Train Sim World 2 : Set 1

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 20/08/2020
Genre(s) : Simulation
Territoire(s) : FRANCE

102 joueurs possèdent ce jeu
124 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché
12 DLC's

Platiné par : 6 joueurs (6 %)

100% par : 1 joueur (1 %)


Note des joueurs :
3.5/5 - 2 notes

Note des platineurs :
4/5 - 1 note

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 02-09-2020 - Modifié le 02-09-2020

Introduction

La série des Train Sim World effectue son second arrêt sur la ligne PS4. Pour ceux qui suivent Train Sim World depuis le début, TSW2 est le troisième jeu développé et édité par Dovetail, le premier opus ayant eu droit à une belle extension le remplaçant, nommée Train Sim World 2020. Cette extension apportait quelques fonctionnalités supplémentaires ainsi que 3 (4 pour une édition Deluxe) nouveaux itinéraires, sans pour autant en faire un nouveau jeu à part entière.

Même si, comme son prédécesseur, TSW2 propose 3 nouveaux itinéraires et 4 nouvelles locomotives, c'est bien un tout nouveau jeu que votre serviteur ailé a pu tester. Le changement le plus important, et accessoirement largement mis en avant dans la campagne de communication de l'éditeur, réside dans l'évolution du moteur physique SimuGraph, qui doit permettre un meilleur réalisme et donc, de meilleurs sensations lors de la conduite. Qu'en est-il vraiment ? C'est ce que vous allez découvrir en vous laissant guider tout au long de ce test. Embarquement immédiat quai (PS)4.

Le test numéro, 13, de, Jo-La-Mouche, à destination de, PSTHC, va partir. Attention au départ.

Contenu du jeu

Le test numéro, 13, en provenance de, Dovetail, et à destination de, PSTHC, va entrer en gare.

Premier arrêt : Les modes de jeu
Proposer du contenu est une chose, encore faut-il savoir le proposer de manière digeste, sans tout jeter à la tête du joueur et espérer qu'il se dépatouille. TSW2 vous apporte les choses avec délicatesse, vous prend par la main et vous instruit avant de vous lâcher dans la nature.
  • Les entraînements : qu'on se le dise, piloter un train est plus compliqué que de piloter une voiture. Quand bien même la puissance et la vitesse de la voiture, c'est toujours la même chose. Ici, vous allez devoir apprendre à jongler entre différents matériels, tous avec des caractéristiques propres qu'il vous faudra assimiler. Heureusement, les entraînements sont complets et vous expliquent pas à pas, tout en pratique, comment mettre en route, faire circuler et faire s'arrêter un train. Avec des exercices supplémentaires relatifs aux fonctions particulière de vos trains. Comptez au total 13 modules d'entraînement répartis sur les différents itinéraires proposés, qui seront détaillés lors du prochain arrêt.
  • Les scénarios : mise en pratique de ce que vous avez appris lors de vos entraînements, vous n'êtes plus bridés par le tutoriel, vos objectifs sont clairement définis et vous vous devrez de les respecter. Vous ne serez cependant pas totalement dans le grand bain, les scénarios vous aidant le plus souvent en vous indiquant les commandes à utiliser pour parvenir à vos fins. Une excellente transition avant d'attaquer la suite. TSW2 comprend au total 18 scénarios que vous pourrez rejouer autant de fois qu'il le faudra pour les maîtriser à la perfection !
  • Les horaires : vous voyagez désormais comme un grand, sans aucune aide, avec pour seul compagnon votre feuille de route. Plus personne pour vous prendre par la main et vous rappeler de desserrer le frein avant de vous mettre en route. A vous de tout mettre en oeuvre pour respecter vos horaires, et livrer âmes et marchandises dans les temps et les meilleurs conditions. C'est ici le mode de jeu le plus fourni avec 315 horaires différents ! Attention, des horaires différents ne veulent pas dire des choses différentes à faire. Plusieurs horaires peuvent se composer des mêmes terminus et arrêts sur la ligne. Mais l'heure à laquelle s'effectue la route change, et les voies sont plus chargées aux heures de pointes qu'aux heures creuses. Attention aux signaux et à votre vitesse !
  • Les voyages : sans le savoir, dès la sélection de l'itinéraire sur lequel vous souhaitez rouler, vous entrez dans le mode voyage. Ce mode de jeu n'est ni plus ni moins qu'une agrégation des modes de jeu cités précédemment. Vous commencerez en toute logique par un ou plusieurs entraînements, avant d'alterner entre scénarios et horaires, assurant ainsi une progression parfaite de vos compétences. Le mode voyage est un ajout de la version 2020 de la série TSW, et c'est un réel bonheur que de le retrouver présent dans cette seconde itération. Vous n'êtes plus livrés à vous-mêmes, sans le savoir, le jeu vous prend par la main pour vous mettre aux commandes de la locomotives puis petit à petit s'efface.
  • L'exploration pédestre : bien que le cœur du jeu soit clairement la conduite de trains, les développeurs n'en ont pas pour autant oublier de permettre à votre représentant virtuel de faire ses 30 minutes de marche quotidiennes recommandées. Les déplacements à pieds seront surtout utilisés lors d'opérations avec des trains de marchandise. Pour aller décrocher les bons wagons ou aller orienter les bons aiguillages dans la bonne direction. Vous pouvez d'ailleurs à ce propos jouer le jeu à fond et tout faire à pied, ou vous reposer sur l'utilisation d'une carte et la possibilité de gérer tous les aiguillages à distance sans risquer de vous faire écraser sur les voies. A vous de voir. Vous déplacer vous permettra aussi de fouiller les gares à la recherche des éléments à collectionner, et pour les plus flâneurs d'entre vous, de prendre un train comme passager et de vous laisser conduire par un collègue !
Pas de mode multijoueur, TSW2 s'apprécie en solitaire. Ce n'est absolument pas un manque, bien au contraire, je pense que c'est une bonne chose qu'il ne soit pas présent. Je ne vois pas ce qu'apporteraient des requêtes réseau à foison tout ça pour connaître la position des joueurs et éventuellement faire pouet-pouet quand vous croiserez un ami. Et j'imagine aussi le pire cas de figure : le joueur présent sur les serveurs uniquement pour emm... bêter le monde. Rester en gare indéfiniment, bloquer le trafic, ne rien respecter... Sincèrement, si c'est pour ruiner le jeu paisible et orienté "roleplay" des autres joueurs, non merci. La seule connexion que propose le jeu, c'est celle qui vous reliera, si vous le souhaitez, à Dovetail Live, sorte de portail du jeu.


Deuxième arrêt : Les itinéraires
Nouvelle sortie et comme à son habitude, Dovetail nous propose 3 nouveaux itinéraires pour le jeu, dans sa version de base.
  • La ligne Cologne - Aix-la-Chappelle vous fera voyager à 250km/h sur cette ligne au carrefour de l'Europe à bord du train le plus rapide d'Allemagne. Mais vous pourrez aussi vous contenter de jouer les omnibus, à des vitesses tout à fait raisonnables, le long de cet axe en prenant soin de mener les passagers à bonne gare dans l'équivalent de nos Intercités.
  • Changement total de décor pour une plongée au cœur du réseau métropolitain de Londres et plus particulièrement de la Barkerloo line qui relie les deux terminus Harrow & Wealdstone et Elephant & Castle. 20 kilomètres dont plus de la moitié sous terre sans apercevoir la lumière du jour, plus de 100 millions de voyageurs par an, autant vous dire que le rythme est soutenu et que le moindre retard peut avoir de lourdes conséquences, surtout que les stations visitées ne sont pas dépourvues d'attraits et de visiteurs du monde entier : Oxford Circus et Piccadilly Circus en tête !
  • Traversons l'Atlantique et dirigeons-nous vers les grands espaces américains pour parcourir le Sand Patch Grade et passer à travers les Monts Allegheny. Pourquoi s'embêter à contourner une montagne alors qu'on peut y creuser un tunnel de presque 1,5km ? Malgré tout, cet axe principalement réservé au fret et qui fait partie d'une ligne reliant l'est à l'ouest des Etats-Unis, est l'un des plus pentus de toute la côté Est, avec des pentes pouvant atteindre les 2% d'inclinaison. Quand vous avez 50 wagons remplis de marchandises à tracter, ou à freiner, la moindre dénivellation peut se transformer en cauchemar. Point d'intérêt particulier de ce tronçon ferré, la gare de triage de Cumberland et sa plateforme tournante. Je n'ai malheureusement pas encore eu la chance de tester cet équipement, ayant une préférence pour le transport de passagers, et aussi, je dois le reconnaître, ayant du mal avec la gestion des aiguillages, ce qui retarde quelque peu mon avancée dans les missions.
Les itinéraires sont variés, tout autant que les enjeux des parcours. Des vertes vallées allemandes à l'enfer des entrailles londoniennes, les côtes et les casses-têtes logistiques américains feront un très bon purgatoire !


Troisième arrêt : Les locomotives
Comme le dit si bien votre instructeur : "c'est là que vous passerez le plus de temps". Et c'est aux commandes de ces gros engins aussi bien puissants et bruyants que rapides et silencieux que vous arpenterez les voies dont la tristesse du destin de deux rails, être toujours ensemble sans jamais pouvoir se rencontrer viendra hanter vos pensées embrumées d'un sombre matin dans les tunnels de la capitale anglaise.
  • En Angleterre, justement : 1972 Mark 2 Stock, qui comme son nom l'indique, date de 1972. Pour ceux qui ne voient pas à quoi ressemble le métro londonien, et ce peu importe la ligne, imaginez un verre de terre qui a foncé dans une vitre. Peignez-le en rouge, blanc et bleu et vous obtenez le métro londonien. Et si je précise "peu importe la ligne", c'est parce que chaque ligne, à quelques exceptions près, dispose de son propre matériel roulant. Le 1972 Stock ne circule que sur la Bakerloo line et nulle part ailleurs. C'est actuellement le plus vieux matériel en circulation sur ce réseau.
  • Direction l'Allemagne pour profiter de "Joues de hamster": le Bombardier Talent 2, élément automoteur électrique. Joueurs du premier TSW, le nom de Talent 2 ne devrait pas vous être totalement inconnu puisqu'il s'agit d'un modèle de train présent dans cette édition. La livrée et la dénomination technique sont différentes, mais les commandes sont identiques, vous ne serez pas perdus. Pour les petits nouveaux dans l'aventure de la simulation ferroviaire, c'est l'un des matériel les plus simple à mettre en route et à piloter.
    En complément de la Talent 2, vous pourrez vous faire la main à bord du ICE 3M sur des voies réservées vous autorisant des pointes à 250km/h. Une autre façon de voyager et d'autres challenges à appréhender, comme vous pouvez l'imaginer. Loin de sa vitesse théorique maximale de 330km/h, vous serez tout de même à bord du train le plus rapide du pays, avec la pression du regard des passagers sur vos épaules.
  • Qu'en est-il de l'autre côté de l'Atlantique ? Si pour vous, USA rime avec démesure, vous ne serez pas en reste avec la AC4400CW, ses 6 essieux (4 pour les locomotives plus classiques, soit 50% offert, merci General Electric) et son moteur diesel de plus de 4000 chevaux. Et vous n'aurez pas trop de deux de ces belles bêtes pour tirer des chargements imposants. Plus anciennes mais à ne pas prendre à la légère pour autant, la GP38-2 et la SD40-2 compléteront l'offre de traction du parcours américain. A l'instar de la Talent 2 allemande, la GP38-2 produite par Electro-Motive ne devrait pas vous être totalement inconnue puisqu'elle était déjà présente sur l'itinéraire du North East Corridor, présent sur la toute première version de l'opus précédent.
Des métropolitains, des trains inter-urbains, des express pouvant atteindre des vitesses élevées, des mastodontes de puissance, le plaisir de pouvoir passer d'une alimentation fossile à la force du nucléaire. Certes les locomotives proposées ne sont pas nombreuses, tout comme les environnements, mais elles ont le mérite d'être variées. Et finalement, la rareté n'est en rien dommageable tant il est plaisant de s'installer aux commandes et de suivre la feuille de route.


Quatrième arrêt : La collection préservée
Derrière le nom et le sceau de la "Preserved collection", autrement dit en français, de la "Collection préservée" se cache les efforts de Dovetail de rendre (presque) tous les anciens DLC compatibles avec TSW2. Que ce soient les itinéraires ou les locomotives, tous ne sont pas encore disponibles, mais le deviendront au fur et à mesure du temps et des mises à jour. C'est, à ma connaissance, le seul jeu qui propose d'intégrer des achats précédents dans une nouvelle mouture.
Attention toutefois, il ne s'agit que des contenus additionnels déjà achetés par vos soins. Mais c'est un effort louable de la part des développeurs que de pouvoir vous laisser jouer à vos anciens contenus tout en profitant des avancées du moteur physique. Je précise aussi que les contenus validés et disponibles dans TSW2 disposent d'une nouvelle liste de trophées, donc deux listes si vous disposez des deux TSW et TSW2. A vous le rab de trophées !


Cinquième arrêt : La personnalisation
Petits nouveaux au programme des réjouissances, l'éditeur de livrées et l'éditeur de scénarios. Attention, ces deux outils ne fonctionnent pas avec les contenus disponibles via la collection préservée.
Si les livrées officielles proposées par TSW2 ne vous plaisent pas, ou que vous avez un fort talent artistique et que comme moi, vous souhaitez ruiner visuellement votre jeu dès que vous le pouvez, vous serez ravi d'apprendre que vous pouvez faire encore plus de choses à votre train qu'un artiste urbain dans un entrepôt. Enfin presque, les éléments proposées pour laisser libre court sont un peu limités. Mais l'éditeur a le mérite d'être là et d'apporter une touche de personnalisation bienvenue.
L'éditeur de scénario vous permettra de créer votre propre parcours sur la ligne de votre choix. Que vous alliez d'un terminus à l'autre sans jamais vous arrêter pour personne, que vous vous arrêtiez à toutes les stations ou que votre parcours fasse moins d'un kilomètre, toutes les fantaisies sont possibles. Un excellent moyen de s'entraîner ou de passer encore et encore sur un endroit précis du parcours.


Au terminus :
Sans surprise, TSW2 propose ce qu'il a toujours proposé : 3 itinéraires, plusieurs trains, aussi bien de passagers que de fret, aussi bien électriques que diesels, pour varier les plaisirs et complètement repenser la façon dont le pilotage s'aborde. Le nombre d'environnements et de locomotives peu paraître faible, mais nous ne sommes pas là sur des circuits de quelques kilomètres de long. La ligne d'Aix-La-Chappelle à Cologne se parcourt de bout en bout en une trentaine de minute, soit environ le temps réellement mis par les vrais trains ICE3 des chemins ferrés allemands. Certains scénarios vous demanderont de rester au moins 90 minutes aux commandes de votre locomotive, ce n'est pas rien. Face à la quantité, Train Sim World 2 oppose la qualité du contenu proposé, et fait mouche (sans mauvais jeu de mots). Je reste quand même un peu sur ma faim, au vu du nombre de contenus supplémentaires proposés à l'achat, intégrer un ou deux itinéraire(s) en plus n'aurait pas été dommageable au jeu. Soyez rassurés, le contenu proposé initialement vous demandera déjà d'y passer beaucoup, beaucoup de temps pour en voir la fin.

Avec un peu plus de recul, ce n'est pas simplement du contenu en plus qui m'aurait fait plaisir. Mais du contenu français. Je pense que le réseau ferré parisien et national peuvent se prêter totalement au jeu. La ligne 6 à Paris, opérée par la RATP. Elle relie la capitale d'ouest en est, passe deux fois au-dessus est la Seine, alterne les portions souterraines et aériennes. Et pour ce qui est de la carte-postale, elle sort de terre à la station Passy pour enchaîner une traversée de la Seine avec une belle vue sur la Tour Eiffel. Et comment ne pas penser au TGV, détenteur de nombreux records, ne mérite-t-il pas aussi sa place dans cette simulation ? Imaginez le délicat scénario que de tenter de reproduire le record de vitesse... 574,5km/h c'est pas rien !

Un mot sur la durée de vie du titre. Elle est tout bonnement indéfinissable. Entre les entraînements, les scénarios et les horaires, vous aurez déjà de quoi faire. Surtout qu'ils sont tous sanctionnés par une médaille, et que bien évidemment, les plus acharnés chercheront à obtenir l'or partout. Et c'est sans compter sur l'éditeur de scénarios qui permet de faire votre propre parcours et donc de varier encore plus les plaisirs. Train Sim World 2 est une simulation qu'il ne faut pas aborder comme un jeu classique, que vous rangerez dans votre bibliothèque parce que vous en avez fait le tour. Enfin si, ça arrivera sûrement à un moment. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas l'aborder comme un jeu vidéo, mais comme un vrai train miniature. Vous pouvez y jouer quelques minutes, ou des heures, le ranger pendant des mois puis le ressortir et passer toutes vos soirées dessus tout simplement parce que vous vous amusez.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Éloignez-vous de la bordure du quai, s'il vous plaît.

Premier arrêt : Le moteur physique
C'est probablement sur son nouveau moteur physique que TSW2 était attendu. Avoir une conduite plus proche de la réalité, quoi de plus normal pour une simulation ? L'attente était d'autant plus importante que l'éditeur a axé une partie de sa communication sur ce renouveau. Et le nouveau SimuGraph devait proposer un gros pas en avant dans le domaine de la friction entre les roues et les rails. Pari réussi, vous pouvez maintenant faire patiner un train ! Prochaine étape, les dérapages !
Blague à part, TSW premier du nom ne proposait pas une approche subtile de la conduite. Vous pouviez balancer toute la sauce, peu importent les conditions météorologiques, votre train avançait fièrement. Oubliez tout ça. Maintenant, vous allez devoir composer avec les éléments et avec votre chargement. Manette en main, vous sentirez nettement la différence entre une conduite par une belle journée d'été et une froide soirée d'hiver. Pas assez ou trop de puissance, et vous resterez sur place. On sent les roues qui essayent de trouver de l'adhérence, qui y arrivent pour la reperdre aussitôt... C'est très plaisant. Frustrant, aussi, quand vous tirez 40 wagons chargés à blocs et que vous n'arrivez pas à faire bouger le cul du train. Le chargement des wagons est d'ailleurs pris en compte, vous ne vous déplacerez pas de la même façon à vide ou plein.
Je vous ai parlé de l'accélération et de la mise en branle, mais c'est la même chose pour le freinage. Bloquer les roues d'un ICE 3M à 250km/h parce que je n'ai pas assez anticipé mon prochain arrêt n'est pas l'expérience la plus... gratifiante qui soit. C'est fou ce que les distances de freinages s'allongent quand les rails sont gelés...
TSW2 marque une évolution claire par rapport à son prédécesseur, pour le bonheur des joueurs.


Deuxième arrêt : Le moteur graphique
La modélisation des locomotives et des wagons fait honneur au jeu. Les cabines sont très bien reproduites et vous vous sentirez rapidement comme à la maison. Bien que clairement, le confort n'est pas du tout le même en Allemagne et aux Etats-Unis ! Cette réussite visuelle permet de renforcer un peu plus l'immersion que nous propose cette simulation ferroviaire. La météo est également très bien reproduite, logique dans son rendu visuee : les voies sous des édifices ne sont pas enneigées par exemple.
Les passagers et les gares sont un cran en dessous du niveau visuel des trains. Les quais semblent parfois désespérément vides, même dans le métro londonien qui pourtant brasse des centaines de millions de voyageurs par an. Même si le jeu peut parfois manquer de vie, il n'en est pas pour autant mort, et si vous avez la chance de rouler en ville ou proche d'une route, vous y verrez du monde, parfois peut-être même plus que dans les gares. Vous ne serez pas seuls sur les voies puisque le trafic autour de vous est géré par le jeu. Malgré tout, une appétence naturelle pour la solitude ne pourra être qu'un plus lors de vos voyages. Le décor lointain pourra parfois mettre un peu de temps à s'afficher, je n'ai rencontré lors de mes parcours aucun problème d'affichage pour les éléments proches et à mi-distance, ni de ralentissements, et ce même sous une pluie battante.
Un peu plus de vie, un peu plus de détails dans les environnements, la meilleure note de la partie technique te tient pas à grand chose...


Troisième arrêt : L'ambiance sonore
Je vous le dit d'emblée : c'est une réussite. Je crois que j'ai rarement été déjà autant impressionné par le rendu sonore d'un jeu. Ce n'est clairement pas la musique du menu d'introduction qui vous fera vibrer et danser pendant des heures, c'est la seule musique du jeu. Elle a le mérite d'être là et je ne lui consacrerai pas plus de temps que cette phrase.
Mais l'ambiance sonore... Tout y est. Le son des roues qui passent sur les jointures des rails, dans les aiguillages, le bruit typique du crissement des freins sur la fin d'un freinage, juste avant l'immobilisation du train... Le grincement aigu, presque électrique d'un train qui circule à faible vitesse dans des méandres de voies qui se rejoignent et s'éloignent aux abords d'une gare... La montée en puissance d'un moteur électrique, la montée en régime d'une locomotive diesel, tous ces sons, vous les connaissez, et ils sont fidèlement reproduits dans TSW2. Du bonheur pour les oreilles, tout du moins pour tous ceux qui apprécient ce genre de choses. Les annonces sur les quais et dans les trains, pour les départs, les fermetures de portes se font également entendre, au loin si vous restez enfermés dans votre engin ou clairement si vous décidez de flâner sur les quais ou d'utiliser une vue extérieure. La localisation des sons est également de très bonne facture, vous n'aurez aucun mal à identifier la direction de la source des sons.

Je glisse un petit mot sur le narrateur, enfin sur l'un des narrateurs du jeu qui vous accompagne lors des entraînements. Ses efforts de prononciations des noms étrangers sont... particuliers. J'ai l'impression qu'il se force trop, et personnellement, ça me fait plus rigoler intérieurement qu'autre chose. Le plus important à retenir dans cette histoire, c'est que vos entraînements sont fait avec un narrateur qui vous accompagne dans votre apprentissage, en plus des instructions écrites à l'écran. C'est agréable et les instructions sont claires et bien énoncées. Seul petit défaut, les sous-titres sont parfois à la ramasse. En tout cas, chapeau bas pour l'ambiance sonore. Impeccable.

Au terminus :
L'ambiance sonore est un réel plaisir auditif que je ne peux que vous conseiller d'en profiter avec un bon casque sur les oreilles. Physiquement, TSW2 tient les rails et a les épaules assez solides pour porter toutes ses petites opérations binaires sans faire ramer les plus vieilles des PS4. La marche qui sépare encore la modélisation, le soin apporté au réalisme des trains et les environnements parfois en un cran en dessous, parfois un peu vides, m'empêche d'attribuer la note maximale dans cette catégorie, je pense qu'il y a encore de la place pour des améliorations et plus de détails. Mais le résultat global est tout de même bluffant.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Plaisir à jouer : de bonnes heures d'arrêt !

Mes souvenirs les plus en rapports que j'ai avec le rail, c'est une sortie scolaire dans un entrepôt de la RATP avec visite des ateliers, découverte du fonctionnement d'un métro parisien. La primaire est loin maintenant et malheureusement la précision des souvenirs aussi. Un autre souvenir, c'est celui d'être entré dans la cabine du conducteur, toujours avant mes 10 ans, parce qu'il me voyait la tête collé à la vitre fumée pour voir ce qu'il se passait devant. Je crois même avoir appuyé sur le bouton pour fermer les portes. Au delà de ça, je ne suis pas un ferrovipathe, et l'idée de devoir prendre le train est plutôt vécu de manière négative. J'ai mes raisons. Rien qui me pousse en tout cas à jouer à une simulation de trains.

Et pourtant. J'ai joué au premier, j'ai aimé. J'ai joué au second, j'ai adoré. La façon dont le jeu nous prend par la main pour nous apprendre à conduire des trains a été revue, améliorée, c'est désormais beaucoup plus accessible, avec une réelle progression à la clé. L'ajout d'un nouveau type de commande à la manette, nommé "Immersion" simplifie l'accès aux commandes les plus utiles, comme l'ouverture des portes par exemple. Le mode "Classique" est toujours présent pour les habitués qui veulent rester sur ce qu'ils connaissent. TSW2 s'adresse aussi bien à ceux qui connaissent déjà la série qu'aux petits nouveaux qui veulent s'essayer à la conduite des trains. Personne ne sera perdu, tout le monde saura y trouver son compte et apprécier le jeu, que ce soit en profitant des aides ou en jouant la carte du réalisme et du jeu de rôle.

J'ai pris énormément de plaisir à découvrir de nouvelles lignes de voyageurs, à pouvoir m'installer aux commandes d'un train à grande vitesse. Et à force d'y jouer, je prends de plus en plus de plaisir à m'occuper du fret et des aiguillages d'une gare de triage, alors que cette activité me rebutait tant ! TSW2 change complètement mes habitudes de joueur, et c'est tant mieux. Il ne s'agit pas d'une course à la performance, même si des médailles sont décernées en fonction de vos résultats et de votre respect de la feuille de route, mais de savoir prendre son temps, de savoir être seul et de profiter du paysage, de profiter de ce calme relatif.

A partir du moment où vous aimez (un minimum) les trains, sans pour autant que ce soit une passion (ce qui n'est pas mon cas, je tiens à le préciser), vous pourrez apprécier TSW2, pour peu que vous ne soyez pas allergique au calme, à la contemplation, et à la solitude. Ce n'est pas donné à tout le monde que de savoir rester seul avec soi-même. Vous n'aurez pas pour autant rien à faire dans le jeu, même sur des scénarios qui durent longtemps. C'est très rare que de rester aux commandes de votre locomotive plus de quelques instants sans rien faire. Vous devez surveiller votre vitesse, surveiller l'état de la voie devant vous. Un feu peut passer au rouge à tout moment et vous demander d'effectuer un freinage d'urgence. Grillez un rouge, et c'est la fin immédiate de la partie ! Votre scénario ou votre horaire sera bon à recommencer ! L'inclinaison du terrain jouera sur votre vitesse que vous devrez en permanence ajuster. Le transport de passagers vous demandera des arrêts millimétrés pour perdre le moins de temps possible et respecter un rythme effréné. Et vous pourrez pousser le vice, comme dans le monde réel, à devoir confirmer les signaux et donner signe de vie à intervalles réguliers pour éviter que votre train ne s'arrête en plein cambrousse.

TSW2 est une excellente expérience qui marque clairement ses progrès depuis TSW 2020. Je vous laisse, j'ai un chargement qui m'attend !
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Terminus du test, tout le monde descend.

La liste des trophées est cohérente avec le jeu et avec l'esprit du jeu : vous y faire passer du temps. Plutôt logique pour une simulation en immersion me direz-vous. Cependant, et c'est une bonne nouvelle, la liste et son platine sont beaucoup, beaucoup, beaucoup plus accessibles que ce que les joueurs ont connu sur TSW 2020. La liste fait toujours la part belle, et c'est logique, aux distances parcourues, aussi bien à pied qu'en roulant, à la réussite des différentes missions qui vous seront confiées. Les amateurs de fouilles et de collections ne seront pas en reste avec des éléments à trouver dans les gares et aux alentours : des affiches, des extincteurs, des pompes à vélo, des plans, bref, plein de choses qu'il vous faudra trouver (un simple passage devant un plan de ligne à afficher suffit à faire avancer la collection, par exemple) pour obtenir le Graal final.

Des trophées mettent également en avant les nouveautés : l'éditeur de livrées et l'éditeur de scénarios. Rien de compliqué mais j'apprécie la façon dont les à-côtés du jeu sont mis en avant.

C'est un platine de très longue haleine qui vous attend, sans pour autant être abusé ou illogique dans sa façon de présenter les choses. C'est une simulation, si on se lance dedans c'est en général pour le long terme. Et les difficultés du passé ont été laissées sur une voie de garage. Vous pouvez foncer.
Note : 5/5

Conclusion

Prenez une bonne base, ajoutez-y des promesses tenues, une rétro-compatibilité avec les précédents contenus additionnels et vous obtenez Train Sim World 2. Seul dans son genre à l'instar du conducteur d'un train, TSW2 n'en reste pas moins un excellent jeu à côté duquel il serait dommage de passer sans un regard.
Sans chercher à plaire à tout le monde, de part sa nature, il n'en reste pas moins capable de faire se rattacher à lui les plus curieux, votre serviteur y compris.

Tchou-tchouuuuu !
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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