The Last of Us Part II Remastered

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 19/01/2024
Genre(s) : Action , Survival-Horror
Territoire(s) : FRANCE

1804 joueurs possèdent ce jeu
41 trophées au total
2 trophées online
3 trophées cachés
2 DLC's

Platiné par : 883 joueurs (49 %)

100% par : 94 joueurs (5 %)


Note des joueurs :
5/5 - 14 notes

Note des platineurs :
5/5 - 11 notes

Test rédigé par Cheerotonine le 17-01-2024 - Modifié le 09-02-2024

Introduction

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C’était en 2013. Une année qui, on peut le dire, a été riche en sorties vidéo-ludiques. Parmi tous les grands jeux déployés cette année-là, l’un d’entre eux a particulièrement marqué l’histoire du jeu vidéo. Développé par Naughty Dog et porté par Sony Interactive Entertainment , The Last of Us arrivait sur scène en étant la promesse d’être une création incontournable. En effet, après nous avoir fait rêver avec la saga Uncharted, les joueurs n’en attendaient pas moins de cette nouvelle collaboration entre Naughty Dog et Sony.
 
The Last of Us a finalement tellement bien réussi son pari, qu’il a vu son histoire s’étendre en remaster, puis dans un magnifique remake, pour devenir finalement une série à succès. Mais avant tout cet engouement autour du remake et de la série, un deuxième opus a vu le jour sur PlayStation 4. Intitulé The Last of Us Part II, lui aussi avait déjà son public et ses attentes avant même d’être sorti. Ce 19 janvier 2024, après que la saga ait été exposée au plus grand nombre par le petit écran et alors que le tournage de la saison 2 commence, c’est au tour de ce deuxième volet de se voir doté d’un remaster sur PlayStation 5.
 
 
Nous retrouvons Joel et Ellie dans The Last of Us Part II. La jeune ado insolente de 14 ans a grandi pour laisser la place à une jeune adulte de 19 ans alors que Joel a pris un petit coup de vieux. L’histoire débute à Jackson, sous des airs de non-dits entre nos deux héros. Mais alors qu’un banal tour de garde se complique, la vie de notre duo se retrouve chamboulée. L’aventure prend un tournant inattendu qui nous guidera de nouveau à travers les Etats-Unis, en route vers Seattle.
Contenu du jeu
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Une suite inattendue
  
En plus de Joel et Ellie, de nouveaux personnages viennent se joindre à notre histoire. Dont un en particulier, Abby qui devient le troisième personnage jouable de la saga. Avec une introduction d’une rare qualité, aussi énigmatique que dramatique, Abby deviendra l’un des personnages les plus ambivalents de la saga. Entre détestation et compassion, aucun joueur ne restera de marbre face à cette brute pourtant si sensible.
Peu d’anciens personnages se retrouvent dans cette nouvelle histoire. En-dehors de Tommy et Maria, aucun des personnages secondaires de la première histoire ne fait son grand retour. L’histoire repart donc de zéro avec de nouveaux protagonistes et antagonistes.
 
L’aventure se déroule entre Jackson et Seattle. Cependant, nous passerons le plus clair de notre temps dans l’État de Washington, où nous traversons la ville entre les factions du WLF et la secte des Scars. Nous découvrons de nouveaux lieux tout en restant dans des décors post-apocalyptiques tels que nous en avons déjà vus dans le premier opus. À la manière des chapitres de The Last of Us, Ellie et Abby se retrouvent principalement à cavaler dans Seattle avec pour but d’atteindre un lieu spécifique avant de changer de niveau. Petite nouveauté dans ce monde originellement linéaire, Naughty Dog est sorti de ses sentiers battus pour nous proposer un petit monde ouvert le temps d’un chapitre.
 
L’histoire de The Last of Us Part II s’affranchit totalement de celle de son prédécesseur. L’entièreté de l’histoire est rythmée par un désir de vengeance. Nous guidant subtilement, nous nous laissons prendre au jeu par ce désir qui nous aveugle tout autant que nos héroïnes. Mais là est la force de la narration si bien ficelée de cet opus. Alors que chacune porte ses œillères, nous avons à notre place, la possibilité d’ouvrir progressivement les yeux sur les conséquences de cette vengeance à tout prix. Si le premier volet narrait une histoire au final plutôt positive, ce second volet est beaucoup plus sombre. Bien que nous retrouvons la légèreté de la relation père/fille entre Joel et Ellie dans les flashback, nous retournons vite à la dure réalité. Traumatisant et lourd de sens, le temps de l’innocence est bien loin et les actions auxquelles nous sommes confrontées sont marquantes et nous amènent à nous demander si la fin justifie-t-elle vraiment les moyens.
 
Naughty Dog prouve encore une fois ses talents de narration, et par deux fois. En effet, il y a déjà la prouesse de réussir à relater deux histoires parallèles, se rejoignant pour ne former finalement qu’une seule et même intrigue. Et ensuite, parce que narrer ce n’est pas qu’écrire mais bien raconter, le script est appuyé par des dialogues, des graphismes, une direction artistique et des expressions marquées, saisissant le joueur jusqu’aux tripes. Parfois difficilement supportables, nous sommes bousculés par les choix scénaristiques qui nous montrent l’horreur de la nature humaine, tout en réussissant à nous montrer de belles preuves d’humanité. The Last of Us Part II ne nous épargne pas. Le jeu n’est pas conçu pour nous faire plaisir en nous offrant une intrigue joyeuse. L’histoire d’Ellie et Abby est nostalgique, triste, frustrante et révoltante. Si vous voulez une bonne dose de joie et de bonheur, passez votre chemin.
 
 
Sans retour
 
La version remasterisée de The Last of Us Part 2 apporte avec elle un nouveau mode de jeu. Intitulé Sans retour, ce roguelike nous permet d’incarner jusqu’à dix personnages (cinq du côté de Ellie et cinq compagnons d’Abby). Le principe de ce mode est simple : réussir une série de cinq affrontements pour atteindre la manche finale contre un boss. Succombez une seule fois et vous êtes bon pour tout recommencer. En mode standard ou en personnalisé, ces affrontements se déroulent dans des lieux de l'histoire principale. Face à des infectés, des membres de la WLF, des Scars ou encore des Crotales, nous pourrons choisir d’être en mode proie ou attaque. Le premier mode vous demande de tuer un certain nombre d'ennemis alors que le second vous obligera à survivre pendant un certain temps. Après avoir réalisé certains défis, nous pouvons accéder à deux nouveaux modes : capture et défense. Pour le premier, il suffit de capturer un coffre gardé dans un temps imparti et le second consiste à défendre un allié contre une horde d’infectés. Entre deux affrontements, nous retournons à la planque où nous pouvons améliorer nos armes, acheter des armes ou des capacités et choisir notre prochain affrontement. De nombreuses modifications peuvent être ou non activées, permettant d’ajuster les affrontements à notre bon vouloir.
Ce mode Sans retour se veut complet et détaillé, et s’il n’égale sûrement pas le multijoueur en ce qui concerne la rejouabilité, il permet tout de même d’augmenter cette dernière. Pour les plus compétitifs, un système de score est associé à chaque affrontement et une session quotidienne nous permet de comparer notre score du jour dans les classements.
 
 
Les petits plus
 
Avec cette version remasterisée, nous découvrons des bonus absents de la version originale. Dans les coulisses, des Niveaux perdus sont jouables. Ces parties sont des ébauches de niveaux supprimés, ce qui veut dire qu’ils restent jouables, mais que les dialogues ainsi que certaines animations sont limités. Ces niveaux sont pour le joueur, l’occasion d’en découvrir plus sur la façon dont a été pensé le jeu. En effet, les commentaires des développeurs apportent du contexte sur les niveaux et sur leurs choix.
 
Pour les mélomanes, un mode Guitare en jeu libre est disponible. Vous l’avez deviné avec le nom, ce mode permet de jouer de la guitare, comme nous avons pu le faire lors de l’histoire. Avec plusieurs guitares disponibles, le joueur pourra choisir la tonalité et les accords qui lui conviennent. Enfin, de nouvelles tenues sont déblocables pour nos deux héroïnes, ainsi que de nouveaux cosmétiques pour les armes.
Aspect technique du jeu
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Le niveau de réalisme avait été poussé au niveau supérieur avec la version originale de The Last of Us Part II. Le remaster n’apporte pas vraiment de changements techniques. Nous retrouvons donc les mêmes caractéristiques qui ont fait le succès du second opus. De la finesse des graphismes avec des détails toujours plus poussés, sublimés par des jeux de lumières bien orientés, l’aspect visuel dispose déjà d’une très bonne base. Avec de tels graphismes combinés à des animations tout aussi détaillées et transpirant de réalisme, le visuel pourrait à lui seul suffire à nous faire ressentir les émotions des personnages. Notons cependant qu’on distingue tout de même un sacré gap entre la propreté graphique des cinématiques et celle pendant le jeu.
 
L’aspect sonore occupe lui aussi une place extrêmement importante pour véhiculer cet aspect réaliste. La conception sonore place les bruitages au plus près du joueur. Respiration haletante, bruit de la machette à travers les chaires, claqueur juste derrière nous ou clapotis de la pluie au sol, l’atmosphère pèse sur le joueur rien qu’avec cet environnement sonore ultra-travaillé.
Autre point marquant de la saga, les musiques de The Last of Us Part II sont toujours aussi remarquables. Signées de nouveau par Gustavo Santaolalla comme le premier opus, nous retrouvons sa patte musicale unique qui avait déjà émerveillé les joueurs de Boston à Salt Lake City.
 
Outre l’aspect visuel et sonore, c’est bien notre sens du toucher qui va nous permettre de profiter au maximum de l’expérience de jeu. Avec un retour haptique parfaitement bien adapté, il nous est possible de distinguer le sol sur lequel on évolue à cheval sans même regarder l’écran. La brutalité des combats se fait aussi ressentir par la force des vibrations. Enfin, le retour haptique est aussi utilisé discrètement dans les manipulations les plus banales, comme l’amélioration de l’arme, la récolte de matériaux, etc.
 
Quand on parle d’un jeu optimisé sur PS5, l’un des critères sur lequel il ne fait pas bon de se rater, c’est bien la fluidité. Si le jeu est fluide dans les animations, avec des transitions entre les cinématiques incroyablement bien réussies et des temps de chargement limités, un gros point noir s’est installé dans ce remaster. J’ai en effet été particulièrement étonnée de voir autant de coupures entre différents changements de zone. Il ne s’agit pas de changement de chapitre ou de sous-chapitre, mais de passage de points de contrôle. Ces coupures sont donc relativement fréquentes et cassent à elles seules l’immersion.
 
Côté gameplay, on garde la même recette que les autres opus. Entre infiltration et massacre à la chaîne, chaque joueur pourra choisir son mode d’attaque. Bien que le jeu reste plus axé sur l'infiltration avec les balles limitées, la lourdeur des personnages et la vitesse des adversaires. Comme dans le premier volet, on retrouve une dualité dans le combat avec Ellie qui garde sa rapidité là où Abby, tout comme Joel auparavant, ne joue qu’en force avec sa montagne de muscles. Le système de combat est aussi identique avec le menu de fabrication d’explosifs, de changement d’arme et le système de tir classique.
En-dehors des phases de combat, le gameplay est relativement simpliste entre déplacement, QTE et objets à ramasser.
 
Je n’ai jamais vu un jeu avec autant de paramètres et surtout autant de paramètres d’accessibilité. Presque tout peut être modifié et adapté, et chacun trouvera de quoi améliorer son confort de jeu. Si l’on parle souvent d’accessibilité pour désigner les adaptations mises en place pour pallier les situations de handicap, force est de constater que cette accessibilité s’applique tout autant au joueur qui ne rencontre pas de situation de handicap. Que ce soit pour simplifier le jeu ou juste pour des préférences personnelles, la personnalisation du jeu est très vaste.
Plaisir à jouer et à rejouer
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J’ai personnellement adoré The Last of Us Part 2. Je ne dirais pas meilleur que le premier, bien que je l’ai préféré, mais plutôt totalement différent. Aussi étonnant soit-il à mon goût, cet opus est loin de faire l’unanimité, notamment en ce qui concerne la narration. Tous les goûts sont dans la nature me direz-vous, mais il est de mon avis que The Last of Us ne peut être apprécié à sa juste valeur qu’à plusieurs conditions. L’immersion est le premier point primordial, il me semble indispensable de se laisser porter simplement par sa narration, sans autre source de distraction. Deuxièmement, il faut être un brin sensible au thème de la vengeance, pour comprendre que le scénario n’a pas pour finalité de dire que la vengeance n’est pas bien, mais bien de nous guider à travers cette quête de vengeance pour nous faire notre propre avis. Car encore une fois, la fin justifie-t-elle les moyens ?
J’ai aussi particulièrement apprécié la violence du titre. Que ce soit la violence physique dans les affrontements et/ou la violence psychologique des événements se déroulant sous nos yeux. Le jeu nous force à travers Ellie et Abby, à réaliser des actes que nous n’aurions même pas envisagé. Le bien et le mal n’existent plus dans le scénario, et nous n’avons plus que notre avis subjectif pour juger la situation. Parce que lorsque que nous incarnons un protagoniste, nous sommes une partie de lui, le scénario pousse à la réflexion et à l’introspection. Aurais-je fait la même chose ? Est-ce mérité ? Tous, jusqu’au dernier ? Le jeu nous pousse encore plus dans nos retranchements en nous forçant à continuer dans une voie qui ne serait pas la nôtre. Nous ne sommes pas dans un jeu à choix et nous devons suivre les choix des protagonistes, comme Joel l’a fait à la fin du premier opus. Et c’est aussi ce que j’ai apprécié dans ce volet. L’histoire n’est pas là pour nous livrer un récit confortable, mais bien pour nous chambouler.
 
Autre point important dans l’histoire qui nous touche tous de près ou de loin : les relations humaines. Que nous incarnions Ellie ou Abby, nous pouvons tous nous reconnaître dans leur rapport aux autres. Sacralisation de la femme enceinte, amour de jeunesse ou véritable amour et questionnement sur l’importance de l’amitié, The Last of Us Part II pousse encore une fois la nature humaine dans ses retranchements.
Nous avons vu l’importance que porte Sony à l’inclusion dans ses paramètres. Pour pousser encore plus dans cette direction, l’histoire de The Last of Us intègre des personnages de tous horizons dans son casting. Avec une héroïne aux relations homosexuelles et des personnages secondaires racisés, la firme japonaise progresse toujours plus vers une optimisation des représentations humaines.
 
Les jeux linéaires sont très peu propices à la rejouabilité. Et pourtant, revenir sur l’aventure peut avoir du bon. Pour mieux connaître l’histoire, mais aussi pour se faire une nouvelle idée de la problématique principale du scénario. Reste que ce n’est pas ça qui nous fera rejouer éternellement au jeu. En revanche, comme mentionné plus tôt, le mode Sans retour peut lui améliorer la rejouabilité. Avec des affrontements qui ne se ressemblent pas et une dizaine de personnage jouables, tous avec leurs particularités, nous avons de quoi jouer avant de nous lasser. Ajoutez à cela le système de score et d’affrontement quotidiens et nous obtenons un mode de jeu bien addictif à défaut d’avoir un multijoueur.
 
Chasse aux trophées
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Première bonne nouvelle, en effectuant une sauvegarde de transferts, tous les trophées débloqués sur PlayStation 4 se débloquent sur cette nouvelle liste des trophées. Nous retrouvons donc l’entièreté des trophées déjà présents sur la liste des trophées de la version remasterisée.
Les listes des trophées de The Last of Us Part II et celle de son remaster ne disposent que d’un seul trophée lié à l’histoire. Pour le reste il nous faudra principalement fouiller pour trouver tous les objets à dénicher, ainsi que les pièces nécessaires pour débloquer toutes les améliorations au maximum. Les derniers trophées ne seront que des actions à réaliser à un moment précis. Avec la sélection de chapitres et la possibilité de faire une nouvelle partie + avec les améliorations déjà débloquées, le platine ne demande pas vraiment d'organisation et aucun trophée ne peut être manqué.
La mise-à-jour Grounded ajoutée en 2020 a ajouté un DLC en plus que l’on retrouve aussi dans ce remaster. Deux trophées, l’un demandant de finir le jeu en mode réaliste, l’autre avec un paramètre de mort permanente. Ces deux trophées sont clairement là pour mettre notre patience et notre détermination à l’épreuve.
Enfin, avec l’arrivée du mode Sans retour, un nouveau DLC s’est ajouté à la liste des trophées. Composée principalement de petits défis, elle nous demandera tout de même de réussir des affrontements à la difficulté élevée et de compléter les défis de nos deux protagonistes. Cette courte liste des trophées (13 trophées) ne devrait pas prendre plus de 6-7 heures si tant est que vous y prêtiez attention.
Conclusion
Naughty Dogs nous montre à nouveau les talents de ses développeurs à créer un jeu narratif frisant l’excellence. Après un premier opus devenu iconique qui semblait se suffir à lui-même, proposer une suite était un pari très risqué. Relevant haut la main ce défi en cochant toutes les cases et amenant The Last of Us Part II à être élu le jeu de l’année en 2020, c’est tout naturellement qu’un remaster sur la nouvelle génération de console nous est proposé. Si au niveau technique le changement n’a rien de transcendant, l’ajout d’un nouveau mode de jeu et de quelques petits plus font toute la différence. Et surtout, le tout pour la modique somme de 10€ en plus du jeu original sur PlayStation 4.
J'ai aimé
  • La narration est maîtrisée tant dans le contenu que dans la technique.
  • Le mode Sans retour qui apporte un vrai renouveau.
  • Les nouveaux trophées en liste DLC liés au mode Sans retour.
  • L’auto-pop des trophées !
  • Les paramètres à foison
  • L’aspect technique visuel, auditif et tactile.
Je n'ai pas aimé
  • Une technique qui reste incroyable, mais qui n’évolue pas vraiment avec le portage sur PS5.
  • Les coupures au passage des points de contrôle.
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux, À un public averti

Cheerotonine (Cheerotonine)

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