Tom Clancy's Rainbow Six Extraction

ps5
Extra

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 20/01/2022
Genre(s) : FPS
Territoire(s) : FRANCE

1253 joueurs possèdent ce jeu
43 trophées au total
0 trophée online
15 trophées cachés

Platiné par : 261 joueurs (21 %)

100% par : 261 joueurs (21 %)


Note des joueurs :
4.6/5 - 14 notes

Note des platineurs :
4.4/5 - 7 notes

Test rédigé par Bas ^ le 23-01-2022 - Modifié le 10-02-2022

Introduction

Image

Sorti pour la première fois en 2015 sur PS4 puis en décembre 2020 sur PS5, Rainbow Six Siege avait été relativement bien accueilli par les critiques et le public, en proposant un FPS compétitif exigeant mais très maîtrisé. Aujourd'hui, en ce début d'année 2022, Ubisoft Montréal remet le couvert avec Rainbow Six Extraction, en reprenant le moteur graphique et le gameplay très travaillé de son aîné, mais, une fois n'est pas coutume, en changeant énormément la recette.

Prévu initialement pour 2020, le jeu a été repoussé (et renommé, aussi) suite à la pandémie de COVID-19. Il faut dire qu'à la base, l'étiquette complète était Tom Clancy's Rainbow Six: Quarantine, ce qui serait sans doute assez mal passé auprès du public.

On leur reproche assez souvent de recycler leurs jeux, mais pour une fois, Ubisoft a changé sa formule et pris un risque. Celui-ci sera-t-il payant ? Réponse dans ce test.
Contenu du jeu
Attendez, il n'y a plus de terroristes ?

Si comme moi vous n’avez pas joué assez longtemps pour découvrir le mode Outbreak de Rainbow Six Siege, vous allez être assez surpris en découvrant Extraction : là où son aîné nous proposait un gameplay très centré sur le multijoueur avec des affrontements 5 contre 5, Extraction est un jeu coopératif à 3 joueurs, où des agents de REACT – mais en fait des opérateurs de Siege, dans leurs tenues des Forces Spéciales – doivent lutter contre une menace venue d’ailleurs sous la forme des Archéens. Adieu donc les terroristes, les fusillades pour s’introduire dans la forteresse ennemie et la défense de zone, et bienvenue dans la chasse aux aliens ! Cette fois, la menace est plus grande qu’auparavant et elle a tendance à se multiplier si vous ne la neutralisez pas discrètement. Le bestiaire est assez varié pour nécessiter de s’adapter aux situations et il vous donnera du fil à retordre, surtout dans la phase d’apprentissage où vous ne saurez pas réellement comment éliminer discrètement tel ou tel monstre.

Assez tourné vers l’infiltration, R6 Extraction propose donc une aventure plutôt originale, jouable jusqu’à 3 joueurs ou bien en solo, entrecoupée de quelques cinématiques pour faire monter la sauce et avancer l’histoire. Rien de très excitant de ce côté, mais un peu de background pour les aficionados. Les plus mordus regretteront sans doute l’absence de mode « Jouer la bête », mais ce n’est clairement pas l’objectif affiché.


Mais du coup, pourquoi les Forces Spéciales ?

Complétement dans la mouvance du hero shooter, R6 Extraction offre au départ le choix parmi 9 agents, tandis que 9 autres viendront s’ajouter à votre équipe au fur et à mesure de votre progression. Chaque personnage possède ses caractéristiques (protection ou vitesse), ses armes et son petit gadget à utiliser : à vous de trouver celui qui vous convient le plus, en sachant que mourir dans Extraction peut avoir des effets néfastes sur votre progression. Pire : votre agent ne sera plus disponible jusqu’à son sauvetage ! À vous donc de bien anticiper cette possibilité en faisant grimper un peu tout le monde en niveau pour ne pas vous retrouver coincé avec des agents REACT que vous détestez jouer... Au niveau de l’équipement, on retrouve 3 à 4 armes principales par agent, toutes plus ou moins personnalisables – au minimum pour le viseur, et quelques fois pour le canon (silencieux, frein de bouche, etc) ou la poignée – et 1 à 2 armes secondaires. Viendront également s’ajouter 22 objets de tech à débloquer, comme le drone de reconnaissance ou la grenade incapacitante, très pratique pour étourdir vos adversaires les plus robustes.


Ce qui se passe en Amérique reste en Amérique.

Concernant votre exploration, elle se fera à travers 4 régions distinctes (New York, San Francisco, l’Alaska et Truth or Consequences – une vraie ville du Nouveau-Mexique aux États-Unis), elles-mêmes scindées en 3 zones (comme un casino, un puits de pétrole ou un building par exemple). Il y a donc 12 cartes à arpenter pour neutraliser la menace archéenne, et ces 12 cartes se subdivisent elles-mêmes en 3 sous-zones : au lancement d’une carte, vous serez propulsé aléatoirement dans l’une de ces 3 sous-zones, et vous aurez un objectif à remplir. Une fois fait, vous pourrez choisir de vous extraire ou de poursuivre dans la sous-zone suivante (là encore choisie aléatoirement parmi les 2 restantes) et rebelote jusqu’à la sous-zone suivante où vous devrez nécessairement évacuer si vous voulez conserver l’expérience engrangée. Bien entendu, la difficulté ira crescendo et il faudra donc peser le pour et le contre avant de vous engager dans la prochaine bataille : le point de sortie ne sera pas à côté et vous devrez potentiellement vous battre pour l’atteindre… avec les risques que cela comporte ! Couplée à la douzaine d’objectifs que comporte le jeu, cette mécanique de hasard est plutôt bien trouvée à mon sens, puisqu’elle vient rompre la monotonie et oblige le joueur à constamment chercher une solution (plus ou moins discrète…) à l’assaut d’une pièce.
Aspect technique du jeu
Rapide, mais pas forcément sublime

Basé sur le moteur de Rainbow Six Siege, Extraction accuse légèrement le coup avec des graphismes un peu dépassés pour une version next-gen, mais il s’en sort honorablement en proposant une bonne fluidité et une résolution 4K. Comme chez son aîné, les décors sont en partie destructibles et certaines cloisons ne retiendront pas les archéens bien longtemps mais elles pourront également vous servir de camouflage, si vous repérez vos ennemis à travers. Les modèles des armes et personnages (amis ou ennemis) sont bien rendus et détaillés, on ne va pas s’en plaindre. Un autre bon point concerne les temps de chargement : sur la version PS5, ils sont tellement réduits que je n’ai jamais eu le temps de lire plus que le titre des astuces qui s’affichent avant d’être propulsé dans l’action ! Assez bluffant, même si j’en avais déjà eu un petit avant-goût avec Nioh. Enfin, en dehors des maintenances nécessaires à tout jeu en ligne, je n’ai pas eu de plantage ou de bug à signaler. Une bonne nouvelle !


Un décor pour les gouverner tous

Malgré 4 régions très diverses, l’impression qui ressort d’Extraction est assez vague : les environnements ne sont pas assez marqués individuellement pour proposer une expérience véritablement iconique. Que l’on soit à New York ou San Francisco, le casino de l’un se rapproche beaucoup du Penthouse de l’autre, sans qu’on y prête véritablement attention. Oui, il y a de la neige dans le fond en Alaska, mais on continue de s’aventurer dans des pièces qui auraient également leur place au sous-sol du commissariat ou à proximité d’une décharge finalement. S’il existe donc pas moins de 36 sous-zones à parcourir, elles se révèlent toutes un peu similaires, en se contentant bien souvent d’empiler des pièces et des couloirs les uns à la suite des autres, sans trop se poser de question. Et si dans Siege, cela n’avait pas trop d’importance, puisqu’on savait où allait se dérouler l’action (suivez les barricades, c’est là !), cela devient relativement crucial dans Extraction puisqu’on passe son temps à chercher son chemin (et l’objectif) dans des décors qui ne laissent pas de souvenir. Autant vous le dire, on s’y perd très souvent les premières parties… On regrettera aussi l’absence des cordes de rappel de Siege, qui auraient pu apporter un peu de verticalité à un ensemble souvent très (trop) plat.


Un petit Marco-Polo ?

En dehors de ça, on retrouve la même qualité sonore que Siege, avec une spatialisation très appréciable des différents effets sonores, surtout si on joue avec un casque ou un son 3D-surround. Ayant pensé à tout le monde, les développeurs ont pris la peine d’ajouter une petite indication à l’écran pour signaler les bruits de pas, permettant ainsi de ne pas désavantager certains. L’ambiance musicale est plutôt discrète mais elle laisse une bonne impression dans l’ensemble, relativement en rapport avec l’atmosphère. Au rayon des bonnes choses, on appréciera la localisation en français intégrale, que ce soit pour les dialogues, les textes ou le lore.

Pour conclure ce petit tour d’horizon technique, sachez que l’IA est plutôt correcte et elle profitera elle aussi de la destruction des décors déjà évoquée pour vous prendre à revers ou vous pilonner à coup de dards. Attention donc à vos engagements si vous ne voulez pas vous faire déborder…
Plaisir à jouer et à rejouer
Des débuts en douceur

Bien qu’ils n’aient pas prévu de vous lâcher dans le grand bain sans vous apprendre à nager, les développeurs de R6 Extraction ont assuré juste le minimum : un tutoriel rapide vous explique effectivement les différentes mécaniques propres au jeu (sous-zones, sas, extraction, objectifs, éliminations furtives, et j’en passe) et des étapes de progression vous empêchent de trop vite vous frotter à des ennemis trop balaises, mais le reste n’est tout bonnement pas mentionné. Pencher le canon de l’arme ? Barricader des fenêtres ? Bah, vous le découvrirez bien tout seul, ou alors vous ne vous en servirez pas, c’est tout. Assez étrange, mais finalement pas indispensable, je vous l’accorde.

Par la suite, le jeu propose un système « d’études » qui permettent d’engranger de l’expérience (en plus de celle que gagnent vos agents) pour débloquer toujours plus de tech, d’objets de personnalisation (casques, uniformes, babioles d’armes, peintures) et de nouveaux modes de difficulté. Ces mini-objectifs à accomplir (il y en a 27 par région) viennent jalonner votre parcours et permettent de progressivement se mesurer à des défis de plus en plus grands : si on commence petit en restant dans la difficulté la plus basse, vous devrez nécessairement vous frotter au plus gros morceau pour atteindre le (Platine). S’ajouteront alors des malus (ennemis qui laissent une espèce de boue visqueuse derrière eux, boue qui pourra devenir toxique dans certains cas) et des ennemis encore plus balaises, mais vous aurez eu le temps de vous y préparer, tout en boostant vos agents.

Une difficulté maîtrisée donc, même si sur la douzaine d’objectifs différents que compte le jeu (sauvetage de VIP, capture d’un ennemi, marquage des couveuses aliens, par exemple), certains s’avéreront beaucoup plus faciles que d’autres. Typiquement, l’un d’eux consiste à rester dans une petite zone d’1m² pendant que tous les archéens du coin vous foncent dessus. Quand on sait qu'il n’est pas réellement possible de barricader efficacement tous les chemins, cette tâche devient vite votre bête noire...


Laissez-moi jouer comme je veux ?

Si vous pouvez gagner de l’expérience, il est également possible… d’en perdre. En effet, si vous n’arrivez pas à vous extraire à temps d’une mission, vos agents seront portés disparus : ils seront indisponibles pour la prochaine expédition que vous tenterez et leur expérience totale sera temporairement déduite de votre progression générale. Si vous n’arrivez pas à le secourir, et à moins de l’avoir « sanctuarisé » en atteignant le niveau 10, celui-ci perdra des niveaux, et vous l’aurez compris, votre avancée globale en pâtira également. Ajoutez à cela un système de points de vie qui ne se récupèrent pas intégralement à la fin d’une mission, et vous aurez un petit côté « monde persistant » pas forcément désagréable mais qui n’est pas sans un défaut majeur à mon sens.

Bien qu’il vous force à mieux jouer (tous les PVs perdus par l’agent A au cours d’une mission ne seront récupérés qu’en gagnant suffisamment d’expérience au cours d’une autre mission avec un autre agent…) pour éviter la blessure ou la « capture », ce système vous empêchera parfois de jouer avec votre personnage favori. Pire : vous devrez peut-être patienter 2 ou 3 missions supplémentaires pour que votre héro regagne toute sa vie. Si c’est relativement courant sur un jeu mobile, c’est plutôt désagréable pour un jeu sur console où vous n’avez pas forcément envie de patienter pour jouer comme vous le voulez… Et contrairement à d’autres jeux, pas question de mettre sa sauvegarde de côté, puisqu’il est nécessaire de jouer connecté aux serveurs d’Ubisoft…
Chasse aux trophées
(Presque) pas de collectibles.

La liste de Rainbow Six Extraction est plutôt équilibrée, avec trois grosses parties : la première sur les éliminations d’archéens, la deuxième sur les études à mener dans les différentes zones et enfin la dernière sur la progression de vos agents. Quelques trophées annexes viendront également récompenser vos performances, avec des scores à atteindre et quelques collectibles à trouver mais rien de très méchant. Je fais un petit point sur ces derniers pour évacuer le stress : il vous faudra en effet interagir avec 5 points d’intérêt par zone et 100 au total, mais il y en a nettement plus que ça à découvrir, et ils sont assez visibles en jeu. Rien d’horrible donc, même si cela ne vous apportera que peu d’infos sur l’univers et qu’on aurait peut-être pu s’en passer.


Rien de sorcier

Concernant les éliminations d’archéens, vous devriez faire le tour assez rapidement – au moins pour les ennemis les plus faibles – puisqu'il y en a pléthore dans les différents niveaux. Seules quelques petites actions spécifiques (kill furtif ou à l’explosif par exemple) vous demanderont un peu de préparation, mais rien de très sorcier.

Comme je l’ai dit, les études seront l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les mécaniques du jeu, et sur les points faibles de vos adversaires : ce sera donc un excellent moyen d'avancer tout en glanant au passage quelques trophées. À l'instar des éliminations d’archéens, vous les débloquerez sur votre route sans vraiment y prêter attention, même si certains mini-objectifs demanderont sans doute un peu de technique.

Enfin, la dernière partie des trophées, regroupant la progression des agents, est peut-être celle qui me fait un peu grincer des dents, sans être non plus entièrement horrible : il s’agira en effet de faire grimper les 18 membres de REACT au niveau 10, pour ensuite changer leur tenue (oui, on a fait plus utile comme trophée, mais passons). Si certains sont plaisants à jouer, avec des gadgets très pratiques et amusants, d’autres n’ont clairement pas trop de saveur et on se forcera un peu à les amener au niveau maximum. Fort heureusement, il est possible de jouer dans des difficultés inférieures et quelques parties (une petite dizaine) suffiront à les emmener du premier au dernier niveau.
Conclusion
Malgré une apparence un peu datée, Rainbow 6 Extraction est à mon avis un excellent FPS coopératif. Apportant un petit vent de fraîcheur sur un monde pourtant relativement balisé, il devrait convaincre les aficionados de lâcher Left4Dead au moins quelques heures, s'ils arrivent à trouver 2 camarades pour les épauler. Les chasseurs devraient également trouver leur compte, avec une expérience ni trop longue, ni trop difficile, et sans prise de tête.
J'ai aimé
  • Un gameplay maîtrisé
  • Une coop' réussie
  • Une bonne tranche de fun à plusieurs
Je n'ai pas aimé
  • La fadeur des cartes
  • L'indisponibilité des agents
  • La connexion obligatoire
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux

Bas ^ (Basseuh)

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