Test Drive Unlimited : Solar Crown, que j'appellerai plus familièrement et fréquemment TDU SC dans la suite de ce test, est un jeu de course en monde ouvert, dernier opus de la série des Test Drive Unlimited, elle-même une subdivision de la série de jeux des Test Drive. L'attente aura été longue, treize années entre TDU 2 et Solar Crown, c'est long, surtout quand la série est restée pour de bonnes raisons dans la mémoire des joueurs. Île paradisiaque, voitures de rêves, vie de luxe et d'opulence, tels étaient les ingrédients de la recette.
En 2024, c'est Kyloton qui a enfilé le tablier et Nacon qui s'occupe du service en salle. Le studio français n'en est pas à son coup d'essai dans le domaine de la conduite, ayant été abonné à bon nombre d'épisodes de la série WRC, jusqu'à Generations, avant que la licence ne soit reprise par EA.
L'expérience des pistes de rallyes va-t-elle assaisonner la recette TDU ou la rendre indigeste ? Pilotes, démarrez votre moteur de lecteur...
Test Drive Unlimited Solar Crown
ps5
1
1
1
62
10
3
Infos complémentaires
+
-
Date de sortie : 12/09/2024
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE
652 joueurs possèdent ce jeu
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE
652 joueurs possèdent ce jeu
65 trophées au total
65 trophées online
Platiné par : 73 joueurs (11 %)
100% par : 73 joueurs (11 %)
Note des joueurs :
1.9/5 - 7 notes
Note des platineurs :
3/5 - 1 note
Test rédigé par Jo-La-Mouche le 05-11-2024 - Modifié le 21-12-2024
Contenu du jeu
Je me suis changé !
Une partie de la carte.
"Rubbin' is racin' " comme ils disent.
Citron framboise.
Jeune pilote prometteur, c'est sur l'île de Hong Kong que vous limez le bitume en attendant de percer dans le milieu des courses de rues, dont la légalité dans ce monde virtuel reste à déterminer. En effet, l'absence totale de police laisse entendre que malgré un sentiment de dangerosité intimement lié à la nature de vos activités, ce n'est pas si "underground" que ça.
Toujours est-il qu'une très grosse société, Radiant, ne sachant pas du tout quoi faire de son argent (incapable de recruter une équipe comptable capable de tirer la sonnette d'alarme sur le bienfondé des décisions prises par les dirigeants), décide de créer une compétition entre les jeunes pousses, dont vous faites partie, et des pilotes plus aguerris, pour savoir qui est le meilleur pilote. Entre le drone de transport dans lequel vous serez transportés au début du jeu, les couleurs bleu et jaune qui donnent une impression de Cyberpunk, et l'idée que des personnes riches en manque de sensations s'amusent à mettre dans une arène des pilotes aux neurones fondus par les vapeurs de 98, l'idée d'une dystopie façon Hunger Games ou Squid Game n'est pas loin. C'est juste une impression, ici pas d'élimination, tout le monde s'en sort en vie ! Je n'ai juste pas pu m'empêcher d'y penser.
En plus de Radiant, qui vous paye quand même au passage des lentilles technologiquement avancées pour avoir des informations affichées directement dans les yeux et être en contact avec cette organisation, viendront se greffer deux clans qui s'affrontent en parallèle de la compétition principale. D'un côté les Streets, le clan des "vrais" qui sont derrière un volant pour le frisson du pilotage. De l'autre les Sharps, le clan des gosses de riches qui ont décidé de s'amuser avec des voitures de luxe. A la manière d'un NFS Most Wanted, vous devrez gagner de l'importance au sein du clan choisi pour en défier ses personnalités. Rien n'est gravé dans le marbre, vous pouvez changer de clan à n'importe quel moment.
Je ne me souviens plus exactement comment TDU SC a été présenté : de mémoire, le jeu était présenté comme se passant à Hong Kong sur une carte à l'échelle 1:1. La première nuance vient du fait que le jeu se passe sur l'île de Hong Kong, qui n'est qu'une partie de la métropole, la seconde vient de l'aspect 1:1 dont j'ai de sérieux doutes. Je n'ai pas été jusqu'à comparer la carte du jeu et une carte satellite de l'île, mais le simple fait de la parcourir dans le jeu donne une sensation de ville de jeu vidéo et non de ville réelle. J'ai quand même été voir une carte satellite pour voir si la forme de l'île digitale est au moins semblable à son pendant réel, et c'est bien le cas.
Sur ce bout de terre entouré d'eau, vous trouverez des courses bien évidemment, mais pas que. Vous avez aussi accès à des stations services, pour se déplacer plus vite, des ateliers, pour améliorer vos bolides. Sans oublier des concessionnaires de marques (Lamborghini, Ferrari) ou thématiques (anglaises, asiatiques, américaines, ...) pour acheter vos bolides, avant de les modifier. Notez également la présence d'un hôtel de luxe dans lequel vous êtes logés, aux frais de la princesse. Et une activité annexe. Oui, une seule activité annexe en plus des courses : des radars disséminés un peu partout, qui vous rapporteront un peu d'argent.
Votre but est d'arriver au niveau 60 pour débloquer, j'imagine, la compétition ultime des joyaux de la couronne, qui donne son sous-titre au jeu. Malgré toute la bonne volonté que j'ai pu y mettre, au bout de plus de trente heures de jeu, je ne suis arrivé qu'au niveau 41, je n'ai donc pas pu voir l'intégralité de la campagne. Mais du niveau 1 au niveau 41, c'est tout le temps la même chose et la même façon de progresser : les courses d'une zone, d'un quartier sont disponibles, vous trimez pour progresser, vous débloquez les courses et les radars d'une nouvelle zone, rebelotte. Toute la carte est disponible dès le début du jeu, vous pouvez la parcourir en long en large et en travers en conduite libre, pas de soucis, mais les courses disponibles ne se débloqueront qu'en fonction de votre niveau.
Quand vous ne débloquez pas une zone, vous débloquez un niveau de pièces détachées à acheter et à installer sur vos voitures pour les améliorer, ou des classes de voitures qui sont alors disponibles en concession. Vous commencez avec la classe D, les Daily drivers, les voitures qu'on peut facilement utiliser quotidiennement, puis la classe C avec le Cross country. Et là je m'attendais à enchaîner sur du B, puis du A, puis du S, que les développeurs avaient trouver des noms avec ces lettres pour toutes les catégories... Mais non, ensuite c'est G pour le Grand tourisme, S pour les Supercars et H pour les Hypercars, qui ne seront disponibles qu'à partir du niveau 50. Et peu importe que vous ayez un compte en banque fourni, ce qui ne sera pas le cas de toute façon, n'espérez pas pouvoir acheter un véhicule avant que sa classe ou sa marque ne soit officiellement disponible pour vous. Impossible d'acheter une Lamborghini avant le niveau 40 par exemple.
Autant je trouve les trois Pokémons de départ intéressants : Alpine A110, Ford Mustang, Nissan 370Z, qui sont toutes les trois une interprétation différente et totalement valable du coupé propulsion 2 places, autant j'ai du mal à comprendre le fait d'avoir dans le jeu une 2CV, une Fiat 500, quand bien même dans sa version moderne : on est loin de la voiture de rêve.
La sélection dans sa globalité est classique, sans réelle surprise, d'une centaine de machines. La centaine de bolides j'ai du aller le chercher sur un site de base de données de voitures dans les jeux vidéo, parce qu'en parcourant le jeu et les concessionnaires, ce n'est pas du tout cette impression qui ressort, j'ai toujours eu l'impression que je pouvais rapidement compter le nombre de voitures disponibles.
Une île pas spécialement paradisiaque, des voitures qui ne font pas spécialement rêver, les ingrédients d'un TDU sont restés treize ans sans être mis au réfrigérateur. Et rappelez-vous, j'ai indiqué que vous étiez logés dans un hôtel. Fini l'achat de maisons d'architecte pour la gloire et la frime (et accessoirement augmenter le nombre d'emplacements disponibles pour acheter encore plus de voitures), cet ingrédient pourtant inhérent à un Test Drive Unlimited a été totalement mis de côté. De toute façon, vu l'économie dans le jeu, c'est pas le moment d'acheter une maison.
A propos des courses disponibles dans TDU SC, elles ont toutes des critères d'entrée, le plus souvent un type de voiture et une fourchette de niveau ou un niveau maximum à ne pas dépasser, et certaines sont dédiées à un ou deux modèles spécifiques. Et c'est malheureusement impossible de personnaliser une course, de pouvoir jouer la course comme les développeurs l'ont voulu et d'avoir une version paramétrable, aussi bien au niveau des participants que de la météo, non non non, rien de tout ça, uniquement la version voulue par les développeurs.
Donc en très gros, vous avez des voitures, des courses, des radars, une compétition globale pour Radiant et une compétition annexe pour devenir le meilleur d'un clan. Le tout en étant toujours en ligne, tout le temps, pour tout. Chaque course (sauf celles de type contre la montre) sont des salons ouverts où d'autres pilotes peuvent vous rejoindre à tout moment, même si vous n'en avez pas envie. Les courses se font d'ailleurs toujours à 8 joueurs, où l'absence d'humains est compensée par des intelligences artificielles, dont le niveau s'adapte à vous. J'aborderai ces sujets plus en détails dans la partie technique et la partie plaisir. J'ai des choses à dire.
Je ne dois pas non plus oublier de vous préciser la présence dans le jeu de courses classées, sauf que ce n'est pas vous qui choisissez si une course est classée ou non, c'est le jeu qui décide qu'à tel moment de la journée, ce sont ces courses en particulier qui sont classées. Et ça tourne. Malheureusement, pour y participer, il faut obligatoirement deux joueurs humains, sinon la course ne se lancera jamais. J'ai essayé d'y participer, j'attends encore de pouvoir en faire une...
Pour conclure cette partie contenu du test : le jeu semble un peu vide, un peu comme l'île d'ailleurs, où vous n'aurez que des courses et des radars à vous mettre sous la dent. C'est maigre en soit, et si on commence à ouvrir les yeux sur la concurrence...
Toujours est-il qu'une très grosse société, Radiant, ne sachant pas du tout quoi faire de son argent (incapable de recruter une équipe comptable capable de tirer la sonnette d'alarme sur le bienfondé des décisions prises par les dirigeants), décide de créer une compétition entre les jeunes pousses, dont vous faites partie, et des pilotes plus aguerris, pour savoir qui est le meilleur pilote. Entre le drone de transport dans lequel vous serez transportés au début du jeu, les couleurs bleu et jaune qui donnent une impression de Cyberpunk, et l'idée que des personnes riches en manque de sensations s'amusent à mettre dans une arène des pilotes aux neurones fondus par les vapeurs de 98, l'idée d'une dystopie façon Hunger Games ou Squid Game n'est pas loin. C'est juste une impression, ici pas d'élimination, tout le monde s'en sort en vie ! Je n'ai juste pas pu m'empêcher d'y penser.
En plus de Radiant, qui vous paye quand même au passage des lentilles technologiquement avancées pour avoir des informations affichées directement dans les yeux et être en contact avec cette organisation, viendront se greffer deux clans qui s'affrontent en parallèle de la compétition principale. D'un côté les Streets, le clan des "vrais" qui sont derrière un volant pour le frisson du pilotage. De l'autre les Sharps, le clan des gosses de riches qui ont décidé de s'amuser avec des voitures de luxe. A la manière d'un NFS Most Wanted, vous devrez gagner de l'importance au sein du clan choisi pour en défier ses personnalités. Rien n'est gravé dans le marbre, vous pouvez changer de clan à n'importe quel moment.
Je ne me souviens plus exactement comment TDU SC a été présenté : de mémoire, le jeu était présenté comme se passant à Hong Kong sur une carte à l'échelle 1:1. La première nuance vient du fait que le jeu se passe sur l'île de Hong Kong, qui n'est qu'une partie de la métropole, la seconde vient de l'aspect 1:1 dont j'ai de sérieux doutes. Je n'ai pas été jusqu'à comparer la carte du jeu et une carte satellite de l'île, mais le simple fait de la parcourir dans le jeu donne une sensation de ville de jeu vidéo et non de ville réelle. J'ai quand même été voir une carte satellite pour voir si la forme de l'île digitale est au moins semblable à son pendant réel, et c'est bien le cas.
Sur ce bout de terre entouré d'eau, vous trouverez des courses bien évidemment, mais pas que. Vous avez aussi accès à des stations services, pour se déplacer plus vite, des ateliers, pour améliorer vos bolides. Sans oublier des concessionnaires de marques (Lamborghini, Ferrari) ou thématiques (anglaises, asiatiques, américaines, ...) pour acheter vos bolides, avant de les modifier. Notez également la présence d'un hôtel de luxe dans lequel vous êtes logés, aux frais de la princesse. Et une activité annexe. Oui, une seule activité annexe en plus des courses : des radars disséminés un peu partout, qui vous rapporteront un peu d'argent.
Votre but est d'arriver au niveau 60 pour débloquer, j'imagine, la compétition ultime des joyaux de la couronne, qui donne son sous-titre au jeu. Malgré toute la bonne volonté que j'ai pu y mettre, au bout de plus de trente heures de jeu, je ne suis arrivé qu'au niveau 41, je n'ai donc pas pu voir l'intégralité de la campagne. Mais du niveau 1 au niveau 41, c'est tout le temps la même chose et la même façon de progresser : les courses d'une zone, d'un quartier sont disponibles, vous trimez pour progresser, vous débloquez les courses et les radars d'une nouvelle zone, rebelotte. Toute la carte est disponible dès le début du jeu, vous pouvez la parcourir en long en large et en travers en conduite libre, pas de soucis, mais les courses disponibles ne se débloqueront qu'en fonction de votre niveau.
Quand vous ne débloquez pas une zone, vous débloquez un niveau de pièces détachées à acheter et à installer sur vos voitures pour les améliorer, ou des classes de voitures qui sont alors disponibles en concession. Vous commencez avec la classe D, les Daily drivers, les voitures qu'on peut facilement utiliser quotidiennement, puis la classe C avec le Cross country. Et là je m'attendais à enchaîner sur du B, puis du A, puis du S, que les développeurs avaient trouver des noms avec ces lettres pour toutes les catégories... Mais non, ensuite c'est G pour le Grand tourisme, S pour les Supercars et H pour les Hypercars, qui ne seront disponibles qu'à partir du niveau 50. Et peu importe que vous ayez un compte en banque fourni, ce qui ne sera pas le cas de toute façon, n'espérez pas pouvoir acheter un véhicule avant que sa classe ou sa marque ne soit officiellement disponible pour vous. Impossible d'acheter une Lamborghini avant le niveau 40 par exemple.
Autant je trouve les trois Pokémons de départ intéressants : Alpine A110, Ford Mustang, Nissan 370Z, qui sont toutes les trois une interprétation différente et totalement valable du coupé propulsion 2 places, autant j'ai du mal à comprendre le fait d'avoir dans le jeu une 2CV, une Fiat 500, quand bien même dans sa version moderne : on est loin de la voiture de rêve.
La sélection dans sa globalité est classique, sans réelle surprise, d'une centaine de machines. La centaine de bolides j'ai du aller le chercher sur un site de base de données de voitures dans les jeux vidéo, parce qu'en parcourant le jeu et les concessionnaires, ce n'est pas du tout cette impression qui ressort, j'ai toujours eu l'impression que je pouvais rapidement compter le nombre de voitures disponibles.
Une île pas spécialement paradisiaque, des voitures qui ne font pas spécialement rêver, les ingrédients d'un TDU sont restés treize ans sans être mis au réfrigérateur. Et rappelez-vous, j'ai indiqué que vous étiez logés dans un hôtel. Fini l'achat de maisons d'architecte pour la gloire et la frime (et accessoirement augmenter le nombre d'emplacements disponibles pour acheter encore plus de voitures), cet ingrédient pourtant inhérent à un Test Drive Unlimited a été totalement mis de côté. De toute façon, vu l'économie dans le jeu, c'est pas le moment d'acheter une maison.
A propos des courses disponibles dans TDU SC, elles ont toutes des critères d'entrée, le plus souvent un type de voiture et une fourchette de niveau ou un niveau maximum à ne pas dépasser, et certaines sont dédiées à un ou deux modèles spécifiques. Et c'est malheureusement impossible de personnaliser une course, de pouvoir jouer la course comme les développeurs l'ont voulu et d'avoir une version paramétrable, aussi bien au niveau des participants que de la météo, non non non, rien de tout ça, uniquement la version voulue par les développeurs.
Donc en très gros, vous avez des voitures, des courses, des radars, une compétition globale pour Radiant et une compétition annexe pour devenir le meilleur d'un clan. Le tout en étant toujours en ligne, tout le temps, pour tout. Chaque course (sauf celles de type contre la montre) sont des salons ouverts où d'autres pilotes peuvent vous rejoindre à tout moment, même si vous n'en avez pas envie. Les courses se font d'ailleurs toujours à 8 joueurs, où l'absence d'humains est compensée par des intelligences artificielles, dont le niveau s'adapte à vous. J'aborderai ces sujets plus en détails dans la partie technique et la partie plaisir. J'ai des choses à dire.
Je ne dois pas non plus oublier de vous préciser la présence dans le jeu de courses classées, sauf que ce n'est pas vous qui choisissez si une course est classée ou non, c'est le jeu qui décide qu'à tel moment de la journée, ce sont ces courses en particulier qui sont classées. Et ça tourne. Malheureusement, pour y participer, il faut obligatoirement deux joueurs humains, sinon la course ne se lancera jamais. J'ai essayé d'y participer, j'attends encore de pouvoir en faire une...
Pour conclure cette partie contenu du test : le jeu semble un peu vide, un peu comme l'île d'ailleurs, où vous n'aurez que des courses et des radars à vous mettre sous la dent. C'est maigre en soit, et si on commence à ouvrir les yeux sur la concurrence...
Aspect technique du jeu
Commençons d'emblée par ce qui sautera aux yeux de tous les joueurs PS5, qui semblent être logés à une plus mauvaise enseigne que ceux des autres support (et ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les développeurs), le jeu n'est pas beau. C'est peut-être annoncé un peu violemment, mais prendre des détours sinueux ne changera ni ce que j'ai eu sous les yeux pendant une trentaine d'heures, ni les captures d'écran qui accompagnent ces lignes.
Rien que l'avatar, pour lequel vous pouvez pourtant investir vos deniers durement gagnés, semble tiré tout droit de la génération de console précédente. Et que dire de la gestion de la lumière et des textures lors de phases de présentation ou de fin des courses quand le personnage se tient à côté de sa voiture... Regardez mon t-shirt rose, c'est monochrome, la même couleur partout, sauf sous les bras parce qu'apparemment j'ai eu chaud pendant la course. Là n'est pas le principal, cependant je pars du principe qu'à partir du moment où c'est inclus dans le jeu, c'est pour aider à l'immersion ou à la présentation, pas le contraire.
Et les voitures, dans tout ça, me demanderez-vous ? Ce n'est pas beaucoup mieux. La phase de présentation de la grille, est pour moi, visuellement, le pire moment du jeu. Tous les véhicules manquent de détails, et donnent l'impression d'avoir été sortis d'une vieille caisse de jouets en plastique. A chaque course c'est la même impression, à aucun moment la mise en grille ne dégage quelque chose de sympa, ni même juste d'agréable. Votre voiture n'est pas beaucoup mieux lotie, les modèles manquent de détails, bien que ce soit un jeu en monde ouvert, la concurrence, plus vieille d'au moins un an, est capable de faire mieux, et sous certaines conditions lumineuses et environnementales, j'imagine, la carrosserie semble avoir été trempée dans un glaçage au sucre, avec l'apparition d'une pellicule grise claire translucide, totalement uniforme. Et c'est cette uniformité, la même que sur la grille de départ ou que sur les vêtements du pilote qui donne cette impression de jouet et non de réalisme.
Autre protagoniste de TDU SC, l'île de Hong Kong. Je n'y ai jamais mis les pieds, je n'ai même aucune référence cinématographique qui aurait pu m'aider à savoir à quoi m'attendre ou me donner des indices sur ce à quoi la ville ressemble. Je ne me suis donc basé que sur mes faibles connaissances géographiques et historiques pour savoir qu'on parle d'une île collée à la Chine et colonie britannique jusqu'à la fin du vingtième siècle, pour m'imaginer un potentiel rendu. Un peu comme Dewey, je ne m'attendais à rien, et je suis quand même déçu. Les parties urbaines de l'île sont terriblement vides et les parties montagneuses sont toutes les mêmes.
En ville, les routes principales sont larges et se coupent quasiment toutes à angle droit, quelques ruelles existent mais là encore, elles ont été tracées à la règle et les quelques courbes qu'on peut trouver sont celles des échangeurs des autoroutes urbaines. Les grands immeubles qui remplissent le quadrillage se ressemblent tous, à part quelques buildings qui sortent du lot, sans pour autant marquer les esprits, et n'ont rien de particulier, si bien que les développeurs auraient pu dire que c'était une ville fictive ou d'Amérique du Nord que ça ne m'aurait pas plus choqué que ça. Le vide se ressent surtout à cause de l'absence de vie dans la ville. Certes, vous croiserez un peu de trafic routier, principalement des taxis et des pickups, mais l'absence de piétons m'a beaucoup plus interpellé que dans d'autres jeu. Pour tout vous dire, j'ai relancé une partie de The Crew Motorfest pour me rendre compte que dans ce jeu aussi, les piétons n'existaient pas. Pour autant, la vie y semble présente. Hong Kong semble fade, et je sais que le mot peut sembler fort, mais même la nuit, car le jeu bénéficie d'un cycle jour/nuit, je m'attendais à des couleurs vibrantes de partout, une ville moderne avec des néons dans tous les sens et des quartiers agités... Mais non, la nuit c'est comme le jour avec des lampadaires que vous pouvez casser pour éteindre la lumière. Sans pousser le vice à pouvoir écraser les gens (beaucoup de jeux implémentent la technique de l'esquive), avoir autant d'espaces verts et de parcs, sans personne dedans, c'est triste.
En dehors de la ville, l'île est montagneuse, attendez-vous donc à des routes en lacets, qu'elles soient bitumées ou en terre. Malheureusement, c'est le même décor partout tout le temps, aucun endroit ne se démarque vraiment du reste, pareil pour les chemins de terre qui se ressemblent tous, si bien qu'on en arrive à ne plus vraiment savoir où on se trouve, sans ouvrir la carte. En gros, vous avez trois décors : la ville, les routes de montagne, les chemins de terre de montagne. Et toutes les courses, peu importe leur emplacement, se déroulent dans un ou deux de ces décors. J'ai bien conscience que l'île n'est pas immense et ne se prête pas à avoir de nombreux biomes différents, mais apporter un peu plus de personnalité, de choses distinctives d'une zone à l'autre n'aurait pas fait de mal pour casser la monotonie visuelle.
Autre point qui m'a dérangé, c'est de ne pas pouvoir aller partout sur l'île. A cause des mondes très ouverts des concurrents directs du jeu, j'avais imaginé que je pourrais me déplacer n'importe où sur l'île, surtout en hors piste dans les forêts, que ce soit pour le fun ou pour aller plus vite d'un point A à un point B. C'est raté. Pas mal d'endroits sont assez ouverts pour laisser la possibilité aux joueurs de quitter la route et d'aller faire un peu d'excursion, malheureusement beaucoup de routes ont encore un petit muret qui ne vous laissera passer ni dans un sens, ni dans l'autre. Et rouler 5 minutes à travers les arbres pour finir coincé par un petit muret qui vous empêche de prendre la route, bah... c'est frustrant. Donc pour de l'exploration libre, vous repasserez. Si vous n'avez aucune envie de vous salir les pneus, alors là pas de soucis.
Je fais un petit aparté, ce qui est horrible quand le ressenti d'un jeu commence à prendre une tournure négative, c'est que les défauts vont être remarqués plus facilement.
Je pense à ça parce qu'au moment d'aborder la partie audio, j'ai principalement en tête la radio pendant les courses, qui est obligatoirement activée et réglée sur une station que vous ne pouvez pas changer. Au bout d'un moment c'était pénible et je suis allé dans les réglages du jeu pour lui couper le son. Et c'est dommage parce qu'en fait le jeu propose, en mode libre, une sélection de plusieurs stations aux styles musicaux différents, que vous pouvez changer ou éteindre à tout moment. Et ça c'est sympa, c'est un petit détail mais c'est cool, sauf que le point négatif de la musique pendant les courses va prendre le dessus. Aussi parce que pendant les courses, les titres semblent se répéter très souvent.
Au niveau du son des voitures, je n'ai rien à dire, ça ne m'a pas marqué, ni dans un sens, ni dans l'autre. J'essaye aussi tant bien que mal d'essayer de me souvenir des bruitages de l'environnement, du trafic, malheureusement, rien ne me vient. Donc soit ils sont absents soit ils passent totalement inaperçus, et dans les deux cas, ne laissent aucune trace dans les esprits.
Concernant la prise en main du jeu et la conduite en elle-même, c'est le point qui redresse un peu la barre. TDU SC se veut un jeu arcade avec des éléments de simulation. Le curseur penche vers l'arcade et laisse une bonne marge de manœuvre avant l'erreur de pilotage. Erreur qui sera en général fatale pour la victoire, surtout dans le niveau de difficulté le plus élevé. Vos adversaires simulés sont assez agressifs et n'hésiteront pas à vous pousser hors de leur trajectoire pour passer plutôt que de tenter un dépassement propre à l'aspiration ou sur un gros freinage. De quoi rajouter quelques pièces dans la machine de la frustration. Ne croyez pas avoir le choix de la difficulté de vos opposants virtuels, non non non, leur niveau s'adaptera en fonction de vos performances lors des épreuves. Plus vous gagnez, plus le niveau augmente, de novice à expert en passant par deux autres niveaux intermédiaires.
Arrive l'aspect que je considère être le point le plus noir du jeu : TDU SC se joue intégralement en ligne. Ce qui m'aura valu plusieurs jours sans pouvoir jouer, notamment deux jours d'affilé au moment du lancement anticipé du jeu : impossible d'aller plus loin que l'écran d'accueil. Sympa.
Je comprends le concept du monde connecté dans lequel les joueurs peuvent se rencontrer, rouler ensemble, participer à des épreuves ensemble, et je n'ai aucun problème avec cette idée. J'ai passé beaucoup de temps sur les jeux concurrents d'Ubisoft et de Microsoft pour bien connaître le genre. Malheureusement, dans cette production de Kyloton, absolument tout est en ligne, pour tout, tout le temps, et donc toutes les courses, sans que vous n'ayez votre mot à dire. Ce qui signifie qu'au lancement d'une épreuve, un lobby est créé, avec un temps limite dans les menus, pendant lequel le jeu va chercher d'autres adversaires. Et sans que vous ayez votre mot à dire, puisque vous ne pouvez pas choisir de jouer seul ou avec d'autres humains, vous pouvez vous retrouver jusqu'avec sept autres joueurs humains. Notez que le maximum de joueurs avec lesquels j'ai pu partager une course s'est élevé à deux. Et même tomber sur un autre joueur, ce fut au final assez rare. Mais jamais quand j'en avais vraiment envie. Toutes les places vacantes sont complétées par des joueurs artificiels. D'ailleurs, toutes les courses se font à 8, sauf les contre-la-montre, où vous êtes seuls face au chrono. Ce sont aussi des courses qui échappent à la création d'un lobby.
Le problème se présente aussi dans le sens inverse, avec des courses nécessitant la présence d'au moins deux joueurs humains pour qu'elles puissent être lancées. Je n'ai pu en faire qu'une seule pendant toutes mes heures de jeu, toutes mes autres tentatives se sont soldées par des échecs, aucun joueur ne me rejoignant.
Autre problème lié à la création d'un lobby, même quand vous êtes le seul joueur humain de la course, c'est que le réseau de la course peut planter à tout moment. Vous êtes le seul humain dans une course et elle peut s'arrêter à tout moment à cause d'un problème de connexion. Là ça en devient rageant.
Saupoudrez tout ça avec des problèmes de sauvegardes, principalement au niveau de la découverte des routes et des points d'intérêt, comme les stations services ou les concessionnaires, qui dans mon cas, après avoir passé un peu de temps à tous les découvrir pour faciliter mes déplacements, étaient pour la moitié systématiquement remis en non-découverts par le jeu à chaque lancement d'une nouvelle partie. Je vous laisse imaginer mon humeur.
Je ne vais pas résumer cette partie technique en tirant sur l'ambulance et dire que l'indécence n'est pas loin, c'est tout de même compliqué de se dire que le jeu est sorti en cet état, malgré plusieurs phases de tests, et l'expérience partagée de bon nombre de lancements de jeux entièrement en ligne où les serveurs n'ont pas tenus le coup plus de deux minutes.
Je reviens sur le premier point des graphismes, qui seraient encore plus moches sur PS5 que sur les autres support pour aborder un point difficile à juger : l'évolution et les corrections du jeu. Au moment où j'ai décidé de poser la manette et de me mettre à l'écriture du test, Kyloton a publié une vidéo dans laquelle les développeurs semblent faire amende honorable en reconnaissant bon nombre des reproches qui sont fait au jeu et annoncent un gros patch à venir, sans préciser de date, au moment où j'ai regardé la vidéo. Et la PS5 semble avoir ses propres problèmes puisqu'en plus du gros patch qui sera déployé sur tous les supports sur lesquels TDU SC est disponible, un second gros patch, déployé à une date ultérieure encore inconnue viendra corriger d'autres problèmes dont seule notre console semble souffrir, notamment les graphismes (qui sont d'un niveau PS4 même en mode "graphique", je le rappelle). En regardant cette vidéo, je me disais "c'est marrant, ils parlent d'à peu près tout ce que je reproche au jeu". Marrant, hein ?
Malheureusement, je ne peux pas juger le jeu sur les promesses d'un patch qui corrigerait beaucoup de choses et de mises à jour futures qui apporteraient du contenu supplémentaire. Mon avis dans ce test est basé sur le jeu tel qu'il est à sa sorti et sur les deux semaines et des brouettes après sa sortie pendant lesquelles j'ai joué un peu plus d'une trentaine d'heures.
Rien que l'avatar, pour lequel vous pouvez pourtant investir vos deniers durement gagnés, semble tiré tout droit de la génération de console précédente. Et que dire de la gestion de la lumière et des textures lors de phases de présentation ou de fin des courses quand le personnage se tient à côté de sa voiture... Regardez mon t-shirt rose, c'est monochrome, la même couleur partout, sauf sous les bras parce qu'apparemment j'ai eu chaud pendant la course. Là n'est pas le principal, cependant je pars du principe qu'à partir du moment où c'est inclus dans le jeu, c'est pour aider à l'immersion ou à la présentation, pas le contraire.
Et les voitures, dans tout ça, me demanderez-vous ? Ce n'est pas beaucoup mieux. La phase de présentation de la grille, est pour moi, visuellement, le pire moment du jeu. Tous les véhicules manquent de détails, et donnent l'impression d'avoir été sortis d'une vieille caisse de jouets en plastique. A chaque course c'est la même impression, à aucun moment la mise en grille ne dégage quelque chose de sympa, ni même juste d'agréable. Votre voiture n'est pas beaucoup mieux lotie, les modèles manquent de détails, bien que ce soit un jeu en monde ouvert, la concurrence, plus vieille d'au moins un an, est capable de faire mieux, et sous certaines conditions lumineuses et environnementales, j'imagine, la carrosserie semble avoir été trempée dans un glaçage au sucre, avec l'apparition d'une pellicule grise claire translucide, totalement uniforme. Et c'est cette uniformité, la même que sur la grille de départ ou que sur les vêtements du pilote qui donne cette impression de jouet et non de réalisme.
Autre protagoniste de TDU SC, l'île de Hong Kong. Je n'y ai jamais mis les pieds, je n'ai même aucune référence cinématographique qui aurait pu m'aider à savoir à quoi m'attendre ou me donner des indices sur ce à quoi la ville ressemble. Je ne me suis donc basé que sur mes faibles connaissances géographiques et historiques pour savoir qu'on parle d'une île collée à la Chine et colonie britannique jusqu'à la fin du vingtième siècle, pour m'imaginer un potentiel rendu. Un peu comme Dewey, je ne m'attendais à rien, et je suis quand même déçu. Les parties urbaines de l'île sont terriblement vides et les parties montagneuses sont toutes les mêmes.
En ville, les routes principales sont larges et se coupent quasiment toutes à angle droit, quelques ruelles existent mais là encore, elles ont été tracées à la règle et les quelques courbes qu'on peut trouver sont celles des échangeurs des autoroutes urbaines. Les grands immeubles qui remplissent le quadrillage se ressemblent tous, à part quelques buildings qui sortent du lot, sans pour autant marquer les esprits, et n'ont rien de particulier, si bien que les développeurs auraient pu dire que c'était une ville fictive ou d'Amérique du Nord que ça ne m'aurait pas plus choqué que ça. Le vide se ressent surtout à cause de l'absence de vie dans la ville. Certes, vous croiserez un peu de trafic routier, principalement des taxis et des pickups, mais l'absence de piétons m'a beaucoup plus interpellé que dans d'autres jeu. Pour tout vous dire, j'ai relancé une partie de The Crew Motorfest pour me rendre compte que dans ce jeu aussi, les piétons n'existaient pas. Pour autant, la vie y semble présente. Hong Kong semble fade, et je sais que le mot peut sembler fort, mais même la nuit, car le jeu bénéficie d'un cycle jour/nuit, je m'attendais à des couleurs vibrantes de partout, une ville moderne avec des néons dans tous les sens et des quartiers agités... Mais non, la nuit c'est comme le jour avec des lampadaires que vous pouvez casser pour éteindre la lumière. Sans pousser le vice à pouvoir écraser les gens (beaucoup de jeux implémentent la technique de l'esquive), avoir autant d'espaces verts et de parcs, sans personne dedans, c'est triste.
En dehors de la ville, l'île est montagneuse, attendez-vous donc à des routes en lacets, qu'elles soient bitumées ou en terre. Malheureusement, c'est le même décor partout tout le temps, aucun endroit ne se démarque vraiment du reste, pareil pour les chemins de terre qui se ressemblent tous, si bien qu'on en arrive à ne plus vraiment savoir où on se trouve, sans ouvrir la carte. En gros, vous avez trois décors : la ville, les routes de montagne, les chemins de terre de montagne. Et toutes les courses, peu importe leur emplacement, se déroulent dans un ou deux de ces décors. J'ai bien conscience que l'île n'est pas immense et ne se prête pas à avoir de nombreux biomes différents, mais apporter un peu plus de personnalité, de choses distinctives d'une zone à l'autre n'aurait pas fait de mal pour casser la monotonie visuelle.
Autre point qui m'a dérangé, c'est de ne pas pouvoir aller partout sur l'île. A cause des mondes très ouverts des concurrents directs du jeu, j'avais imaginé que je pourrais me déplacer n'importe où sur l'île, surtout en hors piste dans les forêts, que ce soit pour le fun ou pour aller plus vite d'un point A à un point B. C'est raté. Pas mal d'endroits sont assez ouverts pour laisser la possibilité aux joueurs de quitter la route et d'aller faire un peu d'excursion, malheureusement beaucoup de routes ont encore un petit muret qui ne vous laissera passer ni dans un sens, ni dans l'autre. Et rouler 5 minutes à travers les arbres pour finir coincé par un petit muret qui vous empêche de prendre la route, bah... c'est frustrant. Donc pour de l'exploration libre, vous repasserez. Si vous n'avez aucune envie de vous salir les pneus, alors là pas de soucis.
Je fais un petit aparté, ce qui est horrible quand le ressenti d'un jeu commence à prendre une tournure négative, c'est que les défauts vont être remarqués plus facilement.
Je pense à ça parce qu'au moment d'aborder la partie audio, j'ai principalement en tête la radio pendant les courses, qui est obligatoirement activée et réglée sur une station que vous ne pouvez pas changer. Au bout d'un moment c'était pénible et je suis allé dans les réglages du jeu pour lui couper le son. Et c'est dommage parce qu'en fait le jeu propose, en mode libre, une sélection de plusieurs stations aux styles musicaux différents, que vous pouvez changer ou éteindre à tout moment. Et ça c'est sympa, c'est un petit détail mais c'est cool, sauf que le point négatif de la musique pendant les courses va prendre le dessus. Aussi parce que pendant les courses, les titres semblent se répéter très souvent.
Au niveau du son des voitures, je n'ai rien à dire, ça ne m'a pas marqué, ni dans un sens, ni dans l'autre. J'essaye aussi tant bien que mal d'essayer de me souvenir des bruitages de l'environnement, du trafic, malheureusement, rien ne me vient. Donc soit ils sont absents soit ils passent totalement inaperçus, et dans les deux cas, ne laissent aucune trace dans les esprits.
Concernant la prise en main du jeu et la conduite en elle-même, c'est le point qui redresse un peu la barre. TDU SC se veut un jeu arcade avec des éléments de simulation. Le curseur penche vers l'arcade et laisse une bonne marge de manœuvre avant l'erreur de pilotage. Erreur qui sera en général fatale pour la victoire, surtout dans le niveau de difficulté le plus élevé. Vos adversaires simulés sont assez agressifs et n'hésiteront pas à vous pousser hors de leur trajectoire pour passer plutôt que de tenter un dépassement propre à l'aspiration ou sur un gros freinage. De quoi rajouter quelques pièces dans la machine de la frustration. Ne croyez pas avoir le choix de la difficulté de vos opposants virtuels, non non non, leur niveau s'adaptera en fonction de vos performances lors des épreuves. Plus vous gagnez, plus le niveau augmente, de novice à expert en passant par deux autres niveaux intermédiaires.
Arrive l'aspect que je considère être le point le plus noir du jeu : TDU SC se joue intégralement en ligne. Ce qui m'aura valu plusieurs jours sans pouvoir jouer, notamment deux jours d'affilé au moment du lancement anticipé du jeu : impossible d'aller plus loin que l'écran d'accueil. Sympa.
Je comprends le concept du monde connecté dans lequel les joueurs peuvent se rencontrer, rouler ensemble, participer à des épreuves ensemble, et je n'ai aucun problème avec cette idée. J'ai passé beaucoup de temps sur les jeux concurrents d'Ubisoft et de Microsoft pour bien connaître le genre. Malheureusement, dans cette production de Kyloton, absolument tout est en ligne, pour tout, tout le temps, et donc toutes les courses, sans que vous n'ayez votre mot à dire. Ce qui signifie qu'au lancement d'une épreuve, un lobby est créé, avec un temps limite dans les menus, pendant lequel le jeu va chercher d'autres adversaires. Et sans que vous ayez votre mot à dire, puisque vous ne pouvez pas choisir de jouer seul ou avec d'autres humains, vous pouvez vous retrouver jusqu'avec sept autres joueurs humains. Notez que le maximum de joueurs avec lesquels j'ai pu partager une course s'est élevé à deux. Et même tomber sur un autre joueur, ce fut au final assez rare. Mais jamais quand j'en avais vraiment envie. Toutes les places vacantes sont complétées par des joueurs artificiels. D'ailleurs, toutes les courses se font à 8, sauf les contre-la-montre, où vous êtes seuls face au chrono. Ce sont aussi des courses qui échappent à la création d'un lobby.
Le problème se présente aussi dans le sens inverse, avec des courses nécessitant la présence d'au moins deux joueurs humains pour qu'elles puissent être lancées. Je n'ai pu en faire qu'une seule pendant toutes mes heures de jeu, toutes mes autres tentatives se sont soldées par des échecs, aucun joueur ne me rejoignant.
Autre problème lié à la création d'un lobby, même quand vous êtes le seul joueur humain de la course, c'est que le réseau de la course peut planter à tout moment. Vous êtes le seul humain dans une course et elle peut s'arrêter à tout moment à cause d'un problème de connexion. Là ça en devient rageant.
Saupoudrez tout ça avec des problèmes de sauvegardes, principalement au niveau de la découverte des routes et des points d'intérêt, comme les stations services ou les concessionnaires, qui dans mon cas, après avoir passé un peu de temps à tous les découvrir pour faciliter mes déplacements, étaient pour la moitié systématiquement remis en non-découverts par le jeu à chaque lancement d'une nouvelle partie. Je vous laisse imaginer mon humeur.
Je ne vais pas résumer cette partie technique en tirant sur l'ambulance et dire que l'indécence n'est pas loin, c'est tout de même compliqué de se dire que le jeu est sorti en cet état, malgré plusieurs phases de tests, et l'expérience partagée de bon nombre de lancements de jeux entièrement en ligne où les serveurs n'ont pas tenus le coup plus de deux minutes.
Je reviens sur le premier point des graphismes, qui seraient encore plus moches sur PS5 que sur les autres support pour aborder un point difficile à juger : l'évolution et les corrections du jeu. Au moment où j'ai décidé de poser la manette et de me mettre à l'écriture du test, Kyloton a publié une vidéo dans laquelle les développeurs semblent faire amende honorable en reconnaissant bon nombre des reproches qui sont fait au jeu et annoncent un gros patch à venir, sans préciser de date, au moment où j'ai regardé la vidéo. Et la PS5 semble avoir ses propres problèmes puisqu'en plus du gros patch qui sera déployé sur tous les supports sur lesquels TDU SC est disponible, un second gros patch, déployé à une date ultérieure encore inconnue viendra corriger d'autres problèmes dont seule notre console semble souffrir, notamment les graphismes (qui sont d'un niveau PS4 même en mode "graphique", je le rappelle). En regardant cette vidéo, je me disais "c'est marrant, ils parlent d'à peu près tout ce que je reproche au jeu". Marrant, hein ?
Malheureusement, je ne peux pas juger le jeu sur les promesses d'un patch qui corrigerait beaucoup de choses et de mises à jour futures qui apporteraient du contenu supplémentaire. Mon avis dans ce test est basé sur le jeu tel qu'il est à sa sorti et sur les deux semaines et des brouettes après sa sortie pendant lesquelles j'ai joué un peu plus d'une trentaine d'heures.
Plaisir à jouer et à rejouer
Expérience de pilotage
C'est peut-être l'aspect le plus important d'un jeu de conduite, c'est quand même l'élément principal sur lequel tout le reste est censé s'appuyer, et c'est probablement ce qui m'a aidé à tenir pendant mes heures de jeu, qui m'a poussé à essayer d'en apprendre un peu plus, d'en découvrir un peu plus encore, avant de me lancer dans l'écriture. La conduite est plaisante. Se déplacer, participer aux courses, là encore d'un point de vue strictement orienté sur le pilotage, c'est agréable, c'est facile à prendre en main, les différences entre les voitures se ressentent, que ce soit entre une quatre roues motrices ou une propulsion, un coupé léger ou un SUV en surpoids, tout ne se conduit pas de la même façon et c'est tant mieux. Les différences sont tout de même plus notables sur l'asphalte que sur la terre où le comportement des véhicules semble se niveler un peu : tout glisse. Connaissant les travaux récents de l'éditeur sur des jeux de rallyes, je m'attendais néanmoins à plus de sensations sur les pistes du jeu, où je m'imaginais y passer plus de temps. Finalement, c'est la route qui donne le plus de sensations, si vous connaissez la série des WRC, sachez que la conduite dans TDU SC sur surface dure n'a rien à voir avec la conduite des spéciales goudronnées.
Les lacets des routes sinueuses s'enchaînent à bon rythme, les dérapages urbains se maîtrisent avec assez d'aisance pour que vous puissiez vous amuser.
Expérience de jeu
Malheureusement, tout ce qui gravite autour de la conduite ne produit pas du tout le même effet. Commençons par l'aspect totalement en ligne du titre. Je comprends très bien le concept de MMO sur roues et que ça implique une connexion à internet et à des serveurs pour que ça fonctionne. Et naïvement je m'attendais à tomber sur la même recette que The Crew ou Forza Motorsport, où en ballade libre vous pouvez tomber sur d'autres joueurs, et lors d'une épreuve, choisir de rencontrer du monde ou de jouer seul dans votre coin. Et à partir du moment où TDU SC offre la possibilité de jouer contre des adversaires IA, quoi de plus normal que de se dire qu'on peut jouer seul dans son coin ? Malheureusement, ce n'est pas le cas ici, où la participation à la moindre épreuve (sauf les contre-la-montre) demande le passage par un lobby. Que vous le souhaitiez ou non, n'importe qui peut rejoindre votre course. Et accessoirement, la ruiner en fonction du comportement adopté. Le jeu aurait été 100% en ligne avec uniquement des courses contre des vrais joueurs, sans aucun adversaire IA, j'aurai pu comprendre et l'accepter. Mais avoir un hybride où pour lancer une course il faut lancer un lobby, avec sa limite de temps pour choisir et régler sa voiture, même si vous êtes seul, et qu'en plus, même dans une course où vous êtes le seul vrai joueur, la stabilité n'est pas garantie parce qu'une erreur de connexion peut surgir à tout moment et ruiner une course jusqu'alors maîtrisée, c'est franchement frustrant. Où même que la participation à une épreuve soit impossible parce que le serveur est incapable de lancer le lobby de la course, c'est complètement *** (autocensure).
Et un jeu tout en ligne avec des sauvegardes foireuses, ça a de quoi faire monter la température dans le casque. TDU SC pousse à la découverte avec des trophées liés au pourcentage de découverte des routes de l'île et à la découverte des points d'intérêt. C'est logique, les éléments font partie de la façon de jouer et permettent de se déplacer rapidement si vous n'avez pas envie de vous taper vingt bornes avant de pouvoir faire une course dans une zone éloignée de la zone de départ. Parce qu'à chaque nouvelle partie, vous êtes dans votre chambre d'hôtel, qu'il faut quitter. En marchant et en passant plusieurs portes et petits chargements. J'y reviendrai. Et quand la station service ou le garage à l'autre bout de la carte ne sont plus disponibles alors qu'ils avaient été découverts la partie d'avant, c'est énervant, surtout quand ça arrive SYSTEMATIQUEMENT à chaque partie. Mais certains points d'intérêt déjà découverts restent découverts. Et d'autres, toujours les mêmes ceci dit, reviennent à l'état initial à chaque fois. Hop, un cran de frustration en plus, parce qu'à chaque lancement j'avais espoir que ça ne se produise pas.
Autre point que je peux à la fois comprendre, mais qui m'énerve, qui a du sens mais qui est mal exploité : la gestion des niveaux de difficulté des concurrents virtuels. C'est un parti pris que de ne pas laisser au joueur la main sur le niveau des adversaires qu'il peut affronter. Ma façon de vivre le jeu vidéo, c'est de me faire plaisir, le soir, de partir en général sur une difficulté basse pour d'avantage profiter de la conduite et de gagner relativement facilement, pour m'amuser. Et si je le souhaite, pouvoir choisir de faire des courses plus musclées, pour une expérience différente ou pour avoir de meilleures récompenses, par exemple. Que ce soit ma décision. Vous l'avez compris, dans TDU SC, ce sont vos performances qui déterminent le niveau de difficulté de vos adversaires. Plus vous gagnez, plus c'est dur. Le fossé qui sépare le niveau le plus élevé du niveau inférieur est tellement grand qu'on pourrait caser au moins un autre niveau de difficulté dedans. Je passe d'une course gagnée avec une vingtaine de secondes d'avance sur mon premier poursuivant à une course où je lutte pour me maintenir en milieu de peloton. Surtout si vous n'avez pas la voiture la plus adaptée à la typologie de l'épreuve et que vous ne vous attendez pas à des adversaires agressifs. Mais ce n'est pas grave, dites vous que vous allez sacrifier les prochaines courses en ne cherchant pas à faire le meilleur résultat pour faire baisser la difficulté et profiter de quelques épreuves plus calmes avant de devoir à nouveau serrer les dents. Je ne sais pas pourquoi, les courses qui permettent de gagner de la réputation pour gravir les marches du clan ne semblent pas soumises aux mêmes critères d'adversité et poseront beaucoup moins de problèmes que les courses classiques.
Ces mêmes courses de clan donnent les mêmes récompenses que les courses classiques, à savoir 15 000 crédits et 2 500 points d'expérience pour le premier, et toujours en cas de victoire, 4 500 points de réputation. Et comme des courses, pour progresser, vous allez devoir en faire, en refaire, en re-refaire et ainsi de suite, vous pourriez naïvement vous dire que vous pourriez faire et refaire en boucle la même course, en privilégiant une course de clan qui permet de progresser dans tous les tableaux en même temps. Parce qu'avec 2 500 points d'expérience au maximum par course, quand il faut 41 000 points d'expérience pour passer du niveau 40 au niveau 41 par exemple, c'est pas tout le temps facile à digérer. Enfin toujours est-il que si vous recommencez plusieurs fois de suite la même épreuve, au bout d'un moment le jeu se dit "C'en est trop !" et coupe drastiquement le montant de toutes les récompenses, vous forçant à changer régulièrement d'épreuve pour ne pas être lésé sur le butin. Sérieusement, ça embête qui que je fasse cent tours du même circuit ou cinq tours de vingt circuits différents ? Laissez-moi m'amuser comme j'ai envie au bout d'un moment ! C'est pareil, c'est un autre point que j'ai du mal à comprendre, les récompenses sont identiques pour toutes les épreuves, peu importe le type d'épreuve, la surface, la longueur, les voitures autorisées, votre niveau, celui des adversaires, la nature des adversaires, la progression dans l'histoire, c'est tout le temps, la même chose. Ce qui provoque le sentiment d'un manque de progression et que rouler plus n'apporte rien. Qu'une course de deux minutes rapporte autant qu'une course de six minutes, alors pourquoi s'embêter ?
Un autre aspect du jeu qui est sympa au début et que j'ai vite fini par regretter, c'est la navigation dans les "menus". Vous pouvez facilement afficher la carte, et accéder aux réglages de la voiture dans laquelle vous êtes. Mais pour changer de voiture, pour acheter des pièces, vous devrez vous rendre chez des concessionnaires ou des garages. Et là, ce ne sont pas de simples menus, ce sont des lieux. Les garages sont tous les mêmes, une fois que vous en avez vu un, vous les avez tous vus. 8 emplacements, un pour vous, 7 pour d'autres joueurs qui peuvent se trouver en même temps dans le même garage que vous, pour vous permettre d'admirer d'autres bolides que les vôtres, ce qui ne m'est arrivé qu'une seule fois. Les concessionnaires ne sont pas tous identiques, mais c'est le même concept pour tous : un grand espace et seulement quelques voitures disponibles et éparpillées un peu partout, jusqu'auxquelles vous devrez marcher pour les inspecter, les essayer, et pourquoi pas passer à l'achat. C'est sympa les deux premières fois de se balader et d'aller choisir sa voiture, ensuite, un menu à l'ancienne avec un curseur ou des images à déplacer, c'est pas si mal. Si au moins quitter le garage ou la concession pouvait se faire avec un appui prolongé sur par exemple, ça serait beaucoup plus digeste que de devoir à chaque fois marcher jusqu'à la porte de sortie. Et c'est pareil pour quitter l'hôtel et commencer à rouler, vous devez vous diriger vers la porte de votre chambre, puis descendre dans le hall de l'hôtel et marcher encore jusqu'à la porte de sortie. Juste, laissez-moi conduire, mettez-moi directement dans la voiture, ça m'ira très bien !
La faiblesse des activités annexes proposées est aussi un point noir qui vient ternir le plaisir de jouer. A part les courses, vous avez des radars à affoler et des pièces de voitures (deux voitures différentes) à trouver sur l'ensemble de la carte. Et quelques missions qui vous permettront de gagner un peu d'expérience. Et c'est tout, déjà que visuellement c'est pas très rempli, avec ce manque de variété d'activités, j'ai vraiment ressenti de l'ennui à force de devoir faire toujours la même chose. C'est accentué avec les courses qui ne sont pas personnalisables. C'est comme ça et pas autrement, et ce n'est même pas possible de créer une version alternative, pour changer la classe de voiture utilisée par exemple et apporter un peu de fraicheur ou de challenge, c'est dommage.
Entre les courses qui rapportent peu et l'impression de vite tourner en rond, et pas dans le bon sens du terme pour des amateurs de courses, l'économie du jeu me semble irréaliste et bancale. Irréaliste parce que les prix des véhicules sont parfois astronomiques, et parfois sans aucune logique. Petit exemple avec les voitures de la catégorie C : on y retrouve aussi bien un F150, un Trophy Truck et des SUV européens élevés aux hormones. Le F150 et son compère américain sont aux alentours des 200 000 crédits. Pour peu que vous sortiez un petit billet de 50 000 en plus, vous vous retrouvez au volant d'une Porsche Cayenne, qui propose sur le papier le meilleur rapport performance/prix. Grand saut dans la gamme de prix, pour 1 500 000 vous avez un Touareg et pour 1 750 000 vous avez un Mercedes classe G. La différence de prix est délirante, et pas du tout logique. Volkswagen et Porsche c'est le même groupe, et à aucune moment vous trouverez une VW six fois plus chère qu'une Porsche, ça n'a aucun sens. Surtout qu'en dessous, Cayenne et Touareg, c'est la même chose. Et le goût du luxe et des tarifs à rallonge de l'autre firme de Stuttgart n'est pas à ignorer, mais tout de même, un prix qui avoisine les deux millions de crédits, de quoi s'offrir deux Nissan GTR, ça n'a aucun sens. Je rappelle qu'on peut monter facilement à 14 millions de crédits pour s'offrir un bolide et qu'une course ne rapporte au maximum que 15 000 crédits. Et qu'un simple changement de peinture, c'est 30 000 crédits, soit deux victoires à passer uniquement dans de la peinture. De quoi vous donner très envie de vous lancer dans la customisation.
J'aurai voulu aimer TDU SC plus que ça, la conduite est sympa, sans plus, mais donne tout de même envie d'y passer du temps, malheureusement tout ce qui est à côté ne vous pousse qu'à poser la manette et à jouer à changer de jeu.
C'est peut-être l'aspect le plus important d'un jeu de conduite, c'est quand même l'élément principal sur lequel tout le reste est censé s'appuyer, et c'est probablement ce qui m'a aidé à tenir pendant mes heures de jeu, qui m'a poussé à essayer d'en apprendre un peu plus, d'en découvrir un peu plus encore, avant de me lancer dans l'écriture. La conduite est plaisante. Se déplacer, participer aux courses, là encore d'un point de vue strictement orienté sur le pilotage, c'est agréable, c'est facile à prendre en main, les différences entre les voitures se ressentent, que ce soit entre une quatre roues motrices ou une propulsion, un coupé léger ou un SUV en surpoids, tout ne se conduit pas de la même façon et c'est tant mieux. Les différences sont tout de même plus notables sur l'asphalte que sur la terre où le comportement des véhicules semble se niveler un peu : tout glisse. Connaissant les travaux récents de l'éditeur sur des jeux de rallyes, je m'attendais néanmoins à plus de sensations sur les pistes du jeu, où je m'imaginais y passer plus de temps. Finalement, c'est la route qui donne le plus de sensations, si vous connaissez la série des WRC, sachez que la conduite dans TDU SC sur surface dure n'a rien à voir avec la conduite des spéciales goudronnées.
Les lacets des routes sinueuses s'enchaînent à bon rythme, les dérapages urbains se maîtrisent avec assez d'aisance pour que vous puissiez vous amuser.
Expérience de jeu
Malheureusement, tout ce qui gravite autour de la conduite ne produit pas du tout le même effet. Commençons par l'aspect totalement en ligne du titre. Je comprends très bien le concept de MMO sur roues et que ça implique une connexion à internet et à des serveurs pour que ça fonctionne. Et naïvement je m'attendais à tomber sur la même recette que The Crew ou Forza Motorsport, où en ballade libre vous pouvez tomber sur d'autres joueurs, et lors d'une épreuve, choisir de rencontrer du monde ou de jouer seul dans votre coin. Et à partir du moment où TDU SC offre la possibilité de jouer contre des adversaires IA, quoi de plus normal que de se dire qu'on peut jouer seul dans son coin ? Malheureusement, ce n'est pas le cas ici, où la participation à la moindre épreuve (sauf les contre-la-montre) demande le passage par un lobby. Que vous le souhaitiez ou non, n'importe qui peut rejoindre votre course. Et accessoirement, la ruiner en fonction du comportement adopté. Le jeu aurait été 100% en ligne avec uniquement des courses contre des vrais joueurs, sans aucun adversaire IA, j'aurai pu comprendre et l'accepter. Mais avoir un hybride où pour lancer une course il faut lancer un lobby, avec sa limite de temps pour choisir et régler sa voiture, même si vous êtes seul, et qu'en plus, même dans une course où vous êtes le seul vrai joueur, la stabilité n'est pas garantie parce qu'une erreur de connexion peut surgir à tout moment et ruiner une course jusqu'alors maîtrisée, c'est franchement frustrant. Où même que la participation à une épreuve soit impossible parce que le serveur est incapable de lancer le lobby de la course, c'est complètement *** (autocensure).
Et un jeu tout en ligne avec des sauvegardes foireuses, ça a de quoi faire monter la température dans le casque. TDU SC pousse à la découverte avec des trophées liés au pourcentage de découverte des routes de l'île et à la découverte des points d'intérêt. C'est logique, les éléments font partie de la façon de jouer et permettent de se déplacer rapidement si vous n'avez pas envie de vous taper vingt bornes avant de pouvoir faire une course dans une zone éloignée de la zone de départ. Parce qu'à chaque nouvelle partie, vous êtes dans votre chambre d'hôtel, qu'il faut quitter. En marchant et en passant plusieurs portes et petits chargements. J'y reviendrai. Et quand la station service ou le garage à l'autre bout de la carte ne sont plus disponibles alors qu'ils avaient été découverts la partie d'avant, c'est énervant, surtout quand ça arrive SYSTEMATIQUEMENT à chaque partie. Mais certains points d'intérêt déjà découverts restent découverts. Et d'autres, toujours les mêmes ceci dit, reviennent à l'état initial à chaque fois. Hop, un cran de frustration en plus, parce qu'à chaque lancement j'avais espoir que ça ne se produise pas.
Autre point que je peux à la fois comprendre, mais qui m'énerve, qui a du sens mais qui est mal exploité : la gestion des niveaux de difficulté des concurrents virtuels. C'est un parti pris que de ne pas laisser au joueur la main sur le niveau des adversaires qu'il peut affronter. Ma façon de vivre le jeu vidéo, c'est de me faire plaisir, le soir, de partir en général sur une difficulté basse pour d'avantage profiter de la conduite et de gagner relativement facilement, pour m'amuser. Et si je le souhaite, pouvoir choisir de faire des courses plus musclées, pour une expérience différente ou pour avoir de meilleures récompenses, par exemple. Que ce soit ma décision. Vous l'avez compris, dans TDU SC, ce sont vos performances qui déterminent le niveau de difficulté de vos adversaires. Plus vous gagnez, plus c'est dur. Le fossé qui sépare le niveau le plus élevé du niveau inférieur est tellement grand qu'on pourrait caser au moins un autre niveau de difficulté dedans. Je passe d'une course gagnée avec une vingtaine de secondes d'avance sur mon premier poursuivant à une course où je lutte pour me maintenir en milieu de peloton. Surtout si vous n'avez pas la voiture la plus adaptée à la typologie de l'épreuve et que vous ne vous attendez pas à des adversaires agressifs. Mais ce n'est pas grave, dites vous que vous allez sacrifier les prochaines courses en ne cherchant pas à faire le meilleur résultat pour faire baisser la difficulté et profiter de quelques épreuves plus calmes avant de devoir à nouveau serrer les dents. Je ne sais pas pourquoi, les courses qui permettent de gagner de la réputation pour gravir les marches du clan ne semblent pas soumises aux mêmes critères d'adversité et poseront beaucoup moins de problèmes que les courses classiques.
Ces mêmes courses de clan donnent les mêmes récompenses que les courses classiques, à savoir 15 000 crédits et 2 500 points d'expérience pour le premier, et toujours en cas de victoire, 4 500 points de réputation. Et comme des courses, pour progresser, vous allez devoir en faire, en refaire, en re-refaire et ainsi de suite, vous pourriez naïvement vous dire que vous pourriez faire et refaire en boucle la même course, en privilégiant une course de clan qui permet de progresser dans tous les tableaux en même temps. Parce qu'avec 2 500 points d'expérience au maximum par course, quand il faut 41 000 points d'expérience pour passer du niveau 40 au niveau 41 par exemple, c'est pas tout le temps facile à digérer. Enfin toujours est-il que si vous recommencez plusieurs fois de suite la même épreuve, au bout d'un moment le jeu se dit "C'en est trop !" et coupe drastiquement le montant de toutes les récompenses, vous forçant à changer régulièrement d'épreuve pour ne pas être lésé sur le butin. Sérieusement, ça embête qui que je fasse cent tours du même circuit ou cinq tours de vingt circuits différents ? Laissez-moi m'amuser comme j'ai envie au bout d'un moment ! C'est pareil, c'est un autre point que j'ai du mal à comprendre, les récompenses sont identiques pour toutes les épreuves, peu importe le type d'épreuve, la surface, la longueur, les voitures autorisées, votre niveau, celui des adversaires, la nature des adversaires, la progression dans l'histoire, c'est tout le temps, la même chose. Ce qui provoque le sentiment d'un manque de progression et que rouler plus n'apporte rien. Qu'une course de deux minutes rapporte autant qu'une course de six minutes, alors pourquoi s'embêter ?
Un autre aspect du jeu qui est sympa au début et que j'ai vite fini par regretter, c'est la navigation dans les "menus". Vous pouvez facilement afficher la carte, et accéder aux réglages de la voiture dans laquelle vous êtes. Mais pour changer de voiture, pour acheter des pièces, vous devrez vous rendre chez des concessionnaires ou des garages. Et là, ce ne sont pas de simples menus, ce sont des lieux. Les garages sont tous les mêmes, une fois que vous en avez vu un, vous les avez tous vus. 8 emplacements, un pour vous, 7 pour d'autres joueurs qui peuvent se trouver en même temps dans le même garage que vous, pour vous permettre d'admirer d'autres bolides que les vôtres, ce qui ne m'est arrivé qu'une seule fois. Les concessionnaires ne sont pas tous identiques, mais c'est le même concept pour tous : un grand espace et seulement quelques voitures disponibles et éparpillées un peu partout, jusqu'auxquelles vous devrez marcher pour les inspecter, les essayer, et pourquoi pas passer à l'achat. C'est sympa les deux premières fois de se balader et d'aller choisir sa voiture, ensuite, un menu à l'ancienne avec un curseur ou des images à déplacer, c'est pas si mal. Si au moins quitter le garage ou la concession pouvait se faire avec un appui prolongé sur par exemple, ça serait beaucoup plus digeste que de devoir à chaque fois marcher jusqu'à la porte de sortie. Et c'est pareil pour quitter l'hôtel et commencer à rouler, vous devez vous diriger vers la porte de votre chambre, puis descendre dans le hall de l'hôtel et marcher encore jusqu'à la porte de sortie. Juste, laissez-moi conduire, mettez-moi directement dans la voiture, ça m'ira très bien !
La faiblesse des activités annexes proposées est aussi un point noir qui vient ternir le plaisir de jouer. A part les courses, vous avez des radars à affoler et des pièces de voitures (deux voitures différentes) à trouver sur l'ensemble de la carte. Et quelques missions qui vous permettront de gagner un peu d'expérience. Et c'est tout, déjà que visuellement c'est pas très rempli, avec ce manque de variété d'activités, j'ai vraiment ressenti de l'ennui à force de devoir faire toujours la même chose. C'est accentué avec les courses qui ne sont pas personnalisables. C'est comme ça et pas autrement, et ce n'est même pas possible de créer une version alternative, pour changer la classe de voiture utilisée par exemple et apporter un peu de fraicheur ou de challenge, c'est dommage.
Entre les courses qui rapportent peu et l'impression de vite tourner en rond, et pas dans le bon sens du terme pour des amateurs de courses, l'économie du jeu me semble irréaliste et bancale. Irréaliste parce que les prix des véhicules sont parfois astronomiques, et parfois sans aucune logique. Petit exemple avec les voitures de la catégorie C : on y retrouve aussi bien un F150, un Trophy Truck et des SUV européens élevés aux hormones. Le F150 et son compère américain sont aux alentours des 200 000 crédits. Pour peu que vous sortiez un petit billet de 50 000 en plus, vous vous retrouvez au volant d'une Porsche Cayenne, qui propose sur le papier le meilleur rapport performance/prix. Grand saut dans la gamme de prix, pour 1 500 000 vous avez un Touareg et pour 1 750 000 vous avez un Mercedes classe G. La différence de prix est délirante, et pas du tout logique. Volkswagen et Porsche c'est le même groupe, et à aucune moment vous trouverez une VW six fois plus chère qu'une Porsche, ça n'a aucun sens. Surtout qu'en dessous, Cayenne et Touareg, c'est la même chose. Et le goût du luxe et des tarifs à rallonge de l'autre firme de Stuttgart n'est pas à ignorer, mais tout de même, un prix qui avoisine les deux millions de crédits, de quoi s'offrir deux Nissan GTR, ça n'a aucun sens. Je rappelle qu'on peut monter facilement à 14 millions de crédits pour s'offrir un bolide et qu'une course ne rapporte au maximum que 15 000 crédits. Et qu'un simple changement de peinture, c'est 30 000 crédits, soit deux victoires à passer uniquement dans de la peinture. De quoi vous donner très envie de vous lancer dans la customisation.
J'aurai voulu aimer TDU SC plus que ça, la conduite est sympa, sans plus, mais donne tout de même envie d'y passer du temps, malheureusement tout ce qui est à côté ne vous pousse qu'à poser la manette et à jouer à changer de jeu.
Chasse aux trophées
Du classique, du cosmétique, du fric, du chic, du remplissage historique, de l'héroïque, cette liste de trophées est presque sans hic.
Pour ce qui touche au classique dans un jeu de course en monde ouvert avec plusieurs échelles à grimper, je vous laisse imaginer la description des trophées : découvrir des routes, faire des courses, obtenir des étoiles de radar, progresser dans les classements d'expérience et de réputation, battre des rivaux, et j'en passe. La participation à des modes spécifiques est classique mais peut potentiellement vous faire tourner chèvre si les serveurs n'y mettent pas du leur pour vous aider à lancer les courses.
Cosmétique, fric, chic, même chirurgie esthétique si on regarde le trophée qui vous demande de changer d'apparence. TDU SC propose une personnalisation de votre avatar, dont plusieurs trophées y sont liés : avoir des super fringues et avoir des placards bien remplis. C'est la même chose du côté des voitures, avec 50 voitures à posséder et des pièces top moumoute à installer.
Le remplissage historique, c'est pour le trophée qui vous demande de rouler cinquante kilomètres en 2CV. Au moins ce n'est pas le prix de la voiture qui vous prendra à la gorge. Blague interne, hommage français des développeurs, allez savoir comment ce trophée est arrivé dans la liste...
Côté héroïque, c'est pour les trophées qui vous demandent de gagner une course avec le niveau d'aide à la conduite le plus bas et les trois trophées liés à la FRIM du jeu. Je crois n'avoir à aucun moment abordé cet aspect du gameplay, et pour faire simple, vos actions sur la route (rouler vite, déraper, frôler le trafic) vous rapportent des points de FRIM, qui se cumulent en niveaux. Plus le niveau augmente, plus la récompense potentielle augmente, avec la possibilité, si vous êtes conservateur, de déclencher l'obtention de la récompense avant qu'un malheur ne surgisse et vous fasse repartir de zéro. Et les malheurs de FRIM sont vite arrivés, un simple contact un peu trop appuyé avec un obstacle suffit à tout annuler. "Annuhiler" ai-je même envie d'inventer. Bref, des trophées basés à la fois sur vos compétences avec aussi un peu de chance au passage.
Le hic de la liste selon moi est le trophée Ton clan dans mon rétro qui vous demande d'affronter et de vaincre 10 joueurs du clan opposé en challenge instantané. Ce qui veut dire : trouver 10 joueurs en conduite libre (bon courage), qu'ils soient du clan opposé (diminution des chances), qu'ils acceptent votre duel (parce que les joueurs peuvent ignorer ou refuser) et gagner les courses (vous participez à la course avec votre voiture actuelle, donc si vous défiez une Lamborghini alors que vous êtes en Mustang, c'est se compliquer inutilement la tâche). Ah oui, et que les serveurs tiennent le coup. Ce n'est pas impossible, le jeu a été platiné. Je ne peux malheureusement pas vous dire si ce trophée est faisable entre amis.
Au final, la liste est plutôt bonne, avec des trophées variés, aussi bien basés sur la course en elle-même que sur tous les à côtés que TDU SC propose.
Pour ce qui touche au classique dans un jeu de course en monde ouvert avec plusieurs échelles à grimper, je vous laisse imaginer la description des trophées : découvrir des routes, faire des courses, obtenir des étoiles de radar, progresser dans les classements d'expérience et de réputation, battre des rivaux, et j'en passe. La participation à des modes spécifiques est classique mais peut potentiellement vous faire tourner chèvre si les serveurs n'y mettent pas du leur pour vous aider à lancer les courses.
Cosmétique, fric, chic, même chirurgie esthétique si on regarde le trophée qui vous demande de changer d'apparence. TDU SC propose une personnalisation de votre avatar, dont plusieurs trophées y sont liés : avoir des super fringues et avoir des placards bien remplis. C'est la même chose du côté des voitures, avec 50 voitures à posséder et des pièces top moumoute à installer.
Le remplissage historique, c'est pour le trophée qui vous demande de rouler cinquante kilomètres en 2CV. Au moins ce n'est pas le prix de la voiture qui vous prendra à la gorge. Blague interne, hommage français des développeurs, allez savoir comment ce trophée est arrivé dans la liste...
Côté héroïque, c'est pour les trophées qui vous demandent de gagner une course avec le niveau d'aide à la conduite le plus bas et les trois trophées liés à la FRIM du jeu. Je crois n'avoir à aucun moment abordé cet aspect du gameplay, et pour faire simple, vos actions sur la route (rouler vite, déraper, frôler le trafic) vous rapportent des points de FRIM, qui se cumulent en niveaux. Plus le niveau augmente, plus la récompense potentielle augmente, avec la possibilité, si vous êtes conservateur, de déclencher l'obtention de la récompense avant qu'un malheur ne surgisse et vous fasse repartir de zéro. Et les malheurs de FRIM sont vite arrivés, un simple contact un peu trop appuyé avec un obstacle suffit à tout annuler. "Annuhiler" ai-je même envie d'inventer. Bref, des trophées basés à la fois sur vos compétences avec aussi un peu de chance au passage.
Le hic de la liste selon moi est le trophée Ton clan dans mon rétro qui vous demande d'affronter et de vaincre 10 joueurs du clan opposé en challenge instantané. Ce qui veut dire : trouver 10 joueurs en conduite libre (bon courage), qu'ils soient du clan opposé (diminution des chances), qu'ils acceptent votre duel (parce que les joueurs peuvent ignorer ou refuser) et gagner les courses (vous participez à la course avec votre voiture actuelle, donc si vous défiez une Lamborghini alors que vous êtes en Mustang, c'est se compliquer inutilement la tâche). Ah oui, et que les serveurs tiennent le coup. Ce n'est pas impossible, le jeu a été platiné. Je ne peux malheureusement pas vous dire si ce trophée est faisable entre amis.
Au final, la liste est plutôt bonne, avec des trophées variés, aussi bien basés sur la course en elle-même que sur tous les à côtés que TDU SC propose.
Conclusion
Dans l'état actuel des choses, Test Drive Unlimited : Solar Crown n'est pas recommandable. Graphismes d'un niveau PS4, serveurs pas toujours stables alors que le jeu est intégralement en ligne, problèmes de sauvegardes, faible variété des activités proposées, c'est compliqué. Seul point positif, la conduite, agréable, qui donne envie de rouler toujours un peu plus. Mais cet aspect, aussi important soit-il, ne peut pas porter sur ses épaules le poids de la licence et de ses attentes, ni masquer les défauts et les manques du titre.
Cyberpunk 2077 a prouvé qu'un studio pouvait très mal commencer une aventure, faire les efforts nécessaire et proposer, avec du temps, un excellent jeu. A charge maintenant à Kyloton de se retrousser les manches, de plonger les mains dans le cambouis pour corriger et améliorer le dernier né d'une licence adorée par de nombreux joueurs.
Cyberpunk 2077 a prouvé qu'un studio pouvait très mal commencer une aventure, faire les efforts nécessaire et proposer, avec du temps, un excellent jeu. A charge maintenant à Kyloton de se retrousser les manches, de plonger les mains dans le cambouis pour corriger et améliorer le dernier né d'une licence adorée par de nombreux joueurs.
J'ai aimé
- La conduite
Je n'ai pas aimé
- Les graphismes
- Le manque d'activités
- La progression
- L'économie dans le jeu
- Tout en ligne
- Le manque de personnalisation
10
Je recommande ce jeu : À personne
Accès rapide
Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)
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