The Longest Road on Earth

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 25/01/2022
Genre(s) : Aventure, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

14 joueurs possèdent ce jeu
21 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 14 joueurs (100 %)

100% par : 14 joueurs (100 %)


Note des joueurs :
5/5 - 1 note

Note des platineurs :
5/5 - 1 note

Test rédigé par Flitterbloom le 11-02-2022 - Modifié le 11-02-2022

Introduction

Image

La plus longue route sur Terre

Pour The Longest Road on Earth, les équipes de Brainwash Gang (Nongunz) et TLR Games, deux studios de développement espagnols, s'allient à l'éditeur Raw Fury pour vous proposer une expérience calme, une aventure toute en émotions, bref un petit voyage purement narratif, manette en mains. Le jeu est disponible depuis le 25 janvier 2022, sur PS4 et PS5.

Les développeurs vous proposent ici une base narrative où pourra vagabonder votre imagination. Cette dernière sera d'ailleurs mise à contribution si vous souhaitez tirer une histoire plus précise du jeu : la banalité des scènes qui se déroulent sous vos yeux vous encourage à interpréter chaque chapitre comme vous l'entendez, presque à coécrire l'histoire avec les créateurs du jeu. L'intention est claire, vous êtes invité à inventer vous-même l'histoire qui vous sied pour chaque personnage.

En route ?
Contenu du jeu
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Catégorisé comme jeu narratif indépendant, c'est sans surprise que The Longest Road on Earth vous propose un unique "mode" de jeu, celui qui vous permettra de découvrir l'histoire que les développeurs ont décidés de vous proposer. Ou plutôt "les quelques histoires", en vérité.

L'expérience se découpe en 4 chapitres distincts, et chaque chapitre vous rendra témoin (et acteur, puisque vous serez aux commandes) de la vie quotidienne d'un (deux dans le cas du chapitre 3) personnage. Avec sa progression lente, The Longest Road on Earth vous permettra d'assister aux drames, aux joies mais aussi aux banalités de la vie des personnages, sans même s'encombrer de dialogues.

Les chapitres semblent indépendants, mais libre à vous d'imaginer un lien entre les différents protagonistes. Après tout, c'est ce que l'équipe derrière The Longest Road on Earth vous invite à faire : définir l'histoire par vous-même, en mêlant un visuel proposé et votre interprétation de la scène. Et bien que certains passages semblent moins sujets à interprétation, comme celui où la protagoniste du premier chapitre accompli son travail de serveuse, d'autres ne seront clairement pas perçus de la même manière par tous les joueurs. Devoir faire faire un long trajet à vélo au premier personnage pourra être contextualisé de différentes manières, simple promenade ou quête d'une échappatoire, vous ne pourrez compter que sur vous-même pour définir ce qu'il en est. Tout dépendra de votre perception.

Les actions à accomplir tout au long du jeu sont variées et banals : accomplir son travail, jouer du piano, passer la serpillère ou tout simplement jouer avec des jouets pour enfants... Certaines sont cependant plus marquées que d'autres : le passage vous proposant de souffler sur un pissenlit, par exemple, se voit plus détaillé visuellement, plus zoomé, comme pour marquer une petite pause bien méritée dans un quotidien trop terne et rébarbatif.

Un contenu somme toute court mais qui sied à l'expérience souhaitée : une aventure reposante. Réelle invitation au voyage, vous n'aurez qu'à déambuler, profiter du décor et surtout de la musique ; rien dans l'expérience ne vous punit. Avancez à votre rythme, réalisez les tâches qui permettent votre progression quand bon vous semble quitte à écouter religieusement la bande sonore avant même d'envisager de déplacer votre personnage.
Aspect technique du jeu
La beauté d'un instant

Graphiquement, The Longest Road on Earth vous plonge dans un univers monochrome et pixélisé, pour autant l'écran est toujours lisible et on est loin de s'abîmer les yeux à fixer une bouillie grisâtre. Bien que ce soit peut-être difficile à juger sur les images qui habillent ce test, je vous invite à jeter un œil à la bande-annonce si ce n'est pas déjà fait. Vous vous rendrez compte que les animations, aussi petits semblent les mouvements, permettent une lecture simple et efficace de l'écran.

En plus des décors dans lesquels vous pourrez déplacer votre personnage, vous serez gratifié d'images fixes, lors d'actions, d'autant plus impressionnantes de détails ; en plus de l'image placée plus haut, en contenu, le feuillage ci-contre (une fois encore, l'absence de mouvement ne lui rend pas justice) en est un bon exemple.

Tout en chansons

Là où The Longest Road on Earth tire son épingle du jeu, c'est sur sa bande-sonore. Le jeu se targue même d'être référencé sous le tag "musique" tant celle-ci est centrale dans l'expérience.

Ornées de la voix feutrée de Beícoli, membre des développeurs du jeu, les chansons s'enchaînent sans jamais s'imposer, remarquables, agréables... Et c'est tout en douceur qu'elles vous portent tout au long de votre voyage.

Si vous comprenez l'anglais (puisque toutes les chansons sont dans la langue de Shakespeare), vous pourrez également profiter des paroles. Le jeu ne possédant aucun texte on aurait pu espérer un sous-titrage pour faciliter la compréhension, Beícoli transmet cependant sans peine l'émotion ; et même sans saisir le sens des mots qu'elle prononce, vous pourrez profiter pleinement de l'expérience.

À la manette, pas de stress

The Longest Road on Earth ne vous proposera qu'une aventure toute en détente. Il n'est pas possible de perdre, ou de se perdre et la prise en main est des plus simple. Le stick gauche (L3) pour se déplacer vers la gauche ou la droite, et une touche d'action (carre) pour interagir avec votre environnement. Le jeu va même jusqu'à vous indiquer où une action est nécessaire en affichant un carré au-dessus de la tête du personnage.

Il aurait été bien difficile de pousser plus loin la notion d'aventure narrative dans l'expérience vidéoludique qu'est The Longest Road on Earth : tout est sous vos yeux, purement visuel. Vous n'avez qu'à réserver quelques heures de votre temps, vous installer confortablement et profiter.
Plaisir à jouer et à rejouer
Prendre le temps...

Dans un monde où tout va trop vite, où l'information à outrance est légion, The Longest Road on Earth se définit comme "un jeu narratif extrêmement personnel et profondément méditatif". Une fois face au jeu, le doute n'est plus permis. Tout est simple et vous n'avez qu'à profiter de l'ambiance. Le visuel, la musique et le peu d'actions à accomplir à l'aide de votre manette vous permettent de vous concentrer sur ce qui se trame devant vos yeux.

L'absence de texte et de contexte vous encourage (ou vous oblige) à vous figurer l'histoire, la deviner, l'imaginer même. Si certains passages semblent plutôt concrets et moins sujets à l'interprétation, je ne peux pas affirmer que tout le monde comprendra chaque chapitre comme je l'ai perçu, aussi il m'est difficile de vous parler plus en détail de ce que propose le jeu concrètement.

Je peux cependant vous dévoiler ceci : loin d'être encline à la méditation, souvent pressée, ayant toujours l'impression de "ne pas avoir le temps", je me suis surprise plus d'une fois à attendre que la chanson touche à sa fin pour enfin m'attaquer aux tâches des personnages pour progresser dans l'aventure.

Graphiquement, The Longest Road on Earth plaira ou ne plaira pas, le style proposé étant particulier ; n'ayant rien contre les jeux pixelisés, j'ai trouvé ça plutôt agréable dans le genre et surtout très lisible malgré l'absence de couleurs. Musicalement, le coup de foudre fut instantané. La musique, les paroles, et plus encore la voix de Beícoli m'ont ravie dès les premières notes.

Si l'ensemble fonctionne très bien, j'en retiens donc particulièrement la bande-sonore que j'écouterai et ré-écouterai sans nul doute. L'expérience n'est pas pour autant désagréable, mais après avoir traversé le jeu et déduit l'histoire qui me convenait à la vue des scénettes, mon intérêt se porte surtout sur les chansons qui composent l'OST du jeu.

Merci pour ce moment.

De fait, vous vous doutez bien qu'il n'y a pas de réel intérêt à prendre la route une deuxième fois pour vivre l'aventure proposée par The Longest Road on Earth. Mais vous pourriez bien, tout comme moi, ajouter l'OST à quelque liste de lecture audio, pour le plaisir de l'entendre à nouveau.

L'intérêt principal du titre réside dans le ressenti qui est forcément décuplé à la découverte, aussi on peut estimer que l'expérience se suffit à elle-même.
Chasse aux trophées
Un platine qui aurait pu se nommer "Merci d'avoir joué"

Avec des trophées qui ne vous demandent que purement et simplement de traverser le jeu jusqu'à en atteindre la fin, c'est sans stress que les chasseurs pourront aborder l'expérience. En environ 1h30 vous obtiendrez les 2 (Bronze), 10 (Argent), 8 (Or) et bien sûr le précieux platine à (Platine) La fin du voyage.
Conclusion
Bien qu'il soit difficile de conseiller The Longest Road on Earth en tant que jeu d'aventure, il reste une bonne expérience si tant est que vous soyez prêt à un petit investissement émotionnel et à prendre le temps. Avec un platine garanti en 1h30, nul doute qu'il se fera une place dans la bibliothèque des chasseurs en quête de trophées faciles.

The Longest Road on Earth tient les promesse de sa description, un moment de détente, à la découverte de petites tranches de vie banales mais émouvantes. Si cet aspect ne conviendra clairement pas à tout le monde, il n'y a pas tromperie sur la marchandise et il serait donc déplacé de le reprocher au titre.
J'ai aimé
  • L'OST à tomber
  • Une expérience émotionnelle sans prise de tête
  • Une esthétique marquée
Je n'ai pas aimé
  • Un voyage qui ne plaira clairement pas à tout le monde
  • À la fois trop court et trop lent
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Je recommande ce jeu : Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Flitterbloom (Flitterbloom)

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