Kingdom Hearts III

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 29/01/2019
Genre(s) : Action , RPG
Territoire(s) : FRANCE

5128 joueurs possèdent ce jeu
52 trophées au total
0 trophée online
6 trophées cachés
1 DLC

Platiné par : 1646 joueurs (32 %)

100% par : 182 joueurs (4 %)


Note des joueurs :
4.2/5 - 47 notes

Note des platineurs :
4.3/5 - 30 notes

Test rédigé par DarkCid le 22-02-2019 - Modifié le 22-02-2019


Introduction

Autrefois, au temps des Contes de Fées, le monde était uni et baignait sous la lumière de Kingdom Hearts, la source de toutes les lumières. Mais les ténèbres commencèrent à apparaître et provoquèrent la première Guerre des Keyblades. De cette guerre s'ensuivit la disparition du monde et de la lumière dans les ténèbres. Mais la lumière avait survécu, se réfugiant dans les cœurs des enfants. Plusieurs mondes naquirent alors, séparés les uns des autres par des murs invisibles et ne sachant rien de ce qui existait par delà ces murs.

Bien des vies s'écoulèrent jusqu'à l'apparition un beau jour du Chercheur des Ténèbres, Maître Xehanort, qui tenta de s'emparer du pouvoir de Kingdom Hearts. Mais trois jeunes amis s'opposèrent à lui, trois jeunes manieurs de Keyblades. Pendant cette bataille, Terra, le plus âgé, succomba aux ténèbres de son cœur et son corps devint un nouveau réceptacle pour Xehanort. Ventus, le plus jeune, sacrifia son propre cœur afin d'empêcher Xehanort d'acquérir la X-Blade, clé de Kingdom Hearts, et sombra dans un profond sommeil. Quant à Aqua, la seule ayant acquis le titre de Maître, elle disparut dans le Monde des Ténèbres afin de protéger ses amis.

Dix années se sont écoulées depuis cette bataille et depuis lors, le jeune Sora est parvenu à vaincre Ansem et Xemnas, respectivement les Sans-cœur et Simili de Xehanort. Se faisant, le retour de ce dernier approche et avec lui une nouvelle Guerre des Keyblades. Pour l'empêcher, Sora et ses amis vont devoir retrouver les manieurs de Keyblades perdus afin de se préparer pour la bataille finale...


Une introduction un peu longue au premier abord, mais la saga des Kingdom Hearts dispose d'une histoire assez complexe dont chaque épisode est pratiquement indispensable pour la compréhension globale de son histoire. Point culminant de cette histoire, le tant attendu Kingdom Hearts III est en effet la conclusion de pas moins d'une dizaine de jeux (voire d'une vingtaine en tenant compte des compilations et autres version dites Final Mix). Toujours développé et édité par Square-Enix en collaboration avec la firme aux grandes oreilles, Kingdom Hearts III tient-il toutes ses promesses ? Valait-il toutes ces années d'attentes ? Pour le savoir, équipez-vous de votre plus belle Keyblade et montez à bord de mon vaisseau Gummi pour le découvrir !

Contenu du jeu

Il était une fois... ou pas

Comme évoqué en introduction, il est je pense bon d'être parfaitement clair sur ce point dès le début. Kingdom Hearts III ne fait pas partie de cette catégorie de jeu à numéro que l'on peut essayer en espérant prendre le train en marche comme si de rien n'était (contrairement à des séries comme Uncharted par exemple). Soyons tout de suite très clair, le jeu récompense la fidélité des joueurs mais essaye à peine de prendre les nouveaux venus par la main. Mais comment lui en vouloir ? S'il porte le numéro trois, on pourrait très bien l'appelé Kingdom Hearts X car même si la saga regorge de "spin-off", ceux-ci sont tout autant importants pour l'histoire que les épisodes numérotés, voire même encore plus important à l'image de Kingdom Hearts Birth by Sleep. Si vous êtes nouveau sur la licence, je ne peux que vous conseiller une séance de rattrapage avant de vous attaquer à cet opus, soit via les différentes compilations sorties à ce jour, soit au pire via des vidéos de résumés.

Le jeu inclut pourtant une série de vidéos pour expliquer l'histoire jusqu'à présent depuis l'une des premières mises à jour, mais ces vidéos sont loin d'être suffisantes pour les novices. Si elles peuvent rafraîchir la mémoire des habitués, certains pans du scénario sont tout simplement éclipsés. De Kingdom Hearts II par exemple, le jeu ne reviendra que sur le combat final (et vraiment pour dire que machin a été vaincu). D'autres sont évoqués mais assez maladroitement quand ils ne sont pas tout simplement oubliés, à l'image de la série des Kingdom Hearts X [chi]. Bref, ces vidéos ne vous aideront pas à esquiver ces moments où vous vous direz "Mais de quoi ils parlent ?".

De zéro en héro

Ce point délicat écarté, passons aux choses sérieuses. Après une relativement brève introduction, nous revoilà en compagnie de Sora, Donald et Dingo en partance pour le monde d'Hercule dans l'espoir de permettre à Sora de retrouver ses pouvoirs (perdus en conséquence de l'épisode Dream Drop Distance, quand je vous disais qu'il fallait suivre). Une pirouette un peu facile pour justifier un nouveau départ à zéro diront certains mais il faut bien trouver des astuces pour ne pas commencer directement à fond. Surtout qu'une fois n'est pas coutume, mais Sora devient une véritable arme de destruction massive de Sans-cœurs à une vitesse encore plus impressionnante qu'auparavant.

Depuis le tout premier épisode, Sora est un véritable acrobate qui apprend très vite à enchaîner les combos aériens, laissant ses ennemis totalement à sa merci et ce de plus en plus longtemps. En fait, il peut très bien rester tout un combat dans les airs dans certaines circonstances, le bougre. Mais le plus impressionnant reste ses compétences spéciales. Apparues avec Kingdom Hearts II, les commandes d'actions font leur retour pour vous en mettre plein la vue. Aux traditionnelles combinaisons avec Donald et/ou Dingo, il faut rajouter celles avec les compagnons occasionnels tels que Buzz l'Eclair, Jack "Sully" Sullivan ou encore B-Max pour ne citer qu'eux, mais chaque monde ou presque est l'occasion de faire un bout de chemin avec un de ces nouveaux amis. Les invocations font aussi leur retours, se remplaçant temporairement à vos frères d'armes pour éclaircir les rangs ennemis.

Bien sûr, n'oublions pas la grande nouveauté de cet opus en terme de capacité d'attaque, à savoir l'arrivée des Attractions. Après avoir infligé des dommages à un ennemi spécifique, une commande d'action spéciale fait son apparition sous la forme d'un manège issu des parcs Disneyland. Bateau pirate, Tasses folles ou encore Méga splash, les attractions sont au total de 6 (dont une spéciale accessible uniquement pendant certains combats spéciaux) et se déclenche avec une grande facilité et font des ravages. Ajoutez à cela vos Keyblades qui obtiennent une à deux transformations et le tir visé (héritages de l'épisode Birth by Sleep) sans oublier les traditionnels sorts de magie ainsi qu'une transformation pour Sora se déclenchant en cas de danger et l'on obtient un arsenal surpuissant. Tellement puissant qu'on l'on pourrait presque conseiller à n'importe qui de jouer en Expert tant la mort semble être loin de nous.

Je vais t'offrir un des mondes

Mais les capacités de Sora ne lui servent pas qu'à éliminer des Sans-cœurs ou autres Similis. Elles vont s'avérer bien pratiques pour explorer le monde de Kingdom Hearts III, ou plutôt les mondes comme toujours. Et sur ce point, on a vraiment de quoi faire. Onze mondes au total sont au rendez-vous et plus de la moitié sont totalement inédits dans la saga. Mais même les déjà-vus sont totalement transformés. Le monde d'Hercule par exemple est totalement méconnaissable et nous permet de gravir le mont Olympe jusqu'au Domaine des Dieux. La mer des Pirates des Caraïbes ne se limite plus simplement à un port et une grotte au trésor mais propose de prendre la mer à bord de son propre navire et d'explorer une dizaine d'îles en quête de richesses.

Quant aux petits nouveaux, la licence ouvre enfin ses portes aux univers de Pixar avec d'un côté l'univers de Toy Story, magnifiquement réalisé, et celui de Monstres et Compagnie, tout aussi impressionnant. Le jeu accueille aussi des production Disney très récentes comme le royaume de Raiponce, celui de La Reine des Neiges ou la ville des Nouveaux Héros. Il faut reconnaître que le bilan est très positif sur ce point car la sensation de nouveautés en terme d'environnement est plus présente que jamais.

Pourtant, les précédents épisodes, à savoir Birth by Sleep et Dream Drop Distance proposaient aux aussi beaucoup de nouveaux mondes (contrairement à Chain of Memories, 358/2 Days et Coded qui ne faisaient quasiment que dans le recyclage). Alors pourquoi ce sentiment de renouveau est-il beaucoup plus fort cette fois-ci ? Simple question d'envergure. Si dans les chiffres Kingdom Hearts II proposait plus de mondes, aucun n'atteignait la dimension que nous avons ici. Les mondes se décomposent toujours en plusieurs zones à explorer, mais j'exagère à peine voire pas du tout en disant que certaines zones de jeu pourraient contenir l'intégralité d'un monde des précédents épisodes. Chaque monde Disney est l'équivalent de deux ou trois anciens mondes, sans soucis. Il y a donc peut-être moins en quantité, mais en qualité le constat est sans appel. Sans compter que la plupart des mondes se veulent plus verticaux que jamais, en particulier San Fransokyo, jungle de gratte-ciels que Sora peut gravir tel un Spider-man en courant à la verticale, ce qui n'est pas sans rappeler la fin secrète du tout premier jeu.

Hakuna Matata

Ces mondes ne sont pas que l'occasion de croiser le fer avec nombre d'ennemis mais aussi de se détendre un peu. Kingdom Hearts III se veut plus généreux que jamais en terme de gameplay annexes et de mini-jeux. Une partie de luge au royaume d'Elsa, séance de parkour en réalité virtuelle aux côtés de B-Max ou un peu de bataille navale dans les mers des Caraïbes ? Les occasions de s'amuser ne manquent pas et la plupart des mondes proposent un expérience à part du jeu principal. Même la chasse aux coffres à trésor peut parfois se solder par la découverte d'un nouveau jeu style Game and Watch dont la qualité varie du "amusant deux minutes" au "vraiment sympa". Le monde Winnie l'Ourson (ou Winnie le nuage blanc en Chine, pas de bol) sera encore de la partie pour proposer une succession de mini-jeux rafraîchissants tandis que la Cité du Crépuscule sera l'occasion de croiser la route de Rémy, Petit Chef du film Ratatouille avec qui il sera possible de cuisiner de bons petits plats.

Le vaisseau Gummi fera lui aussi son retour. Certains pourraient y aller à reculons, mais il s'agit de la version la plus évoluée de la saga et la plus plaisante. Fini les rails qu'il fallait suivre jusqu'à destination sans possibilité de détour. Nous avons droit ici à de vastes zones ouvertes que nous pouvons parcourir comme bon nous semble pour y affronter des ennemis plus ou moins puissants et rejoindre le monde de son choix. Sans conteste la meilleure version d'un mode jusqu'ici mal aimé qui pourrait enfin trouver grâce aux yeux de tous.

En parlant Gummi, les fans de la première heure seront peut-être surpris de constater que ce cher bon Cid (pas moi, l'autre) n'est plus de la partie pour prendre soin de votre monture... et en fait il n'est pas le seul. Si la saga s'est lancée comme un crossover entre Disney et Final Fantasy, ce troisième épisode s'émancipe encore un peu plus de ce postulat de départ en n'invitant aucun personnage de la saga de J-RPG. Mais est-ce un problème ? Pas vraiment car soyons honnête, ces personnages ne servaient pas à grand chose jusqu'à présent et faisaient même un peu tache par moment. De Final Fantasy, il ne reste finalement plus que ce bon vieux Mog ainsi que quelques traces de-ci de-là au travers des sorts de magie ou des objets. Là où certains y verront un rejet, je préfère voir une preuve que Kingdom Hearts a atteint la maturité nécessaire pour se passer de l'univers Final Fantasy. Un signe qu'un jour la saga se passera aussi de l'univers Disney ? Qui sait...
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Je veux fêter ce renouveau

Le reste de la saga ayant été développé (à la base) pour la PS2 ou pour des consoles portables, vais-je vous surprendre en vous annonçant la claque graphique que l'on se prend dans la face après avoir enchaîné les anciens épisodes et en passant sur Kingdom Hearts III ? Bien sûr que non, le contraire en ferait un jeu bien décevant, ce qu'il n'est pas. Si par le passé on pouvait éventuellement avoir des réserves sur la reproduction des univers de Disney dans la saga, cet épisode balaye tout sur son passage. À quel point me demanderez-vous ? Au point, et j'ose le dire, qu'il m'est arrivé par moment de me demander si j'étais toujours en train de jouer au jeu et si je n'avais pas sans m'en rendre compte, zappé directement sur les films.

En effet, certaines scènes sont tellement fidèles au matériau de base et d'un niveau graphique tel qu'il devient difficile de faire la différence par moment. Il convient d'ailleurs de féliciter les développeurs tout en faisant taire les mauvaises langues : créer une scène en précalculé (comme dans les films) ou avec le moteur d'un jeu (qui doit gérer une caméra mouvante), ce n'est pas du tout du même niveau. Le résultat ne saute pas immédiatement aux yeux cependant puisque l'on commence l'aventure dans le monde d'Hercule, un film d'animation classique. Mais en passant sur les autres mondes originaires de l'animation 3D, le résultat est époustouflant. Mais cela ne s'arrête pas là car il y a un troisième type : Pirates des Caraïbes. C'est là qu'on se rend compte du travail effectué. Le monde adapte le troisième opus, Jusqu'au bout du monde et permet d'apprécier le travail fait sur les comédiens et particulièrement sur Davy Jones, bluffant.

Les environnements ne sont pas en reste et donnent encore plus qu'avant la sensation d'être projeté dans le monde que Sora visite, de retrouver l'univers des films que l'on apprécie. Le tout est accompagné de musiques rappelant elles aussi leurs origines. Il fallait s'y attendre vu le succès du film au Pays du Soleil Levant, mais les développeurs ont poussé le vice jusqu'à reproduire une séquence chantée bien connue (allez, tous avec moi, Libéréééée, Délivrééééééée !!!). Une première dans la saga qui ne laissera personne indifférent, chacun à sa façon (perso, ça a été du genre "oh p***** ils ont osé !").

Il en faut peu pour être heureux

On parle contenu, on parle design, on parle, on parle... On finirait presque par oublier de parler du cœur du jeu, son gameplay. Oubliant le système de commandes consommables utilisé dans Kingdom Hearts Birth by Sleep et Kingdom Hearts Dream Drop Distance, nous revenons ici à la base de la série avec de simple commandes d'attaques et un menu d'actions à utiliser avec les touches directionnelles. Le système peut sembler daté et peu pratique, mais une fois en main, comme toujours, il n'en ai rien. Le système de combat se prend en main très rapidement et avec une aisance folle. L'acquisition progressive de compétences y joue pour beaucoup bien sûr, mais l'agilité de Sora avec des commandes d'attaques basique rendent les combats très agréables et simple d'approche tout en proposant bon nombre de possibilités. Et le tout reste diablement fluide même si la vitesse d'action peu parfois poser quelques soucis de caméra, mais rien de bien méchant en soit.

Les ennemis (plus nombreux que jamais et piochant en plus de nouveautés dans le bestiaire de Kingdom Hearts Birth by Sleep avec quelques Nescients au programme) deviennent vite assez agressifs et ne vous laisse guère le temps de souffler si vous ne les éliminez pas rapidement. Si l'IA n'est pas irréprochable, elle est plus que convenable, la facilité du jeu étant à imputer plus aux compétences de Sora qu'à la performance des ennemis.

Le jeu s'accompagne de musiques comme toujours très inspirées des mondes dans lesquels nous voyageons et parfaitement adaptées aux différentes situations, même si les musiques originales sont un cran ou deux au-dessus des musiques "Disney". En parlant de voyage, profitons-en pour noter que les temps de chargement au sein des mondes sont quasi inexistants (sauf utilisation du voyage rapide bien sûr). Les voyages quant à eux sont l'occasion d'avoir des temps de chargement relativement courts et agrémentés d'un simili-réseau social façon oiseau bleu avec des messages courts et les fameux "hashtag".
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

C'est la fête !

Même si cela a toujours été très mis en avant par les campagnes promotionnelles, il ne faut pas oublier que Kingdom Hearts c'est, avant des mondes Disney, une histoire. Une histoire complexe ayant beaucoup de ramifications mais pas forcément si compliquée quand on suit un peu les divers titres. Mais l'histoire est surtout ce qui nous fait avancer toujours plus loin afin de comprendre où cette dernière va et d'arriver à la conclusion annoncée d'un premier grand arc scénaristique de la série (oui, dix jeux, c'est un seul arc, One Piece peut aller se rhabiller). Beaucoup de questions et de mystères ont été posés depuis plus de quinze ans. Et on est pas déçu du résultat.

En effet le titre apporte bel et bien une conclusion à bon nombre de choses, en particuliers les points entourant Xehanort, l'Organisation et les Sept Porteurs de Keyblades. Mais il n'oublie pas non plus de laisser quelques pistes ouvertes... peut-être un peu trop d'ailleurs. Présent dans la compilation 2.8, Kingdom Hearts X Back Cover présentait un pan du scénario qui promettait pour ce Kingdom Hearts III, mais au final pas vraiment et le rôle des Oracles restera pour le moment très confus. On ne va pas bouder notre plaisir face au reste des révélations qu'apportent le jeu, mais se faire régulièrement teaser le contenu d'une boîte tout an long du-dit jeu et ne pas savoir de quoi il s'agit à la fin, cela laisse malgré tout un petit sentiment d'inachevé.

Mais ce n'est que du chipotage car il faut bien en laisser un peu pour la suite. Le point qui mérite en revanche d'être retenu revient à la mise en scène, n'ayons pas peur des mots, datée. Les dialogues sont longs mais le sont avant tout à cause de la manière dont ils sont mis en scène, à savoir pas du tout. On reste sur le modèle existant depuis le tout premier épisode de personnages se tenant en rond, droit comme des i, et attendant toujours sagement leur tour avant de prendre la parole avec de bon gros silence pour marquer le passage d'un orateur à un autre. Quant au reste du jeu, ce n'est guère mieux. Les différentes scènes manquent de naturel et il faut attendre le dernier segment du jeu, à la bataille finale pour enfin avoir droit à quelque chose de plus dynamique et vivant. Bref, un défaut que la série se traîne comme un boulet dont il serait bon de se débarrasser en priorité pour la suite.

Moi j'ai un rêve

Heureusement, le reste du jeu est beaucoup plus plaisant et l'exploration des différents mondes est un vrai bonheur. Les mondes vastes propices à l'aventure sont très agréables à parcourir, en compagnie des héros issus de ces univers qui ne manquent jamais une occasion de bavarder un peu. Le système de combat, regorgeant de possibilités offre des affrontements dynamiques très convainquant. L'aventure est si addictive que l'on se surprend parfois à accélérer le rythme juste parce qu'on est pressé de découvrir le monde suivant.

Toutefois, on pourra reprocher au jeu un léger manque de vie dans les mondes proposés. Certes, les zones avec PNJs sont plus nombreuses qu'avant, mais les autres zones sont toujours aussi vides qu'avant. Les mondes de Raiponce et d'Elsa sont sans doute les pires, composés presque intégralement de passages sans le moindre habitant. De plus, à moins d'avoir choisi pour la difficulté Expert, les ennemis n'aident pas car la difficulté globale du titre, de part les capacités de Sora, est beaucoup plus basse que dans les précédents opus. Des mondes plus peuplés et avec plus de challenge, voilà ce qui manque peut-être le plus au titre.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Un joyeux non-anniversaire !

Terminons donc ce test par notre activité favorite : la chasse aux trophées. La liste de Kingdom Hearts III est assez classique au final puisque proposant de parcourir le jeu de fond en comble. Tout d'abord son histoire avec une bonne dizaine de trophées obligatoires mais aussi avec le fameux carnet de Jiminy, transformé cette fois-ci en Gummiphone, qu'il faudra compléter pour acquérir les trophées les plus longs.

Les divers mini-jeux auront chacun droit à sa récompense, ce qui pourra poser quelques soucis à certains même si ces mini-jeux ne sont pas les plus compliqués de la saga. Aucune activité annexe n'est oubliée, que se soit l'usage du navire dans les Caraïbes, l'atelier du Mog avec sa synthèse d'objets divers et variés ou encore les Game and Watch à collectionner.

À cela, ajoutez un dose de collectibles avec les coffres au trésor et saupoudrez avec des photos à prendre des Emblèmes fétiches, des têtes de Mickey cachées dans le décor rappelant cette pratique très répandue des long-métrages Disney. Assaisonnez avec la chasse aux ingrédients pour le Bistrot du Petit Chef et l'on ressort avec une liste sans grande surprise mais englobant tout ce que le titre a à proposer...

Comme un homme !

... et justement c'est bien là le problème majeur. Je ne pensais pas écrire cela un jour car d'ordinaire, j'apprécie les listes de trophées sans grosse prise de tête. Mais pour le coup, c'est un Kingdom Hearts quoi ! Le end-game, comprenez l'après-fin du jeu, est assez monotone et se limite à taper le high-score dans des mini-jeux et chasser des ingrédients / matériaux de fusion. La liste nous demande d'atteindre le niveau maximum et d'avoir la meilleure des Keyblades... mais à quoi bon ? L'ennemi le plus fort du jeu, que l'on ne peut pas vraiment qualifier de boss, ne pose de problème que si vous êtes niveau 40. À partir du niveau 50 il devient jouable et au niveau maximum, il se fait défoncer en moins de deux minutes.

Et il représente le seul "challenge" du jeu, un ennemi que l'on peut vaincre en vitesse une main dans le dos au niveau maximum. Je ne suis pas spécialement amateur de boss secret ultra balèze à peine jouable au niveau maximum, mais il y a un monde entre les deux tout de même. Dans l'absolu on ne peut pas vraiment faire de reproche à la liste des trophées, mais comparé aux autres de la série, le platine manque ici clairement d'ambition.
Note : 4/5

Conclusion

Il y a deux types d'arlésiennes, ces jeux que l'on attend souvent depuis des dizaines d'années. D'un côté, celles qui déçoivent, celles dont on se dit qu'il aurait mieux valu qu'elles restent dans l'ombre plutôt que de sortir sur nos pauvres consoles. Et puis il y a les autres, qui ont suscitées beaucoup d'attentes, d'espoirs et qui ne trahissent pas leurs fans. Kingdom Hearts III entre clairement dans cette deuxième catégorie pour notre plus grand bonheur. Le jeu souffre de quelques défauts (peu accueillant envers les nouveaux, difficulté très basse et mise en scène datée) qu'on lui pardonne assez facilement au final tant le bonheur de parcourir ces nouveaux mondes est intense, tant le travail réalisé est colossal. Oui il a des défauts, mais il sait les compenser de la plus belle des manières en proposant une expérience inoubliable qui ne laisse qu'une question en suspens : à quand la suite ?
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine facile

DarkCid (Twilight_Angel75)

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