Unravel

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 09/02/2016
Genre(s) : Plates-formes, Réflexion
Territoire(s) : FRANCE

3267 joueurs possèdent ce jeu
26 trophées au total
0 trophée online
11 trophées cachés

Platiné par : 1087 joueurs (33 %)

100% par : 1087 joueurs (33 %)


Note des joueurs :
4.5/5 - 103 notes

Note des platineurs :
4.3/5 - 63 notes

Test rédigé par Fléau le 14-02-2016 - Modifié le 07-12-2016


Introduction

Dans un paisible foyer à l'ambiance chaleureuse, une vieille dame regarde avec nostalgie quelques albums photo. Elle sourit en pensant au bon vieux temps, ce temps qui s'effile, mais dont les instants sont parfois figés par de précieuses photographies. Le fin film plastique qui recouvre ces dernières n'est rien face au travail inexorable et imperturbable du temps. Les images jaunissent mais réactivent la mémoire.

En montant les escaliers de sa maison, la vieille dame fait tomber une petite boule de pelote de laine rouge, qui se déroule jusque sous la table du salon. Et c'est là que la magie survient : un petit être fait de fils emmêlés semble se lever de la pelote malencontreusement tombée. Ce petit diablotin rouge, espiègle mais pas méchant pour un sou, se met à explorer un environnement pourtant bien familier. Soudainement, quelque chose attire son attention : une photographie encadrée, montrant des herbes folles. En regardant plus attentivement, l'image paraît prendre vie. Le petit bonhomme de fil se sent soudainement projeté dans le monde de la photographie. Il accède alors à l'instant qui fut immortalisé, et se met à le vivre pleinement. Votre aventure ne fait que commencer.

Vous savez, il existe un sempiternel débat pour savoir si oui ou non le jeu vidéo est un art à part entière. Il existe quelques œuvres qui poussent à croire que le jeu vidéo peut avoir cette aspiration. Mais avec Unravel, les petits gars de Colwood Interactive nous montrent que la balance est clairement du côté d'une franche réponse affirmative. Si vous êtes friand d'expérience unique, alors suivez-nous. Nous vous promettons que vous ne perdrez pas le fil...

Contenu du jeu

Une aventure courte mais dense

Le petit être rouge que vous incarnerez, et qui répond au doux nom de Yarny (littéralement, "fait de fil" en anglais), déambulera dans douze chapitres différents. A priori, douze chapitres ce n'est pas énorme, et effectivement une fois les niveaux maîtrisés et les énigmes assimilées, vous filerez rapidement dans les mondes. Mais dans un premier temps, outre un rapport qualité/prix indéniable, puisque le titre coûte à sa sortie la modique somme de 20 euros (enfin, 19,99 €...), croyez-moi, vous ferez beaucoup d'exploration. Car non seulement la linéarité, que l'on attendrait légitimement dans un jeu de plateformes en 2D, est souvent brisée par une verticalité bien pensée ainsi que par des boss originaux (nous n'en dirons pas plus...) ; mais encore les énigmes, sans jamais être insurmontables, vous feront poser un regard scrutateur sur l'environnement somptueux qui entoure la petite pelote vivante.

Une expérience solo de la contemplation

Et ces mondes que vous parcourrez devront être scrutés seul. Car malheureusement, la petite pelote d'Unravel n'aura pas de compagnon lors de ses pérégrinations. Dommage, un multijoueur local et/ou en réseau aurait pu être le bienvenu. Alors certes, cette expérience en solo favorise sans doute une plus grande immersion, mais peut-être aurait-il été plus enrichissant de pouvoir partager cette expérience. En tous les cas, les créateurs de Colwood Interactive sont parvenus à offrir un véritable petit bijou axé sur la contemplation. Car même si a priori l'aspect jeu de plateformes 2D, nous mettant aux commandes d'un petit personnage de tissu, pourrait nous conduire à voir dans cette œuvre un hommage appuyé à Little Big Planet ; l'ambiance apaisante qui s'en dégage nous rapproche davantage du sublime Journey, ou encore de l'unique en son genre Flower. Pardon pour les références "sonyesques", mais outre l'adresse à laquelle vous êtes actuellement, il faut bien reconnaître que ces dernières œuvres ont marqué le paysage du jeu vidéo de ces dix dernières années, et sincèrement, Unravel est en passe de faire de même. Rares sont les jeux à proposer une telle expérience dans laquelle le joueur peut se délecter de graphismes d'une telle qualité et de musiques aussi hypnotisantes.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Des graphismes somptueux...

Disons-le clairement, d'un point de vue purement technique, Unravel se démêle plutôt bien. En plus du travail indéniable sur Yarny et ses mondes, il existe plusieurs effets particulièrement réussis pendant votre aventure : le vent sur les feuillages, la poussière naturelle flottant dans l'air, les effets d'ombre et de lumière procurant une atmosphère chaleureuses. Les différents environnements, quant à eux, ont le mérite d'être très variés, non seulement entre les douze chapitres, mais encore au sein des chapitres eux-mêmes. À titre d'exemple, lorsque dans un monde vous comptez vous rendre à la mer, il vous faudra bien sûr frayer votre chemin jusque sur la plage, éviter intelligemment les vagues qui semblent vouloir votre mort (le petit Yarny ayant une trop grande sensibilité à l'eau soit dit en passant), mais aussi contourner les multiples ennemis naturels à cet environnement. Cette variété intrinsèque à chaque chapitre permet de passer d'une simple forêt verdoyante à un milieu délibérément anxiogène, ce qui empêche l'ennui de pointer le bout de son nez. Ces graphismes sont d'ailleurs couplés à un horizon sonore et musical particulièrement envoutant.

...une bande-son apaisante...

Si vous prêtez un tant soit peu attention à l'environnement sonore d'Unravel, outre le travail évident qui a été fourni, vous vous rendrez compte qu'il aura un effet apaisant. Que ce soit le bruitage naturel (le vent, le bruit des vagues, le craquèlement des branches...), ou encore la musique, tout entre en correspondance parfaite avec la beauté graphique du jeu. Tout est parfait... En se baladant dans les forêts aux manteaux jaunis par l'automne, la musique se voudra mélancolique et fera la part belle au violon, dont le mariage avec le craquement des feuilles mortes est un délice. Mais lorsque vous emprunterez divers moyens de locomotion, qui viennent du coup rompre avec la structure purement plateformes des différents niveaux, la musique sera beaucoup plus entraînante et viendra vous sortir momentanément de votre confortable contemplation. C'est d'ailleurs dans ces moments où l'action se veut plus présente, que l'on se rend compte que la maniabilité n'a pas été en reste concernant le travail acharné des développeurs.

...et une maniabilité parfaitement intuitive.

Le petit Yarny répond parfaitement au joystick et aux boutons. Pour le coup, on peut dire qu'il file droit. S'accrocher aux plateformes, utiliser le fil en guise de lasso, monter des pièges et créer des chemins de fils, tout se veut très accessible et intuitif. En guise d'exemple pour ce qui concerne l'intuitivité, afin de récupérer le fil que vous déroulez à mesure que vous avancez, et qui n'est pas infini, il faudra reculer et appuyer sur la gâchette (L2), ce qui correspond au plan gauche de l'écran. Pas bête. Et en parlant de fil qui ne se déroule pas à l'infini, on appréciera aussi la bonne idée de devoir récupérer des morceaux de laine au fil des chapitres, afin que votre progression se déroule sans encombres. Un gameplay simple, oui, mais jamais simpliste, car les capacités du petit être sont pleinement exploitées, et les nombreuses énigmes qui parsèment les chapitres vous feront prendre conscience de tout ce dont le petit Yarny est capable. Et cette maniabilité aux petits o(i)gnons explique à quel point le joueur prendra du plaisir à se lancer dans cette expérience.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Une histoire immersive...

Les magnifiques graphismes variés, l'univers sonore travaillé et la maniabilité quasiment parfaite d'Unravel permettent au joueur une immersion délicieuse. Il est vrai que vous serez parfois bloqué par une énigme à résoudre, ou encore par un chemin peu évident à emprunter. Mais à dire vrai, les énigmes ne présentent aucune difficulté majeure et ne vous demanderont pas de scruter la moindre parcelle de vidéo sur le web. On est donc loin de l'excellent mais ô combien tordu The Talos Principle et de ses secrets labyrinthiques, soyez-en rassuré. Toutefois, même si les énigmes demandent un brin de jugeote, et que la route à suivre peut parfois être elle-même un vrai mystère, Yarny ne se défilera pas pour autant. Ce qui est un comble.

...et sans grande difficulté

Unravel reste une expérience accessible à toutes et à tous. Bien que l'on puisse y trouver parfois une certaine résistance, que ce soit dans les énigmes peu évidentes ou encore dans les moments de plateformes où il vous sera demandé de la concentration, ce nouveau soft est relativement facile et court à boucler. Chacun des douze mondes est plutôt long, et demandera une certaine réflexion pour en voir le bout. À ce propos, inutile de rester le nez sur des vidéos sur Youtube à la moindre énigme lors de votre run : vous ne feriez que ruiner votre expérience et passeriez à côté d'une véritable petite perle du jeu vidéo. En revanche, il est vrai qu'une aide sera salvatrice lors de votre poursuite du platine. Car sans être non plus d'une difficulté déconcertante, Unravel vous imposera une certaine résistance si vous en voulez l'intégralité des trophées. On prendra en outre plaisir à se replonger dans cette aventure immersive et apaisante, tant l'atmosphère qui s'en dégage est sans égal.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Un challenge certain

La typologie des trophées d'Unravel est on ne peut plus simple et peut se découper en quatre genres : des trophées immanquables liés à votre progression, des trophées relatifs à des actions spécifiques, des trophées pour les collectibles, et enfin un trophée nécessitant de finir le jeu sans mourir. Les actions spécifiques dans certains chapitres demanderont une certaine maîtrise, sans jamais être frustrantes. Tandis que le fait de terminer chaque chapitre sans mourir sera un challenge assez relevé. Les niveaux ne sont pas spécialement difficiles, mais il est très aisé de mourir bêtement, le petit Yarny ayant une hydrophobie encore plus accrue que la pauvre Anna O. Le platine ne fait pas partie du panthéon des "10/10", bien loin de là, mais il demandera tout de même un peu d'effort pour l'obtenir.

Des trophées intéressants à chasser ?

Si vous deviez terminer ce petit bijou d'une traite, sans doute fileriez-vous comme le vent en moins d'une après-midi. Fort heureusement, les trophées d'Unravel ont le mérite d'allonger un peu la durée de vie du jeu. Certes il y a des collectibles, mais rien de rédhibitoire au point de vous faire passer tout votre temps sur votre écran d'ordinateur. Les actions spécifiques à chaque niveau sont assez simples à effectuer. Et terminer chaque chapitre sans mourir (à ce propos, encore une ressemblance avec les platines des Little Big Planet), demandera juste un peu de concentration pour ne pas mourir bêtement dans une flaque d'eau, une mare d'acide ou encore sur un fil électrifié. Un trophée platine accessible pour un jeu excellent, tout simplement.
Note : 4/5

Conclusion

Des graphismes enchanteurs, une jouabilité parfaitement pensée, et des trophées simples à débloquer. La brièveté du titre, que l'on pourrait pointer du doigt, est clairement compensée par un prix attractif et par une réalisation technique de haut vol. Bourré de bonnes idées brillamment articulées autour du thème d'un petit bonhomme-pelote attachant, gageons qu'Unravel ouvrira la voie à des suites qui feront entrer cette saga dans le temple des expériences vidéo-ludiques à faire dans sa vie.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Fléau (fleauriant)

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