Les jeux vidéos, une maladie ?

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Captain Beaujol
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par Captain Beaujol » ven. 31 mai 2019 20:41

gangsow17 a écrit : jeu. 30 mai 2019 15:16 Salut Matteo,

Pour moi, il n' y a pas de débat. C'est l'OMS qui le déclare et pas un journaliste de BFM qui a joué 2 heures à candy crush.
La même Organisation Mondiale de la Santé qui a laisser la transidentité dans la Classification Internationale des Maladies jusqu'à l'année dernière? :^)

Autant, je pense qu'il y a une addiction possible aux jeux-vidéos (comme à toute chose si on réfléchit: Alcool, clope, sucre, nourriture, sodas, cannabis, porno, jeux d'argent, poker, etc...) et qu'ils sont probablement dans le vrais, autant prendre pour "parole d'évangile" ce que dit l'OMS juste car c'est l'OMS qui le dit, non, eux aussi peuvent se tromper lourdement et qu'il faut toujours rester critique et vigilant même lorsque ça vient d'eux car il existe des précédents et pas des petits précédents! ;)
(L'OMS a lister par exemple l'homosexualité dans la Classification Internationale des Maladies jusqu'en 1992 après l'avoir classé comme "maladie mentale" dans les années 60...)
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par PascaI » ven. 31 mai 2019 21:04

Captain Beaujol a écrit : ven. 31 mai 2019 20:41
gangsow17 a écrit : jeu. 30 mai 2019 15:16 Salut Matteo,

Pour moi, il n' y a pas de débat. C'est l'OMS qui le déclare et pas un journaliste de BFM qui a joué 2 heures à candy crush.
La même Organisation Mondiale de la Santé qui a laisser la transidentité dans la Classification Internationale des Maladies jusqu'à l'année dernière? :^)

Autant, je pense qu'il y a une addiction possible aux jeux-vidéos (comme à toute chose si on réfléchit: Alcool, clope, sucre, nourriture, sodas, cannabis, porno, jeux d'argent, poker, etc...) et qu'ils sont probablement dans le vrais, autant prendre pour "parole d'évangile" ce que dit l'OMS juste car c'est l'OMS qui le dit, non, eux aussi peuvent se tromper lourdement et qu'il faut toujours rester critique et vigilant même lorsque ça vient d'eux car il existe des précédents et pas des petits précédents! ;)
(L'OMS a lister par exemple l'homosexualité dans la Classification Internationale des Maladies jusqu'en 1992 après l'avoir classé comme "maladie mentale" dans les années 60...)
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par MatteodaFrancia » ven. 31 mai 2019 23:02

Captain Beaujol a écrit : ven. 31 mai 2019 20:41
La même Organisation Mondiale de la Santé qui a laisser la transidentité dans la Classification Internationale des Maladies jusqu'à l'année dernière? :^)

Autant, je pense qu'il y a une addiction possible aux jeux-vidéos (comme à toute chose si on réfléchit: Alcool, clope, sucre, nourriture, sodas, cannabis, porno, jeux d'argent, poker, etc...) et qu'ils sont probablement dans le vrais, autant prendre pour "parole d'évangile" ce que dit l'OMS juste car c'est l'OMS qui le dit, non, eux aussi peuvent se tromper lourdement et qu'il faut toujours rester critique et vigilant même lorsque ça vient d'eux car il existe des précédents et pas des petits précédents! ;)
(L'OMS a lister par exemple l'homosexualité dans la Classification Internationale des Maladies jusqu'en 1992 après l'avoir classé comme "maladie mentale" dans les années 60...)

ça sera officiel qu'à partir du 1er janvier 2022, d'ici là, ils auront peut-être changé d'avis mais j'en doute. Je crois qu'on a pas fini d'en entendre parler, ça sera même de pire en pire avec le temps, je crois.

https://www.puregamemedia.fr/actualites ... s-en-2022/
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par PouletHardstyler » sam. 1 juin 2019 15:59

Première chose selon moi, il faut qu'on fasse attention à cette définition car, nous sommes les premiers concernés et souvent la majeur partie d'entre nous peut être dans le dénis et réfuter tout ça ou en faire un sujet tabou.

Il faut absolument en parler, justement, il faut montrer que nous ne sommes pas des débiles nous, joueurs, que nous soyons joueurs journaliers ou occasionnels.

Je pense que chaque joueur aura sa définition propre du mot addiction aux jeux vidéo.

J'en parle souvent avec d'autres joueurs et avec des gens qui ne jouent pas et je vois fais clairement le distingo entre les deux.

En résumé, à titre personnel, je me considère un comme poussin dans une communauté de joueurs alors que les gens qui ne jouent pas pensent que je suis accro (et c'est frustrant de savoir ça) et me voient donc comme un plutôt gros poulet de basse cour dans le monde du jeu vidéo.

Je précise mes "habitudes" de jeu: je joue 2 à 3h par jour en rentrant du taf, ce qui me permet de m'évader et de penser à autre chose (pendant que d'autres regardent hanouna ou je ne sais quoi, chacun son trip), je privilégierai tjrs une activité collective ou même individuelle extérieure à la console. Ca m'arrive de pas jouer sur quelques jours. Ah oui, je pense que c'est important de préciser aussi, je n'ai qu'une seule console de salon. Je ne joue donc que chez moi et que donc sur PS4 (pas sur PC, pas sur téléphone, pas sur console portable).

Donc les gens qui me voient accro bah ils comprennent rien à mon sens. Car je suis certain que ici y'a des joueurs beaucoup plus réguliers que moi.

En gros chacun gère sont truc comme il l'entend. J'ai appris (avec la société de merde dans laquelle on vit) à dire merde aux gens qui me soulent.

Comme Angus l'a dit, on vient nous faire chier avec l'addiction aux jeux, par contre certains tafs qui demandent des postures contraignantes pendant plusieurs heures bizarrement on en parle pas. Y'a beaucoup d'autres exemples.

En tout cas c'est bien d'avoir posté un truc la dessus ;) :okayg: Je sors le pop corn et je surveillerai chacune de vos réactions =)
Jouez pour le plaisir en priorité =)
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monsieurP_
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par monsieurP_ » sam. 1 juin 2019 23:25

Quand je n'étais alors qu'un jeune scaphandrier qui faisait ses armes en "BTS protection rapprochée de petites soeurs", je me suis lié d'amitié avec deux trois gars avec qui j'avais pris l'habitude de discuter pendant la pause déjeuner et avec qui j'empruntais le métro de Rapture lorsque nous rentrions chez nous. Quelques mois plus tard, nous nous retrouvions régulièrement les samedi soirs chez l'un ou chez l'autre pour refaire le monde (enfin l'océan) et écouter quelques doux vinyles des années 50 tout en s'injectant dans les veines une ou deux doses d'Eve.

Deux années plus tard, les quantités consommées avaient augmentées, plus grave, nous étions même passés à l'Adam, réputé plus addictif et dangereux... Je m'étais coupé de mes amis d'enfance, de ma famille, j'avais fini par - inévitablement - rater mes études... J'n'étais désormais qu'un protecteur à la ramasse incapable de se protéger lui-même, un comble... Quand mon entourage me demandait si j'avais un problème avec l'Eve, je répondais toujours : non, absolument aucun problème... J'habitais un quartier sombre et très dur de Rapture... disons... qu'on avait la vie qui allait avec notre environnement. Mais rassurez-vous, j'ai fini par m'en sortir et je suis aujourd'hui un protecteur de type Alpha redouté de tous les chrosômes. ^^

True story.

Une des caractéristiques les plus marquantes (pour moi) de ce qu'on appelle un "drogué" (au sens large) tourne autour de l'idée que celui-ci n'a aucune dépendance et qu'il peut arrêter quand il le veut ce envers quoi il montre des signes d'accoutumance : cocaïne, cannabis, alcool, jeu video, cinéma, sucre, café, sex et que sais-je encore. Je le dit sans me cacher, avec un peu de honte malgré tout : oui j'ai été dépendant à la drogue douce comme j'ai pu l'être parfois aux jeux-vidéo durant une certaine période (pas si lointaine que ça d'ailleurs) où j'ai pu être omnibulé par tel ou tel platine que je voulais absolument obtenir.

Sans se voiler la face, on ne peut pas raisonnablement prétendre qu'on a aucun problème avec les jeux vidéos ou les trophées si on passe sa vie (ou une bonne partie) dessus. Tout va bien pour moi si j'ai l'impression de ne pas pouvoir m'arrêter ? si j'ai une envie irrésistible de jouer ? si je joue de plus en plus tôt et me couche de plus en plus tard ? si je délaisse ma famille ou néglige mon travail ? si j'ai dans un coin de ma tête une liste de jeux à faire longue comme le bras ? etc.

Attention, je ne mets pas les addictions au même niveau, il y en a qui sont plus fortes que d'autres, plus graves pour la santé, on est d'accord ; il y a, comme cela a été bien dit ici, bien plus dangereux. De la même façon, on ne met pas non plus un cancer et un rhume au même niveau, ils restent pourtant qualifiés eux aussi de maladies malgré leurs grandes différences de gravité.

Le jeu vidéo est une passion saine, je le pense sincèrement, idem pour les trophées (enfin quoique ça se discute selon moi, disons qu'il faudrait interdire certaines listes de jeux ^^). C'est juste une question d'accoutumance et d'excès. Je sais que j'enfonce des portes ouvertes en disant ça mais n'oublions pas que, sauf erreur de ma part, on est considéré alcoolique quand on on boit ne serait-ce que deux verres de vin par jour. On est pourtant bien loin de l'image du poivrot à moitié nu qui chante dans les ruelles sombres d'une grande métropole après 22H. Tout est une question de point de vue, une heure de jeu-vidéo par jour c'est rien pour le streamer qui en a fait son métier mais c'est parfois énorme pour une personne étrangère à ce milieu. Ne soyons pas étonnés.

Je sais aussi qu'on est très souvent conditionné par son entourage ou par des conditions psychologiques négatives liées à tout un tas de facteurs différents. En tous cas, je suis 100% d'accord pour dire que c'est pas parce que l'OMS dit une chose que c'est vrai - même si je suis pas loin de soutenir sa position -, il y a sans aucun doute des sujets bien plus importants qui ne sont hélas jamais médiatisés, et pour cause...

Voilà, c'est tout pour moi (c'est déjà trop^^). Je ne prends de haut personne, je m'inclue bien évidemment dans le constat que j'ai essayé de développer. Je joue toujours, moins mais de façon plus intense, j'essaie de me limiter le plus possible et je peux vous dire que je prends plus de plaisir qu'auparavant.

Je n'ai qu'une seule chose à dire désormais : bon jeu à tous. ;)
Gamer126
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par Gamer126 » mar. 27 août 2019 02:19

Est-ce que vous qualifiez les troubles du jeu vidéo comme une maladie reconnue ?
valentind82
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par valentind82 » lun. 24 août 2020 15:36

Crocdeloup a écrit : jeu. 30 mai 2019 14:34 Ça ne m'a pas l'air d'être un sujet vraiment tabou. Ça fait des années que la sphère médiatique non spécialisée, voire même l'opinion publique crie au loup lorsqu'il s'agit de jeux vidéos, et plus spécifiquement des violents. Mais à mon sens, cette opinion change progressivement.

Après je dirais que par principe, toute addiction est une maladie. Les jeux vidéos ne font pas exception. Mais n'oublions pas la télé, les jeux d'argents ou autres. Je ne pense donc pas que le but soit de faire peur, simplement de reconnaître que les jeux vidéos peuvent mener à une addiction. Ce qui, il me semble, est prouvé depuis un long moment.
Je ne les qualifierai pas de maladie, mais d'une addiction. C'est surtout un état de corps car tu as besoin de quelque chose et que tu veux l'avoir à tout prix.
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Re: Les jeux vidéos, une maladie ?

Message par Flitterbloom » mar. 25 août 2020 13:48

Salutations !

Je me permets de rejoindre le sujet, je le suivais depuis sa publication mais n'ai jamais pris le temps d'y répondre, et finalement le temps a passé et voyant que plus personne ne postait, j'ai abandonné l'idée, mais puisque mon vdd l'a up, j'en profite (merci à toi) !

Je ne vais pas tout relire, non pas par flemme, mais parce que sinon je risque de citer la moitié des posts pour reprendre des propos et donner mon avis sur la question, j'ai cependant lu en diagonale et il est possible que sans citer directement j'aborde d'autres posts. Il sera tout de même plus simple (et plus court pour vous !) de donner mon avis avec mes "données personnelles". Je n'aborderai en dehors de cela qu'un point : le terme employé.
J'ai du mal à comprendre que certains chipotent sur le terme de maladie... on parle sans soucis de "maladie mentale", pourquoi la dépression pourrait être considérée comme une maladie et pas l'addiction ? Je mets en souligné les points précis qui m'intéressent (et je ne cite pas toute la définition mais uniquement ce que je trouve sensés dans le débat)
CNRTL a écrit :MALADIE, subst. fém.
A. −
1. [Chez l'homme] Altération de l'état de santé se manifestant par un ensemble de signes et de symptômes perceptibles directement ou non, correspondant à des troubles généraux ou localisés, fonctionnels ou lésionnels, dus à des causes internes ou externes et comportant une évolution. Synon. affection, entité morbide, syndrome, mal.
[...]
Maladie mentale (nerveuse, psychique). Psychose, névrose, trouble du comportement.
---------------------------------------------------
SYNDROME, subst. masc.
A. −
1. MÉD., PATHOL. Ensemble de signes, de symptômes, de modifications morphologiques, fonctionnelles ou biochimiques de l'organisme, d'apparence parfois disparate mais formant une entité reconnaissable qui, sans présager obligatoirement des causes de ces manifestations, permettent d'orienter le diagnostic.
Basé sur ces définition je trouve le terme "maladie" plutôt approprié... Quant à comparer ça avec le monde du travail, même si je suis d'accord sur pas mal de points [des métiers à postures créant de soucis à long terme (favorisation de l'arthrose notamment) en plus d'avoir des horaires à détraquer n'importe quel organisme (3x8 puis 4x8 pour l'exemple) j'en ai quelques cas dans ma famille] je trouve qu'il ne faut pas pour autant se plaindre qu'un mal puisse être reconnu, même si vous ne le jugez pas prioritaire. À mon sens il ne faut pas avoir "peur" qu'on vous dise que vous êtes un addict dans votre vie quotidienne si votre façon de jouer ne vous pose de problème au quotidien.

C'était une bonne introduction, j'espère. Voilà pour mon avis et/ou témoignage plus personnel :
Bien que je joue de manière assez cyclique (alternant entre "phases" de peu de temps de jeu à parfois "trop" d'un point de vue extérieur), je ne me considère pas addict. J'ai eu des périodes où j'ai un peu testé les limites à ce niveau je pense, plus jeune, mais je me suis vite rendue compte que j'étais capable de m'arrêter si je le jugeais nécessaire. Je suppose qu'on a un peu tous connu ça à plus ou moins grande échelle : l'énervement, le refus de s'arrêter quand une saleté de boss refuse de tomber, et le serpent qui se mord la queue : plus j'insiste, moins j'y arrive, plus je fais des erreurs bêtes... bref, je perds patience ! Et pourtant, plus jeune j'avais du mal à visualiser cette limite. Maintenant je m'arrête, je me pose, je fais autre chose, et je reprends ensuite, plus calme... avec beaucoup moins de problème contre ce fichu mob, et surtout beaucoup moins de temps d'énervement ou de frustration. Ou alors cet objectif qu'on se fixe, un peu à la manière de la lecture d'un livre le soir... et le petit excès qui nous empêche de nous arrêter, "bon allez encore juste un chapitre", "encore juste un niveau"... puis un autre, et un autre... et on ne voit plus le temps passer.
Tout le monde n'est pas "capable" de se limiter, et les jeux vidéos ont beaucoup évolués, changés... pas toujours en bien. Et j'ai vraiment cette sensation que de plus en plus de jeux poussent au vice. Maintenant terminer un jeu n'est plus suffisant, il faut être le premier, le meilleur, le plus skillé, le plus rapide... Et si souvent c'est dans la bonne ambiance et que se dépasser, battre son PB ("record personnel" dans le domaine du speedrun), ou mieux : le record du monde, apporte un gros sentiment de satisfaction et de bien être (comme je le disais, la biochimie) certains ne sont jamais satisfaits et sont prêts à tout délaisser, en oubliant tout le reste (ou presque) pour quelques places dans un classement qui sera reset à la prochaine saison, mais vous aura fait gagner quelque item en pixels... quel plaisir !
Je n'ose qu'à peine aborder la questions des lootboxes qui permettent de faire d'une pierre deux coups niveau plaisirs pour certains : jeux vidéos et gambling...
Tant que vous savez "être raisonnable" à votre échelle, aucun soucis. Seulement parfois ça dépasse l'entendement.
J'ai partagé le quotidien de quelqu'un que je ne peux pas définir autrement que "d'addict" aux jeux vidéos (j'approfondirai plus loin), et c'est pour ça que je pense qu'il est autant important de faire la part des choses (à savoir que ce n'est pas une majorité de joueur et qu'il faut éviter les raccourcis du genre "joueur = addict") que de reconnaître que, chez certains, le jeu vidéo peut ou est un problème.
Le problème c'est que notre passion a la vie dure. Mal vue, jugée "malsaine", qui ne s'est jamais entendu dire que ça "rend idiot" ? Mais les addictions ne découlent pas forcément d'habitudes malsaines... c'est l'excès et l'absence de limites qui pour moi définissent le problème. On peut être addict au sport, qui est pourtant jugé comme une habitude saine, il n'empêche que les sportifs réguliers finissent par "en avoir besoin". J'ajoute un exemple : l'addiction à la nourriture. Se nourrir est une nécessité. Il n'empêche que certains en développent une addiction.

J'en reviens donc à mon expérience personnelle. Comment vous appelleriez quelqu'un qui ne fait que jouer dans son quotidien ? Oubliez l'hygiène personnelle : ni douche, ni shampooing, ni brossage de dents pendant des jours, parfois des semaines (jusqu'à ce que son entourage lui souffle suffisamment dans les bronches pour que le minimum syndical soit tout de même exécuté), sauts de repas, rarement mais parfois pendant quelques jours. Pas de vie sociale (malgré un caractère sociable "de base") ni professionnelle (chômage), enfermement, incapacité à supporter un dialogue ou la critique (sans contre-argument pour autant) au point de finir par repousser toute personne qui refusait d'entrer dans sa bulle sous ses conditions.
Je suis bien placée pour le savoir : j'y ai longtemps cédé, à contre-cœur, et à tort. Malgré mes arguments, les reproches, parfois les menaces, rien n'y faisait. On ne pouvait même pas me reprocher de juste "ne pas aimer les jeux", je ne me considères pas forcément parmi les "gros joueurs" mais il est plutôt certains que je n'entre pas pour autant dans la case des "joueurs occasionnels". Rien n'y faisait : cette personne ne considérait pas avoir un problème. Dans les "meilleurs cas" elle acceptait la critique et acquiesçait pour avoir la paix. Je pense que pour ce genre de cas "extrêmes" il est important que le problème soit reconnu. Si le problème "n'existe pas", il n'y a pas besoin de le régler, et clairement, pour son cas, il y avait un problème, il y avait un besoin.
À noter quand même que le soucis est tout de même connu (si pas reconnu) d'un point de vue de la santé depuis longtemps déjà. La première fois que j'ai vu le petit poster dans la salle d'attente de mon médecin traitant, il y a des années, à propos de l'addiction avec noté dans la parenthèse "jeux vidéos" au milieux des "alcool, jeux d'argents" et autres drogues ça m'avait donné un petit sourire narquois. J'ai pris une bonne claque de réalité dans la tronche depuis.
Ce n'est pas parce qu'on est "des joueurs" réguliers, ou que la société nous qualifierait de "gros joueurs" avec son petit ton réprobateur qu'il faut négliger que ce genre de cas est possible et existe. Ils sont minoritaires et ça ne fait jamais plaisir de se voir reprocher un comportement ou un hobby qui ne nous fait personnellement pas de mal à tort, mais à mon sens ça ne signifie pas devoir porter des œillères et considérer que "c'est que des jeux" et que tout le monde est capable de faire la part des choses quand il est question de passion : c'est faux. Il ne faut pas diaboliser les jeux. Mais fermer les yeux sur ce genre de cas n'est pas la solution. Informer, argumenter, dialoguer quand c'est possible. Continuons à jouer, sans pour autant accepter que certains puissent se retrouver dans des états pitoyables "par passion", par addiction. Reconnaître le problème c'est un premier pas vers sa résolution. Et ça n'empêchera pas les autres joueurs de passer du temps à s'amuser... et à chasser les trophées !
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" A child's intelligent heart can fathom the depth of many dark places,
_______but can it fathom the delicate moment of its own detachment? "
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