Suikoden I&II HD Remaster Gate Rune and Dunan Unification Wars
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Infos complémentaires
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Date de sortie : 06/03/2025
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE
295 joueurs possèdent ce jeu
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE
295 joueurs possèdent ce jeu
56 trophées au total
0 trophée online
Platiné par : 68 joueurs (23 %)
100% par : 68 joueurs (23 %)
Note des joueurs :
5/5 - 5 notes
Note des platineurs :
5/5 - 2 notes
Test rédigé par DarkCid le 17-03-2025 - Modifié le 19-05-2025
Introduction
En 1995, alors que le genre du JRPG adoptait la 3D grâce au passage à la génération 32 bits, une série de jeu pointa le bout de son nez, tout en 2D et marqua les amateurs du genre. Cette série, c'est Suikoden (ou Gensō Suikoden dans sa version originale). Inspiré du roman chinois du 14ème siècle Au bord de l'eau, le jeu est une œuvre majeure de son époque, né de l'esprit de Yoshitaka Murayama qui nous a quitté l'an dernier, juste avant la sortie de son ultime bébé, Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes.
Le premier jeu donna naissance à une série de 5 jeux principaux et de 5 spin-offs. Mais suite à un changement de stratégie chez son éditeur Konami, la série sembla destinée à finir aux oubliettes. C'est donc non sans émotion que fut l'annonce d'un remaster des deux premiers opus, une lueur d'espoir de revoir la licence briller aux pays des JRPG (et cela semble se confirmer puisqu'avec la sortie du remaster, nous avons eu l'annonce d'un nouveau Suikoden... bon c'est un free-to-play sur mobile, mais c'est quand même bon signe !).
Nous voici donc 30 ans après la naissance de la licence avec Suikoden I&II HD Remaster Gate Rune and Dunan Unification Wars qui en plus d'un petit relooking va permettre aux joueurs anglophobes d'enfin s'essayer (légalement) au tout premier Suikoden, ce dernier, bien qu'étant sorti chez nous, n'ayant jamais eu droit à une traduction officielle (contrairement au 2)... aux anglophobes et à ceux qui ne voulaient pas débourser jusqu'à 300€ pour l'un de ces deux jeux (le marché du retro-gaming, vous-même vous savez).
Le premier jeu donna naissance à une série de 5 jeux principaux et de 5 spin-offs. Mais suite à un changement de stratégie chez son éditeur Konami, la série sembla destinée à finir aux oubliettes. C'est donc non sans émotion que fut l'annonce d'un remaster des deux premiers opus, une lueur d'espoir de revoir la licence briller aux pays des JRPG (et cela semble se confirmer puisqu'avec la sortie du remaster, nous avons eu l'annonce d'un nouveau Suikoden... bon c'est un free-to-play sur mobile, mais c'est quand même bon signe !).
Nous voici donc 30 ans après la naissance de la licence avec Suikoden I&II HD Remaster Gate Rune and Dunan Unification Wars qui en plus d'un petit relooking va permettre aux joueurs anglophobes d'enfin s'essayer (légalement) au tout premier Suikoden, ce dernier, bien qu'étant sorti chez nous, n'ayant jamais eu droit à une traduction officielle (contrairement au 2)... aux anglophobes et à ceux qui ne voulaient pas débourser jusqu'à 300€ pour l'un de ces deux jeux (le marché du retro-gaming, vous-même vous savez).
Contenu du jeu

L'union fait la force

La guerre c'est juste pierre-papier-ciseaux dans le premier volet...

... mais un vrai tactical dans le deuxième

Nanami, une vrai source de fraîcheur au milieu du chaos de la guerre
Une constellation à 108 étoiles... x2
N'ayant pas l'aura des séries comme Final Fantasy ou Dragon Quest auprès du grand public, permettez-moi de vous présenter ce qui fait l'essence de la série. Dans chaque épisode, vous incarnez un héros pour ainsi dire muet qui, du jour au lendemain, va se retrouver à devoir combattre au sein d'une armée de rebelles / résistants / libérateurs faisant face à un ennemi implacable du genre impérial. La force du destin va pousser le héros à prendre la tête de cette armée de la liberté et à recruter progressivement des compagnons... et pas qu'un peu.
Bien que cela ne soit pas tout, l'essence même de la saga consiste à regrouper non pas un petite dizaine de combattants, mais pas moins de 108 ! Enfin pas tout-à-fait, les 108 personnages ne sont pas TOUS des combattants au sens strict puisque vous recruterez dans le lot des forgerons, des cuistots, des aubergistes, etc. Mais le nombre reste impressionnant, surtout qu'une bonne moitié pourra être incluse dans votre équipe de combat.
Et dans une guerre, si on veut pouvoir accueillir autant de monde, il faut de la place. C'est bien là l'autre particularité de la série : les QG. Plus ou moins tôt, vous prendrez possession d'un ancien château en ruine qui servira de base d'opération. En son sein, chacun trouvera sa place, en particulier les artisans qui ouvriront boutique dès leur arrivée. C'est ainsi qu'au fil du jeu vous verrez votre QG grandir, s'embellir et accueillir de plus en plus de monde.
Les combattants de la destinée
Qui dit JRPG dit combats. Et là encore, la série a su tirer son épingle du jeu en proposant au joueur de composer une équipe de 6. Et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est une excellente idée vu le nombre de possibilités ! Toutefois, vous ne pourrez pas vous contenter de choisir uniquement vos personnages préférés sans réfléchir. En effet, un point important du combat se fait avant-même celui-ci : le choix de la formation.
En combat, votre équipe se divise en deux lignes, la ligne de front et la ligne arrière, et il en va de même pour vos ennemis. Vos combattants quant à eux sont classés en 3 catégories : C (Courte-portée), M (Moyenne portée) et L (Longue portée). Ces catégories indiquent la portée en nombre de ligne. Un combattant C ne peut attaquer qu'une ligne en avant (et ne peut donc être mis que sur votre ligne de front), un combattant M 2 lignes (plus polyvalent) et un L peuvent attaquer n'importe qui de n'importe où (mais sont généralement plus faibles défensivement parlant, faut bien compenser).
De plus, votre composition doit prendre en compte deux paramètres pouvant tout changer. Le premier, c'est les attaques combinées. Certains personnages s'entendent si bien qu'ils peuvent attaquer ensemble, ce qui peut être très pratique quand cette attaque vise tout le groupe adverse (c'est le cas dans Suikoden II entre le héros et son ami Jowy par exemple).
Le deuxième point, c'est les Runes. Il s'agit du système de magie du jeu. Chaque personnage peut avoir 1 rune dans Suikoden I et jusqu'à 3 dans Suikoden II. Ces runes fournissent des sorts ou des capacités spéciales. Basiquement, la Rune de Feu fourni des sorts de feu (logique). Toutefois, pas de point de magie / mana, appelez-ça comme vous voulez. Votre stock de sort est limité et dépend de votre niveau et vous ne pouvez récupérer vos sorts qu'en vous reposant. Plus concrètement, un combattant ayant la Rune de Feu n'aura droit entre 2 dodos qu'à 6 sorts de feu de niveau 1, 4 de niveau 2, 2 de niveau 3 et 1 de niveau 4 par exemple. Il convient donc de les utiliser sagement si vous ne voulez pas vous retrouver face à un boss complètement nu.
Les affres de la guerre
Mais la licence Suikoden, c'est aussi et avant tout une histoire de conflits et de guerre. Si les jeux sont parsemés de moments légers et parfois même très drôles, globalement l'histoire est très sérieuse, tragique bien souvent même. Je pourrais vous expliquer pourquoi, mais cela serait vous révéler l'histoire et je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir. Sachez juste que trop s'attacher à certains personnages peut parfois coûter cher...
Là où la guerre se fera la plus concrète, ce sera lors des batailles. Pour le coup, il sera difficile de généraliser car les deux jeux ont des approches très différentes. Dans Suikoden I, les batailles armées peuvent, pratiquement, se résumer à un jeu de pierre-feuille-ciseaux où les fantassins sont plus forts que les archers qui sont plus forts que les mages qui sont plus forts que les fantassins. Dans Suikoden II en revanche, le système est bien plus intéressant et prend la forme, certes basique, d'un Tactical RPG où vous déplacez vos troupes sur une grille et tentez d'anéantir les unités ennemis. Dans les deux jeux en revanche, le recrutement aura une place capitale car plus vous rassemblez de compagnons, plus vous avez accès à des capacités spéciales lors des batailles (soin, attaque de zone, espionnage,...)
Notons également que la série propose également des duels singuliers au cours de l'histoire, petits moments de tension pour appuyer le scénario. Ces duels consistent à choisir entre attaque, attaque forte et défense, sachant que les attaques fortes peuvent être annulées et contrées par une défense. Il s'agira donc de lire le jeu de l'adversaire en se basant sur le dialogue précédant son action. S'il sort quelque chose comme "Je dois rester sur mes gardes", fort probable qu'il choisira de défendre.
N'ayant pas l'aura des séries comme Final Fantasy ou Dragon Quest auprès du grand public, permettez-moi de vous présenter ce qui fait l'essence de la série. Dans chaque épisode, vous incarnez un héros pour ainsi dire muet qui, du jour au lendemain, va se retrouver à devoir combattre au sein d'une armée de rebelles / résistants / libérateurs faisant face à un ennemi implacable du genre impérial. La force du destin va pousser le héros à prendre la tête de cette armée de la liberté et à recruter progressivement des compagnons... et pas qu'un peu.
Bien que cela ne soit pas tout, l'essence même de la saga consiste à regrouper non pas un petite dizaine de combattants, mais pas moins de 108 ! Enfin pas tout-à-fait, les 108 personnages ne sont pas TOUS des combattants au sens strict puisque vous recruterez dans le lot des forgerons, des cuistots, des aubergistes, etc. Mais le nombre reste impressionnant, surtout qu'une bonne moitié pourra être incluse dans votre équipe de combat.
Et dans une guerre, si on veut pouvoir accueillir autant de monde, il faut de la place. C'est bien là l'autre particularité de la série : les QG. Plus ou moins tôt, vous prendrez possession d'un ancien château en ruine qui servira de base d'opération. En son sein, chacun trouvera sa place, en particulier les artisans qui ouvriront boutique dès leur arrivée. C'est ainsi qu'au fil du jeu vous verrez votre QG grandir, s'embellir et accueillir de plus en plus de monde.
Les combattants de la destinée
Qui dit JRPG dit combats. Et là encore, la série a su tirer son épingle du jeu en proposant au joueur de composer une équipe de 6. Et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est une excellente idée vu le nombre de possibilités ! Toutefois, vous ne pourrez pas vous contenter de choisir uniquement vos personnages préférés sans réfléchir. En effet, un point important du combat se fait avant-même celui-ci : le choix de la formation.
En combat, votre équipe se divise en deux lignes, la ligne de front et la ligne arrière, et il en va de même pour vos ennemis. Vos combattants quant à eux sont classés en 3 catégories : C (Courte-portée), M (Moyenne portée) et L (Longue portée). Ces catégories indiquent la portée en nombre de ligne. Un combattant C ne peut attaquer qu'une ligne en avant (et ne peut donc être mis que sur votre ligne de front), un combattant M 2 lignes (plus polyvalent) et un L peuvent attaquer n'importe qui de n'importe où (mais sont généralement plus faibles défensivement parlant, faut bien compenser).
De plus, votre composition doit prendre en compte deux paramètres pouvant tout changer. Le premier, c'est les attaques combinées. Certains personnages s'entendent si bien qu'ils peuvent attaquer ensemble, ce qui peut être très pratique quand cette attaque vise tout le groupe adverse (c'est le cas dans Suikoden II entre le héros et son ami Jowy par exemple).
Le deuxième point, c'est les Runes. Il s'agit du système de magie du jeu. Chaque personnage peut avoir 1 rune dans Suikoden I et jusqu'à 3 dans Suikoden II. Ces runes fournissent des sorts ou des capacités spéciales. Basiquement, la Rune de Feu fourni des sorts de feu (logique). Toutefois, pas de point de magie / mana, appelez-ça comme vous voulez. Votre stock de sort est limité et dépend de votre niveau et vous ne pouvez récupérer vos sorts qu'en vous reposant. Plus concrètement, un combattant ayant la Rune de Feu n'aura droit entre 2 dodos qu'à 6 sorts de feu de niveau 1, 4 de niveau 2, 2 de niveau 3 et 1 de niveau 4 par exemple. Il convient donc de les utiliser sagement si vous ne voulez pas vous retrouver face à un boss complètement nu.
Les affres de la guerre
Mais la licence Suikoden, c'est aussi et avant tout une histoire de conflits et de guerre. Si les jeux sont parsemés de moments légers et parfois même très drôles, globalement l'histoire est très sérieuse, tragique bien souvent même. Je pourrais vous expliquer pourquoi, mais cela serait vous révéler l'histoire et je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir. Sachez juste que trop s'attacher à certains personnages peut parfois coûter cher...
Là où la guerre se fera la plus concrète, ce sera lors des batailles. Pour le coup, il sera difficile de généraliser car les deux jeux ont des approches très différentes. Dans Suikoden I, les batailles armées peuvent, pratiquement, se résumer à un jeu de pierre-feuille-ciseaux où les fantassins sont plus forts que les archers qui sont plus forts que les mages qui sont plus forts que les fantassins. Dans Suikoden II en revanche, le système est bien plus intéressant et prend la forme, certes basique, d'un Tactical RPG où vous déplacez vos troupes sur une grille et tentez d'anéantir les unités ennemis. Dans les deux jeux en revanche, le recrutement aura une place capitale car plus vous rassemblez de compagnons, plus vous avez accès à des capacités spéciales lors des batailles (soin, attaque de zone, espionnage,...)
Notons également que la série propose également des duels singuliers au cours de l'histoire, petits moments de tension pour appuyer le scénario. Ces duels consistent à choisir entre attaque, attaque forte et défense, sachant que les attaques fortes peuvent être annulées et contrées par une défense. Il s'agira donc de lire le jeu de l'adversaire en se basant sur le dialogue précédant son action. S'il sort quelque chose comme "Je dois rester sur mes gardes", fort probable qu'il choisira de défendre.
Aspect technique du jeu
Une douce nostalgie
À l'occasion de ce remaster, Konami a pris soin d'entièrement refaire les décors du jeu qui en avaient bien besoin avec le temps. C'est particulièrement le cas de la carte du monde qui, déjà à l'époque, faisait très datée. Le tout donne quelque chose d'assez plaisant visuellement et surtout très respectueux du matériau d'origine. Pour avoir beaucoup refait Suikoden II, je peux vous garantir que j'ai très vite retrouvé mes marques.
Au programme des améliorations, notons pour rester sur le plan graphique que les portraits des personnages ont été refaits, surtout ceux du 1 qui n'étaient clairement pas raccords avec le chara design de Suikoden II. Cela donne un tout bien plus homogène et cela fait plaisir. Petite ombre au tableau toutefois à ce niveau, on peut se demander pourquoi certains personnages apparaissant dans les deux jeux n'ont de portrait que dans le premier ?
À côté de cela, l'interface a été refaite. Très austère dans les jeux d'origines, elle est ici plus agréable et plus intuitive, notamment sur l'affichage du stock de magie. L'écran de combat se voit aussi amélioré et se dote d'une salvatrice option d'accélération. Couplée au mode auto déjà présent à l'époque, cela rend les combats aléatoires bien plus expéditifs. Attention toutefois à ne pas en abuser contre les boss... et à surveiller vos jauges de points de vie.
En parlant de combat, on notera que les effets sur les sorts ont également été refaits tout en respectant la mise en scène originale. Les musiques sont également restées les mêmes qu'à l'époque, remasterisées probablement mais sans plus et de toute façon, elles n'en avaient pas besoin. La bande originale est excellente encore aujourd'hui, mention spéciale pour la scène d'introduction de Suikoden II et la musique du boss Neclord.
À l'occasion de ce remaster, Konami a pris soin d'entièrement refaire les décors du jeu qui en avaient bien besoin avec le temps. C'est particulièrement le cas de la carte du monde qui, déjà à l'époque, faisait très datée. Le tout donne quelque chose d'assez plaisant visuellement et surtout très respectueux du matériau d'origine. Pour avoir beaucoup refait Suikoden II, je peux vous garantir que j'ai très vite retrouvé mes marques.
Au programme des améliorations, notons pour rester sur le plan graphique que les portraits des personnages ont été refaits, surtout ceux du 1 qui n'étaient clairement pas raccords avec le chara design de Suikoden II. Cela donne un tout bien plus homogène et cela fait plaisir. Petite ombre au tableau toutefois à ce niveau, on peut se demander pourquoi certains personnages apparaissant dans les deux jeux n'ont de portrait que dans le premier ?
À côté de cela, l'interface a été refaite. Très austère dans les jeux d'origines, elle est ici plus agréable et plus intuitive, notamment sur l'affichage du stock de magie. L'écran de combat se voit aussi amélioré et se dote d'une salvatrice option d'accélération. Couplée au mode auto déjà présent à l'époque, cela rend les combats aléatoires bien plus expéditifs. Attention toutefois à ne pas en abuser contre les boss... et à surveiller vos jauges de points de vie.
En parlant de combat, on notera que les effets sur les sorts ont également été refaits tout en respectant la mise en scène originale. Les musiques sont également restées les mêmes qu'à l'époque, remasterisées probablement mais sans plus et de toute façon, elles n'en avaient pas besoin. La bande originale est excellente encore aujourd'hui, mention spéciale pour la scène d'introduction de Suikoden II et la musique du boss Neclord.
Plaisir à jouer et à rejouer

Luca Blight, symbole de bonté (non)...

... qu'on prendra grand plaisir à défoncer !

Quelques mini-jeux au programme dont le célèbre duel de cuisine

La mystérieuse Leknaat, personnage récurrent de la saga... tout comme la charmante Jeane ❤
Une histoire toujours aussi prenante
Si Suikoden a marqué les esprits, ce n'est pas que pour ce principe de recrutement de 108 personnages (bon ça joue pas mal et je vais y revenir). Ce qui marque avant tout dans un jeu de ce genre, c'est l'histoire. Sans elle, tout le charisme d'un Kefka ou d'un Sephiroth n'auraient pas suffit à rendre la saga Final Fantasy aussi culte. Et avec Suikoden, nous sommes servis.
Déjà, je ne l'ai pas encore précisé, mais il faut savoir que Suikoden se démarque aussi des autres licences du genre en restant constamment dans le même univers. En fait, l'empire de Toran où vous évoluez dans Suikoden I est frontalier avec les cités-état de Jowston de Suikoden II. Les évènements de Suikoden I vont avoir beaucoup d'influence sur Suikoden II où vous retrouverez plusieurs personnages. D'ailleurs, une vingtaine de personnages recrutables dans Suikoden II le sont aussi dan Suikoden I par exemple. Les jeux sont tellement liés que vous avez la possibilité en commençant le 2 de charger votre sauvegarde du 1 afin que certains personnages communs soient plus forts et vous permettre même de croiser le héros de Suikoden 1. Et même s'il n'est jamais officiellement sorti par chez nous, sachez que le tout se poursuit avec Suikoden III qui clôture toute l'histoire entamée avec le premier volet (Suikoden III que vous pouvez trouver dans une adaptation en manga de très bonne qualité).
Chacun aura sa préférence entre les deux premier volets, la mienne va clairement au deuxième dont l'histoire me prend toujours aux tripes presque 30 ans plus tard. Si je ne m'abaisserai pas à vous gâcher la surprise, sachez juste que Suikoden II propose l'un des meilleurs antagonistes de JRPG en la personne de Luca Blight, un pur condensé de haine et de colère qu'on adorera détester !
Un recrutement toujours aussi grisant
Evidemment, comment ne pas évoquer les 108 étoiles du destin (x2 donc) ? Rarement imité et encore moins égalé, le système de recrutement afin d'agrandir votre armée est toujours aussi plaisant, surtout que bon nombre de personnages sur ces 108 (pas tout à fait x2 donc puisque certains sont communs) ont une histoire propre et ne sont pas là pour de la figuration. Alors pas tous évidemment, mais certains sont parfois surprenants. On pense notamment au cuisinier Haï Yo de Suikoden II qui, aux premiers abords, semble n'être qu'un personnage fonction servant un mini-jeu de duel de cuisine fort sympathique, mais c'est justement à travers ce mini-jeu qu'on découvre une histoire bien plus intéressante sur lui. Pareil pour Clive et sa quête chronométrée ou Futch qui peine à se remettre des évènements de Suikoden I. C'est toute une galerie de personnages fascinants à découvrir qui viendront peupler votre QG et le faire vivre de plus en plus. J'en profite au passage, le QG de Suikoden II... une merveille.
Il y a toutefois quelques ombres au tableau que je me dois de signaler. Pas grand chose certes mais bon. Tout d'abord, le gameplay. Si les portages de Square Enix nous ont habitués à ajouter quelques petits modificateurs (invincibilité, multiplicateur de vitesse, d'expérience ou d'argent, ect.), c'est pour une bonne raison. Les JRPGs d'antan avaient un rythme et une culture des séances de level up qui semble dépassée aujourd'hui. Ces modificateurs sont donc une bonne idée pour permettre aux nouvelles générations de ne pas faire l'impasse sur ce patrimoine vidéoludique. Et malheureusement, à part l'accélérateur, ne marchant qu'en combat de surcoût, ce remaster ne propose rien d'autre.
Et surtout, il y a un point qu'il aurait été de bon ton de revoir car déjà frustrant à l'époque : l'inventaire. Vous ne pouvez pas transporter un milliard d'objets sur vous, et c'est plus réaliste certes. Mais la limite est vraiment... limite. C'est simple, dans le premier Suikoden, vous avez une petite dizaine de places par personnage... en comptant leur équipement ! Cela laisse donc environ, sur une équipe de 6, une trentaine de places pour stocker vos soins... et pour ce que vous trouverez en chemin dans les donjons. C'est un peu mieux dans le deuxième volet avec un stockage commun pour l'équipe, mais lui aussi assez limité, tout comme le stockage de votre QG (ce qui pour le coup est vraiment absurde). Une petite refonte à ce niveau n'aurait pas fait de mal. Il en va de même avec le système de Runes. Il aurait été bon d'aligner Suikoden I avec Suikoden II car avoir un seul emplacement... c'est un peu juste, surtout quand le jeu vous impose une Rune pour le héros.
Si Suikoden a marqué les esprits, ce n'est pas que pour ce principe de recrutement de 108 personnages (bon ça joue pas mal et je vais y revenir). Ce qui marque avant tout dans un jeu de ce genre, c'est l'histoire. Sans elle, tout le charisme d'un Kefka ou d'un Sephiroth n'auraient pas suffit à rendre la saga Final Fantasy aussi culte. Et avec Suikoden, nous sommes servis.
Déjà, je ne l'ai pas encore précisé, mais il faut savoir que Suikoden se démarque aussi des autres licences du genre en restant constamment dans le même univers. En fait, l'empire de Toran où vous évoluez dans Suikoden I est frontalier avec les cités-état de Jowston de Suikoden II. Les évènements de Suikoden I vont avoir beaucoup d'influence sur Suikoden II où vous retrouverez plusieurs personnages. D'ailleurs, une vingtaine de personnages recrutables dans Suikoden II le sont aussi dan Suikoden I par exemple. Les jeux sont tellement liés que vous avez la possibilité en commençant le 2 de charger votre sauvegarde du 1 afin que certains personnages communs soient plus forts et vous permettre même de croiser le héros de Suikoden 1. Et même s'il n'est jamais officiellement sorti par chez nous, sachez que le tout se poursuit avec Suikoden III qui clôture toute l'histoire entamée avec le premier volet (Suikoden III que vous pouvez trouver dans une adaptation en manga de très bonne qualité).
Chacun aura sa préférence entre les deux premier volets, la mienne va clairement au deuxième dont l'histoire me prend toujours aux tripes presque 30 ans plus tard. Si je ne m'abaisserai pas à vous gâcher la surprise, sachez juste que Suikoden II propose l'un des meilleurs antagonistes de JRPG en la personne de Luca Blight, un pur condensé de haine et de colère qu'on adorera détester !
Un recrutement toujours aussi grisant
Evidemment, comment ne pas évoquer les 108 étoiles du destin (x2 donc) ? Rarement imité et encore moins égalé, le système de recrutement afin d'agrandir votre armée est toujours aussi plaisant, surtout que bon nombre de personnages sur ces 108 (pas tout à fait x2 donc puisque certains sont communs) ont une histoire propre et ne sont pas là pour de la figuration. Alors pas tous évidemment, mais certains sont parfois surprenants. On pense notamment au cuisinier Haï Yo de Suikoden II qui, aux premiers abords, semble n'être qu'un personnage fonction servant un mini-jeu de duel de cuisine fort sympathique, mais c'est justement à travers ce mini-jeu qu'on découvre une histoire bien plus intéressante sur lui. Pareil pour Clive et sa quête chronométrée ou Futch qui peine à se remettre des évènements de Suikoden I. C'est toute une galerie de personnages fascinants à découvrir qui viendront peupler votre QG et le faire vivre de plus en plus. J'en profite au passage, le QG de Suikoden II... une merveille.
Il y a toutefois quelques ombres au tableau que je me dois de signaler. Pas grand chose certes mais bon. Tout d'abord, le gameplay. Si les portages de Square Enix nous ont habitués à ajouter quelques petits modificateurs (invincibilité, multiplicateur de vitesse, d'expérience ou d'argent, ect.), c'est pour une bonne raison. Les JRPGs d'antan avaient un rythme et une culture des séances de level up qui semble dépassée aujourd'hui. Ces modificateurs sont donc une bonne idée pour permettre aux nouvelles générations de ne pas faire l'impasse sur ce patrimoine vidéoludique. Et malheureusement, à part l'accélérateur, ne marchant qu'en combat de surcoût, ce remaster ne propose rien d'autre.
Et surtout, il y a un point qu'il aurait été de bon ton de revoir car déjà frustrant à l'époque : l'inventaire. Vous ne pouvez pas transporter un milliard d'objets sur vous, et c'est plus réaliste certes. Mais la limite est vraiment... limite. C'est simple, dans le premier Suikoden, vous avez une petite dizaine de places par personnage... en comptant leur équipement ! Cela laisse donc environ, sur une équipe de 6, une trentaine de places pour stocker vos soins... et pour ce que vous trouverez en chemin dans les donjons. C'est un peu mieux dans le deuxième volet avec un stockage commun pour l'équipe, mais lui aussi assez limité, tout comme le stockage de votre QG (ce qui pour le coup est vraiment absurde). Une petite refonte à ce niveau n'aurait pas fait de mal. Il en va de même avec le système de Runes. Il aurait été bon d'aligner Suikoden I avec Suikoden II car avoir un seul emplacement... c'est un peu juste, surtout quand le jeu vous impose une Rune pour le héros.
Chasse aux trophées
Globalement, la liste des trophées de ce remaster est à peu près celle que l'on pouvait espérer. Elle pourra surprendre du fait qu'elle ne sépare pas les deux jeux, ce qui promet une chasse assez longue en un sens (en un sens seulement car cela restera moins long pour ces deux jeux que le seul Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes et ses foutus mini-jeux).
Au programme, et le contraire aurait été un scandale, vous allez devoir réunir dans les deux jeux les 108 étoiles du destin et obtenir la vraie fin. Autant vous le dire, cela fait un certain nombre de choses pouvant être manquées (pas pharamineuses non plus, mais la prudence sera de mise).
Plus étonnant, il faudra finir les deux jeux en difficile. Les jeux d'origine ne proposaient pas de mode de difficulté mais rassurez-vous, ils n'en deviennent pas beaucoup plus dur qu'à l'époque (et puis, une bonne petite séance de level up et / ou d'amélioration de votre équipement et le tour est joué).
Si les trophées de Suikoden I sont au final une formalité, ça se gâte avec Suikoden II. Tout d'abord, on pouvait le craindre, mais la quête de Clive est au programme. Si j'entends déjà les connaisseurs grincer des dents, c'est à raison. Il s'agit d'une quête liée à l'un des personnages de Suikoden II où vous devrez vous rendre avec lui dans plusieurs villes. Oui mais voilà : dans un temps limité. Et par temps limité, j'entends temps de jeu global ! En gros, vous devrez atteindre chaque étape avant un temps de jeu prédéfini, à savoir que la dernière étape, accessible uniquement juste avant le boss final, doit être atteinte en 20h ou moins. C'est une quête que peu ont terminée car elle va totalement à l'encontre de l'esprit du jeu qui base tout sur le recrutement minutieux des étoiles du destin et de profiter un peu des activités proposées dans votre QG.
Mais le pire est d'avoir foutu des trophées sur les mini-jeux de Suikoden II. Déjà, sans aller plus loin on sent la mauvaise idée. Primo, il faudra finir les danses de Karen, consistant à reproduire une série de touches de plus en plus complexe... allant jusqu'à une cinquantaine de touches !!!
Et ce n'est rien face au mini-jeu de Tony et son tape-taupe de l'enfer. En principe, c'est assez simple. Six trous, chacun attribué aux touches
,
,
,
,
ou
. Quelque chose sort du trou, vous tapez dessus. Simple non ? Oui. Cependant ! Vous n'avez droit qu'à deux erreurs, à la troisième, il faut recommencer. Cependant ! En plus des taupes il y a des "marmottes" que vous ne devez pas taper sinon c'est une erreur. Cependant ! Certaines taupes sont bien plus rapides que les autres. Cependant ! Au bout d'un moment... l'écran tourne !! Non mais sérieux, quel enfer ! Quel est le génie qui s'est dit que foutre un trophée pour ça était une bonne idée ?!
Au programme, et le contraire aurait été un scandale, vous allez devoir réunir dans les deux jeux les 108 étoiles du destin et obtenir la vraie fin. Autant vous le dire, cela fait un certain nombre de choses pouvant être manquées (pas pharamineuses non plus, mais la prudence sera de mise).
Plus étonnant, il faudra finir les deux jeux en difficile. Les jeux d'origine ne proposaient pas de mode de difficulté mais rassurez-vous, ils n'en deviennent pas beaucoup plus dur qu'à l'époque (et puis, une bonne petite séance de level up et / ou d'amélioration de votre équipement et le tour est joué).
Si les trophées de Suikoden I sont au final une formalité, ça se gâte avec Suikoden II. Tout d'abord, on pouvait le craindre, mais la quête de Clive est au programme. Si j'entends déjà les connaisseurs grincer des dents, c'est à raison. Il s'agit d'une quête liée à l'un des personnages de Suikoden II où vous devrez vous rendre avec lui dans plusieurs villes. Oui mais voilà : dans un temps limité. Et par temps limité, j'entends temps de jeu global ! En gros, vous devrez atteindre chaque étape avant un temps de jeu prédéfini, à savoir que la dernière étape, accessible uniquement juste avant le boss final, doit être atteinte en 20h ou moins. C'est une quête que peu ont terminée car elle va totalement à l'encontre de l'esprit du jeu qui base tout sur le recrutement minutieux des étoiles du destin et de profiter un peu des activités proposées dans votre QG.
Mais le pire est d'avoir foutu des trophées sur les mini-jeux de Suikoden II. Déjà, sans aller plus loin on sent la mauvaise idée. Primo, il faudra finir les danses de Karen, consistant à reproduire une série de touches de plus en plus complexe... allant jusqu'à une cinquantaine de touches !!!
Et ce n'est rien face au mini-jeu de Tony et son tape-taupe de l'enfer. En principe, c'est assez simple. Six trous, chacun attribué aux touches






Conclusion
Bien que sur le plan strict du remaster, il dispose de lacunes, Suikoden I&II HD Remaster Gate Rune and Dunan Unification Wars n'en reste pas moins un titre excellent qui permettra à une toute nouvelle génération de découvrir une saga légendaire du JRPG. Deux histoires passionnantes pour le prix d'une et la porte ouverte à la renaissance de la saga ? On pourrait en demander plus, mais après toutes ces années de silence (20 ans à peu de chose près), c'est déjà incroyable de revoir cette série sur le devant de la scène. Alors allez-y Konami, continuez, donnez-nous les 3 épisodes PS2 à présent et annoncez le VI !
J'ai aimé
- Les 108 étoiles toujours aussi grisantes à rassembler
- Les musiques
- Luca Blight !
- Une histoire toujours aussi prenante 30 ans après
- Le QG qui évolue
Je n'ai pas aimé
- Une remasterisation un peu feignante
- L'inventaire
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série, Aux curieux
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DarkCid (Twilight_Angel75)
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