Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven
Infos complémentaires
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE
127 joueurs possèdent ce jeu
Platiné par : 11 joueurs (9 %)
100% par : 11 joueurs (9 %)
Note des joueurs :
5/5 - 3 notes
Note des platineurs :
5/5 - 2 notes
Test rédigé par DarkSephiroth le 11-12-2024 - Modifié le 11-12-2024
Il s'agit d'un remake du jeu datant de 1993 et sorti uniquement au Japon sur Super Famicom (la Super Nintendo japonaise). Si ce titre a eu droit à un portage sur PlayStation 4 notamment, il est resté très discret, la faute certainement à un manque de notoriété mais aussi de traduction dans nos contrées.
Pourtant ce J-RPG (jeu de rôle japonais) au tour par tour avait de nombreuses qualités et des idées nouvelles pour l'époque comme la succession des générations et l'impact des choix du joueur sur le déroulement de l'aventure.
Square Enix a décidé de le remettre au goût du jour en confiant le développement d'un remake à Xeen Inc. En plus d'un moteur graphique en 3D flambant neuf, il apporte de nouveaux éléments scénaristiques et des mécaniques inédites à un soft déjà très profond et dense.
Avalon où l'empire va prospérer.
Il est possible de construire des bâtiments et d'obtenir de nouveaux services.
Chaque nouvel empereur ou impératrice hérite du savoir des précédents.
Les sept Héros sont maintenant corrompus.
Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven est un jeu purement solo, il n'y a pas de online, ni de mode coopératif. Il est possible de jouer avec les voix japonaises ou anglaises mais surtout avec les sous-titres en français, ce qui est un véritable plaisir.
Le scénario nous conte la légende de sept Héros qui ont autrefois sauvé l'humanité de l'annihilation. Malheureusement les Anciens ont commencé à craindre leur puissance et ils ont fini par les bannir dans une autre dimension. Pourtant leurs exploits demeurent dans les mémoires quand les temps deviennent difficiles. Il est dit qu'un jour ils reviendront dans toute leur splendeur.
Et ce moment est arrivé mais, malheureusement pour les populations, leur long exil les a transformés. Ils sont désormais corrompus et ne recherchent que la vengeance. Cette version ajoute du contenu sur les antagonistes au travers de stèles disséminées dans le monde et qui nous permettent d'en apprendre plus sur leur chute.
L'histoire débute dans l'empire d'Avalon. Le joueur incarne Gérard, le fils de l'empereur Léon. Plus doué pour la stratégie que pour les affrontements, son père décide tout de même de le former en vue des futurs conflits et surtout face à la menace que représentent les sept Héros. La première mission de notre protagoniste se passe relativement bien mais c'est au retour que les choses sérieuses commencent. Victor, le frère aîné de Gérard, meurt après avoir tenté de protéger la ville de monstres envoyés par Kzinssie, l'un des fameux héros déchus.
Léon décide de partir venger son fils et après quelques combats se retrouve face au démon. Malheureusement, les pouvoirs de ce dernier sont importants et il finit par se faire battre. Avant de mourir, il transmet ses connaissances en combat à Gérard qui va réussir à unifier les guerriers encore en vie et à défaire le premier des Héros. Mais ce n'est que le début d'une longue aventure qui va voir de nombreux empereurs ou impératrices se succéder pour enfin arriver au combat final.
Le soft est plutôt basique dans son histoire mais il tire sa force du procédé de transmission de pouvoirs et de connaissances au travers de différents protagonistes. En effet, il va falloir des années, voire des siècles, pour rebâtir la ville détruite par Kzinssie, aider les autres États, nouer des alliances et enfin arriver à vaincre le mal.
Ainsi lorsque l'on règle les problèmes d'une région, que l'on bat un adversaire redoutable ou que l'on agrandit son royaume, le temps passe. Gérard va laisser sa place à un nouveau dirigeant à qui il va léguer tout son savoir acquis au cours des combats et de l'histoire (techniques, capacités, sorts et niveaux de maîtrise des armes). Ce cycle va se répéter jusqu'au dernier héritier et jusqu'à l'affrontement final. Vos partenaires dans le groupe ont aussi cette chance ce qui évite de laisser de côté certains d'entre eux surtout que chacun possède ses forces et ses faiblesses.
Lorsqu'un nouveau protagoniste apparaît, on choisit entre différentes classes (guerrier, mage, archer, maître des arts martiaux...), cela apporte un réel vent de fraîcheur car il est possible de mixer de nombreuses techniques comme par exemple un guerrier capable de lancer des sorts puissants ou de soigner son équipe. Un petit bémol à cette mécanique, c'est que l'on ne s'attache pas autant à toutes les générations, certaines ne restant que quelques heures sur le devant de la scène.
Le jeu n'est pas un open world mais n'est pas linéaire pour autant. En effet, le joueur a la possibilité de découvrir les différentes régions qui se débloquent comme bon lui semble. Il peut aller affronter les sept Héros dans l'ordre qu'il souhaite et aider ou non les populations dans le besoin. Lorsque l'on résout des conflits ou que l'on finit des quêtes, certains États se joignent à notre empire ce qui débloque de nouvelles classes que l'on peut incarner lors d'un changement de héros. Il y a trente jobs à obtenir au cours de l'aventure dont deux nouveaux pour ce remake à savoir la sirène et le maître forgeron (attention selon vos actions, certaines quêtes ou métiers peuvent être manqués).
En dehors de l'histoire principale, le joueur peut aussi améliorer sa capitale en développant une forge pour construire des armes et des armures, une université où il est possible de passer des quiz pour obtenir des récompenses, un parc qui permet d'accueillir des touristes et ainsi d'engranger des revenus mais aussi un bâtiment spécialisé dans la magie et la création de nouveaux sorts.
M. S est un mystérieux personnage qui se cache sur tout le continent, il faut le trouver cinquante fois pour ainsi obtenir des atouts non négligeables.
Enfin pour ceux qui désirent encore plus de challenge, il y a des boss secrets à combattre, des armes ultimes à trouver qui permettent d'aborder le new game+ avec plus de facilité mais aussi des quêtes secondaires pour obtenir des objets, des classes supplémentaires ou des livres pour synthétiser des sorts très puissants.
Le contenu du jeu est donc généreux et même si l'histoire est classique, les nombreuses possibilités offertes par les différents éléments du soft vont occuper le joueur un bon moment et le tenir en haleine.
À noter qu'il se veut aussi plus accessible qu'en 1993 et permet de vivre l'aventure en mode facile, normal ou difficile pour s'adapter à un plus large public.
Les attaques coordonnées sont un ajout de ce remake.
Différentes formations de combat vont se débloquer au cours de l'aventure.
Le jeu dispose de nombreuses classes variées et utiles.
Les lueurs d'inspiration permettent d'apprendre de nouveaux coups ou magies.
Romancing SaGa 2 lorsqu'il sort en 1993 est en 2D à la manière des premiers Final Fantasy. Pour ce remake Square Enix, avec l'aide des développeurs de Xeen Inc., a décidé de moderniser les graphismes. Ainsi la 2D laisse place à un moteur 3D qui se veut très coloré et qui change bien évidemment le ressenti par rapport au soft d'origine. Pour ceux qui connaissent le remake de Trials of Mana, c'est la même touche artistique que l'on trouve ici. Autant être honnête, on est très loin des cadors du genre, ça reste très générique, mais il faut avouer que la direction artistique pour certains personnages et surtout les décors est vraiment très agréable, diversifiée et que cela invite au voyage.
Côté sonore c'est du tout bon. Le compositeur Kenji Ito qui avait fait la bande son à l'époque est revenu pour l'occasion et a réorchestré tous les morceaux. Ils sont diversifiés, calmes pendant les phases de repos, énergiques et entraînants pendant les combats. Il y a la possibilité de les écouter dans la bibliothèque de l'université mais aussi de se rendre compte du travail accompli car on peut à tout moment passer aux anciennes musiques au cours de l'aventure. Les doublages sont aussi de bonne facture (dommage que certaines générations de l'empereur soient muettes) mais les alliés, les monstres et surtout les sept Héros ont tous bénéficié d'un soin particulier.
Mais ce qui prime dans un jeu de rôle c'est son gameplay et force est de constater que le soft avait déjà à l'époque de bonnes mécaniques et qu'elles ont été améliorées pour le rendre encore plus complet et surtout bien plus accessible.
Ainsi on déplace le personnage dans le monde avec et on oriente la caméra avec . On peut courir en maintenant enfoncé , les objets sont ramassés avec , on affiche la carte de la zone avec , les sauts s'effectuent avec . Enfin permet d'accéder au menu pour changer d'équipements et d'armes, voir les statistiques de ses personnages, choisir les différentes formations adaptées aux affrontements mais aussi à voir les quêtes principales ou secondaires et les différents tutoriels.
Les ennemis sont visibles sur la carte et il est possible d'avoir quelques avantages en combat si l'on arrive à les frapper dans le dos. Lors des batailles on sélectionne une attaque liée à une arme avec , et permettent de sélectionner l'onglet des sorts ou une attaque en coopération si l'on réussit à augmenter une jauge de fougue en touchant les faiblesses des monstres.
C'est simple, mais ça a le mérite d'être facilement assimilable et clair même pour des nouveaux venus.
Qui dit J-RPG dit affrontements en nombre avec des ennemis. Ici ils se font au tour par tour et les actions des différents protagonistes sont visibles en haut à gauche de l'écran. Il est même possible d'anticiper les actions dangereuses des ennemis. Ces affrontements sont bien plus stratégiques et diversifiés qu'ils ne le laissent présager au départ.
Tout d'abord parce que lorsque nos équipiers tombent au combat, ils peuvent être toujours attaqués et sont encore en danger. En effet les personnages possèdent des PC (Points de Cœur) qui lorsqu'ils tombent à zéro font qu'ils sont définitivement inutilisables pour le reste de l'aventure, le challenge et les enjeux s'en trouvent largement augmentés. Il y a quelques potions très rares qui permettent de récupérer ces précieux points pour éviter de perdre une classe importante pour la suite des évènements.
Autre particularité, les personnages ne gagnent pas véritablement de niveaux. Si les PV (Points de Vie, qui sont restaurés à chaque victoire) et les PB (Points de Bataille qui permettent de lancer des techniques ou des sorts) augmentent au fil des affrontements, ce qui détermine réellement la victoire, ce sont les armes ou les sorts qui eux progressent via leur utilisation. Ainsi un guerrier qui manie une épée lourde va faire de plus en plus de dégâts à mesure qu'il va frapper avec. Le principe est identique pour les magies ou les soins.
Pour survivre il faut apprendre de nouvelles techniques. C'est là que les lueurs d'inspiration entrent en jeu. Près des attaques se trouve parfois une ampoule (elle n'était pas présente dans le jeu de base) qui, plus elle est brillante, donne une chance d'apprendre un nouveau coup qui peut être élémentaire, utile contre les ennemis volants ou qui permet d'étourdir la cible, etc. Les possibilités sont énormes et augmentées par le nombre conséquent d'armes du jeu. Pour les sorts c'est un peu différent car c'est leur utilisation qui va permettre de déclencher cette lueur et seulement à la fin du combat. C'est un système vraiment surprenant et innovant et qui offre un vaste choix pour détruire les monstres.
Autre point important, plus on utilise les personnages, plus ils débloquent de traits de caractère permettant de faciliter les combats, ça peut être une augmentation des statistiques de base, la possibilité de régénérer quelques PB lors des affrontements...
C'est un système vraiment plaisant et qui offre une foule de possibilités. Chaque classe a donc son importance et peut renverser le cours d'un combat. Sachant que tout ce qui est appris se transmet à la génération suivante, les combats ne sont jamais monotones et très stratégiques.
Le monde se découpe en différents biomes et régions
En sauvant certaines tribus, elles se joindront à l'Empire.
M. S qu'il faudra trouver cinquante fois pour obtenir des récompenses et des atouts en jeu.
Les changements sur le monde ne se verront parfois qu'après plusieurs siècles.
Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven a bien évolué par rapport à l'opus de base mais dans le fond il reste un J-RPG à l'ancienne, ce qui implique de nombreuses heures de dialogues, de combats et de péripéties en tout genre. Sans chercher à obtenir le Platine, il faut compter environ 50 heures pour découvrir la conclusion.
Ce qui le différencie des titres dans le même genre c'est que son histoire ne suit pas de fil conducteur et la liberté est totale. On a également vraiment envie de connaître ce qui est arrivé aux sept Héros et de prêter main forte aux régions opprimées pour les voir rejoindre notre empire. Les combats peuvent sembler basiques au début mais le fait de débloquer de plus en plus de coups, de techniques et de sorts font qu'ils deviennent intéressants et surtout très tactiques. Il faut ajouter que la possibilité de perdre des personnages définitivement si leurs PC tombent à zéro rajoute un challenge qui n'est pas dénué d'intérêt car ils ont tous des techniques utiles lors des affrontements qui peuvent nous sauver la mise.
Le fait que l'aventure se passe sur des siècles et avec divers héros était très novateur à l'époque et le reste encore aujourd'hui. Il faut avouer que l'on n'a pas toujours le temps de s'attacher à tous les personnages mais découvrir une nouvelle classe et ses possibilités est un vrai régal. Même si le titre n'est pas un monde ouvert mais plutôt un vaste ensemble de biomes, ce n'est pas non plus un défaut car on a une grande diversité de territoires à traverser et le dépaysement est complet.
Il y a toujours de nouveaux événements qui se débloquent, des trésors cachés et développer son royaume pour obtenir des récompenses est un plus même si cette fonction n'égale pas ce qui a été fait dans d'autres softs comme la saga des Suikoden par exemple.
Le joueur est vite pris dans cette magnifique épopée grâce à une meilleure accessibilité. Attention tout de même, Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven reste un jeu exigeant et l'on se retrouve quelques fois face à des pics de difficulté inattendus. Rien de frustrant mais un peu de farming est parfois nécessaire.
C'est donc un titre qui se découvre avec plaisir sur la longueur et qui offre beaucoup de surprises mais aussi du challenge à ceux qui décident de s'investir dans l'histoire. À noter qu'il y a un new game+ (obligatoire pour le Platine) qui offre un intérêt certain, aussi bien avec la difficulté expert qui apparaît, qu'avec la possibilité de garder certaines capacités, armes et objets pour se faciliter les choses.
Square Enix est reconnu pour ses platines demandant de la dextérité, de la stratégie ainsi qu'une bonne dose de volonté et Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven ne déroge pas à la règle. Le titre dispose de cinquante-et-un trophées dont treize qui sont liés à l'histoire.
Deux trophées demandent de terminer l'aventure en difficile (classique) et en expert, ce dernier mode ne se débloque qu'après avoir fini une première fois l'épopée. Il est donc nécessaire de faire deux parties complètes, heureusement il est possible de commencer l'histoire en facile puis lors du new game + de tenter le mode expert, ce qui débloque les deux récompenses. Malgré tout, même si l'on part avec les avantages de la partie précédente, le titre se montre impitoyable si l'on commet des erreurs et les monstres peuvent facilement éliminer notre groupe.
Il est nécessaire de développer son royaume, de fabriquer un certain nombre d'armes et d'armures, de diversifier ses attaques et ses sorts pour en découvrir de nouveaux grâce aux lueurs d'inspiration. Il faudra également trouver toutes les cachettes du mystérieux personnage M. S mais aussi tous les récits sur les sept Héros en plus d'affronter un boss secret redoutable.
Il s'agit déjà d'une quête ardue pour se rapprocher du Saint Graal mais il faut ajouter à cela que sept trophées sont manquables. Ainsi il est demandé d'affronter le fantôme du frère de Gérard, d'unifier tous les royaumes, de réussir à trouver le corps de l'ancien Empereur à un moment précis de l'histoire, de développer les infrastructures d'Avalon au maximum, d'apprendre dix sorts synthétisés, de réussir tous les examens de l'université et enfin de battre la véritable Reine. Toutes ces actions peuvent être ratées si l'on avance trop vite dans le récit, si l'on fait de mauvais choix ou que l'on ne ramasse pas les objets nécessaires.
Le platine est long, difficile à obtenir et demande au joueur de bien faire attention à ses actions et aux conséquences de ses choix. Il a l'avantage de faire découvrir l'intégralité du jeu. C'est une belle récompense pour les acharnés qui devront lui consacrer entre 80 et 120 heures.
Le soft est maintenant en 3D, si l'ensemble reste classique, l'effort est bien présent et certains environnements sortent du lot. Le tout est accompagné par des musiques de très bonne qualité qui ont été réorchestrées pour l'occasion et l'ajout des sous-titres en français permet enfin de connaître ce J-RPG culte dans les meilleures conditions possibles dans nos contrées.
Plus accessible qu'à l'époque, le titre reste exigeant mais propose une expérience unique qui ne laissera pas les nouveaux joueurs sur le bord de la route tout en donnant aux fans du genre un challenge à la hauteur.
- Le système de succession et de changement de génération.
- Les éléments supplémentaires dans le scénario et les classes en plus par rapport au soft originel.
- Les musiques réorchestrées.
- Les nombreuses possibilités pour les affrontements.
- Les sous-titres en français.
- Les graphismes basiques.
- On ne s'attache pas à toutes les générations de personnages.