Werewolf : The Apocalypse - Earthblood

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 04/02/2021
Genre(s) : Action , RPG
Territoire(s) : FRANCE

503 joueurs possèdent ce jeu
44 trophées au total
0 trophée online
8 trophées cachés

Platiné par : 111 joueurs (22 %)

100% par : 111 joueurs (22 %)


Note des joueurs :
4/5 - 6 notes

Note des platineurs :
4/5 - 2 notes

Test rédigé par Bas ^ le 12-02-2021 - Modifié le 02-03-2021

Introduction

Débuté en 2017, sous la férule de Cyanide Studio, à qui l'on doit notamment les Styx ou la série des Bloodbowl, Werewolf : The Apocalypse fait partie de la saga du Monde des Ténèbres, un jeu de rôle papier avec un univers très riche. Produit par Nacon (le nouveau nom de Big Ben), le jeu a débarqué sur tous les supports le 4 février 2021.

Sans être un jeu AAA, Werewolf est largement attendu au tournant, suite à de nombreuses interviews très prometteuses des développeurs, avec notamment un background riche, un monde à explorer et de nombreuses quêtes secondaires à réaliser. Sera-t-il à la hauteur ? Réponse dans ce test.

Note : La version utilisée pour ce test est la version PS4 du jeu. Il existe également une version PS5 indépendante cross-buy (vous obtenez les deux en achetant l'une ou l'autre - au moins jusqu'à mai 2021 selon le store).

Contenu du jeu

« Les loups-garous protègent la forêt »

Bienvenue dans le monde de Werewolf : The Apocalypse, où les vampires se fondent dans le paysage urbain, où les humains ravagent la nature tandis que les loups-garous protègent la forêt. Bienvenue donc dans un monde où la magie existe et où Endron, une multinationale diabolique, tente d’étendre l’influence du Wyrm, une force surnaturelle corruptrice et mauvaise. Le jeu se présente sous la forme d’un Action-RPG dans lequel vous incarnez Cahal, un « Garou » qui combat cette société Endron, pour la survie de sa meute.


« Une narration complétement caricaturale »

Calibré pour un joueur, l’histoire de Werewolf peine à convaincre, la faute à une réalisation étrange (des plans de caméra complétement improbables durant les cinématiques, des zooms ou des travellings sur pas grand-chose) et surtout une narration complétement caricaturale : les personnages sont creux, très binaires (toi, t’es gentil, lui, il est très méchant, pas besoin d’en savoir plus) sans qu’on ne s’attache jamais vraiment à personne. Qui plus est, si les sujets évoqués semblent d’actualité (notre rapport à la nature, l’engagement vis-à-vis de l’écologie par exemple), ils ne sont jamais vraiment abordés autrement que pour servir de prétexte à une mission, sans vrai questionnement.


« L’équipe de développement a tenté des choses »

Malgré ce tableau assez sombre, on sent que l’équipe de développement a tenté des choses : entre deux niveaux, vous repassez par un hub, où vous pourrez explorer un peu les environs, faire quelques quêtes secondaires et dialoguer avec les différents PNJ, mais sans que cela n’apporte véritablement grand-chose finalement. Quels que soient vos choix de dialogue, l’histoire reste la même et votre façon de réaliser les missions ne change jamais la donne. Ne vous attendez pas non plus à une histoire très longue : une dizaine d'heures suffiront à vous mener au 100%. Et il n'y a malheureusement aucun autre mode de jeu pour venir étendre cette durée de vie.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

« Werewolf est correct, tout juste »

D’un point de vue technique, Werewolf est correct, tout juste. Si les personnages sont bien modélisés en jeu, les animations sont rigides et donnent l’impression d’être revenu au temps de la PS2. Pire, les cinématiques – à l’exception de celle d’introduction – semblent moins belles que le jeu lui-même. Les différents environnements sauvent péniblement le tout de la noyade, avec un peu de variété – on explore une forêt de nuit, une prison, un canyon et une plateforme pétrolière – même si les textures ne sont pas véritablement au niveau des standards actuels. Globalement, le jeu est très fluide, ça fait plaisir : le personnage répond vite et bien, et la caméra s'oriente autour de lui sans ralentissement. En outre, les temps de chargement – sur PS5 en tout cas – sont assez courts et ne cassent donc pas le rythme.

À propos des ennemis, ne vous attendez pas spécialement à des merveilles : dès qu'un combat s'enclenche, tous les ennemis se mettent à vous tirer dessus, même ceux qui ne peuvent pas vous toucher, et ils se mettent ensuite à bouger de manière un peu aléatoire. Si vous approchez de leur position, ils peuvent se déplacer, mais leurs trajectoires passent souvent à côté de vos griffes, donc ça ne devrait pas trop vous handicaper. Il existe bien trois réglages pour la difficulté, mais en dehors de dégâts supplémentaires, l'intelligence artificielle ne change pas.


« La partie audio, [entre] le correct et le très moyen »

Concernant la partie audio, là encore on alterne le correct et le très moyen : la musique est plutôt pêchue quand l’action à l’écran s’emballe et elle se calme quand on repasse en phase d’infiltration. Les inspirations sont du côté du métal, avec notamment des titres de Alien Weaponry, les plus pointus connaisseurs apprécieront sans doute. Malheureusement, en parallèle de ça, on a le droit à des bruitages complétement à côté de la plaque, avec par exemple des cris de Wilhelm quand des ennemis meurent ou des espèces de trucs quand vous sabotez des prises électriques, sans oublier les dialogues, avec un doublage très peu inspiré malheureusement. À noter que le jeu est intégralement en anglais, avec des sous-titres en français. Tous les menus sont en français, ouf.
Note : 2/5

Plaisir à jouer et à rejouer

« Une prise en main rapide et assez simple »

J’ai beaucoup hésité sur la manière de vous présenter le plaisir à jouer, mais je vais commencer par les points positifs et les différents aspects du jeu. Tout d’abord, Werewolf offre une prise en main rapide et assez simple, malgré la variété de gameplay proposé. Cahal possède en effet trois formes distinctes, permettant chacune d’affronter différentes situations. En premier lieu, la forme humaine permet d’utiliser les appareils technologiques (ordinateurs, interrupteurs de porte, etc) et une arbalète, pour tuer silencieusement les ennemis à distance. Cette forme permet également d’assassiner furtivement vos ennemis. Vient ensuite la forme du loup, incapable de combattre mais permettant de traverser des conduits et d’avancer discrètement dans les niveaux. Enfin, la forme bestiale, le Crinos (ou le loup-garou, dans l’imaginaire collectif) qui permet de combattre quand tout le reste a échoué. Cette forme se divise en deux postures, agile ou lourde permettant dans un cas de bouger vite, sans frapper fort, et dans l’autre d’encaisser mieux les coups, de faire plus mal mais plus lentement qu’avec la première.

Malgré la profusion des formes, toutes ne sont pas accessibles en permanence : la forme humaine et celle du loup ne sont pas utilisables en combat, mais elles se combinent pour faire le ménage dans les pièces où vous rentrez, en neutralisant les ennemis, les caméras ou les tourelles par exemple. Quand vous êtes repéré, il devient nécessaire de vous transformer en Crinos, pour affronter les ennemis. Vous pourrez alors jongler entre la posture lourde ou agile selon vos ennemis ou votre façon de jouer, le changement s’opérant de manière très fluide.


« Il est plus pratique et rapide de juste foncer dans le tas »

Si au départ l’infiltration et les combats procurent une bonne dose de plaisir, avec cette sensation de nervosité plutôt bien rendue ou les parcours à emprunter pour faire fondre les rangs adverses, on se rend vite compte qu’il est plus pratique et rapide de juste foncer dans le tas en rentrant dans une pièce sans être vraiment discret, et les affrontements se transforment vite en un concours de grosses baffes, sans subtilité : la posture agile est en effet assez difficile à jouer, les ennemis faisant trop de dégâts par rapport aux vôtres, tandis que le seul défaut de la posture lourde – sa lenteur – est compensé par les compétences permettant de ralentir vos ennemis.


« Toutes les pièces finissent par se ressembler »

Néanmoins, ce petit défaut reste assez marginal au regard de ceux qui, à mon sens, plombent vraiment Werewolf, à savoir la répétitivité et l’absence de défi. À la longue, en effet, toutes les pièces finissent par se ressembler, et on matraque toujours un peu les mêmes attaques ou coups spéciaux pour s’en sortir rapidement. Certaines attaques n’ont pratiquement aucun intérêt (coucou la posture agile) en dehors de remplir des cases dans la barre d’actions. Par ailleurs, la simplicité de foncer dans le tas par rapport à l’infiltration rend cette stratégie complétement inutile, surtout quand on voit qu’il n’y a aucune récompense à rester discret. Pire, certains collectibles ne sont pas sur la route « furtive » mais nécessite pratiquement d’aller à la castagne pour être obtenus… Et pour rester gentil, je n’ai pas abordé la question de ces barrières, qu’on trouve absolument partout et qui semblent là uniquement pour vous permettre de vous infiltrer.
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

« Beaucoup de bonnes choses (...) [et] on frôle l’accident »

Si le jeu est tout en contraste, la liste des trophées de Werewolf ne fait pas exception. D’un côté, il y a beaucoup de bonnes choses, avec des trophées liés à l’histoire, quelques actions liées aux combats ou à l’infiltration, que des choses logiques et qui viendront tout à fait naturellement. Les choses commencent à déraper quand il faut lire des documents mais cela reste maîtrisé : le trophée n’en nécessite que 30, quand le jeu regorge de papiers à lire. On passera outre le fait que certains sont identiques, mais comptent (heureusement) plusieurs fois. Après tout, tant mieux pour les chasseurs !

Là où on frôle l’accident, c’est quand l’un des trophées requiert de ramasser tous les esprits dans tous les niveaux du jeu. Le premier problème, et le plus évident, c’est qu’il est impossible de refaire un niveau terminé et qu’il n’existe aucune sauvegarde manuelle : si vous oubliez un collectible, c’est vraiment pour vos pieds et il faudra tout refaire. Le second pépin, c’est que le talent permettant de repérer les collectibles dans un niveau est une horreur. C’est une sorte de sonar qui affiche une tâche un peu blanche quand vous passez dans le monde des esprits, mais cela nécessite de rester immobile et vous n’obtenez qu’une information assez floue (pas de distance, pas de position exacte) sur votre objectif. Vous l’aurez compris, il sera pratiquement obligatoire dans ces conditions de suivre une vidéo pas-à-pas, pour être bien sûr de ne rien rater.
Note : 3/5

Conclusion

En un mot, je dois l’avouer, je ne recommanderai pas Werewolf. L’histoire est assez décevante et la répétitivité des phases d’action ne donne pas vraiment envie de s’accrocher. En l’état, ce n’est pas le pire jeu du monde, mais il semble manquer à chaque fois un petit quelque chose pour en faire un jeu correct, tant en termes d'histoire, de gameplay ou graphiquement.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
9
Je recommande ce jeu : Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Bas ^ (Basseuh)

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