God of War Ragnarök

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 09/11/2022
Genre(s) : Action , Beat'em all
Territoire(s) : FRANCE

9330 joueurs possèdent ce jeu
48 trophées au total
0 trophée online
29 trophées cachés
1 DLC

Platiné par : 5581 joueurs (60 %)

100% par : 1372 joueurs (15 %)


Note des joueurs :
4.7/5 - 129 notes

Note des platineurs :
4.6/5 - 99 notes

Test rédigé par Bas ^ le 03-11-2022 - Modifié le 11-12-2022

Introduction

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Entamée en 2005 sur Playstation 2 avec le titre God of War, la série éponyme relate les aventures de Kratos, un spartiate qui a vendu son âme à Arès, le Dieu de la Guerre, avant de se retourner contre celui-ci à la suite de sa trahison. Ayant connu un immense succès, tant critique que commercial, d’autres épisodes sont venus rejoindre la saga, jusqu’à l’achèvement du cycle grecque en 2010, avec God of War III sur PS3. Plusieurs histoires parallèles ont également été développées, comme Ascension en 2013 ou encore Chain of Olympus en 2008 pour ne citer qu’elles.

En 2018, Santa Monica Studio, le studio qui a développé les « gros » épisodes, a fait souffler un vent de fraîcheur nordique sur la saga avec un nouvel opus, sobrement intitulé God of War, ayant pour cadre la mythologie des pays du Nord, avec des figures comme Odin, Thor et Freya par exemple. Accueilli avec autant d’enthousiasme chez nous que par le monde, il a marqué un tournant avec les précédents titres, pas seulement parce qu’il sortait sur PS4, mais aussi par l’abandon du système d’exploration linéaire que ceux-ci proposaient. Désormais, Kratos pouvait se déplacer librement, partir visiter des régions à son gré et poursuivre l’aventure au bon plaisir des joueurs !


Avec le carton qu’a été le jeu, une suite était incontournable : ce sera God of War : Ragnarök, que nous allons bien entendu tester dans ces lignes. Toujours développé par Santa Monica Studio, que peut-on attendre d’elle, alors que GoW sur PS4 a été un si gros succès ? Peut-elle faire aussi bien ? Réponse dans ce test.


Note : la version utilisée dans ce test est la version PS5, reçue en avance. Un (énorme) patch day-one est prévu, il ne devrait pas bouleverser grand-chose à la note finale, mais par transparence, je préfère l’indiquer.
Contenu du jeu
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Si le temps a passé depuis la fin de l’opus précédent, Kratos, Atreus et Mimir, la tête accrochée à la ceinture de l’ancien spartiate, habitent toujours une cabane au milieu d’une forêt enneigée de Midgard, protégée des autres divinités par des runes mises en place par le garçon. Fimbulvetr, le Grand Hiver, annonciateur du Ragnarök, a fait son apparition et les ennuis se rapprochent pour le petit groupe. De rencontre en pour-parler, la petite vie domestique tranquille va peu à peu s’éloigner pour les protagonistes. Sans trop en dévoiler, vous vous doutez bien que les prophéties de fin du monde et les combats épiques entre divinités seront une partie intégrante de l’aventure, rapport au cataclysme éponyme du titre du jeu.

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En digne suite du premier opus, vous retrouverez les 9 royaumes de la mythologie nordique, que vous pourrez à nouveau parcourir de long en large, pour suivre la trame de l’histoire principale ou pour explorer les différentes activités proposées. Le Temple de Tyr ayant connu des jours meilleurs, vous aurez désormais la possibilité de naviguer entre les royaumes à l’aide de portails mystiques, disséminés à de nombreux endroits sur la carte, pour permettre un transport plus rapide. Chaque zone accueillera à nouveau un bestiaire varié, des draugrs aux trolls, en passant par les guerriers einherjars et autres elfes. Il y en a pour tous les goûts et toutes les armes, votre Hache Léviathan et vos Lames du Chaos étant bien entendu de la partie.

Reprenant le système d’expérience et de niveaux du premier volet, Ragnarök apporte une dimension RPG encore plus poussée, en proposant un très vaste choix de pièces d’armures, toutes avec leurs bonus propres. Vous voulez privilégier la défense ? Pas de problème, un ensemble vous permettra de maximiser cette stat, avec même un bonus sur les brassards et les jambières quand vous réussissez de belles parades. Vous préférez foncer dans le tas ? Pas de problème non plus : cet autre ensemble vous donnera un gros bonus de force, au détriment de votre défense cependant. À vous de voir, donc, ce qui s’adapte le mieux à votre façon de jouer, pour vous concentrer sur les pièces qui vous intéressent. C’est en effet une particularité de cet épisode : vous ne pourrez sans doute pas tout améliorer, les améliorations étant assez coûteuses en ressources et ces dernières trop rares pour être gaspillées. De belles surprises vous attendent, au niveau de l’équipement, lors de votre progression, je n’en dirai pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir, mais quand je vous dis que la personnalisation est très poussée, vous pouvez me croire ! Par ailleurs, il y en a vraiment pour tous les goûts, des amateurs de la Hache Léviathan aux afficionados des Lames du Chaos.

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Si l’aventure principale vous offrira la possibilité de réviser (dans tous les sens du terme) vos classiques de la mythologie nordique, les trajets en bateau, toujours présents, seront à nouveau l’occasion d’assister aux échanges entre Mimir et Atreus, que ce soit pour détendre l’atmosphère ou pour en apprendre plus sur la vie quotidienne de vos dieux favoris. Kratos me semble moins bavard que dans le premier opus, mais ses sorties un peu cinglantes viendront de temps en temps ponctuer le monologue de l’un de vos compagnons, pour notre plus grand bonheur. Qui dit trajet dit exploration, et les développeurs ont bien remis le couvert dans ce nouvel épisode pour proposer un vaste choix d’activités et de quêtes secondaires à mener à bien. On retrouvera avec plaisir les combats titanesques, non plus contre des valkyries mais contre des revenants berserkers cette fois, et on devra à nouveau faire fonctionner nos méninges pour récupérer dans des coffres verrouillés les pommes d’Idun et les cornes d’Hydromel, afin d’améliorer respectivement notre jauge de santé et de rage. Du très classique donc, mais qui fonctionne encore à merveille, en partie aussi grâce à la variété apportée dans les zones explorées.

Approchant les 40 heures de jeu, je n’ai pour l’instant pas encore atteint le niveau maximum et certaines épreuves de défis semblent toujours insurmontables, mon équipement n’étant pas encore au niveau. Comptez donc une bonne grosse quarantaine d’heures pour tout terminer et certainement autour de 50 pour les plus patients.
Aspect technique du jeu
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Si God of War était une claque monstrueuse à sa sortie sur PS4, God of War : Ragnarök est une énorme torgnole. Graphiquement, le jeu est juste sublime, avec une exploitation quasi-cinématographique de la HDR. Malgré l’absence de mode photo à la sortie du jeu (le studio a promis de l’ajouter prochainement), chaque moment passé dans les Neuf Royaumes est un vrai régal pour les yeux, avec des décors magnifiques et une modélisation des personnages à couper le souffle. Comme souvent maintenant, plusieurs modes sont possibles, pour favoriser les graphismes ou la fluidité. Je l’avoue, j’ai tendance à plutôt viser un framerate élevé que la beauté, mais pour une fois, je me suis laissé tenter par cette dernière… et honnêtement c’est à se décrocher la rétine. Que ce soit au milieu des étendues enneigées de Midgard ou sur le lac de Svartalfheim, chaque instant est un émerveillement pour les yeux. Pour les besoins du test, j’ai parfois pris la peine de m’arrêter pour prendre des captures d’écran, mais je n’ai pas vraiment eu à forcer le trait pour arriver à trouver des paysages enchanteurs. Malgré ce choix du graphisme, le jeu reste complétement fluide, et je n’ai aucun souvenir d’une quelconque baisse des fps, même au cœur de la mêlée.

Comme je l’ai évoqué, God of War : Ragnarök reprend la recette de son prédécesseur et propose de parcourir les Neuf Royaumes, offrant ainsi la possibilité de découvrir des décors variés et très marqués, du désert aux marais en passant par les monolithes de l’enfer nordique, Helheim. Ce voyage à travers les mondes sera à nouveau l’occasion de s’extasier sur un level-design très travaillé et très efficace, proposant généralement des embranchements à découvrir plus tard dans le jeu, quand l’équipement le permettra. Bien que les trajets puissent se faire dans les deux sens, le jeu propose bien souvent un raccourci vers votre point de départ pour éviter de vous faire perdre votre temps une fois le combat terminé ou le butin récupéré.

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Sans grande surprise, la bande son est à la hauteur de tout le reste, sachant se faire discrète quand vous vous baladez mais venant vous chatouiller les tympans quand l’action reprend ses droits. Le travail de spatialisation est excellent, et vous pouvez pratiquement vous repérer de cette manière pour savoir d’où viendra le prochain coup. Pratiquement, parce qu’il est plutôt rare qu’un seul ennemi veuille vous tabasser, évidemment… Le doublage, intégralement en français, est du même tonneau (d’hydromel), avec un Kratos qui vieillit mais ne faiblit jamais, et un Atreus qui s’affirme sans être encore tout à fait un homme.

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Concernant le gameplay, Ragnarök reprend là encore ce que faisait son aîné, avec des symboles jaunes pour indiquer une attaque à parer, et rouges pour celles à esquiver. Un double marqueur bleu fait également son apparition pour les coups que vous pouvez interrompre à l’aide de votre bouclier. Il existe toujours les indications de provenance des attaques, mais personnellement j’ai préféré me fier à Mimir qui signale vocalement le danger. Pas toujours très précis (« sur ta gauche ! » quand je me trouve à côté d’une falaise…), il a le mérite de mettre le doigt sur le danger et vous pourrez ainsi vous propulser pour éviter les dégâts. Malgré le surnombre dont jouissent vos adversaires, vous restez relativement maître du rythme des combats, grâce à des arènes suffisamment grandes pour temporiser si besoin et une lecture générale de l’action plutôt claire. En 30 heures de jeu, je n’ai pour l’instant rencontré qu’un seul ennemi qui présentait des attaques assez difficiles à lire (et donc à éviter), mais en 2 ou 3 essais le combat était plié et il mordait la poussière. Au besoin, vous avez la possibilité de baisser la difficulté pour rendre les affrontements nettement plus simples à gérer, avec des attaques ennemies moins douloureuses. Des options d’accessibilité permettent également de rendre le jeu moins pénible pour ceux qui le souhaite, avec notamment le maintien des boutons au lieu de l’appui frénétique lors des QTE par exemple.

Si l’IA n’était pas forcément le gros point fort de God of War sur PS4, celle-ci semble avoir un peu progressé, vos adversaires n’hésitant plus trop à vous attaquer à plusieurs pour prendre le dessus. Vous voudrez sans doute un peu plus pester après celle de vos compagnons, ces derniers ayant besoin d’être maternés pour comprendre qu’il faut attaquer. Ce n’est pas un drame, mais c’est parfois un peu pénible de devoir spammer (carre) pour qu’Atreus se serve de son arc au lieu de contempler l’herbe.


Enfin, malgré une version pré-release, je n’ai rencontré aucun bug et aucun plantage. Fait rare, un patch a même été déployé pour corriger des défauts mineurs durant cette période de test. Un patch « day one » devrait également suivre, pour permettre de peaufiner les derniers détails.
Plaisir à jouer et à rejouer
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Si on résume, pour l’instant, God of War : Ragnarök propose une aventure riche et relativement longue, avec des graphismes magnifiques. Mais est-ce suffisant pour rester accroché à la manette ? Hé bien… La réponse est oui, mille fois oui.

Alors que le premier opus était un épisode initiatique, pour (re)découvrir Kratos et l’équiper à la mode viking, avec un petit côté road-movie avec Atreus, Ragnarök perd de ce côté « promenade barbare » pour se concentrer sur les personnages, leurs actions, les conséquences de celles-ci. Sans trop en dévoiler, afin de laisser le plaisir de la découverte, l’aventure ne tourne plus uniquement autour du duo Kratos/Atreus et de leur relation mais elle incorpore différents protagonistes afin d’apporter de l’épaisseur à l’histoire, et ça fonctionne. Même si les rapports père/fils restent présents, on découvre d’autres relations, d’autres motifs au cours de la trame principale. Si l’opus précédent tournait autour d’une volonté de rendre un dernier hommage à Laufey/Faye, cet épisode est désormais nettement plus sombre, le groupe devant composer avec le Ragnarök qui s’annonce et la survie semble prendre le pas sur beaucoup de considérations.

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Au-delà de l’histoire elle-même, la progression dans le jeu reste toujours aussi plaisante, avec différentes phases pour rythmer le gameplay : de l’exploration et de l’escalade pour se reposer, avant d’enchaîner les combats frénétiques, en passant par des trajets en traineau ou en bateau pour véritablement se laisser porter. Pensées pour ne pas frustrer, toutes ces phases possèdent des petits plus pour aiguiller le joueur, comme ces marques sur les murs pour indiquer où sont les prises pour grimper, ou encore ce coffre magique qui ramasse le butin à côté duquel vous auriez pu passer à la suite d’un combat un peu trop éprouvant. D’une manière générale, la découverte d’un nouveau royaume s’accompagne de quelques objectifs principaux à accomplir et le jeu vous laisse ensuite le choix de continuer à rendre des services aux locaux (des quêtes secondaires) et d’explorer, ou bien de rentrer à la maison pour poursuivre l’histoire principale. Le choix vous appartient, et les nouvelles zones d’exploration sont désormais plus variées, réparties sur 4 royaumes et plus seulement autour du Lac des Neuf. Sans trop m’étendre, quelques interludes viendront s’insérer au cours de l’histoire principale, et bien qu’intéressants scénaristiquement, certains passages trainaient un peu en longueur à mon goût. Ils ne suffisent toutefois pas à entacher une aventure très bien ficelée et une exploration maîtrisée.

Un petit mot, enfin, concernant les combats : si mon confrère Aelon regrettait l’absence d’affrontements épiques dans God of War, Ragnarök a su se montrer à la hauteur du défi en proposant des combats variés et pas uniquement centrés sur l’écrasement de trolls. Je ne dévoilerai encore une fois pas toutes les grandes lignes, mais sachez que certaines rencontres sont assez innovantes et nécessiteront un peu plus de stratégie que juste bourrer de tartes votre ennemi tout en esquivant ses attaques.
Chasse aux trophées
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Sans grande surprise, la liste de God of War fait primer les combats et l’exploration : chaque affrontement épique du jeu sera l’occasion d’obtenir un trophée, et la plupart des quêtes secondaires (aussi appelées services) seront une excuse pour vous octroyer une récompense, en (Bronze) ou en (Argent).

Tendance RPG oblige, vous serez également incité à améliorer votre personnage (à l’instar du premier opus, en maximisant vos barres de vie et de rage) ainsi que son équipement, en fabriquant un set complet spécifique et en améliorant une pièce au maximum. Rien que du très banal, donc, avec la nécessité d’explorer les zones pour dénicher les coffres des Nornes et des ressources d’artisanat. Contrairement à d’autres jeux du genre, toutefois, God of War : Ragnarök ne vous oblige pas à investir dans tous les points de compétences du jeu, ni à améliorer ces compétences en les utilisant en combat. Dans le même ordre, aucun trophée spécifique à une arme ou une compétence n’est présent, ce qui vous laisse libre d’utiliser le matériel que vous désirez et les attaques que vous souhaitez. Bien sûr, certaines seront sans doute plus adaptées aux ennemis du moment, mais ça, vous aurez l’occasion de le découvrir sur le tas.

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Si Ragnarök a su reprendre les qualités de son aîné en gommant certains défauts, il n’a toutefois pas échappé à la tare des collectibles. Toujours présents, sous forme de coffres, d’artefacts, de fleurs à ramasser, de reliques à collectionner et j’en passe, ils restent relativement faciles à trouver même si on s’en serait bien passé, ou à défaut si on avait pu obtenir un pouvoir ou un équipement pour les afficher à l’écran, même brièvement. Allez, on se dira que certains permettent de découvrir le lore du jeu, c’est déjà ça.
Conclusion
Faut-il vraiment le dire ? Oui, God of War : Ragnarök est une tuerie monumentale. De son histoire à ses graphismes en passant par son gameplay, tout le jeu est une succession de bonnes choses, à savourer sans modération. Si le premier opus avait placé la barre très haut, Ragnarök l’a envoyé dans l’espace. Un jeu culte, avant même sa sortie.
J'ai aimé
  • Une histoire riche
  • Un jeu sublime (mais genre, vraiment)
  • Une prise en main adaptée à tous
  • Des combats épiques et variés
Je n'ai pas aimé
  • À quand la suite ?
20
Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux

Bas ^ (Basseuh)

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