Yomawari : Lost in the Dark

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 28/10/2022
Genre(s) : Aventure, Stratégie
Territoire(s) : FRANCE

10 joueurs possèdent ce jeu
25 trophées au total
0 trophée online
23 trophées cachés

Platiné par : 5 joueurs (50 %)

100% par : 5 joueurs (50 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par ElaStickK le 15-11-2022 - Modifié le 12-12-2022

Introduction

Image

La série Yomawari fait son grand retour avec un 3ème épisode, Lost in the Dark. Sorti le 25 octobre 2022, et développé comme ses prédécesseurs par Nippon Ichi Software, vous retrouverez la même formule que par le passé, c'est-à-dire un jeu d'aventure/recherche d'objets, avec une touche de survival-horror il faut bien l'admettre.

Notre protagoniste est harcelé au quotidien dans son école, ses camarades sont moqueurs et s'amusent à lui faire subir plusieurs mauvais coups... Vous vous rendez donc sur le toit du bâtiment, et l'on comprend par la mise en scène que votre personnage a sauté de ce dernier. Vous vous réveillez alors dans un endroit mystérieux, et vous allez vite vous rendre compte que vous êtes dans une sorte de monde parallèle similaire au vôtre, où des monstres vont chercher à vous tuer. Pour sortir d'ici, il va falloir vous souvenir, en trouvant des objets qui vous étaient familiers dans le passé, afin de tenter de vous rappeler d'une mystérieuse fille que vous avez rencontré dès votre arrivée dans ce monde étrange.

D'apparence tranquille et poétique, croyez-moi que l'intrigue vous donnera quelques sueurs froides, tant l'ambiance est bien réalisée et le thème évoqué est plutôt sérieux. Intrigué par l'histoire ou simplement amateur de frayeurs (petites ou grosses) ? Plongez donc dans le test afin d'en savoir un peu plus !
Contenu du jeu
Un contenu intéressant et plutôt riche

Tout d'abord, il est bon de préciser que le jeu est purement solo. Vous n'aurez rien de particulier à faire si ce n'est une aventure, le menu principal ne proposant pas grand-chose, si ce n'est de pouvoir lancer une nouvelle partie ou bien continuer une sauvegarde. Ici tout le contenu est présent dans l'histoire en elle-même et non dans diverses modes de jeux.

Vous évoluerez dans une sorte de monde ouvert (qui est votre ville) à la recherche d'objets et surtout de souvenirs perdus, tout en affrontant des boss ou en accédant à des zones spéciales. On peut finalement comparer la ville à un hub géant qui mène à différents endroits où vous trouverez un environnement différent, un boss, et surtout un souvenir ! La ville sera bien évidemment, tout comme les zones, peuplée de monstres que vous devrez éviter. Même si ces chiffres sont purement statistiques, dites-vous qu'il y a tout de même 14 souvenirs à récupérer, et 226 objets à trouver. Oui, il y a de quoi passer plusieurs heures de recherches si vous voulez tout avoir (ce qui est nécessaire pour le platine mais pas spécialement désagréable). Vous l'aurez compris, il faut aimer le genre balade nocturne avec la peur de mourir à chaque coin de rue pour collecter des objets.

D'ailleurs bien que le jeu soit en monde ouvert, vous aurez un suivi plus ou moins présent de ce que vous devrez faire à l'aide de petites "to-do list" pour chaque souvenir que vous ramasserez. Les étapes de ces listes s'ajouteront petit à petit lorsque vous visiterez les zones spéciales. Le menu des souvenirs vous permet de jouer différents flashbacks (uniquement lorsque vous serez dans votre chambre) afin de vous souvenir d'un endroit en particulier, ce qui vous aidera à trouver le chemin à suivre pour tous les trouver. Vous pourrez également regarder dans un autre menu tous les objets que vous aurez ramassés, chacun d'entre eux possédant une petite description parfois utile (comme des indices pour certaines énigmes).

Les zones et les monstres que vous y affronterez sont très variés, ce qui fait franchement plaisir et efface un peu ce sentiment de redondance qu'il pourrait y avoir dans le gameplay, notamment dans les phases en ville. De l'école à une forêt de bambous, en passant par un vieux village japonais et un cimetière abandonné, ou alors une vieille maison de poupée, bref il y en a pour tous les goûts, et vous ne serez pas déçu. Durant l'aventure, vous pourrez utiliser plusieurs objets, tels que votre lampe torche pour les coins sombres, des cailloux pour distraire les ennemis, ou bien des pièces pour sauvegarder. Vous pourrez également fermer vos yeux pour que les monstres ne vous voient pas, c'est le système de jeu sur lequel 80% du gameplay se base, l'esquive. Ici vous n'irez point battre votre ennemi, non. Vous allez fuir, tout le temps !

Concernant l'histoire, il serait difficile de vous en dire plus que ce qui a été dit dans l'introduction sans vous spoiler, mais il faut avouer que celle-ci est plus secondaire au fur et à mesure de votre avancée, tant personnellement je me suis plus intéressé aux petites histoires de chaque zone qui vous sont parfois racontées ou brièvement exprimées dans des notes ou des lettres trouvables au sol. Pour résumer le scénario de manière simple, vous êtes à la recherche de souvenirs vous permettant de vous rappeler du passé et notamment d'une mystérieuse fille que vous avez croisé dans un monde parallèle suite à votre chute du toit.

Au final, vous aurez de quoi faire dans cette ville, car trouver l'intégralité des objets prendra un certain temps si vous n'avez aucune solution avec vous, ce qui ravira (ou non) les complétionnistes.
Aspect technique du jeu
Un jeu diaboliquement bien réalisé

Il est important (ou pas vu la puissance technique demandée par le jeu) de préciser que le test a été réalisé sur PS5.

Commençons par les graphismes. Le jeu est en 2D vu du dessus et possède un aspect "dessiné" vraiment joli. Le tout est très fluide, et les environnements sont assez bien variés même en ville où toutes les habitations semblent se ressembler. Le design des ennemis est tout de même assez... particulier. Certains sont extrêmement flippants, tandis que d'autres sont ridicules (mais sont tout aussi dangereux !). On y retrouve par ailleurs beaucoup de monstres de la culture japonaise. Pour ce qui est des personnages humains, ils sont assez "mignons", ce qui tranche complètement avec l'ambiance générale. Les zones d'ombre sont très bien gérées et vous obligeront à utiliser votre lampe torche pour y voir plus clair, ce qui renforce le sentiment d'angoisse dans certains couloirs étroits. Les effets spéciaux horrifiques sont également au rendez-vous et fonctionnent comme ils le devraient. Le sang sera bien évidemment de la partie et en quantité, que ce soit sur les murs ou bien même sur votre écran à votre propre mort (que vous ne verrez parfois même pas venir !). Mention spéciale pour les phases sur les toits absolument poétiques avec le ciel en arrière-plan.

Pour ce qui est du son, niveau musique il n'y en a pas énormément non plus (mais qui reste agréable à l'écoute), c'est dû au fait que le gameplay repose sur un système de son bien particulier et qui pour le coup est vraiment réussi : les battements de votre cœur. En effet, la présence d'ennemis est annoncée par des bruits provenant d'eux, mais également par votre cœur qui bat de plus en plus vite selon la proximité avec ces derniers. Cela vous servira notamment lorsque vous devrez fermer les yeux pour éviter les monstres. Pour ce qui est des sons d'ambiance générale, ils sont géniaux, sans exagérer. Que ce soit les bruits de fond de couloir de l'école ou de la rue, les cliquetis d'une paire de ciseaux qui s'anime par surprise, ou bien ceux de type "screamer", c'est-à-dire assez lourds et qui vous prennent par surprise, tout est réussi et nous plonge instantanément dans l'ambiance ! Ce seront surtout ces derniers qui vous feront sursauter.

En ce qui concerne l'optimisation, absolument rien à redire, tout fonctionne comme il le devrait. Pas de freeze, de bug, de ralentissements ou autres. Aucun souci de sauvegarde également. Bref, le tout a été très bien travaillé sur le plan technique, et ça se ressent. Je serai même presque tenté de dire que c'est pour moi un sans-faute, car si l'on met en commun tout ce qui a été dit au-dessus, c'est visuellement très beau, les sons et la musique collent parfaitement à l'ambiance et font un travail énorme, et le jeu n'a aucun problème de fonctionnement et d'optimisation. Chapeau bas sur ce coup-là ! Le seul, et je dis bien le seul petit souci qu'on pourrait lui reprocher, c'est qu'il n'est pas traduit, tout sera en anglais. Mais pour être tout à fait honnête, il n'y a aucune phrase compliquée, et même quelqu'un qui sait ne serait-ce que se présenter dans la langue de Shakespeare s'en sortira sans aucun problème. Seules les explications de quelques énigmes pourraient ne pas être comprises, mais en jouant et en essayant on trouve bien vite la solution sans problème.
Plaisir à jouer et à rejouer
Une expérience vraiment sympathique et qui met dans l'ambiance

N'ayant jamais joué aux autres opus, je ne vais pas vous cacher que je me suis heurté à un problème assez gênant et qui m'a fait pester la première heure de jeu : mourir souvent sur je ne sais quoi sans savoir quoi faire. En effet, si vous n'êtes pas spécialement préparé et que vous pensez courir partout pour finir l'histoire vite fait bien fait, vous vous mettez le doigt dans l'œil et jusqu'au coude ! Tous les coins de rues du jeu sont piégés et vous mourrez sur des choses parfois invisibles, si bien que parfois vous n'allez pas comprendre pourquoi. Revenir en arrière de nombreuses fois n'est pas spécialement plaisant. Ce n'est que lorsque j'ai compris qu'il fallait parfois un minimum de stratégie pour passer certains monstres ou passages que j'ai enfin pu profiter un maximum, et là que dire...

Si ce n'est qu'il est extrêmement plaisant à jouer ! Le mélange du stress de mourir et de la peur de sursauter (vous allez forcément le faire, le jeu joue sur le son et le fait à merveille pour vous surprendre) nous plonge immédiatement dans l'ambiance horrifique et nous donne envie de continuer sans cesse la chasse aux souvenirs. On ne sait jamais sur quoi on va tomber, et c'est ça qui est sympa, il faut toujours avancer prudemment et étudier le lieu et les monstres qui s'y cachent. Regarder leurs déplacements, y a-t-il un moyen de s'en débarrasser, vaut-il mieux courir ou fermer les yeux, ou bien même ne pas passer du tout ? Les moments où vous frôlerez les ennemis en fermant les yeux pourront vous donner quelques petites frayeurs, surtout si vous avez sauvegardé assez loin.

Les sauvegardes, parlons-en. Au début de cette section, j'ai dit être frustré de mourir en boucle et de revenir en arrière. Après que l'histoire se soit un peu mise en place et que les recherches avancent, on se rend vite compte que finalement, les sauvegardes sont vraiment généreuses. Entre les statues quasi illimitées (qui permettent en plus de se téléporter, quel plaisir !), la chambre qui permet de sauvegarder en illimité, et les sauvegardes automatiques avant certains passages tordus, pas de quoi s'inquiéter de la mort. De plus, on ne perd rien quand on meurt, ce qui pour le coup est vraiment le bienvenu, même si cela enlève un peu le côté "survival-horror" que l'on aurait pu donner au titre.

Il faut tout de même admettre que certaines énigmes sont légèrement tordues, tout comme la compréhension de certains boss et l'emplacement de certains objets, mais rien de bien méchant. Avec un peu de matière grise, et de temps, tout est faisable sans souci ! Le jeu n'est pas spécialement difficile ni facile d'ailleurs, il dépendra simplement de votre habileté à gérer les situations de panique de votre personnage.

Pour ce qui est de la durée de vie, comptez une bonne dizaine d'heures pour en faire le tour tranquillement, voire 15h pour tout ramasser (et décrocher le platine donc). Cela reste vraiment honnête pour ce type de jeu, qui en général ne propose pas autant de contenu et se finit en à peine 2-3h. C'est d'autant plus important qu'un détail m'a fait un peu tiquer lorsque j'ai vu le prix de cet opus neuf à sa sortie : 50€. C'est assez inhabituel pour ce genre, et je m'attendais à ce que le contenu soit chiche comme toujours pour ce prix-là. Eh bien ce n'est pas le cas, on en a pour notre argent, du moins si vous êtes fan de la série ou du genre. Car pour les autres, vous serez probablement déçu de voir que le disque ne propose "que ça" et rien de plus (j'entends par là l'histoire et la recherche d'objets tout simplement).

Une fois l'histoire finie, vous pourrez avoir envie de rejouer pour trouver tous les objets et décrocher le platine, mais hormis ça, pas grand intérêt à relancer la galette, mais c'est en général malheureusement le sort réservé à la plupart des jeux du genre. En somme, un excellent jeu qui vous fera parfois peur, et qu'il ne faut pas mettre entre les mains des plus cardiaques. Ne vous fiez pas à son aspect cartoonesque, vous allez être vraiment surpris par tout ce qu'il a à vous proposer.
Chasse aux trophées
Un platine qui va dans le sens de l'histoire

Qu'est-ce que je peux aimer les jeux qui permettent d'obtenir le platine en ne jouant qu'une fois au jeu tout en le parcourant au maximum ! Et cela tombe bien, car c'est le cas de notre chère Yomawari.

Au programme, des trophées pour chaque souvenir que vous récolterez (une sorte de trophée d'avancement dans l'histoire principale), ainsi qu'un trophée pour terminer le scénario principal. Le reste vous demandera un peu plus de recherche, mais la plupart des objets se trouvent en général sur votre chemin. Quelques-uns vous demanderont par exemple de revenir sur les lieux d'un combat de boss, ou de suivre des souris vous montrant des pièces de puzzles cachées. Vous devrez grosso modo trouver tout ce que le jeu peut proposer en matière de collectibles, à savoir tous les objets, les souvenirs, toutes les statues de sauvegarde et également les musiques pour votre baladeur MP3. Bien heureusement les différents menus évoqués dans le paragraphe "Contenu" vous aideront à savoir ceux qui vous manquent, sans pour autant vous dire où ils se trouvent bien entendu.

Les derniers trophées restants vous demanderont des petites actions liées à certains moments de l'histoire, comme par exemple tuer 5 fantômes (dans l'école), mourir à cause d'un train signalé par un stop, marcher 10 000 pas, voir un monstre en particulier... Rien de bien méchant, mais 2-3 d'entre-elles peuvent être manquées !

En résumé, un platine plutôt sympa et qui ne vous prendra pas trop la tête pour peu que vous ayez une solution pour trouver tous les objets et faire certaines actions. Comptez une bonne partie complète pour décrocher le saint-graal.
Conclusion
Une conclusion enthousiaste

Je n'avais personnellement jamais entendu parler de la série avant, et franchement je ne suis absolument pas déçu ! Tout est vraiment réussi, l'ambiance, le son, les décors, le gameplay, la stabilité du jeu, je n'ai absolument rien à redire du côté technique, et c'est bien une première pour ma part ! En revanche, certains passages demandent des actions pas toujours logiques au premier abord, et cela mène en général à la mort, ce qui pourra je l'avoue un peu frustrer en début de partie. Mais une fois le pli pris, aucun souci, le jeu déroule tout seul.

Il faut tout de même être un grand amateur d'exploration et de recherche d'objets, car c'est 90% de ce que propose ce Yomawari : Lost in the Dark. Mais ce n'est pas ennuyant pour autant, car la plupart des objets se trouveront sur votre chemin en faisant l'histoire de manière naturelle, et la diversité des environnements fait bien passer la pilule. Le platine est très accessible et pas spécialement long (entre 10-15h), et ne vous demandera que de compléter le jeu à 100%, ni plus ni moins. Si vous êtes fan de la série, c'est encore un bien bel épisode que vous offre Nippon Ichi Software, et si vous êtes un petit curieux qui aime se faire peur, alors foncez aussi, vous ne le regretterez pas.

En tout cas pour ma part, je prends beaucoup de plaisir à le parcourir ! Après concertation avec moi-même (on est plusieurs dans ma tête mais c'est moi le chef), je lui décerne les félicitations de ElaStickK, un gage de qualité tant je suis parfois difficile pour vraiment aimer un jeu plus qu'un autre. J'aurai même bien mis 18, mais l'absence de traduction peut être embêtant pour certains joueurs, et il est bon de prendre en compte la communauté entière.
J'ai aimé
  • L'aspect sonore aux petits oignons
  • Les décors sont variés et les visuels sont très jolis
  • Une ambiance inquiétante très réussie
  • L'utilisation du décor dans certains boss
  • Le bestiaire de monstres bien varié et sympathique
Je n'ai pas aimé
  • Certaines énigmes un peu tordues
  • Un poil frustrant sur certains passages (ne dépendra que de votre patience et votre bonne foi !)
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série, Aux curieux

ElaStickK (ilorraine2002)

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