Vengeful Guardian : Moonrider

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 12/01/2023
Genre(s) : Action , Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

16 joueurs possèdent ce jeu
14 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 10 joueurs (63 %)

100% par : 10 joueurs (63 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Magmarex le 30-01-2023 - Modifié le 10-03-2023

Introduction

Image

Il a existé une époque bénie où le jeu vidéo était synonyme de joie simple. On achetait nos jeux en se basant sur la pochette, on lisait la notice sur le chemin du retour et on courrait ensuite dans notre chambre pour insérer la cartouche dans la console pour commencer à jouer directement. C'était parfois (très) difficile, souvent assez court mais on était heureux. Depuis, les réseaux sociaux ont envahi notre quotidien, les débats plus ou moins intéressants, mais rarement argumentés, polluent nos fils d'actualités et les influenceurs nous bombardent d'avis plus ou moins éclairés... Si bien que je regrette souvent ma jeunesse bercée par ma Megadrive. Je ne suis heureusement pas le seul et il arrive régulièrement qu'un studio vienne nous offrir un petit jeu fleurant bon les années 90. C'est le cas avec notre test du jour : Vengeful Guardian : Moonrider.

Développé par JOYMASHER et édité par The Arcade Crew, Vengeful Guardian : Moonrider est un platformer action exigeant pensé comme un véritable hommage aux 16 bits et aux ténors du genre tels que les vénérables Shinobi ou Megaman. Point d'histoire compliquée ici, vous êtes un gardien créé par un gouvernement tyrannique pour réprimer la révolution initiée par le peuple. Une prise de conscience vous ouvrira les yeux et vous partirez alors en quête des autres gardiens pour les mettre en pièces et libérer ainsi la population opprimée. Et maintenant place à l'action !
Contenu du jeu
Vengeful Guardian : Moonrider est un jeu exclusivement solo. Vous devrez vous frayer un chemin à travers les 9 niveaux remplis de pièges et d'ennemis se terminant tous par un boss énervé. Reprenant les classiques de l'époque, vous aurez le droit à une forêt ancienne, des ruines sur le point de s'écrouler, une cité futuriste et bien sûr les incontournables égouts ! Fort heureusement, notre gardien jouit de capacités diverses et variées qui vous permettront de vous sortir de toutes les situations.

Une fois les quelques lignes de scénario expédiées, vous vous retrouvez au sein du premier niveau qui fait office d'avant-goût pour la suite. L'occasion parfaite pour tester les mouvements de Moonrider qui s'avèrent simples mais efficaces. Vous pouvez frapper au corps-à-corps, utiliser une attaque spéciale qui requiert du mana, sauter et courir (en pressant deux fois une touche de direction ou en maintenant la touche (R2) enfoncée). À cela s'ajoute la possibilité de rebondir contre les murs pour atteindre des zones surélevées et celle d'effectuer une attaque plongeante très pratique contre certains ennemis. Sur le papier, le gameplay peut sembler pauvre et classique mais il est tellement maîtrisé en jeu que c'est avec joie que l'on enchaîne sauts millimétrés et combos dévastateurs. Les développeurs ont aussi eu la bonne idée d'intégrer un système de puces. Ces améliorations s'équipent avant d'entrer dans un niveau (deux au maximum) et offrent divers bonus comme une augmentation de la défense ou la possibilité de faire un double saut. Extrêmement pratiques, elles sont cachées dans les niveaux et vous demanderont dextérité et observation pour toutes les trouver.

Une fois le premier niveau terminé, vous atterrissez sur une minicarte dignes des films de SF des années 80-90. Libre à vous de choisir votre destination et de créer votre propre histoire. Inspiré par la série des Megaman, ce système de choix est un excellent moyen d'adoucir un peu la courbe de difficulté du titre puisqu'il est possible à tout moment d'essayer une autre zone si on bloque sur un passage en particulier. Sachant que chaque boss vous octroiera une nouvelle attaque spéciale, un combat compliqué au premier abord deviendra (presque) une promenade de santé avec la bonne technique. L'aventure a toutefois le bon goût de ne jamais être injuste et il est totalement possible d'en arriver au bout en utilisant uniquement l'attaque de base. Autre point positif : la variété des situations. Chaque niveau propose son propre gimmick qui renouvelle en permanence notre manière de jouer. Phases en moto, ennemis qui nous bombardent en arrière-plan ou encore passages sous l'eau, chaque stage use de mécaniques déjà vues mais avec ce qu'il faut de modernité pour faire mouche à chaque fois. Tout n'est cependant pas parfait à l'image des zones sous-marines qui rajoutent un effet d'inertie augmentant artificiellement la difficulté de certains segments.

Quel dommage que la durée de vie du titre soit si courte. Même si vous mourrez souvent, un niveau ne vous prendra pas plus de 30-40 minutes. Certains se terminent même en à peine une dizaine... Comptez donc quatre grosses heures de jeu pour terminer l'histoire une première fois et peut-être même moins si vous êtes habitués à ce genre de jeu. Ça reste honnête pour un jeu vendu une quinzaine d'euros même si quelques niveaux supplémentaires n'auraient pas été de refus.
Aspect technique du jeu
Visuellement, le titre assume totalement son côté rétro en offrant des graphismes 2D dignes de nos vieilles SNES/Megadrive. Si ça fonctionnera directement sur quiconque aura passé sa jeunesse sur ces consoles, les plus jeunes devront faire preuve d'ouverture d'esprit et comprendre que JOYMASHER souhaitait offrir une expérience la plus fidèle possible aux gloires d'antan. Un hommage sublimé par la présence d'un filtre cathodique activable dans les menus. De quoi faire un bond de trente ans dans le passé !

Une ambiance visuelle qui profite d'une bande sonore impeccable alternant electro et rock pour un rendu énergique en totale adéquation avec l'action non-stop du jeu. Pas de doublage ici à l'exception d'une petite phrase en Japonais prononcée avant chaque combat de boss. Pas d'inquiétude, le reste du jeu est intégralement traduit en français. Vengeful Guardian : Moonrider bénéficie d'une direction artistique réussie, tant d'un point de vue visuel que sonore, et seuls les réfractaires aux gros pixels resteront insensibles à son charme old-school.

Concernant le gameplay, la prise en main est simple mais il vous faudra un petit temps d'adaptation pour maîtriser les différents mouvements. Impossible d'accuser la manette cependant, Moonrider répond très bien et si vous êtes tombés dans cette fosse remplie de lave, c'est uniquement de votre faute ! Il y a de plus la possibilité de totalement changer les touches dans les options du jeu de quoi assurer une ergonomie à toute épreuve. Seul reproche, la roue de sélection des attaques spéciales dans laquelle il est assez difficile de manœuvrer. Le jeu se mettant en pause, ce n'est pas trop pénalisant mais un poil agaçant.

Je n'ai croisé aucun bug lors de ma partie. Ce qui aurait été quelque peu abusé au vu des ambitions techniques du titre... Petite précision qui peut avoir son importance pour certains, le jeu n'autorise que trois sauvegardes différentes. Enfin, il n'existe aucun mode de difficulté. Vengeful Guardian : Moonrider ne vous fera donc pas de cadeaux de ce côté-là.
Plaisir à jouer et à rejouer
J'ai adoré jouer à Vengeful Guardian : Moonrider. Véritable trip rétro, le titre de JOYMASHER réunit tous les ingrédients d'une aventure intense et exigeante mais terriblement satisfaisante une fois le gameplay maîtrisé. Si j'avais un peu peur de m'être embarqué dans un jeu frustrant à la difficulté décourageante, j'ai été agréablement surpris par la proposition des développeurs. Bien que le jeu soit effectivement dur, la profusion de check-points, les continues infinis et le système de puces adoucissent la courbe de difficulté, rendant le jeu finalement assez accessible pour peu que recommencer trois-quatre fois un boss ne vous décourage pas.

Le jeu fourmille également de références et c'est un vrai plaisir que de parcourir cet univers nous rappelant Robocop, Starship Troopers, DOOM... On sent que l'équipe derrière est fan de cette époque et qu'ils ont l'envie de bien faire. Cette profusion de détails ainsi que l'envie de récupérer toutes les puces cachées sont un excellent prétexte pour relancer une partie. En termes de rejouabilité, Vengeful Guardian : Moonrider ne s'en sort donc pas trop mal. Surtout que le système de notes vous poussera à tenter de faire toujours mieux. Ce qui sera de toute manière obligatoire pour obtenir le tant désiré trophée platine !

Je suis par contre assez déçu du manque de modes de jeu. Hormis le mode histoire, il n'y a tout simplement rien ce qui fera que le titre sera abandonné une fois l'ultime trophée obtenu. C'est dommage car il y avait la possibilité de proposer des choses simples comme un mode contre la montre ou un Boss Rush. Je pense aussi à Shovel Knight qui nous permettait de jouer avec d'autres personnages, ce qui aurait pu être le cas ici aussi. Donc petit bémol de ce côté-là.
Chasse aux trophées
La liste des trophées de Vengeful Guardian : Moonrider est assez directe. Sur les 14 trophées, 8 sont liés à l'histoire. Excepté (Or)Puce à l'oreille qui vous demandera de fouiller méthodiquement chaque niveau, tous les autres sont liés à votre talent. Deux trophées sont d'ailleurs susceptibles de poser problème : (Argent) Chapeau bas qui réclame d'obtenir un rang S dans chaque stage et (Or) Même pas mal qui vous oblige à terminer un niveau sans subir de dégâts.

Je trouve cette liste bien pensée personnellement. Simple et efficace, elle nous demande de terminer le jeu et de maîtriser son gameplay. Rien d'insurmontable avec de l'entraînement !
Conclusion
Vengeful Guardian : Moonrider est une lettre d'amour à l'époque révolue des 16 bits. Avec son gameplay précis et agréable, sa direction artistique sortie tout droit des années 90 et ses petites touches de modernité amenant ce qu'il faut d'accessibilité, c'est un incontournable du genre que nous ont livré JOYMASHER.
J'ai aimé
  • Une direction artistique réussie
  • Une variété de situations et de gameplay
  • Des options d'accessibilité bien pensées
Je n'ai pas aimé
  • Très court
  • Les phases sous l'eau
16
Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux spécialistes du genre, À un public averti

Magmarex (Magmarex)

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