accès que celle empruntée précédemment. Le plaisir n'étant qu'occasionnellement gâché par une mort indésirée due au problème évoqué plus haut de localisation dans l'espace. Cela étant dit, et pour qui aime les analogies et métaphores, on retrouve différents thèmes de la vie réelle mis en image de fort belle manière, la faim taraudant Six, alors que les monstres de l'Antre se gavent, nous rappelle par exemple notre société actuelle avec ses riches toujours plus riches et ses pauvres toujours plus pauvres.Également, les pièces immenses reflètent certainement la vision que peuvent avoir les enfants sur le monde des adultes, tout comme on ne peut s'empêcher de voir l'Antre comme une gigantesque chose coutumière qui se serait déformée par le prisme d'un cauchemar, nous laissant sans repères dans cet environnement semblant pourtant familier. Et que dire cette pièce emplie d'un océan de chaussures qui évoque certaines des heures les plus sombres de notre histoire ?

...pour une rejouabilité limitée

Cela étant dit, le jeu est si court, le manque de contexte sur l'histoire de Six et l'absence de réponses aux questionnements des joueurs, entrainent une frustration certaine à son achèvement (sans parler de son générique de fin... sans fin), qu'à part pour combler quelques trophées manquants, ou pour une éventuelle partie afin d'explorer à nouveau l'Antre, ou présenter le concept à un camarade, on ne voit guère de raison de le relancer plus d'une ou deux fois.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Une partition déroulée sans fausse note

Le point qui intéressera toujours le chasseur qui sommeille en vous : Les trophées. De ce côté là, l'on peut dire que la liste de trophées, bien que n'arborant pas de platine à sa complétion, la liste des tâches à accomplir n'est pas rébarbative loin de là. On trouvera deux séries de collectibles dans le jeu. L'une consistera à étreindre des Nomes, des êtres plus petits encore que Six et arborant un chapeau pointu leur couvrant le visage. Ces petits êtres malicieux au nombre de treize, se cacheront parfois dans des endroits improbables et les trouver sera une tâche sympathique et gratifiante. L'autre consistera à trouver une dizaine de petites statuettes japonaises qui rappelleront en un sens les statues Jizo. Il vous faudra toutes les briser pour obtenir le trophée associé.

S'ajouteront à cela quelques trophées liés à des actions contextuelles comme sauter sur un lit (doux plaisir enfantin), jouer une partition en sautant sur le clavier d'un piano etc... Ainsi que les traditionnels trophées liés à votre avancée dans l'histoire.

Restera un trophée, certainement le plus gratifiant à obtenir : Dure à cuire, nécessitant de finir le jeu en moins d'une heure et sans mourir. Un objectif atteignable mais difficile à réaliser sans avoir déjà parcouru le jeu ou à tout le moins certaines sections, plusieurs fois pour connaître parfaitement la marche à suivre. La sauvegarde sur le Cloud sera votre plus grande alliée si vous n'avez pas confiance en vos capacités à faire survivre Six aux menaces qui la guettent.

Cette liste des trophées porterait donc la durée de vie totale du jeu à une dizaine d'heures, comprenant une partie découverte, une sélection des chapitres pour les collectibles et refaire certains passages un peu plus épineux, et une partie complète sans mourir en mode speedrun. Un résultat honorable pour un 100% gratifiant et peu prise de tête nécessitant juste un peu d'abnégation.
Note : 4/5

Conclusion

Little Nightmares possède un charme certain, ne laissant pas indifférent mais laissant singulièrement le joueur sur sa faim (au moins un point commun qu'il aura avec Six me direz-vous).

Un jeu qu'il faut faire pour se forger une opinion définitive, hélas bien trop court et simpliste pour être sublimé à son paroxysme.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Ray-chan (Ray-chan80)

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