The Crew Motorfest

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 14/09/2023
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

1808 joueurs possèdent ce jeu
51 trophées au total
51 trophées online
16 trophées cachés

Platiné par : 594 joueurs (33 %)

100% par : 594 joueurs (33 %)


Note des joueurs :
4.2/5 - 24 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 18 notes

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 19-10-2023 - Modifié le 19-10-2023

Introduction

Image

Commencée à la fin de l'année 2014, la série The Crew n'en est pourtant qu'à son troisième épisode avec ce Motorfest, sorti le 14 septembre 2023 sur tout un tas de plateformes vidéoludiques, dont la PS5, ce qui nous intéresse ici. Cinq ans après le deuxième opus et presque neuf ans après l'original, c'est toujours le studio lyonnais Ivory Tower qui est aux manettes (en fait non, ce sont nous, les joueurs, qui sommes aux manettes, eux ils sont aux claviers et aux souris pour développer le jeu) et Ubisoft qui est au portefeuille pour éditer le jeu. Alors déjà, cocorico, c'est un studio français et je trouve qu'ils font un super boulot, et pour ceux dont la simple vision d'un nom suffit à avoir un avis, je ne vous retiens pas.


Infiltration

Avant d'attaquer pleinement le jeu qui vous attend, que reste-t-il des origines originales ? Souvenez-vous, The Crew en 2014, c'était un terrain de jeu immense : les Etats-Unis ! A une certaine échelle certes, mais tout de même. Vous achetiez une voiture de base, et vous pouviez la modifier ensuite pour lui donner une catégorie, au choix parmi (seulement) 5 à l'origine. De la simple préparation pour des courses de rue aux grosses modifications pour rouler sur des circuits en passant par deux interprétations du tout terrain en proposant du rallye et du rallye raid. Y'avait aussi une histoire de frère tué par un gang (si si, les 5-10 !), d'arrestation, de repentance, d'infiltration (pas celle des genoux, celle de la police) et de vengeance. Personnellement j'avais bien aimé cette surcouche narrative pour parcourir les différentes missions du jeu, ce qui donnait d'ailleurs la possibilité d'avoir des missions qui sortaient de la simple course, avec par exemple des voitures à casser le plus rapidement possible. En tout cas, le principe de base était posé : une carte immense et la possibilité d'augmenter le niveau de performances des voitures en récupérant différentes pièces dont le niveau varie en fonction de votre performance dans une course ou un défi. Notez qu'au tout début, ce n'était pas une loterie totalement aléatoire. Chaque évènement donnait tout le temps la même pièce, vous pouviez faire un défi de saut en boucle pour enfin obtenir l'échappement de vos rêves. Le jeu n'est pas resté sans soutien puisque deux extensions viendront garnir son contenu, dont l'une apportera un nouveau mode de jeu en ligne, le Summit, mais aussi des motos, des Monster Trucks, des dragsters et des voitures de drift. Enfin plus précisément, la possibilité de transformer votre voiture de base en quelque chose de compatible avec ces catégories.


Télévision

Avance rapide en 2018 avec la sortie de The Crew 2. Beaucoup d'éléments sont repris et la formule est quelque peu modifiée. Fini les histoires de police et de vengeance, place à la télé réalité avec les Live Xtreme et 4 grandes gueules qui ne se prennent pas pour la dernière crotte de lapin et qui règnent dans leur domaine. Votre but : devenir khalife à la place du khalife. Le jeu reprend la carte des Etats-Unis mise à jour, les voitures de base n'existent plus, maintenant quand vous achetez une voiture, c'est directement pour le type de course que vous souhaitez, ce qui a permis d'ailleurs d'élargir considérablement les possibilités. Le système de pièces est toujours présent mais a été repensé et vos récompenses dépendent des équipements installés sur votre véhicule et de votre chance. Mais la plus grande nouveauté de cet épisode, c'est la possibilité de piloter des voitures, des motos, mais aussi des avions et des bateaux ! Le Fast Fav vous permettait de mettre en favoris un engin terrestre, un avion et un bateau. Les changements pouvaient se faire n'importe où et n'importe quand en balade libre, les courses imposaient un point de passage où vous alliez pouvoir changer de monture. En tout cas, les courses sont toujours là, les défis aussi, la variété de types d'engins disponibles est impressionnante. Tout comme son prédécesseur, The Crew 2 a eu une belle vie après son lancement avec des mises à jour régulières pour apporter du nouveau contenu et de nouvelles façons de jouer, comme avec les Stories.


Festivalisation

Nous sommes de retour en 2023. Le temps de faire vos adieux au pays de l'oncle Sam est arrivé… Enfin pas complètement. Vous verrez ! Au passage, The Crew Motorfest est toujours un jeu de courses en monde ouvert avec un système de progression, aussi bien pour vous que pour vos véhicules. Démarrez vos moteurs !
Contenu du jeu
A l'eau, ah !

Premier grand changement pour The Crew Motorfest (que je risque rapidement d'appeler TCM dans la suite du test) en comparaison avec ses prédécesseurs, vous partez donc des Etats-Unis d'Amérique pour… un seul état des Etats-Unis d'Amérique. En effet, vous quittez le continent, comme on pourrait dire dans l'île de beauté, pour un archipel qui n'a rien à envier à nos plus beaux DOM et TOM : Hawaii. Vous poserez plus précisément vos roues sur l'île d'Oahu, et si ce nom ne vous dit rien, peut-être que celui de la capitale, Honolulu, ainsi que celui de la plage de Waikiki vous seront plus familiers.

Vous serez accueillis par Malu, créatrice du Motorfest, festival mécanique au cadre idyllique dont le plaisir est le principal composant. Son discours de présentation servira d'introduction à ce nouvel opus, en vous mettant au volant de différents types de véhicules pour vous faire découvrir le second grand changement et nouveauté dans la série : le mode Playlists. Si les courses pouvaient se débloquer les unes à la suite des autres en progressant dans un scénario ou vous laisser une liberté presque totale, tant que vous aviez la voiture et le niveau nécessaire pour participer à des épreuves, TCM a droit à un tout nouveau système.


Des listes sans plaie

Au nombre de 15 au lancement du jeu, ces fameuses playlists (les éléments qui composent le mode de jeu Playlists) sont la nouvelle façon de jouer à The Crew. Les modalités générales seront les mêmes pour toutes : pour débloquer une playlist, vous devrez satisfaire le critère d'entrée : la possession d'un… d'une… J'ai envie de dire "voiture" mais c'est trop réducteur, puisque treize des playlists sont dédiées à des engins à 4 roues, une aux deux roues et une dernière se passe sur l'eau et dans les airs. Toujours est-il qu'une fois la monture acquise (ou déjà en votre possession, j'y reviens), vous n'aurez plus qu'à vous rendre au container (les mêmes que ceux que vous trouvez sur des cargos, mais joliment décoré), pièce centrale du camp de base de la liste d'activités choisie. Après une vidéo d'introduction de ce qui vous attend, vous débloquez alors :
  • Les courses et/ou épreuves auxquelles vous participerez, dans un ordre précis.
  • Les défis, petites épreuves traditionnelles de la série que les habitués connaissent bien : radars, slaloms, fuites.
  • Les quêtes photo, là encore les connaisseurs ne seront pas dépaysés, vous devrez prendre en photo un type ou un modèle particulier de voiture, à un endroit précis, possiblement en réalisant une action spécifique à un moment donné de la journée. Je rassure les anxieux, le mode photo dispose d'assez de réglages pour se faciliter la vie.
Bien que les courses à effectuer apparaissent sur la carte, l'ordre est imposé. Parce que chaque playlist n'est pas qu'un enchaînement de courses, c'est aussi une histoire qui vous est racontée. Que ce soit la découverte de l'île, sans aucune pression avec un résultat sans importance, l'objectif étant simplement de finir la course, la découverte d'une marque avec des listes dédiées à Porsche et à Lamborghini, ou d'une culture (en grattant la surface 10 minutes, c'est une description généreuse mais c'est pour vous donner une idée de la variété des différents thèmes des playlists), tout le monde y trouvera son compte. Chaque playlist compte entre 6 et 9 épreuves, je vous laisse faire le calcul pour obtenir le nombre de courses disponibles dans le jeu de base.

Pour les amateurs de contenus vidéos en ligne, et comme cela semble se faire depuis un moment (Dirt 5 n'est plus tout jeune), deux chaînes Youtube sont représentées avec une playlist chacune : Donut Media, représentée par l'un de ses présentateur, James Pumphrey (déjà présent dans DiRT 5 mais également dans Forza Horizon 5, exclusivité de chez Microsoft) et Alex Hirschi de Supercar Blondie. Deux salles, deux ambiances pour des plaisirs différents, mais des plaisirs tout de même.

Pour en revenir à la progression dans le jeu, ce n'est qu'une fois toutes les épreuves d'une playlist terminées et le cadeau récupéré que vous débloquerez les courses en jeu Personnalisé. Vous pourrez alors les parcourir avec la voiture (ou la moto, l'avion, le bateau, vous commencez à savoir maintenant, non ?) de votre choix, contrairement au mode Playlists qui vous impose un véhicule, généreusement prêté par le festival. Vous débloquez aussi des challenges, au moins 25, parfois plus. Des items de collection à récupérer, qui n'apparaîtront qu'à ce moment en jeu et sur votre mini-carte, mais pas sur la carte principale, des actions à effectuer avec des véhicules spécifiques, en général celui que vous venez d'obtenir. En plus de compter pour un trophée dans le jeu, nombreux sont les challenges faciles à réaliser et les récompenses d'expérience et de Bucks, l'une des monnaies du jeu, valent largement les quelques minutes à y consacrer. Vous pouvez d'ailleurs tirer le même bilan des quêtes photo : utiles pour un trophée et pour progresser facilement dans le jeu.

Vous gagnez donc bien évidemment de l'expérience, mais cette dernière ne semble servir à rien pour le moment. Vous voyez bien des barres de niveaux de différentes couleurs progresser sans pour autant pouvoir accéder aux récompenses débloquées en cours de route. Etrange que tout ceci…


Scène principale

Vous ne devriez pas mettre beaucoup de temps à trouver l'information : terminez 3 playlists pour débloquer le Main Stage. Un nouvel horizon s'offre à vous : vous découvrez alors trois axes de progression :
  • Redécouvrez l'expérience de la playlist : en gros, faites des courses contre les joueurs gérés par la console. Axe dans lequel vous aurez forcément progressé puisque, je le rappelle, vous avez terminé 3 playlists pour en arriver là.
  • Affrontez des pilotes : participez aux épreuves contre d'autres joueurs, aussi bien en participant aux Summits qu'aux modes Grand Race, Demolition Royale et Custom Show.
  • Explorez les secrets de l'île : prenez des photos et terminez des défis pour faire progresser cet axe.
Vous débloquez en plus le mode de jeu Main Stage, pour une bonne partie des courses disponibles en jeu libre. Dans ce mode de jeu, la météo est imposée (comme en mode Playlists) et le choix des bolides disponibles est restreint aux voitures du thème de la semaine. Au moment où j'écris ces lignes, c'est la fin de la semaine "American racing", où le jeu fait la part belle aux puissantes américaines taillées pour la piste, Ford GT et Corvette C6R en tête.

Les 3 axes ne disposent que de 4 niveaux chacun, ce qui peut sembler court. Et vous pouvez vous demander si la progression s'arrête là. Eh bien non ! Une fois l'un des axes complété, vous débloquez les niveaux de légende. Toute l'expérience gagnée dans un axe complété sert alors à alimenter votre niveau de légende du Motorfest. Pour être un peu plus clair, si vous complétez l'axe des playlists en premier, toute nouvelle récompense d'expérience liée à la participation à une épreuve de playlist, que ce soit en mode Playlists, Personnalisé ou Main Stage, fera progresser votre niveau de légende. Si dans le même temps, vous preniez une photo pour une quête, c'est le niveau de l'axe d'exploration qui sera impacté. Ce n'est qu'une fois cet axe complété que les récompenses d'expérience des quêtes photo et des défis compteront pour votre gloire finale. Qui elle, n'a pas de limite, mais qui est remise à 0 tous les mois. J'espère que c'est assez clair.

Pour essayer de résumer :
  • Vous débloquez une playlist, dont les épreuves sont uniquement jouables en mode de jeu Playlists, où la voiture est prêtée, l'heure et la météo sont fixes et les courses ont un aspect narratif.
  • Vous terminez la playlist, ce qui débloque :
    • Les challenges.
    • Le mode de jeu Personnalisé pour chaque course disponible, où vous pouvez choisir n'importe quelle voiture, même une voiture typée circuit pour une course qui se passe en pleine forêt, si vous aimez vous torturer, l'heure de la course et sa météo.
  • Au bout de 3 playlists terminées, vous débloquez le Main Stage, ce qui vous donne :
    • Le nouveau mode de jeu Main Stage, disponible pour un bon nombre d'épreuves.
    • Trois axes de performance, que vous remplissiez déjà sans le savoir.
  • Une fois l'un de ces axes de performance terminé, vous débloquez vos niveaux de légende :
    • Vous continuez de remplir les axes tant qu'ils ne sont pas complétés.
    • Puis l'expérience servira ensuite à alimenter votre niveau de légende.
C'est mieux ? C'est compris ? Parce que tout ce qui est en bleu, c'est une boucle qui recommence toutes les 4 semaines. Par exemple, la boucle en cours a pour thème le japon. Pendant ces 4 semaines, chaque semaine aura un sous-thème, inspiré du thème principal de la période. La semaine pendant laquelle j'écris ces lignes est placée sous le signe des motos japonaises. Le Summit du moment réserve donc ses épreuves aux deux roues nippones (ni mauvaises d'ailleurs), et si vous faites des courses en mode Main Stage au guidon d'une Kawasaki par exemple, un bonus d'expérience vous sera accordé. De quoi grimper plus rapidement encore dans les niveaux.

Une fois la période terminée, votre niveau de légende est converti en points personnels à distribuer dans différentes caractéristiques. La précédente progression est remise à zéro, et c'est reparti pour un tour, nouvelle boucle de jeu !


Seul ou accompagné ?

Les épreuves des playlists (désolé d'écrire autant ce mot, mais vous comprendrez bien que c'est la nouveauté et le cœur du jeu) peuvent se parcourir en solo, ou jusqu'avec trois autres joueurs avec vous, tant qu'ils sont présents dans votre équipe, votre famille, votre crew. Même si vous ne pouvez pas tous finir à la première place, l'aspect de coopération existe bel et bien, puisqu'à partir du moment où un membre de l'équipe réussit l'objectif de l'épreuve, c'est tout le crew qui réussit et qui bénéficie des récompenses. A la différence de l'épisode précédent, il n'est plus possible de se présenter à une course et de lancer une invitation globale à tous les joueurs de la session en ligne dans l'espoir qu'un compagnon d'infortune vous rejoigne. Dans le Motorfest, le crew doit être déjà composé avant de participer à une épreuve.

Toujours en équipe, mais cette fois contre d'autres équipes humaines, le mode de jeu Demolition Royale vous permettra de prendre part à un mélange de Destruction Derby (pour les plus anciens) / Wreckfest (pour les plus jeunes) et de bataille royale. Par équipes de 4 joueurs (avec une recherche automatique de partenaires si vous n'êtes pas une équipe déjà complète), vous allez devoir ferrailler dur pour être le dernier avec une voiture encore en état de rouler. Comme dans une bataille royale, l'espace de jeu se réduira au fil du temps qui passe, et vous aurez aussi la joie de voir apparaître des bonus à récupérer, pour renforcer votre monture ou augmenter les dégâts qu'elle peut faire au contact. En plus de tout ça, une barre de "spécial" se remplit au fur et à mesure de vos actions, ce qui vous permettra de vous transformer en Monster Truck. Où tout de suite c'est beaucoup plus facile d'écraser la (rude) concurrence.

Si la violence routière n'est pas votre tasse de thé, l'option de participer à une Grand Race s'offre à vous. Bien qu'il faille très souvent jouer des coudes dans les premiers virages… Dans ce mode de jeu en ligne, c'est très simple : une course d'un point A à un point B au cours de laquelle vous changerez deux fois de type de véhicule. Vous savez à l'avance dans quoi vous mettez les pieds, et vous avez au moins le loisir de choisir les voitures que vous allez conduire. Pour ce mode de jeu, les améliorations de vos bolides ne sont pas prises en compte, alors, choisissez judicieusement. Une fois chaque tiers du parcours atteint, votre voiture changera automatiquement et vous poursuivrez votre course à toute allure, c'est presque instantané. Jusqu'à 28 joueurs peuvent se retrouver sur la ligne de départ, avec une grille composée de manière aléatoire. Une compensation est faite avec votre niveau de nitro : plus vous êtes au fond de la grille, plus votre réservoir est plein dès le départ. Et si l'option est activée, vous bataillerez avec des joueurs sur Xbox et/ou sur PC.

Pour ceux qui préfèrent les affrontements à distance, chaque course dispose de son tableau des résultats où vous pourrez consulter votre classement par rapport à vos amis ou à tous les joueurs dans le monde. Les Summits sont également de la partie : des évènements hebdomadaires où le niveau de votre classement final vous donnera le droit à des récompenses. Six courses et trois défis composent les Summits, et ce n'est pas impossible que la voiture ou le type de voiture pour participer à une épreuve soit imposé. En plus des récompenses finales, disponibles uniquement après la fin de l'évènement, vous gagnez les récompenses classiques après chaque épreuve, plus d'autres cadeaux pour vous donner envie de participer et d'en faire toujours un peu plus dans la compétition.

Dernier moyen de gagner quelques récompenses, le Custom Show, concours de customisation. C'est un évènement mensuel, comme le Summit, lors duquel vous allez pouvoir inscrire l'un de vos véhicules, tant qu'il respecte les conditions d'entrée (c'est en général l'un des véhicules mis en avant sur la semaine) et qu'au moins une de ses pièces n'est pas d'origine. Ne vous restera plus qu'à croiser les doigts pour espérer que votre création recueille des voix pour grimper au classement. Pour voter, rien de plus simple, baladez-vous dans le hall du festival, observez, et votez !

Avec les magnifiques paysages de l'île, dommage qu'un concours de photos ne soit pas également de la partie !


Si un avion a trois roues, peut-on le considérer comme un tricyle à moteur ?

Savoir ce que vous allez faire c'est bien, savoir dans quel engin vous allez le faire, c'est mieux. Au lancement, car des ajouts sont déjà prévus par les développeurs, comptez sur 600 voitures, motos, bateaux et avions pour ravir votre collectionnite aiguë ou simplement vous laisser l'embarras du choix. Attention tout de même, vous ne serez pas vraiment en présence de 600 modèles uniques, le total inclus les variations d'un même modèle. Sans tomber dans le ridicule des MX-5 et GTR d'un Gran Turismo, un modèle comme le Ford F-150 (hasard total) est décliné en voiture routière, voiture de course, plusieurs variations de voiture de rallye-raid, monster truck. A ce propos, je laisse aux plus curieux la liste de tous les types de véhicules présents dans le jeu :
  • Street Tier 1
  • Street Tier 2
  • Drift
  • Racing
  • Dragster
  • Hypercar
  • Alpha GP
  • Motocross
  • Rally Raid
  • Demolition
  • Rally
  • Monster
  • Powerboat
  • Plane
Comme vous pouvez le constater, vous aurez de quoi faire, aussi bien pour parcourir l'île librement que pour participer à toutes les courses !

Pour ceux qui ont passé du temps sur The Crew 2, une question importante vous sera posée : souhaitez-vous importer votre garage de l'épisode précédent ? Toutes les voitures ne sont pas compatibles, mais j'ai pour ma part pu récupérer plus de 90 véhicules et quasiment tous les éléments de vanité que j'avais en ma possession. Pour ces derniers, je n'en avais pas énormément, mais j'imagine que comme pour les véhicules, tout ne sera pas transféré. Je vais immédiatement briser les rêves de certains, vous ne récupérerez pas vos voitures avec les pièces installées dessus. La voiture sera dans le garage, mais à son niveau de base. Je dois bien reconnaître que commencer le jeu avec presque une centaine de voitures en stock, c'était plutôt confortable.

Et donc oui, le système de pièces et de niveaux pour chaque véhicule est toujours de la partie. Sept éléments sont ainsi améliorables :
  • Freins
  • Boîte de vitesse
  • E.C.U. ou Unité de Contrôle du Moteur, en français
  • Moteur
  • Echappement
  • Suspensions
  • Pneus
Bien évidemment, vous n'allez pas pouvoir faire grand chose pour améliorer les pneus d'un bateau, donc le jeu s'adapte et ce sont par exemple l'hélice et le gouvernail que vous allez pouvoir améliorer.

Différents niveaux existent pour chaque pièce, symbolisés par une couleur propre, dont le code reprend ce qui se fait plus ou moins dans le domaine des jeux de rôles : vert pour le commun, bleu pour le rare, violet pour l'épique et doré pour le légendaire. Les pièces bleues disposent toutes d'un affixe, modifiable moyennant la monnaie spécifique aux pièces et quelques deniers locaux, les pièces épiques ont un affixe de plus et les pièces joliment dorées par le doux soleil hawaiien ont deux affixes actifs et un affixe d'ensemble, qui n'est actif que si tous les emplacements sont équipés de pièces légendaires du même ensemble. Logique. Malheureusement, le bonus de set n'est pas modifiable, alors bon courage à tous ceux qui se lanceront dans la chasse au set légendaire !

Mais je pense que ce qui est le plus important, la meilleure évolution entre TC2 et TCM, c'est que vous n'aurez plus besoin de cavaler après les pièces pour les ajouter à votre inventaire ! Fini la pièce qui se met à dévaler une pente sans que vous puissiez la rattraper ! Car à la fin d'une épreuve, vos récompenses sont directement ajoutées à l'inventaire de la catégorie de votre engin, ou dans votre boîte aux lettres si d'aventure vous transportiez déjà trop de choses sur vous. Et pour vous simplifier la vie, la boîte aux lettres n'est plus un conteneur à aller chercher dans un camp de base d'une discipline, c'est directement dans le menu pause. Pratique.


Muscle ton jeu !

Ce qui m'amène à vous parler de deux petites nouveautés tout à fait bienvenues : le système de guidage par une intelligence artificielle et le déroulement des courses sur circuit.

Cara, de son petit prénom, est une intelligence artificielle sympathique qui vous accompagnera pendant tout votre périple, toujours prête à vous proposer une activité ou à vous raconter tout un tas de choses. Surtout quand vous progressez dans une playlist, le petit bout de chemin entre deux épreuves, elle ne sera jamais avare d'un commentaire ou d'une explication sur ce que vous êtes en train de faire. Cara égaye les trajets. Lors de certaines playlists sans narrateur, elle pourra prendre le relai et vous parler pendant les courses. Pas pour vous indiquer le trajet, c'est une option à part, mais pour vous donner des informations sur la voiture que vous avez entre les mains par exemple. En tout cas vous l'aurez compris, Cara est plus qu'un GPS, qui se remettra elle-même à sa place (si si), puisqu'effectivement, elle donne plus l'impression d'être une bonne amie contente pour vous qu'une intelligence artificielle.

Pleine de bon sens, Cara comprendra votre besoin de concentration pour la playlist des courses sur circuit. Non, ce n'est pas une erreur, c'est bien circuit au singulier, l'ensemble des épreuves se déroulant au même endroit. En même temps, la taille de l'île ne permettait pas vraiment de caser Indianapolis, Lacuna Sega et Sebring au même endroit. Du coup, un seul circuit, mais plusieurs variations pour ne pas se lasser des tracés. La nouveauté de cette partie, c'est l'apparition d'une gestion de l'adhérence et des arrêts aux stands. La mise en place dans le jeu est assez simpliste, vous n'avez qu'une barre d'adhérence globale pour votre voiture au lieu d'avoir une gestion par pneu. En même temps, au cas où vous en doutiez encore, The Crew Motorfest n'est pas une simulation, c'est un jeu arcade mâtiné d'éléments de simulation. Ni Ridge Racer, ni Gran Turismo, quelque part (d'agréable) entre les deux. Du coup, en pleine course s'offre à vous le choix de ne pas perdre de temps aux stands quitte à avoir une voiture qui ne tient plus la route ou perdre quelques secondes pour retrouver une adhérence maximale. Sincèrement, vu la très courte durée des arrêts, quelques secondes de perdues à peine, s'arrêter à chaque tour, contre des concurrents contrôlés par le jeu, c'est pas plus mauvais qu'une stratégie de Ferrari en 2022. Vous aurez même le droit à une petite animation de quelques mécaniciens venant autour de votre voiture pour effectuer les opérations.


A l'arrivée :

The Crew Motorfest améliore sa formule et nous propose un nouvel épisode encore plus abouti que le précédent : nouvelle façon de jouer à un mode histoire qui n'en porte pas le nom, plein d'activités, plein de choses à faire, toujours un message à l'écran qui apparait pour vous proposer de faire quelque chose… La formule festivalière se révèle payante, agréable. Côté machines, le contenu reste conséquent, varié, et l'aspect progression du joueur et des véhicules est toujours aussi agréable, et les nouveautés apparues en cours de route de l'opus précédent sont disponibles ici dans le jeu de base (coucou les pièces légendaires). Sorti en 2018, The Crew 2 est encore mis à jour, Les développeurs lyonnais organisent encore des tests avec des joueurs pour des nouveautés à venir. Alors je ne m'inquiète pas le moins du monde pour le suivi et la longévité potentielle de Motorfest.
Aspect technique du jeu
Allô, A ?

Plongeons directement dans le bain avec le point technique le plus noir du jeu, qui ne sera pas vraiment une surprise pour les connaisseurs de la licence : la connexion à internet est obligatoire à tout moment pour jouer. Je n'ai pas réussi à trouver une façon d'introduire le pire jeu de mot que je puisse produire pour dire qu'on passe d'une bonne baguette à un vieux Crew Thon quand vous avez une panne d'internet. Alors voilà, c'est dit. En contrepartie, j'imagine que c'est ce qui permet au jeu de ne pas avoir un embonpoint excessif en stockage sur la console, une trentaine de Go seulement seront nécessaires.

J'ai pu jouer à Motorfest depuis sa sortie, et à aucun moment je n'ai eu à me plaindre de déconnexions, d'impossibilité de participer à une épreuve, le jeu s'est toujours lancé et j'ai toujours pu y jouer sans aucune difficulté. La seule ombre au tableau concerne ma tentative avec d'autres comparses de participer à quelques épreuves en Crew. Nous étions 4 et ça ne s'est pas fait sans quelques déconnexions et relances du jeu, au moins une pour tout le monde. Eaque (coucou !) m'a assuré ne pas avoir eu de problème dans ses parties avec un seul autre joueur. C'était d'autant plus étonnant, que les Grand Races et le Demolition Royale se jouent à 28 joueurs et que dans ces modes de jeu, la recherche de joueurs et les parties se font sans encombre, c'est fluide au possible. Je n'ai pas retenté l'expérience de jeu à 4, impossible de savoir et de partager avec vous si le problème rencontré était ponctuel ou s'il peut se produire encore aujourd'hui.

Pour fermer cette partie réseau, qui pour une fois est la première que j'aborde dans la partie technique, tout tient la route, quelques dérapages peuvent se produire (après tout, c'est du réseau... et je sais de quoi je parle) mais rien de très conséquent qui puisse nuire à l'expérience de jeu.


Pour vos yeux

Expérience de jeu que vous allez découvrir par vos petites mirettes injectées de sang de gamer en manque de vitamine D. C'est gratuit c'est cadeau c'est ma tournée ! Blague à part, pour faire simple et repartir après cette petite sortie de route, c'est beau, c'est propre. Le voyage pour une île polynésienne permet d'avoir une palette graphique variée et fort chatoyante pour la rétine : des plages dorées ou noires d'activité volcanique (sérieusement, Ivory Tower, si vous passez lire ce test un jour, je peux vous aider à faire le tour d'une île, beaucoup plus proche de chez vous, avec des montagnes, des plages blanches, dorées, noire sauf que c'est pas volcanique c'est de l'amiante, et j'adorerai la voir dans un jeu vidéo en balade libre), une forêt tropicale, des montagnes, des villes, des zones industrielles.

De jour au soleil c'est déjà très attrayant, de nuit sous la pluie c'est encore plus joli, avec tous les reflets qui sont alors présents à l'écran. Les photographes en jeu auront largement de quoi se faire plaisir pour prendre de magnifiques clichés, aussi bien des voitures (et bateaux, motos, avions, etc.) que du paysage. Leur modélisation est au top, pleine de détails, sans atteindre ce qui peut se faire de plus beau sur PS5, mais je rappelle qu'ici il s'agit d'un monde ouvert, où vous pouvez aller n'importe où.

Les voitures et motos subissent de très très légers dégâts, en fonction de vos diverses rencontres avec des murs, des arbres, le trafic, un bateau échoué. Lors de vos équipées sauvages, vous aurez également la possibilité de noter quelques traces de salissures sur votre carrosserie. Et si vous chevauchez un gros cube sous la pluie, votre t-shirt (ou tout autre équipement vestimentaire) apparaîtra mouillé.

Maintenant, beau et propre ne veut pas non plus dire parfait ou exempt de tout reproche. Comme bon nombre de jeux maintenant, TCM propose d'opter pour un mode "graphique" et un mode "performance". J'ai dès le départ choisi le mode "graphique" (c'est ma préférence, à moi, comme disait Julien C.) et je n'en ai pas changé depuis. C'est un compromis que je suis prêt à faire, tant que je ne constate pas de saccades et que l'expérience globale reste fluide. Mission largement remplie, je n'ai pas eu à me plaindre du moindre ralentissement pendant mes sessions de conduite, pas même lors des courses en ligne à 28.

MAIS. Car il y a un "mais" : les reflets sur la carrosserie et le paysage qui défile en bas de l'écran. Pour les reflets, j'ai toujours cette impression après toutes mes heures de jeu, ce mauvais sentiment que si le jeu tourne à 30 images par seconde, les reflets eux défilent à 15 images par seconde. Mon bolide avance tout à fait normalement, mais sur le toit et les vitres, c'est une autre course qui se joue pour afficher les reflets de l'environnement. Cette différence de vitesse crée une sorte de dissonance pas des plus agréable. On s'y fait, mais au début c'est un peu perturbant. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que c'est décevant, mais ça donne envie de dire "oh, c'est dommage".

Pour le paysage qui défile, je n'ai eu cette impression que pendant mes premières heures de jeu, qui depuis a totalement disparue. Je suis passé de GT7 à tourner en boucle dans la Sarthe. Les Hunaudières sont peut-être bordées d'arbres, mais la piste est large avec des barrières sur les côtés qui occultent la vision des troncs de trop près. A Hawaii, lors de mes courses du début, la proximité avec la solide végétation était bien plus importante et j'ai eu cet effet de clignotant. Je vous rassure, je sais que ça n'était pas du clipping, mais couplé aux reflets, je me suis demandé si c'est le jeu qui avait du mal ou si c'était simplement le fait d'alterner rapidement tronc ouverture tronc ouverture qui a produit cette sensation de stroboscope. Un peu comme quand vous passez sous un "punnel" : mi pont, mi tunnel, avec des arches produisant une alternance d'ombre et de lumière à rendre épileptique un lecteur de code-barres. Changement de jeu, changement d'environnement, mes yeux, le jeu, aucune idée. Toujours est-il que ça ne m'a pas le moins du monde empêché de profiter du jeu et de le trouver, je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, beau.

Je place un court paragraphe sur la modélisation de votre personnage, sur laquelle vous pouvez avoir une légère influence, et celle des autres protagonistes que vous pourrez croiser, pour vous dire que c'est un peu lisse, pas aussi bien au top que tout ce que vous allez pouvoir piloter. Ce n'est pas l'essentiel, ce n'est pas le cœur du jeu donc pas besoin de s'y attarder.


Pour vos oreilles

Vos petites esgourdes seront aussi bien traitées que vos globes oculaires. Encore une fois, je vais m'attarder sur les voitures et les motos, parce que ces éléments constituent quatre-vingt quinze pourcents du jeu, et que je n'ai pas passé beaucoup de temps en avion ou en bateau, si ce n'est pour aller récupérer des trésors ou traverser plus rapidement la carte. Les V8 américains sonnent gras et glougloutent à loisir, les productions européennes ne demandent qu'à chanter dans les tours et la cartographie "pop & bang" d'une MX-5 qui a fait la tournée des bars pour s'enfiler des pressions (je ne sais pas si je dois l'expliquer celle là, donc pour ceux qui ne comprennent pas : la turbine du turbo tourne, ce qui fait augmenter la pression de l'air dans le circuit d'admission, pression mesurée en bars) qui crépite encore plus qu'un feu de joie sous Pop Rocks. Les amateurs de 2 roues ne seront pas en reste et les yeux fermés pourront facilement reconnaître une Harley Davidson d'une Ducati.

C'est parfait pour vous mettre dans l'ambiance et commencer à entendre de plus en plus de détails au fur et à mesure du temps qui passe, comme le soufflement des turbos, les feuilles qui viennent caresser vos portières en hors-piste, les changements de surfaces sont eux aussi audibles. Le tout est cohérent et renforce l'immersion dans le jeu.

Qui dit festival, dit souvent musique. A quand un concert en live dans le jeu auquel vous pourriez assister en venant simplement au point de rendez-vous avec votre voiture ? En attendant, vous allez devoir vous contenter de radios pour accompagner vos voyages et vos courses. Classées par thèmes, elles sont sans animateurs et se contentent d'enchaîner les morceaux. En fait ce sont plus des listes de lecture thématiques que des stations de radio. En même temps, ça reste dans l'esprit de ce Motorfest, les listes de lecture !

Vous en aurez pour tous les goûts. Pendant vos phases de jeu en mode Playlists, les musiques seront forcées, vous n'aurez pas la possibilité de choisir ce que vous écoutez. Mais ce n'est que pour renforcer l'ambiance de votre course. Par exemple, pour la playlist des voitures anciennes, les musiques seront de la même époque que votre antiquité à roulettes.

Côté narration, toutes les voix dans le jeu sont doublées en français, et vous aurez aussi la possibilité d'activer des sous-titres. Les voix sont claires et audibles, vous n'aurez pas besoin de tendre l'oreille ou de subitement augmenter le son pour savoir ce qui se passe. Cette remarque vaut aussi bien pour les cinématiques qu'en phase de conduite quand c'est Cara ou d'autres protagonistes qui s'adressent à vous.


Pour vos mains

Pour ceux qui connaissent la jouabilité de The Crew 2, vous ne serez pas surpris par le feeling de la conduite, bien que la conduite soit différente. Vous ressentirez plus le poids des véhicules, la façon de freiner et de prendre les virages n'est pas la même, sans être totalement différente pour autant. Une évolution qui selon moi, va dans le bon sens en proposant plus de différences entre les véhicules que ce qui a pu être fait dans le passé. J'ai passé une bonne partie de mes premières heures de jeu à enchaîner les pirouettes alors que ça ne m'arrivait presque jamais dans les opus précédents. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir vu mes sorties de piste augmenter en arrivant à Hawaii, ce qui me rassure , je dois bien vous l'avouer. Je suis toujours digne !

Avec l'expérience grandissante et l'amélioration des pièces équipant mes bolides, ma conduite a retrouvé un niveau plus conforme avec ce que j'attends de moi. Juste le temps donc de m'habituer à cette nouvelle maniabilité. Le plaisir en tout cas reste intact, c'est toujours un plaisir de rouler, pour la compétition ou pour le plaisir, sur le bitume ou hors des sentiers battus.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, TCM propose une conduite arcade saupoudrée de simulation. Disons que la conduite est logique mais pardonne beaucoup de choses. Logique parce que si vous arrivez pleine balle sur un virage et que vous freinez à en faire un trou dans le plancher, même avec l'ABS activé, vous avez plus de chance de finir dans le mur ou en dehors de la route que de prendre le virage en travers comme si vous étiez sur un rail. Et puisque je mentionne l'ABS, d'autres aides sont présentes, et activables ou désactivables à loisir : le contrôle de traction et le contrôle de stabilité. A vous d'adapter en fonction de vos besoins et/ou des bonus d'expérience que l'absence d'aide apporte. Autre exemple de conduite logique, si vous accélérez comme un bœuf les roues braquées, la probabilité de faire la toupie sur place est naturellement plus importante que si vous y allez progressivement en sortie de virage. Tout cela est à nuancer avec les aides en fonctionnement et le type de voiture que vous avez : une BMW à propulsion sera plus délicate à contrôler qu'une Mégane dont les roues avants s'occupent de tout.

Mais le jeu est généreux, vous n'allez pas systématiquement vous retrouver dans des situations délicates. Et pour les plus demandeurs, des réglages avancés sont disponibles, vous laissant la possibilité de faire quelques réglages supplémentaires. De mon point de vue, la balance entre plaisir, conduite, facilité de prise en main est à l'équilibre, c'est toujours aussi plaisant d'avoir la manette en main et de passer du temps au volant.

J'en profite pour vous préciser que je joue sans les vibrations, sans les retours haptiques, sans rien en mode manette de PS1, le fil en moins. Je ne peux malheureusement pour le moment pas vous faire un retour sur d'éventuelles fonctionnalités offertes par la DualSense. A ma charge d'aller réactiver tout ça et de mettre mon test à jour.

A propos de votre manette, je ne sais pas si vous prenez le temps de la regarder quand vous jouez (je n'imagine personne le faire) mais prenez quelques secondes pour baisser les yeux : vous verrez alors le pavé tactile bordé de jaune, le même que celui du titre du jeu. Et quand le moteur atteint le rupteur, votre contrôleur clignote en rouge. C'est un détail certes, mais je le trouve fort sympathique.

Moins sympathique par contre, le début de la navigation dans les menus. Si une pression sur le côté droit du pavé tactile ouvre la carte de l'île, classique, et que le bouton (start) (enfin… Options quoi) ouvre un premier menu vous permettant d'accéder immédiatement à votre personnage ou à vos véhicules, il faut effectuer une nouvelle pression sur ce même bouton pour naviguer dans le menu de gauche et choisir l'item sur lequel vous souhaitez vous rendre. Le plus souvent, ça sera "Activités" pour sélectionner une playlist, consulter votre avancée dans les défis et les challenges, participer au Summit ou aux autres épreuves en ligne. Devoir appuyer deux fois sur (start) ne me semble pas du tout intuitif. Une fois dans le menu pause, j'ai plutôt envie d'appuyer sur (gauche) pour aller dans le menu à gauche de l'écran. Par contre, une fois le menu choisi, c'est simple et logique.


A l'arrivée :

The Crew Motorfest est une réussite technique, pas parfaite, mais qui regorge suffisamment de détails, d'ambiances, pour que ses petits égarements lui soient facilement pardonnés. Le jeu est beau, agréable à prendre en main sans tomber dans une dégoulinade de facilité ou d'arcade, hormis un temps de chargement initial un poil plus long que ce que la PS5 peut proposer, le reste est fluide. Fluide comme...
Plaisir à jouer et à rejouer
... Comme le plaisir qui fait le trajet yeux - oreilles - mains - petit cœur de joueur à une vitesse folle.


Le plein s'il vous plaît !

Ma rédaction n'a pas été des plus faciles à mettre en place, non pas parce que je n'ai rien à dire ou parce que je n'ai pas aimé, c'est tout le contraire. J'ai A-DO-RÉ jouer à The Crew Motorfest. Je ne sais même pas pourquoi je parle au passé, j'y joue encore et j'A-DO-RE prendre la manette et partir avec un plan de jeu en tête ou profiter des suggestions du jeu pour orienter ma partie. J'aime ce jeu, alors je voulais vous en parler le plus possible, sans oublier trop de choses alors que dans ma tête les idées se bousculaient un peu, en lui rendant justice parce je trouve que c'est un bon jeu qui mérite de faire partie de la ludothèque de beaucoup de joueurs.

C'est bien simple, je n'ai pas envie de lâcher le jeu, j'ai toujours cette envie de jouer et de jouer encore. Je n'ai jamais eu l'impression de m'ennuyer, j'ai toujours eu quelque chose à faire, que ce soit parce que j'avais prévu de participer à une playlist, d'aller ferrailler avec la concurrence, parfaire mon score de Summit, ou parce que le jeu vous propose sans cesse quelque chose à faire : un défi, une quête photo, Cara qui propose une activité.

Je ne vais pas m'interdire d'aimer un jeu parce que ce n'est pas le jeu du siècle (aucun jeu de courses ne sera jamais le jeu du siècle de toute façon, et j'ai envie de faire appel à votre bon sens de joueur pour ne pas rentrer dans le courant de pensée que si ce n'est pas aimé par tout le monde, c'est un mauvais jeu) ou parce que c'est un certain Ubisoft qui s'occupe de l'édition (là encore, j'en appel à votre bon sens d'humain, tout simplement).

J'ai aimé me replonger dans cette série, qui en plus se renouvelle en proposant une nouvelle destination, une jouabilité améliorée avec des voitures plus lourdes, qui proposent plus de ressenti de conduite, des paysages jolis, plus détaillés, qui permettent de magnifiques prises de vue. Le plaisir est vraiment mis en avant, la course n'est pas mise en retrait pour autant, et c'est à vous de trouver votre équilibre entre compétition et balade, que ce soit par vos activités ou par votre gestion du niveau de vos adversaires artificiels. Le feeling lui est toujours présent, les connaisseurs de la série ne seront pas perturbés et devront simplement s'adapter. Les nouveaux joueurs découvriront un jeu qui offre plein de possibilités, avec un potentiel d'amusement énorme, un jeu facile à prendre en main, qui ne demandera pas beaucoup plus de temps pour à la fois s'amuser et maîtriser la conduite.

Je pense qu'Ivory Tower, un studio de développement français je le rappelle, (cocorico !) a fait un travail remarquable pour proposer cette nouvelle expérience, proposer des affrontements en ligne fluides, conserver ce qui a fait la réussite des épisodes précédents et capitaliser sur un retour d'expérience énorme pour proposer les changements justes pour ne pas lasser les joueurs et apporter quelque chose de nouveau.

L'arrivée du mode Playlists en lieu et place d'un mode histoire/carrière plus classique apporte de la fraîcheur, surtout cet aspect narratif, présent au travers de cinématiques ou de discussions pendant les évènements. Les courses sur circuits voient l'apparition de la jauge d'adhérence, et même si c'est loin d'une gestion fine comme un GT ou un F1, ça reste une petite nouveauté sympa, qui n'est pas là pour renforcer le réalisme ou ajouter un aspect simulation, ce n'est de toute façon pas le principe du jeu, mais pour apporter un petit quelque chose en plus et la possibilité de jouer différemment.


A l'arrivée :

Le plein de Sans Plomb 98 a été largement dégommé mais c'est avec le plein de plaisir que je lance à chaque fois le jeu. J'aime ce jeu, je m'y amuse toujours autant après plus de trente heures de jeu, et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin.
Chasse aux trophées
GPS à trophées

Pour un jeu de courses en monde ouvert avec un système de progression et d'expérience, je peux vous dire sans me mettre trop de monde à dos que les trophées sont plutôt classiques, ce qui n'enlève rien au fait qu'ils soient plaisants à réaliser. Ce sont d'ailleurs cinquante trophées à obtenir pour débloquer le pastis, euh le platine pardon, qui vous attendent sur votre parcours.


Progression

Un bon paquet de trophées vont être liés à votre progression dans le jeu, de Aloha e na hoa !, qui vous récompensera simplement pour avoir visionné la toute première cinématique du jeu, à Ambiance pono qui célébrera vos 24 heures sur Hawaii. Entre temps, vous aurez très probablement Préparé le terrain, fait un Tour d'honneur et serez devenu la Tête d'affiche du Main Stage. Vous ne tarderez pas à entendre la Fanfare du festival.


Exploration

Rouler pour gagner c'est sympa. Rouler pour explorer, c'est pas mal aussi. Une partie des trophées de cette liste récompense votre curiosité et votre envie d'aller un peu plus loin dans ce que TCM a à vous offrir. N'ayez pas peur d'être Excentrique, n'oubliez pas que La chance est une forme de talent, que vous n'avez aucune raison d'avoir peur de la Folie des Motordéfis. Mais surtout, n'oubliez jamais, Hawaii est une île très Esthétique.


J'ai la réf !

Si je vous dis : "Au shaker, pas à la cuillère", vous pensez à ? A ? James Bond, son costume tiré à 4 épingles en toutes circonstances et sa rutilante Aston Martin qu'il ne manquera pas de réduire en un vulgaire tas de ferraille. Ce qui me pousse à vous poser cette question : si une DB 9 finit comme une Citroën Visa, y'a-t-il vraiment un intérêt à rouler en Aston ?

Si je vous dis : "On a pas besoin... de route", vous pensez à ? A ? Doc, Marty, une DeLorean DMC-12 et à Retour vers le futur, bon sang mais c'est bien sûr ! DeLorean qui, en passant, avait un moteur de Citroën pour son prototype. Alors pourquoi vouloir rouler en vaisseau spatio-temporel alors qu'on peut rouler en Citroën Visa cabriolet, je vous le demande.

Vous l'aurez compris, The Crew Motorfest se permet de faire deux belles références à des films dont les héros ne sont pas faits que de chairs et d'os.


Possession et customisation

La liste des trophées propose bien évidemment des récompenses liées à vos bolides. Ne choisissez pas entre devenir Pilote ou collectionneur, vous pouvez être les deux, tant que vous restez Eclectique dans vos choix ! Moi aussi, j'aime bien l'éclectisme. J'en suis persuadé, vos talents vous permettront de devenir le Chouchou du Relooking, et même si Tout le monde est un critique, votre heure est venue de Voler la vedette.


Pourquoi ?

C'est probablement ce que vous vous demanderez quand vous lirez la description et/ou les modalités d'obtention de certains trophées.

Déjà, je pense que les développeurs étaient affamés quand ils ont pensé à prendre un P'tit déj Gourmand. Sans compter sur ce disque découpé en triangles et stocké dans une boîte carrée, dont la variante locale, l'hawaiienne, est décrite par certains comme un Pizza sacrilège.

Ensuite, je pense qu'ils ont eu le mal du pays et n'avaient plus qu'une idée en tête : quitter l'île par tous les moyens, aussi bien à l'horizontale qu'à la verticale ! Malheureusement, les noms des trophées ne se prêtaient pas trop à une petite histoire !


A l'arrivée :

The Crew Motorfest propose une liste de trophées simples, classiques, avec un p(n)eu de challenge pour relever le tout. Les petites coupes qui nous plaisent tant n'en restent pas moins très variées et plaisantes à obtenir, sans jamais laisser une mauvaise impression de jouer pour rien. Même les trophées qui vous demandent de réussir des défis, de prendre des photos, ne vous demandent pas de tout faire, loin de là. Juste assez pour vous faire bosser un peu sans que ça vire à la nausée.

Je suis d'accord avec la note de 3/10 qui a été donnée par le guide du jeu pour l'obtention du platine, avec les deux trophées liés au mode Destruction Royale qui seront probablement les trophées qui vous demanderont le plus de tentatives.
Conclusion
The Crew Motorfest est un excellent nouvel épisode de la série commencée en 2014. Les développeurs ont su se reposer sur des bases solides tout en améliorant la formule sans jamais la surcharger, pour proposer une expérience plaisante, proposant des nouveautés pour ne pas lasser les habitués de la licence tout en étant la plus accueillante pour les petits nouveaux.

Beau, plaisant, agréable à prendre en main, vous prendrez autant de plaisir à découvrir le monde automobile avec les playlists, qu'à découvrir l'île d'Oahu en sortant des sentiers bitumés avec ses paysages dignes des plus belles cartes postales, qu'à batailler contre des inconnus pour remporter la première place.

Spoiler : Une certaine comparaison... :
Je me suis abstenu jusqu'à maintenant de faire la comparaison avec une autre série de jeux bien connue des amateurs de courses : Forza Horizon. La licence étant une exclusivité Microsoft et tous les joueurs ne disposant pas des deux consoles, l'aborder plus au coeur du test n'avait à mon avis pas vraiment de sens. The Crew n'avait rien à voir avec la série américaine, et The Crew 2 qui perdait le pan narratif et policier de son grand frère ne s'en rapprochait pas tellement plus. Avec Motorfest, la frontière est moins marquée : même esprit festivalier, la possibilité de personnaliser les courses (plus poussée chez Forza), un aspect narratif pendant les courses (plus poussé chez The Crew).

Alors oui, certaines choses se ressemblent plus qu'avant, mais je ne pense pas pour autant que les deux soient comparables : Motorfest continue d'adopter un aspect "jeu de rôle" avec la progression de votre personnage et la gestion des pièces de performance de vos véhicules, ce que n'a pas, ou tout du moins pas sous cette forme, le jeu de Turn 10. L'un n'est pas meilleur que l'autre et une opposition des deux n'a pas vraiment de sens à mes yeux. Les deux séries sont de bonnes séries qui méritent d'être jouées si vous en avez la possibilité.
J'ai aimé
  • La nouvelle carte
  • C'est joli
  • Le système de playlists
Je n'ai pas aimé
  • Quelques détails graphiques un ton en dessous
  • Connexion internet obligatoire
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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