Sniper Elite : Resistance

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 30/01/2025
Genre(s) : TPS
Territoire(s) : FRANCE

338 joueurs possèdent ce jeu
65 trophées au total
0 trophée online
5 trophées cachés
2 DLC's

Platiné par : 73 joueurs (22 %)

100% par : 8 joueurs (2 %)


Note des joueurs :
4.2/5 - 5 notes

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Bas ^ le 09-02-2025 - Modifié le 09-02-2025

Introduction

Image

Sorti pour la première fois en 2005 (sur PS2, Wii et Xbox), Sniper Elite est un jeu d'action/infiltration qui vous place dans la peau d'un tireur d'élite pendant la Seconde Guerre Mondiale, entre complot à interrompre et nazis à éliminer. Développé depuis le début par Rebellion, à qui l'on doit également la saga des Zombie Army et Strange Brigade, Sniper Elite en est désormais à sa sixième itération.

Après presque 3 années de gestation, la saga revient sous les traits de Sniper Elite: Resistance, en reprenant l'idée que si ça marche, pourquoi en changer ? Cette version Resistance n'est donc pas entièrement neuve, puisqu'elle reprend les bases introduites par ses aînés (moteur graphique et physique, interface...), pour y ajouter une nouvelle campagne et un ""nouveau"" personnage. Vous l'aurez compris, Sniper Elite: Resistance lorgne énormément sur le travail déjà accompli auparavant. Est-ce pour autant une mauvaise chose ? À vous de juger.


Merci à Flitterbloom pour sa relecture attentive et ses conseils !
Contenu du jeu
CAMPAGNE

Nous sommes en 1944, à quelques jours du débarquement. Parachuté en France pour contrecarrer les plans de l’Axe, Harry Hawker, l’ami fidèle de Karl Fairburne le protagoniste habituel de la série, se retrouve à jouer les bons samaritains pour empêcher la Luftwaffe de déployer une Super Arme, capable de changer le cours de la guerre. Au travers de 9 missions et autant de cartes à explorer, le mode campagne de Sniper Elite: Resistance propose une aventure assez creuse – on ne va pas se mentir le pitch sent le réchauffé – mais avec suffisamment de moments de bravoure pour nous tenir accroché à notre manette. Des cinématiques et des informations à glaner durant les missions elles-mêmes permettent d’apporter un peu de profondeur, même si cela reste un scénario très convenu. Comme pour les précédents opus, il est possible de parcourir le mode Campagne en coopération avec un autre joueur, permettant de belles possibilités d’éliminations coordonnées. À noter également, le jeu est entièrement cross-play, offrant ainsi la possibilité de jouer avec des amis sur d’autres supports (PC ou Xbox).

En parallèle, la récupération de certains objets cachés vous permettra de débloquer les Défis de propagande, des challenges à accomplir en temps limité sur des cartes dédiées, avec un score à atteindre pour remporter la médaille d’or. Déclinées en 3 types (discrétion, précision et combat), ces petites missions apportent un peu de nouveauté en proposant des cartes rapides à jouer, sans grosse prise de tête.

INVASION ET MULTIJOUEUR

Faisant son retour, le mode Invasion disponible dans Sniper Elite 5 n’a pas changé et propose aux plus courageux d’activer une option permettant aux autres joueurs de venir perturber le déroulement de leur partie en prenant les traits d’un tireur d’élite allemand. Celui-ci aura bien sûr la possibilité de se dissimuler au milieu des autres ennemis, contrôlés par l’IA, pour mettre à mal la progression du joueur envahi. Différents objets, comme les mines, les grenades ou la TNT permettront de faire beaucoup de bruit et de dégâts, pour mettre Harry à terre. Il est bien sûr possible d’inverser les rôles en jouant soi-même l’envahisseur. Amusant un temps, ce mode reste toujours assez déséquilibré et ne présente pas un très grand intérêt à mon sens. Les envahisseurs peuvent prétendre à un système de progression pour débloquer de nouvelles armes ou des tenues, mais l’intérêt s’en trouve finalement assez limité.



Les plus courageux s’aventureront sans doute dans le mode Multijoueur, toujours présent, avec 4 modes de jeu distincts : par équipe (2 équipes de 8 joueurs), chacun pour soi, par escouade (4 équipes de 4) et le petit dernier, pas de traversée, pour des duels au fusil à lunette à longue portée. Comme pour les autres épisodes, il n’existe pas de serveurs dédiés, ce qui oblige les joueurs à héberger les parties eux-mêmes. L’expérience peut s’en retrouver altérée en cas de mauvaise connexion, mais cela reste tout de même jouable. Pour les plus férus, sachez qu’il existe là aussi un système de progression, indépendant du mode solo et du mode invasion, permettant de débloquer de nouvelles armes, des accessoires et tutti quanti. Le nombre de cartes est très restreint (3 pour les modes par équipe/chacun pour soi, 1 seule pour le mode Pas de traversée), ne vous attendez donc pas à beaucoup de diversité lors de vos parties. Personnellement, j’avoue ne pas avoir énormément accroché à cette partie du jeu, la faute à des affrontements assez peu nerveux, et des parties beaucoup trop longues (20 minutes du début à la fin).

SURVIE

Enfin, classique parmi les classiques des jeux Rebellion, le mode Survie fait également son retour dans Sniper Elite: Resistance. La formule n’a pas changé depuis le précédent opus, vous devez toujours défendre un coin de la carte face aux ennemis durant quelques vagues, avant de vous déplacer pour défendre un autre point de la carte, face à des vagues de plus en plus grosses. Amusant en solo, ce mode devient vite grisant à plusieurs, et carrément drôle avec des gens que l’on connaît. Il est jouable jusqu’à 4, aussi bien avec des amis qu’en matchmaking. À noter également que la progression et les déblocages dans ce mode sont partagés avec le mode campagne, mais que les compétences débloquées peuvent être changées, pour permettre un style de jeu plus agressif par exemple. Deux cartes sont pour l’instant proposées, avec 4 cheminements de défense chacune.
Aspect technique du jeu
Si Sniper Elite 5 s’en tirait plus ou moins bien graphiquement, on sent clairement que le moteur graphique arrive en fin de vie avec cette mouture, plutôt indigne des standards de 2025. Graphiquement, le jeu souffre de la comparaison avec les productions actuelles, en particulier sur les ombres et les textures, très en deçà de ce qu’on peut attendre d’un jeu PS5. Pire, les bâtiments, très droits et très lisses viennent renforcer cette impression d’un jeu un peu moche, alors que pourtant, il a de belles choses à proposer, notamment dans les modélisations (armes, personnages), ou dans la fluidité, jamais prise en défaut malgré une grande distance d’affichage. Les temps de chargement sont également extrêmement courts, malgré des cartes gigantesques à charger, un autre excellent point malheureusement occulté par cette impression générale un peu moche des niveaux. Quelques passages remontent un peu la barre, mais cela reste insuffisant pour rendre l'expérience visuelle très agréable.

Côté level design, on retrouve une très belle liberté de mouvement, avec beaucoup d’accès aux différents lieux à explorer, même si beaucoup de bâtiments ne servent que de décor. Je n’ai pas eu cette sensation du précédent opus, où on passait un peu d’une arène à une autre, avec un vague couloir ou un chemin tout droit entre les deux. Dans Sniper Elite: Resistance, les cartes sont plus organiques, et on se déplace de manière plus fluide entre les différents points, plus dans l’esprit de Sniper Elite 4.


Niveau son, le jeu reste très propre, en employant une ambiance sonore discrète mais plutôt crédible, avec par exemple des bruits d’oiseaux ou d’animaux dans les niveaux en extérieur. Les soldats ennemis parlent toujours en allemand entre eux, et notre personnage, Harry Hawker, dialogue en anglais avec tous les résistants qu’il croise. Le reste du jeu (menu, sous-titres) reste bien localisé en français, rassurez-vous.


Rendue meilleure avec l’âge, l’IA de Sniper Elite: Resistance s’avère plutôt coriace, en particulier dans les niveaux de difficulté les plus élevés. Elle n’hésite pas à se mettre à couvert et à vous harceler de grenades si le besoin s’en fait sentir. Conçu avant tout comme un jeu de tireur d’élite, et malgré une amélioration depuis Sniper Elite V2, vous comprendrez bien vite que Sniper Elite: Resistance ne propose pas des affrontements dignes de Call of Duty. Quand vous devez sortir votre mitraillette Sten, c’est que quelque chose a mal tourné… pour vous. À l'opposé, vous trouverez des soldats capables de marcher sur le cadavre de leurs compagnons sans y prêter attention. Un peu rageant.
Plaisir à jouer et à rejouer
Avec 5 modes de difficulté, personnalisables de surcroit, Sniper Elite: Resistance propose un défi adapté à chacun : du plus chevronné des tireurs d’élite qui n’a pas besoin d’un mode de visée et qui sait jouer avec la chute balistique des balles, aux plus débutants qui accepteront avec joie toutes les aides disponibles, il y en a vraiment pour tous les joueurs. Dès le départ de la campagne, à travers une petite carte adaptée, Sniper Elite: Resistance offre une prise en main pas-à-pas pour les néophytes et une piqûre de rappel pour les revenants. Pas ou peu de nouveautés imprègnent ce nouvel opus, vous ne serez donc pas dépaysé si vous continuez l’aventure.


Comme dans le précédent épisode, Sniper Elite: Resistance fait la part belle aux gâchettes de la DualSense, en offrant de jouer avec le cran pour une visée à l’épaule ou un appui complet pour la mire ou la lunette du fusil. Très adaptée, cette option permet au gameplay d’être assez rapide, sans toutefois s’approcher d’un fast FPS, loin de là. Malgré plusieurs approches possible (discrétion et infiltration ou plus brutale, avec les armes secondaires), Sniper Elite: Resistance excelle lorsque vous prenez le temps de repérer l’ennemi avant de l’abattre en couvrant vos traces, grâce à un silencieux ou en utilisant le bruit environnant pour masquer la détonation de votre fusil. On retrouve les arbres de compétence du précédent épisode (j’ai déjà dit ça quelque part…), même s’ils n’offrent pas un avantage si décisif. Qui plus est, vous débloquerez suffisamment de points de compétence pour tout débloquer, pas d’inquiétude !


Niveau personnalisation, Sniper Elite: Resistance offre une belle gamme d’accessoires à utiliser sur vos fusils et vos armes secondaires pour rendre votre périple unique. Certains renforcent les tirs à la hanche, tandis que d’autres améliorent la stabilité en réduisant le recul par exemple. Chaque pièce modifie également l’aspect de votre arme, même si en jeu, les différences peuvent s’avérer difficiles à repérer. Néanmoins, cet aspect du gameplay est plutôt bien fourni et offre véritablement le choix aux joueurs dans leurs personnalisations.


Enfin, en reprenant le moteur de Sniper Elite 5, Sniper: Elite Resistance reprend également (pour le meilleur) la chute balistique et la physique de vos balles. À 300 mètres, pas question d’aligner le viseur sur la cible pour toucher : vous devrez régler la hausse en fonction de la distance et compenser la direction si le vent (affiché quand vous utilisez une lunette) s’en mêle. En très facile, ce comportement n’existe pas, tandis qu’il existe un mode « Visée assistée » permettant de voir où la balle va tomber en fonction de l’endroit où l’on vise, dans les difficultés supérieures. Cependant, en mode Authentique plus question de ça : si vous décidez de loger une balle à longue distance, vous devrez vous-même faire les ajustements, sans aide ! Un vrai régal quand on réussit un tir à la tête malgré les conditions !
Chasse aux trophées
Avec ses 54 trophées (dont 1 (Platine) !), Sniper Elite: Resistance joue la carte de la sécurité en reprenant peu ou prou la liste de l’épisode précédent. Petit tour d’horizon pour ceux qui débarquent.


Pour ouvrir les hostilités, Sniper Elite: Resistance propose de remporter 8 trophées liés à l’histoire et 2 (Or) pour terminer le jeu, en difficulté libre et en Authentique. Très classiques, ces trophées permettront bien sûr de revisiter le jeu dans la plus haute difficulté, le petit sel des Sniper Elite. Abordable, surtout à l’aide de vidéos pas-à-pas, ce mode de jeu s’avère très prenant et gratifiant quand on réussit à se faufiler entre les lignes ennemis ou à réussir des tirs à très longue portée pour réduire l’opposition.

En plus des trophées automatiques, vous pourrez en obtenir en réalisant certaines actions spécifiques au sein des niveaux (dénicher des documents, détruire certaines installations, neutraliser une cible d’une certaine manière) et en réalisant des objectifs secondaires, affichés sur la carte lors de vos missions. On retrouvera également les sempiternels collectibles à ramasser (une vingtaine par carte), toujours sans aucune assistance à l’écran ni d’autre choix que de recourir à des guides et/ou des vidéos, sauf si l’exploration vous captive. Et comme souvent, ces objets à ramasser n’ont pas de vraie plus-value, en dehors de certains qui débloquent les défis de la résistance (ils sont 7 sur plus de 150… génial). Et à propos de défi, vous voudrez certainement vous accrocher un peu, car il sera nécessaire de décrocher 3 étoiles sur les 7 cartes proposées, dans la difficulté maximale. Loin d’être une sinécure, cette étape représente sans doute le seul véritable obstacle sur la route du (Platine) pour les moins aguerris.

Bien qu’ils soient accessibles un peu partout, d’autres trophées viendront récompenser votre maîtrise des armes ou leur utilisation pour atteindre un certain nombre d’éliminations. Rien de sorcier, là aussi, la plupart s’obtiendront en jouant. Enfin, on retrouvera quelques trophées liés aux autres modes de jeu (participer à une partie multijoueur en équipe, finir une carte de survie, jouer en invasion/être envahi…), de manière très ponctuelle, juste pour vérifier que vous avez lancé ce mode-là en quelque sorte.
Conclusion
Ne tournons pas autour du pot : Sniper Elite: Resistance est un bon jeu, mais il lui manque de vraies améliorations (graphiques, en premier lieu) pour prétendre à l’excellence. Sans prise de risque, suite assumée du volume précédent, il procure de bonnes sensations mais n’offre rien de très différent de Sniper Elite 5. Si vous n’avez jamais joué à la franchise, ce n’est pas forcément l’épisode du siècle. Si vous aimez déjà, vous voudrez certainement reprendre du service pour chasser la vermine nazie, une balle à la fois.
J'ai aimé
  • L'aspect réaliste toujours présent
  • Fluide et sans chargement
  • Toujours aussi fun à jouer
Je n'ai pas aimé
  • Sniper Elite 5.5
  • Les graphismes de 2022...
  • Sans doute un poil court
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux

Bas ^ (Basseuh)

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