Warhammer 40,000 : Space Marine 2

Si le choix au démarrage semble se limiter à une mission en compagnie d’un Space Marine de la Deathwatch, Warhammer 40,000 : Space Marine 2 propose en réalité 3 modes de jeu, disponibles depuis la barge de bataille qui fait office de hub : un mode Campagne, un mode Opérations, à savoir 6 missions jouables en solo ou en coop (en ligne) et enfin la Guerre éternelle, un mode multijoueur compétitif (en ligne également).



Se déroulant un millénaire après les évènements du premier épisode, Warhammer 40,000 : Space Marine 2 s’ouvre sur une mission de nettoyage sur la planète Kadaku pour essayer de contrer l’invasion tyrannide en cours. Envoyés en première ligne, les valeureux Space Marine, des soldats génétiquement modifiés pour être l’élite militaire de tout l’Empire, doivent déployer une bombe biochimique pour espérer ralentir l’essaim. Si vous n’avez jamais joué à Space Marine premier du nom ou si vous n’êtes pas un habitué de l’univers Warhammer 40.000, cette première mission de découverte est l’occasion de mettre (très) rapidement le pied à l’étrier.

Articulée en une dizaine de missions, sur 3 planètes distinctes, la campagne de Space Marine 2 est une assez bonne surprise, avec une narration plutôt efficace et des combats bien ficelés. Sans atteindre une très grande profondeur, l'histoire reste plutôt prenante, avec une immersion réussie, à travers les différentes cinématiques et l’utilisation de la barge de bataille pour remplacer les menus. Quelques passages s’avèrent véritablement épiques, avec des affrontements titanesques, tant sur le nombre de protagonistes que sur l’échelle des combats.

Jouable en solo avec 2 bots, ou avec des amis (il n’existe pas de matchmaking pour ce mode), cette campagne propose 4 niveaux de difficulté pour une dizaine d’heures de jeu en difficulté moyenne. Quelques passages ne seront pas forcément de tout repos et vous devrez un peu vous concentrer pour vous défaire des hordes d’ennemis que le jeu propose. Un bon défi en somme.



Intimement lié à la Campagne, le mode Opérations offre 6 missions, à débloquer au fur et à mesure de votre progression dans l’histoire principale. Ces missions correspondent à des tâches accomplies par d’autres escouades de Space Marines, en parallèle des missions principales. Plutôt bien pensé, ce mode renforce l’immersion globale, en offrant la possibilité de jouer les autres soldats qui permettent à l’escouade de la campagne de progresser.

Si la campagne principale n’offre pas de vraie progression, en dehors d’armes à débloquer à l’armurerie, le mode Opérations est quant à lui une vraie mine d’or, puisqu’il propose 6 classes jouables, une dizaine d’armes à distance, une demi-douzaine d’armes de corps-à-corps, toutes à améliorer via l’expérience engrangée pendant les combats. Chaque classe se voit également attribuer un arbre de talents, à débloquer grâce aux niveaux acquis durant les missions. Je ne l’ai pas précisé, mais chaque classe est bien sûr unique dans son gameplay, allant du soldat basique, maniant toutes les armes au tank, capable d’encaisser les dégâts, en passant par le tireur d’élite ou le Space Marine muni de réacteurs dorsaux, capable de bondir (littéralement) sur les ennemis.

Comme pour la campagne, ce mode est jouable jusqu’à 3 joueurs, et il existe un matchmaking, vous offrant ainsi la possibilité de vous lancer dans une partie rapidement. Si vous désirez jouer seul, 2 compagnons d’arme (sous forme de bots) vous seront fournis, comme pour le mode histoire, même si vous devrez nécessairement être connecté aux serveurs pour que votre progression soit sauvegardée.



Enfin, dernier mode de jeu disponible, la Guerre Éternelle est un mode multijoueur compétitif assez classique, où s’affrontent deux équipes de 6 joueurs. Trois variantes sont disponibles, à savoir du Team DeathMatch, de la conquête de zones et une espèce de mélange conquête/rush, où les points à capturer changent régulièrement. Reprenant les classes disponibles en mode Opérations, la progression en Guerre Éternelle est indépendante. Elle est également moins fournie, mais offre la possibilité de varier l’équipement en fonction du niveau de chaque classe.

Enfin, sachez qu’il est possible de personnaliser à outrance l’apparence de vos Space Marine (chaque classe, en Opération ou en Guerre Éternelle), de l’armure elle-même aux couleurs, en passant par les accessoires ou des emblèmes. Vous débloquez beaucoup de nouvelles pièces en jouant des missions ou en remportant des parties multijoueur, d’autres options cosmétiques sont à débloquer avec des crédits (remportés dans le jeu, rassurez-vous).

Avec un niveau d’introduction dédié, Space Marine 2 permet une prise en main facile, malgré la multitude d’actions disponibles, notamment avec les deux aspects du jeu, à savoir TPS standard et beat’em all. Disponible dans 4 niveaux de difficulté, le jeu se laisse arpenter par plus ou moins tous les publics, même s’il offre un défi déjà assez relevé en difficulté moyenne comme je l’ai déjà dit : vous ne mourrez pas forcément, mais les séquences de défense dans la campagne ne sont clairement pas de tout repos quand vous vous faites submerger par les hordes d’ennemis sans avoir les ressources pour réagir. L'armement à votre disposition est très clairement un facteur à prendre en compte, certaines armes n'étant pas du tout adaptées à certains engagements.

En mêlant combats au corps-à-corps et gros flingues, Warhammer 40,000 : Space Marine 2 ne fait pas dans la dentelle et propose un gameplay nerveux, un peu bourrin, sans être simpliste pour autant : esquiver, parer font partie du style de combat des Space Marines et vous devrez en abuser si vous voulez survivre aux hordes que vous affrontez. Sans surprise, j’avoue avoir pris énormément de plaisir à jouer, que ce soit au contact dans la mêlée ou à distance, avec l’une des nombreuses armes disponibles. Il y en a pour tous les goûts et tous les styles de jeu et c’est un vrai bonheur. Le mode Opérations (et la Guerre Eternelle dans une moindre mesure) permet vraiment de se choisir une classe, avec ses qualités propres, pour jouer comme on le désire. La multitude de combinaisons de classes disponibles (une vingtaine de groupes différents peuvent être constitués avec le choix offert) va inéluctablement orienter un peu la façon de jouer la mission, ce qui ajoutera un certain sel.

Paradoxalement, même s’il offre des moments épiques et une narration assez plaisante, le mode histoire se veut légèrement répétitif, le personnage principal ne possédant qu’une seule compétence et les niveaux présentant un aspect couloir certain. Quelques passages avec les réacteurs dorsaux permettent cependant de prendre de l’altitude et viennent apporter un peu de variété dans le gameplay ainsi que de la verticalité dans les niveaux, même s’il n’existe toujours qu’un seul chemin à emprunter. Assez courte, une dizaine d'heures comme je l'ai déjà évoqué, elle ne sera clairement pas la raison de votre retour sur Space Marine 2 et vous privilégierez sans doute le mode Opérations, très agréable avec d'autres joueurs.

Côté Guerre Éternelle, le mode compétitif du jeu, je dois dire que j'ai été assez déçu, alors que c'était l'un des points forts (à mon avis) du premier épisode. Pour l'heure, le nombre de cartes un peu restreint et la froideur des combats laisse un petit goût d'inachevé. Des mises à jour sont prévues pour agrémenter cette partie du jeu de nouveaux modes d'affrontement, mais on sent que ce n'est clairement pas sur ça que l'équipe s'est focalisée. Si votre ambition concerne surtout l'affrontement et pas la coopération, vous risquez de trouver ce Space Marine 2 légèrement frustrant et peu à votre goût, malheureusement.