Sonic Colors : Ultimate

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/09/2021
Genre(s) : Action , Aventure, Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

388 joueurs possèdent ce jeu
47 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 102 joueurs (26 %)

100% par : 102 joueurs (26 %)


Note des joueurs :
3.2/5 - 11 notes

Note des platineurs :
3.1/5 - 7 notes

Test rédigé par AngelMJ le 10-11-2021 - Modifié le 06-12-2021

Introduction

Image

Version PS4 testée sur une PS5.

Le docteur Eggman, ennemi juré de Sonic, semble s'être racheté une conduite et a ouvert un parc d'attractions dans l'espace pour se faire pardonner ses anciennes machinations (rien que ça). Le hérisson n'en croit bien entendu pas un mot et décide de se rendre sur place pour mener l'enquête. Et effectivement (...), Eggman se sert du parc comme couverture pour créer un rayon hypnotique géant grâce aux pouvoirs d'une mystérieuse race extraterrestre : les Wisps.

Sorti à l'origine sur Wii et Nintendo DS en 2010, Sonic Colours a longtemps été considéré comme l'épisode de la réconciliation entre la mascotte de SEGA et la 3D. Après les errances des titre précédents, la Sonic Team semblait avoir trouvé l'équilibre qui manquait à leur saga depuis plusieurs années (et le succès de Sonic Generations leur donnera raison).
11 ans plus tard, à l'occasion de l'anniversaire de la mascotte nippone, Colours nous revient en HD dans une version Ultimate. Au programme : des graphismes mis au goût du jour, une fluidité faisant honneur à la vitesse du hérisson et quelques ajouts annexes pour justifier une ressortie au prix fort. Portage fainéant ou envie de revaloriser un épisode pilier de la série ? C'est ce que nous allons voir.
Contenu du jeu
Passons rapidement sur l'aspect scénario. Ici pas d'histoire ultra sérieuse et d'enjeux dramatiques, le nouveau plan d'Eggman n'est qu'un prétexte totalement assumé par le jeu pour donner lieu à une nouvelle aventure. Il est d'ailleurs amusant de voir les personnages faire preuve d'autodérision et ne pas du tout prendre au sérieux la situation.
Si cette manière de rire des codes de la saga peut amuser au début, la blague semble durer bien trop longtemps. Le jeu est en effet extrêmement bavard et l'humour quelque peu puéril atteint rapidement ses limites. Qui plus est, cette version Ultimate n'a même pas pris la peine de passer en HD les cinématiques qui restent plafonnées à leur résolution d'origine (de la Wii quoi...). Donc vous pouvez les passer sans vergogne, elles sont de toute manière trop longues pour ce qu'elles ont à raconter.

Intéressons-nous plutôt au contenu du jeu. Comme sur la version d'origine, Sonic Colours propose un total de six planètes contenant chacune six actes + un boss. Chaque planète a son propre thème et le tout ne manque pas de charme. Si on n'échappe pas à quelques poncifs, la thématique des parcs d'attractions colle très bien à l'univers de Sonic, le tout avec une bande son très efficace. Quelques missions annexes sont également disponibles, comme la possibilité de défier Metal Sonic sur certains niveaux ou même d'évoluer au sein de niveaux virtuels pour récupérer les Chaos Emeralds, et ainsi débloquer Super Sonic. En clair, rien de bien surprenant pour un titre estampillé Sonic.

Bien qu'il soit possible de jouer à deux sur certains modes, Sonic Colours est avant tout un titre solo et votre principale occupation sera de parcourir les différents niveaux pour en découvrir les secrets (et décrocher au passage une bonne note de score). Pour ce faire, vous pourrez compter sur les Wisps et leurs pouvoirs. C'est en effet la singularité de cet épisode : Sonic peut, grâce aux petits extraterrestres, utiliser diverses aptitudes comme creuser dans le sol, rouler sur les murs ou encore se transformer en laser pour découvrir des chemins alternatifs. Une nouveauté sympathique en somme.
Cela permet de compenser la disparition pure et simple des fameuses TV et de leur bonus. Quant aux immanquables rings, ils servent surtout à s'assurer un point de vie tant leur utilité paraît anecdotique.

Le seul reproche que l'on pourrait finalement faire à cette version Ultimate, c'est de proposer très peu de nouveautés par rapport à l'original. Les ajouts tels que les défis contre Metal Sonic ou la présence d'un Wisp inédit sont appréciables. Mais cela paraît bien peu pour justifier d'une nouvelle version, en plus de l'aspect purement technique. Rien de discriminant, mais il était difficile de ne pas le mentionner.
Aspect technique du jeu
Portage HD oblige, Sonic Colours Ultimate propose une refonte graphique flamboyante qui donne toute sa superbe à l'univers du jeu. C'est coloré, plein d'idées à chaque tableau et le tout est mis au service d'un framerate qui ne toussote jamais (en tout cas sur PS5, ça tourne à merveille). On peut également parler de la mise en scène globale, qui propose d'alterner entre phases de jeu et passages plus cryptés avec une certaine élégance.
Le tout est accompagné d'une bande son en grande partie remasterisée. Et ici aussi, on appréciera le travail fait sur la musique. Chaque planète possède son propre thème et ce dernier est décliné en fonction des différents actes. Cela donne une vraie identité sonore et une cohérence qui fait vraiment plaisir aux oreilles.

En ce qui concerne le gameplay, il est difficile d'être aussi élogieux. Comme dit un peu plus haut, Sonic Colours a eu la tâche difficile de donner au hérisson bleu l'occasion de rattraper ses précédents échecs en 3D. Des choix ont donc été faits pour essayer de retrouver les sensations des épisodes d'origine, sans pour autant nier l'aspect plus moderne des épisodes récents.
Le résultat est que l'on se retrouve avec un gameplay hybride pas toujours très heureux. Les phases en 3D ont été réduites au strict minimum, se limitant à des passages de courses où l'on n'a pas grand chose à faire à part foncer tout droit. Viennent ensuite les phases en 2D qui, malgré leur variété, peinent à faire oublier la maniabilité bien trop rapide de Sonic. Et oui, c'est bien beau de foncer à toute allure dans les lignes droites, mais dès qu'il s'agit d'être précis pour sauter, le hérisson manque un peu de finesse. D'autant qu'il est affublé dans cet épisode d'un des pires double saut de l'histoire des jeux de plateformes, qui dans les faits handicape plus la progression qu'autre chose. Heureusement qu'à côté de ça, les attaques téléguidées sont bien plus performantes que dans les précédents épisodes.

Pour autant, cela ne rend pas l'intégralité du jeu effroyable à jouer. Ce serait bien sévère d'être aussi catégorique. Juste que le tout manque encore de précision et d'équilibre. A trop vouloir éviter les heurts des précédents épisodes 3D, la Sonic Team propose un gameplay encore trop brouillon pour totalement satisfaire pleinement. Sans doute le seul vrai point négatif du titre niveau technique, même s'il y a une nette amélioration par rapport à ses aînés.
Plaisir à jouer et à rejouer
Un peu à l'image du gameplay, il est parfois difficile d'avoir un avis radical sur le plaisir de jeu concernant Sonic Colours. Dans les faits, si l'on parvient facilement à passer outre quelques approximations, l'expérience proposée est globalement au dessus de la moyenne. Faire dérouler l'action au sein d'un parc d'attraction est un choix très pertinent et permet ainsi de proposer une expérience proche de celle d'un rollercoaster. On court, on saute, on fait des vrilles, tout va globalement à toute vitesse. En bref, cet épisode propose de vraies belles sensations de jeu. On sent cette volonté d'offrir quelque chose d'à la fois léger et accessible.

Toutefois, si l'intention est louable, l'ensemble aurait mérité plus de diversité au niveau de l'expérience. Si chaque planète a sa propre identité visuelle, on ne peut pas en dire autant des actes qui les composent. En effet, proposer six actes est plutôt inédit pour la série (en général, c'est trois) et on se demande si la Sonic Team n'a pas été trop gourmande à ce niveau.
Il faut comprendre par là que les niveaux manquent cruellement de singularité. On peine à les différencier et certains ont même des architectures très similaires. Il en ressort un sentiment de lassitude, passé la découverte des deux/trois premiers actes. Sur cet aspect, on peut aussi critiquer le peu de variété des niveaux dits "virtuels" qui sont d'une platitude désolante. Idem pour les boss qui sont finalement très peu variés (on a trois boss avec deux variations et un boss final).

Il en va de même pour les Wisps : passé l'effet de surprise de découvrir un nouveau pouvoir, on se rend vite compte que tout est très dirigiste au niveau de leur utilisation. Comprenez que chaque pouvoir n'est disponible qu'à certains endroits précis, indiquant au joueur que ce dernier va être sollicité (pour progresser ou pour mettre la main sur un Ring Étoile rouge par exemple). Il en ressort ainsi un certain systématisme dans l'utilisation, bridant involontairement la liberté du joueur.
De plus, il existe un vrai paradoxe de rythme entre les phases dites "rollercoaster" et les phases 2D avec les pouvoirs des Wisps. D'un côté le jeu nous demande de foncer à toute allure sans vraiment réfléchir. Et de l'autre, il nous réclame de la précision (voire de la patience) pour réussir certains passages de plateformes.

En clair, bien que Sonic Colours soit loin d'être désagréable à parcourir (d'autant qu'il n'est ni trop long, ni trop difficile), on constate au fil de la progression à quel point le jeu manque parfois d'un peu de fantaisie dans son exécution. Une petite occasion manquée, mais la Sonic Team a sans doute joué la prudence sur ce titre, surtout après les échecs des précédents épisodes.
Chasse aux trophées
Il est toujours appréciable en tant que chasseur de trophées de savoir dans quoi on s'engage quand on commence un jeu. Et avec Sonic Colours pas de surprise : il faut finir le jeu à 100% pour espérer décrocher le convoité Platine.

La majorité de votre temps sera consacrée à terminer à fond chaque monde, en récoltant tous les Rings Étoile rouge cachés et en obtenant la note maximale sur tous les niveaux. Si ce dernier objectif reste très abordable (dès lors que l'on comprend comment faire des points), la quête des Rings Étoile rouge pourra s'avérer un peu plus complexe sans soluce. Les précieux anneaux sont parfois bien planqués et il vous faudra connaître l'entièreté des niveaux pour espérer tous les trouver. Mais rien d'insurmontable vu que ce sera surtout votre sens de l'observation qui sera mis à l'épreuve plutôt que votre skill.
Sur ce point justement, l'aspect purement technique se fera uniquement face aux boss. Chacun d'eux permet d'obtenir un trophée en vous demandant de les tuer rapidement ou d'obtenir un certain score. Mais là encore rien de bien compliqué. En bref, la chasse aux trophées se joint à la quête du 100%. Un choix logique et qui coule de source.

Resteront quelques trophées liés aux activités annexes qui de leur côté ternissent un peu le tableau. La quête des Chaos Emeralds (donnant chacune un trophée) ne s'avère pas des plus palpitante vu qu'elle vous demande de parcourir des niveaux spéciaux débloqués grâce aux Rings Étoile rouge. Ni difficile ni particulièrement amusant, ils seront surtout l'occasion de débloquer Super Sonic ou de jouer en compagnie d'un partenaire, un mode 2 joueurs étant disponible ici. Par contre on regrettera qu'un trophée soit lié au Egg Shuttle, un mode qui vous propose de faire l'intégralité des niveaux d'une seule traite. Pas difficile mais particulièrement long, ce trophée se révèle être une corvée plus qu'autre chose.

Quelques derniers exploits vous seront demandés, comme par exemple attraper 300 rings ou finir un niveau sans en récupérer aucun. Mais là encore rien de difficile. En somme, une chasse aux trophées sans pression, accessible à tous, et liée intelligemment à la complétion du jeu en lui même. On ne demande pas mieux.
Conclusion
Souvent considéré comme le véritable revival de la saga après le catastrophique Sonic 2006, Sonic Colours est effectivement un épisode 3D fort sympathique. Accessible malgré quelques errances de gameplay et fort joli dans cette version Ultimate, le titre permet de passer un bon moment en compagnie du hérisson bleu. Et si l'on excepte les cinématiques en basse définition (et leur qualité d'écriture) ainsi que le peu d'ajouts par rapport à l'original, on peut remercier la Sonic Team pour ce portage HD. En plus, la chasse aux trophées se révèle plutôt agréable et jamais bien difficile. En bref, un titre à découvrir.
J'ai aimé
  • Joli et coloré
  • D'une fluidité à toute épreuve
  • Pas de bugs (ça change pour un Sonic 3D)
  • Excellente bande son
  • Le côté rollercoaster qui colle bien à l'ambiance
  • Très accessible
Je n'ai pas aimé
  • Les cinématiques en basse définition
  • Bavard pour rien et humour puéril
  • Le pire double saut de l'histoire
  • Les ajouts de la version Ultimate anecdotiques
  • La fausse liberté dans l'utilisation des pouvoirs
  • Trop long pour son propre bien
15
Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série

AngelMJ (AngelMJ)

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