Rengagez-vous, qu'ils disaient...
Lors de sa sortie sur Playstation 1 en 1996, Resident Evil (connu au Japon sous le nom Biohazard) avait eu droit à son succès. Combattre des hordes de zombie dans un manoir abandonné en pleine forêt tout en se confrontant à des énigmes avait réussi à attiser l’intérêt des joueurs. Tant et si bien que Capcom rempilait le couvert deux ans après avec Resident Evil 2. On abandonne ici tout aspect militaire et forêt impénétrable pour se concentrer sur Raccoon City, ville dirigée par une entreprise pharmaceutique du nom d'Umbrella. Deux civils s'y dirigent, inconscients du drame se jouant dans la cité, chacun avec ses propres objectifs à atteindre. Leon S. Kennedy s'y rend pour sa première journée de travail : jeune policier, il a été récemment affecté à Raccoon City. De son côté, Claire Redfield n'est autre que la sœur cadette de Chris Redfield, personnage dont on avait suivi les péripéties dans le premier volet. Depuis l'affaire du manoir, son frère est introuvable. La jeune femme espère le retrouver et avoir des réponses auprès du commissariat où il officiait en tant que membre des STARS, l'unité d'élite de la police. Une fois encore, survie et énigmes seront les deux grands piliers de cet épisode de la licence.
21 ans après, Capcom annonce un remake de ce second volet, le premier ayant déjà subi le même sort sur Gamecube en 2002 ainsi qu'un portage sur Playstation 3 en 2014. Autant dire que nombre de fans attendaient que Resident Evil 2 suive la même voie tant le jeu a été un franc succès. Il faut dire que Resident Evil 2 avait su se démarquer en proposant de jouer chacun des protagonistes avec, chacun, son propre scénario. Capcom répond enfin à l'attente en février 2019 avec un remake complet aussi bien sur le plan graphique qu'au niveau du gameplay.
Capcom a-t-il réussi le pari de servir aux fans de la première heure le remake tant attendu tout en proposant une belle expérience aux nouveaux joueurs ? Un pari audacieux que l'on va décortiquer ensemble.
Resident Evil 2
ps4
Extra
1
4
10
30
16
5
Infos complémentaires
+
-
Date de sortie : 25/01/2019
Genre(s) : Survival-Horror
Territoire(s) : FRANCE
6096 joueurs possèdent ce jeu
Genre(s) : Survival-Horror
Territoire(s) : FRANCE
6096 joueurs possèdent ce jeu
45 trophées au total
0 trophée online
2 DLC's
Platiné par : 1851 joueurs (30 %)
100% par : 563 joueurs (9 %)
Note des joueurs :
4.8/5 - 80 notes
Note des platineurs :
4.8/5 - 42 notes
Test rédigé par yuutsu le 25-02-2019 - Modifié le 25-02-2019
Introduction
Contenu du jeu
Police station of the dead
Les joueurs ayant connu la version 1998 se retrouveront en terrain connu. Pour les autres, l'introduction leur permettra tout de même de ne pas se perdre dans les méandres du scénario. Votre vision de l'histoire va totalement dépendre du personnage que vous choisissez, chacun détenteur de son propre scénario. Même si Léon et Claire traversent les même lieux (comme le commissariat) leurs épopées respectives se parent de scènes propres à leur progression. Ainsi seul Leon rencontre Ada, femme aux intentions mystérieuses, et Claire devra, de son côté, sauver Sherry, gamine semblant perdue dans tout ce cataclysme. Il vous faudra réaliser le périple de Claire et Leon par deux fois, en alternant les personnages, pour arriver à la véritable conclusion de toute cette intrigue. Pas d'alternance ici : si vous choisissez Leon, vous ne suivrez que son parcours jusqu'à la fin et devrez lancer une autre partie avec Claire pour pouvoir incarner la jeune femme. Quant aux segments de Ada et Sherry, ceux-ci sont intégrés aux récits des deux autres protagonistes vous permettant, pendant un court laps de temps, de les jouer le temps de quelques scénettes.
À cela s'ajoutent trois modes de difficulté dont seul le difficile représente un véritable challenge. Contrairement à la version d'origine, en difficulté normale, vous pouvez sauvegarder en illimité sans avoir besoin de collecter les rubans encreurs nécessaires, en difficile, pour alimenter la machine à écrire servant à inscrire votre progression.
Si tout ceci (en plus des trophées) ne vous donnait pas déjà envie de relancer plus d'une partie, la version remake vous propose des défis à mener à bien, cumulables sur plusieurs parties. En plus d'offrir un challenge supplémentaire, les réussir vous récompense avec des images de conceptions et autres artworks consultables à loisir à partir du menu principal. Quand on sait que, à côté, Capcom facture à 3 € la bande-son originale, on est ravis de pouvoir avoir accès à ce type de contenu sans mettre la main au porte-feuille.
Comble de la bonne surprise les deux scénarios bonus du jeu originel sont aussi de la partie. Après avoir mené à bien certains critères particuliers, vous pouvez incarner un autre survivant, « Le quatrième survivant », individu à l'identité bien connue des premières fans et rattaché à Umbrella. Mais vous aurez aussi la possibilité de vous glisser dans la peau (façon de parler) d'un... tofu. Même si vous êtes un aliment dépourvu de chair, les zombies demeureront une menace d'autant plus que votre meilleur moyen de survivre sera de fuir. (Vous êtes un bloc de tofu, après tout, pas un membre du STARS).
Mitrailler les zombies à tout va ne vous sauvera pas toujours. La survie est le maître-mot de Resident Evil 2. Même si, en facile et en normal, il est aisé de trouver des munitions en fouinant la masse d'ennemis et l’exiguïté des lieux peut vous mettre à mal – d'autant plus si vous ne possédez aucune arme secondaire pour vous extirper de la poigne des ennemis. À cela s'ajoutent les énigmes se composant aussi bien de portes à ouvrir avec des clés bien précises, de puzzles à résoudre pour avancer dans le récit. Toute la recette formant les premiers épisodes de la saga est en place.
21 ans plus tard
Même si les grandes lignes du Resident Evil 2 de 1998 demeurent présentes, le remake apporte son lot de nouveautés. Ada et Sherry possèdent un parcours qui leur est propre rattaché aux deux autres protagonistes : Ada pour Leon et Claire pour Sherry. Vous pouvez, du coup, incarner chacune d'elles durant un temps limité mais permettant de tisser davantage de liens avec ces deux personnages emblématiques de la saga. Dans la peau de Sherry, vous affrontez ce que l'on pourrait nommer « son Monsieur X » en la personne du responsable de l'orphelinat où la petite fille loge. L'orphelinat, vide et plongé dans l'obscurité nocturne, a de quoi éveiller nombre de terreurs infantiles. Avec Ada, à vous la voie de l'infiltration en vous glissant dans la tuyauterie du sous-sol de Raccoon City tout en vous confrontant, avec l’armement en sa possession, aux ennemis se baladant dans les égouts. Même si ces passages demeurent courts, leur existence permet d'ajouter un plus à l'ambiance du jeu tout en dévoilant une part de l'histoire sous un autre angle.
Même si les énigmes sont toujours là, nombre d'entre elles ont été sorties du remake rendant le jeu, par instants, plus aisé que son aîné. Une simplification qui pourra faire grincer des dents les fans de la première heure. Après tout Resident Evil a toujours été connu, à ses débuts, pour ses énigmes à l'image, à la même époque, de la série Tomb Raider. Les conserver aurait pu ajouter un plus à un contenu déjà dense pour un jeu du genre.
Resident Evil 2 Remake reprend tout le contenu du jeu originel, ne tombant pas même dans le piège du DLC comme on aurait pu le craindre pour les scénarios du quatrième survivant et de tofu. Les passages de Ada et Sherry sont toujours là, sous une nouvelle forme, et dans une version bien plus courte que l'originelle. Les énigmes ont subis la même coupe, réduisant leur nombre à peau de chagrin comparé à la version de 1998. La recette « lieu clos blindé d'énigmes et infesté de zombies » demeure néanmoins présente pour le plus grand plaisir des fans.
Les joueurs ayant connu la version 1998 se retrouveront en terrain connu. Pour les autres, l'introduction leur permettra tout de même de ne pas se perdre dans les méandres du scénario. Votre vision de l'histoire va totalement dépendre du personnage que vous choisissez, chacun détenteur de son propre scénario. Même si Léon et Claire traversent les même lieux (comme le commissariat) leurs épopées respectives se parent de scènes propres à leur progression. Ainsi seul Leon rencontre Ada, femme aux intentions mystérieuses, et Claire devra, de son côté, sauver Sherry, gamine semblant perdue dans tout ce cataclysme. Il vous faudra réaliser le périple de Claire et Leon par deux fois, en alternant les personnages, pour arriver à la véritable conclusion de toute cette intrigue. Pas d'alternance ici : si vous choisissez Leon, vous ne suivrez que son parcours jusqu'à la fin et devrez lancer une autre partie avec Claire pour pouvoir incarner la jeune femme. Quant aux segments de Ada et Sherry, ceux-ci sont intégrés aux récits des deux autres protagonistes vous permettant, pendant un court laps de temps, de les jouer le temps de quelques scénettes.
À cela s'ajoutent trois modes de difficulté dont seul le difficile représente un véritable challenge. Contrairement à la version d'origine, en difficulté normale, vous pouvez sauvegarder en illimité sans avoir besoin de collecter les rubans encreurs nécessaires, en difficile, pour alimenter la machine à écrire servant à inscrire votre progression.
Si tout ceci (en plus des trophées) ne vous donnait pas déjà envie de relancer plus d'une partie, la version remake vous propose des défis à mener à bien, cumulables sur plusieurs parties. En plus d'offrir un challenge supplémentaire, les réussir vous récompense avec des images de conceptions et autres artworks consultables à loisir à partir du menu principal. Quand on sait que, à côté, Capcom facture à 3 € la bande-son originale, on est ravis de pouvoir avoir accès à ce type de contenu sans mettre la main au porte-feuille.
Comble de la bonne surprise les deux scénarios bonus du jeu originel sont aussi de la partie. Après avoir mené à bien certains critères particuliers, vous pouvez incarner un autre survivant, « Le quatrième survivant », individu à l'identité bien connue des premières fans et rattaché à Umbrella. Mais vous aurez aussi la possibilité de vous glisser dans la peau (façon de parler) d'un... tofu. Même si vous êtes un aliment dépourvu de chair, les zombies demeureront une menace d'autant plus que votre meilleur moyen de survivre sera de fuir. (Vous êtes un bloc de tofu, après tout, pas un membre du STARS).
Mitrailler les zombies à tout va ne vous sauvera pas toujours. La survie est le maître-mot de Resident Evil 2. Même si, en facile et en normal, il est aisé de trouver des munitions en fouinant la masse d'ennemis et l’exiguïté des lieux peut vous mettre à mal – d'autant plus si vous ne possédez aucune arme secondaire pour vous extirper de la poigne des ennemis. À cela s'ajoutent les énigmes se composant aussi bien de portes à ouvrir avec des clés bien précises, de puzzles à résoudre pour avancer dans le récit. Toute la recette formant les premiers épisodes de la saga est en place.
21 ans plus tard
Même si les grandes lignes du Resident Evil 2 de 1998 demeurent présentes, le remake apporte son lot de nouveautés. Ada et Sherry possèdent un parcours qui leur est propre rattaché aux deux autres protagonistes : Ada pour Leon et Claire pour Sherry. Vous pouvez, du coup, incarner chacune d'elles durant un temps limité mais permettant de tisser davantage de liens avec ces deux personnages emblématiques de la saga. Dans la peau de Sherry, vous affrontez ce que l'on pourrait nommer « son Monsieur X » en la personne du responsable de l'orphelinat où la petite fille loge. L'orphelinat, vide et plongé dans l'obscurité nocturne, a de quoi éveiller nombre de terreurs infantiles. Avec Ada, à vous la voie de l'infiltration en vous glissant dans la tuyauterie du sous-sol de Raccoon City tout en vous confrontant, avec l’armement en sa possession, aux ennemis se baladant dans les égouts. Même si ces passages demeurent courts, leur existence permet d'ajouter un plus à l'ambiance du jeu tout en dévoilant une part de l'histoire sous un autre angle.
Même si les énigmes sont toujours là, nombre d'entre elles ont été sorties du remake rendant le jeu, par instants, plus aisé que son aîné. Une simplification qui pourra faire grincer des dents les fans de la première heure. Après tout Resident Evil a toujours été connu, à ses débuts, pour ses énigmes à l'image, à la même époque, de la série Tomb Raider. Les conserver aurait pu ajouter un plus à un contenu déjà dense pour un jeu du genre.
Resident Evil 2 Remake reprend tout le contenu du jeu originel, ne tombant pas même dans le piège du DLC comme on aurait pu le craindre pour les scénarios du quatrième survivant et de tofu. Les passages de Ada et Sherry sont toujours là, sous une nouvelle forme, et dans une version bien plus courte que l'originelle. Les énigmes ont subis la même coupe, réduisant leur nombre à peau de chagrin comparé à la version de 1998. La recette « lieu clos blindé d'énigmes et infesté de zombies » demeure néanmoins présente pour le plus grand plaisir des fans.
Note : 4/5
Aspect technique du jeu
La nuit a dévoré le monde
Resident Evil 2 n'a clairement pas à rougir en comparaison des autres productions sorties durant la même période. Capcom a su travailler son remake afin d'offrir un jeu dont le visuel est à la hauteur des attentes des productions actuelles. Raccoon City se dévoile sous une pluie battante et dans une obscurité se couplant totalement à l'ambiance survie post-apocalyptique déjà initiée par le premier volet. Le commissariat, cœur central de votre environnement, n'est nullement en reste. Certains couloirs se retrouvent, ainsi, moins éclairés que d'autres ne se dévoilant que sous la lueur de votre lampe-torche. Il en est de même de vos ennemis pouvant vous surprendre en étant terrés dans l'ombre ou en brisant une fenêtre sur votre passage. Le danger se cache dans la pénombre et ça, le jeu vous le fait bien sentir.
La modélisation des différents protagonistes reprend les codes instaurés par leurs versions de 1998 tout en les renouvelant. Ainsi Leon conserve sa mèche si caractéristique et son uniforme de police, avec quelques détails de plus que les graphismes d'époque ne pouvaient pas afficher. De même Claire, malgré quelques réajustements, arbore toujours une veste de motarde en cuir rouge et sa queue-de-cheval. Revoir le duo sous un nouveau jour c'est comme retrouver de vieux amis perdus de vue : on sent qu'ils ont évolué mais ils gardent un petit air de familiarité. L'ensemble du casting demeure dans la même veine avec Sherry, copie conforme de son premier visuel en haute qualité, ou encore Birkin et ses différentes transformations. Le doublage est d'excellente facture même si, à titre personnel, j'ai trouvé celle en version française en-dessous des autres proposées. (Si vous avez l'occasion d'essayer en allemand, testez : l'accent germanique accentue bien les instants dramatiques)
La musique s'inscrit dans la volonté de proposer au joueur une expérience proche du concept original, tout en se voulant plus visuel. (Souvenez-vous de ce policier dont on trouve le visage défiguré). On retrouve d'ailleurs Shusaku Uchiyama, déjà compositeur sur la bande-son du Resident Evil 2 de 1998. Les pistes sonores se font surtout entendre lors de quelques instants épiques pour en souligner l'intensité. Pour le reste, les sons propres aux événements et aux pièces traversées renforceront l'immersion : râles de zombies présents dans les environs mais que vous ne percevez pas encore, cliquetis de serrures que vous déverrouillez, griffes d'un Licher bien trop proche... En soit la bande-son ne marquera pas assez pour être écoutée hors jeu mais sait distiller ce qu'il faut au moment opportun. On regrettera tout de même que Capcom n'ait pas conservé la voix gutturale de l'écran-titre scandant le nom du jeu – un grand classique de la saga.
Je suis une légende
Remake ne veut pas pour autant dire abandonner tout ce qui constituait l’œuvre originelle. Resident Evil 2 conserve quelques vieilles mécaniques comme les éléments du décor infranchissables (parce que le personnage ne peut pas sauter/escalader) qui sautent aux yeux, désormais, avec les graphismes d'aujourd'hui. Néanmoins effacer cela aurait dénaturé l'essence même du jeu. Pour autant, d'autres mécaniques ont été perdues comme celles permettant au joueur, s'il mettait à terre un ennemi, de pouvoir lui écraser la tête ou encore de pouvoir pousser un zombie afin, parfois, de créer un effet domino sur la horde. Désormais si un zombie vous attrape vous pourrez seulement riposter si vous possédez une arme secondaire tel qu'un couteau ou une grenade. Sinon vous subirez une morsure : vous n'avez pas même la possibilité de repousser l'ennemi si vous êtes en forme et que vous mitraillez les boutons.
La barre de vie demeure dans la continuité du jeu originel. Représentée sous forme d'un électrocardiogramme, sa couleur varie selon son état : vert, vous avez toute votre vie, orange cela commence à sentir le roussi, rouge à la prochaine confrontation vous risquez la mort. La marche de votre personnage varie d'ailleurs selon cette barre : dans le rouge, Leon et Claire traînent la jambe et se tordent de douleur. Quant aux autres composantes du gameplay, on reste là aussi dans la continuité instaurée en 1998. Votre personnage dispose d'un inventaire limité que vous pourrez vider auprès des coffres disséminés sur la carte. Vous commencez avec une arme de poing que vous pourrez améliorer mais aussi troquer contre d'autres types d'armement si vous les dénichez. À cela s'ajoutent les armes secondaires que vous perdez après chaque utilisation (fini le couteau à jamais sur vous) mais aussi nombre d'objets-clés nécessaires pour résoudre les énigmes et ouvrir de nouvelles portes. Fouiller le moindre recoin se révélera nécessaire pour augmenter la taille de votre inventaire. Le remake vous annonce, d'ailleurs, quand un objet-clé n'est plus utilisable afin de vous en délester sans prendre le risque d'être bloqué quelques pas plus loin par son absence.
Il est ironique de parler d'intelligence quand on mentionne des zombies. Lourds, patauds, les créatures de ce remake proposent ce qu'il y a de plus proche du zombie tout en omettant que ces créatures peuvent se montrer dangereuses. En plus d'être dissimulées dans l'ombre et pouvant surprendre malgré leurs râles caractéristiques, les zombies peuvent désormais briser les vitres. Si vous ne faites rien pour les consolider, vous pouvez vous retrouver assailli d'ennemis venus de l'extérieur et transformant, ainsi, certaines portions du commissariat en goulets de l'enfer. Les Lickers n'échappent pas à la règle. Créature iconique du jeu où il menait là sa toute première apparition, le Licker est vif, très vif. Au moindre bruit de votre part, il court à votre poursuite et seule une porte saura couper net son avancée. Au sens littéral. Lickers et chien-zombies ne peuvent pas franchir les seuils, même si on ouvre la porte devant eux : un bug qui permet au joueur de l'exploiter pour s'aider, mais un bug tout de même. Il vous faudra avancer lentement en sa présence pour ne pas l'alerter. On retrouve aussi les fameux chiens-zombies, véritables créatures iconiques de la saga, mais aussi Mister X. Le fuir en attendant le moment propice sera l'unique moyen de lui échapper : sa présence, à elle seule, vous rappelle que vous n'êtes qu'un humain en proie à des créatures plus dangereuses que vous. Vous l'aurez compris : qu'ils soient des adversaires lambda ou des boss, le bestiaire de Resident Evil 2 n'est pas là pour vous ménager. Bien souvent, la fuite sera préférable à la confrontation.
Raccoon City n'a jamais montré un visage aussi magnifique dans toute sa décadence post-apocalyptique. On retrouve avec plaisir des visages connus et une ambiance à la hauteur du jeu proposé. Malgré quelques changements dans la mécanique, les codes sont là, remis à jour et accessibles à tout joueur. Le Resident Evil 2 de 2019 sait proposer un spectacle technique à la hauteur des ambitions actuelles. Il reste dommage que, contrairement à Resident Evil 7, aucune expérience VR ne soit proposée : l'immersion aurait pu être spectaculaire.
Resident Evil 2 n'a clairement pas à rougir en comparaison des autres productions sorties durant la même période. Capcom a su travailler son remake afin d'offrir un jeu dont le visuel est à la hauteur des attentes des productions actuelles. Raccoon City se dévoile sous une pluie battante et dans une obscurité se couplant totalement à l'ambiance survie post-apocalyptique déjà initiée par le premier volet. Le commissariat, cœur central de votre environnement, n'est nullement en reste. Certains couloirs se retrouvent, ainsi, moins éclairés que d'autres ne se dévoilant que sous la lueur de votre lampe-torche. Il en est de même de vos ennemis pouvant vous surprendre en étant terrés dans l'ombre ou en brisant une fenêtre sur votre passage. Le danger se cache dans la pénombre et ça, le jeu vous le fait bien sentir.
La modélisation des différents protagonistes reprend les codes instaurés par leurs versions de 1998 tout en les renouvelant. Ainsi Leon conserve sa mèche si caractéristique et son uniforme de police, avec quelques détails de plus que les graphismes d'époque ne pouvaient pas afficher. De même Claire, malgré quelques réajustements, arbore toujours une veste de motarde en cuir rouge et sa queue-de-cheval. Revoir le duo sous un nouveau jour c'est comme retrouver de vieux amis perdus de vue : on sent qu'ils ont évolué mais ils gardent un petit air de familiarité. L'ensemble du casting demeure dans la même veine avec Sherry, copie conforme de son premier visuel en haute qualité, ou encore Birkin et ses différentes transformations. Le doublage est d'excellente facture même si, à titre personnel, j'ai trouvé celle en version française en-dessous des autres proposées. (Si vous avez l'occasion d'essayer en allemand, testez : l'accent germanique accentue bien les instants dramatiques)
La musique s'inscrit dans la volonté de proposer au joueur une expérience proche du concept original, tout en se voulant plus visuel. (Souvenez-vous de ce policier dont on trouve le visage défiguré). On retrouve d'ailleurs Shusaku Uchiyama, déjà compositeur sur la bande-son du Resident Evil 2 de 1998. Les pistes sonores se font surtout entendre lors de quelques instants épiques pour en souligner l'intensité. Pour le reste, les sons propres aux événements et aux pièces traversées renforceront l'immersion : râles de zombies présents dans les environs mais que vous ne percevez pas encore, cliquetis de serrures que vous déverrouillez, griffes d'un Licher bien trop proche... En soit la bande-son ne marquera pas assez pour être écoutée hors jeu mais sait distiller ce qu'il faut au moment opportun. On regrettera tout de même que Capcom n'ait pas conservé la voix gutturale de l'écran-titre scandant le nom du jeu – un grand classique de la saga.
Je suis une légende
Remake ne veut pas pour autant dire abandonner tout ce qui constituait l’œuvre originelle. Resident Evil 2 conserve quelques vieilles mécaniques comme les éléments du décor infranchissables (parce que le personnage ne peut pas sauter/escalader) qui sautent aux yeux, désormais, avec les graphismes d'aujourd'hui. Néanmoins effacer cela aurait dénaturé l'essence même du jeu. Pour autant, d'autres mécaniques ont été perdues comme celles permettant au joueur, s'il mettait à terre un ennemi, de pouvoir lui écraser la tête ou encore de pouvoir pousser un zombie afin, parfois, de créer un effet domino sur la horde. Désormais si un zombie vous attrape vous pourrez seulement riposter si vous possédez une arme secondaire tel qu'un couteau ou une grenade. Sinon vous subirez une morsure : vous n'avez pas même la possibilité de repousser l'ennemi si vous êtes en forme et que vous mitraillez les boutons.
La barre de vie demeure dans la continuité du jeu originel. Représentée sous forme d'un électrocardiogramme, sa couleur varie selon son état : vert, vous avez toute votre vie, orange cela commence à sentir le roussi, rouge à la prochaine confrontation vous risquez la mort. La marche de votre personnage varie d'ailleurs selon cette barre : dans le rouge, Leon et Claire traînent la jambe et se tordent de douleur. Quant aux autres composantes du gameplay, on reste là aussi dans la continuité instaurée en 1998. Votre personnage dispose d'un inventaire limité que vous pourrez vider auprès des coffres disséminés sur la carte. Vous commencez avec une arme de poing que vous pourrez améliorer mais aussi troquer contre d'autres types d'armement si vous les dénichez. À cela s'ajoutent les armes secondaires que vous perdez après chaque utilisation (fini le couteau à jamais sur vous) mais aussi nombre d'objets-clés nécessaires pour résoudre les énigmes et ouvrir de nouvelles portes. Fouiller le moindre recoin se révélera nécessaire pour augmenter la taille de votre inventaire. Le remake vous annonce, d'ailleurs, quand un objet-clé n'est plus utilisable afin de vous en délester sans prendre le risque d'être bloqué quelques pas plus loin par son absence.
Il est ironique de parler d'intelligence quand on mentionne des zombies. Lourds, patauds, les créatures de ce remake proposent ce qu'il y a de plus proche du zombie tout en omettant que ces créatures peuvent se montrer dangereuses. En plus d'être dissimulées dans l'ombre et pouvant surprendre malgré leurs râles caractéristiques, les zombies peuvent désormais briser les vitres. Si vous ne faites rien pour les consolider, vous pouvez vous retrouver assailli d'ennemis venus de l'extérieur et transformant, ainsi, certaines portions du commissariat en goulets de l'enfer. Les Lickers n'échappent pas à la règle. Créature iconique du jeu où il menait là sa toute première apparition, le Licker est vif, très vif. Au moindre bruit de votre part, il court à votre poursuite et seule une porte saura couper net son avancée. Au sens littéral. Lickers et chien-zombies ne peuvent pas franchir les seuils, même si on ouvre la porte devant eux : un bug qui permet au joueur de l'exploiter pour s'aider, mais un bug tout de même. Il vous faudra avancer lentement en sa présence pour ne pas l'alerter. On retrouve aussi les fameux chiens-zombies, véritables créatures iconiques de la saga, mais aussi Mister X. Le fuir en attendant le moment propice sera l'unique moyen de lui échapper : sa présence, à elle seule, vous rappelle que vous n'êtes qu'un humain en proie à des créatures plus dangereuses que vous. Vous l'aurez compris : qu'ils soient des adversaires lambda ou des boss, le bestiaire de Resident Evil 2 n'est pas là pour vous ménager. Bien souvent, la fuite sera préférable à la confrontation.
Raccoon City n'a jamais montré un visage aussi magnifique dans toute sa décadence post-apocalyptique. On retrouve avec plaisir des visages connus et une ambiance à la hauteur du jeu proposé. Malgré quelques changements dans la mécanique, les codes sont là, remis à jour et accessibles à tout joueur. Le Resident Evil 2 de 2019 sait proposer un spectacle technique à la hauteur des ambitions actuelles. Il reste dommage que, contrairement à Resident Evil 7, aucune expérience VR ne soit proposée : l'immersion aurait pu être spectaculaire.
Note : 5/5
Plaisir à jouer et à rejouer
Viens avec moi si tu veux vivre !
Que l'on soit connaisseur de l'opus de 1998 ou novice de la licence, la première partie est source de découvertes. Chaque scénario propose son lot de surprises et de rebondissements qu'ils soient scénarisés (comme l'apparition de Monsieur X) ou dus à l'intelligence artificielle des ennemis. Tout joueur curieux de son environnement aura son intérêt suscité par les portes à ouvrir mais aussi certaines petites énigmes permettant, si résolues, de déverrouiller des caches d'armes. Arrivé au bout du périple, on n'a qu'une hâte : lancer le scénario du personnage encore non incarné pour découvrir le fin mot de l'histoire. Sans compter les scénarios annexes du quatrième survivant et de tofu, le premier apportant sa pierre à l'intrigue tandis que le second représente à la fois un challenge à relever et un moment d'amusement. (Il n'y a que dans Resident Evil 2 que vous verrez un morceau de tofu porter un béret militaire)
Par sa découpe scénaristique très particulière, Resident Evil 2 peut perdre le néophyte. Leon et Claire possèdent chacun deux versions de leur propre parcours. Finir une première fois avec Leon donne accès à une version bis du scenario de Claire si vous l'incarnez et inversement. Il vous faudra donc incarner par deux fois ces protagonistes pour voir l'ensemble de l'intrigue. N'oublions pas d'y ajouter le quatrième survivant qui apporte son lot d'éclaircissements. La constitution assez complexe, de prime abord, permet de donner une certaine durée de vie au jeu. En speed-run, une partie se conclut, environ, en 3 heures. Mais en explorant, visualisant les cinématiques, en veillant à tout découvrir le temps grimpe jusqu'à 7 heures. Multiplié par le nombre de parties nécessaires pour visualiser toute l'histoire, le jeu s'en sort environ avec 30-35 heures : la durée moyenne d'un jeu actuel.
Le jeu en lui-même n'a pratiquement rien à se reprocher : visuel impeccable, mécanique bien rodée, intrigue pouvant être comprise en elle-même sans avoir lancé le premier opus (même si quelques subtilités échapperont à certains joueurs, sans pour autant gêner la compréhension). Toutefois ce Resident Evil 2 étant un remake, il doit être jugé comme tel. Et lorsque l'on voit le travail effectué sur la trilogie de Spyro fidèle au pixel près, on peut se demander légitiment pourquoi Capcom a retiré certains éléments, voire modifié le matériau originel.
Ainsi certaines mécaniques qui rendaient le jeu plus dynamique (et auraient pu convenir à des joueurs de 2019) ont tout bonnement disparus. Pourquoi ne pas avoir conservé l'option qui permettait, quand un zombie était mis à terre, de lui écraser le crâne ? Ici, mise à terre revient juste à tirer des minutions pour achever l'adversaire. Hors, en survie, mieux vaut économiser les balles surtout en jouant en difficile. Dans le même cas de figure, pourquoi ne pas avoir inclus (même si ce n'était pas dans le jeu originel) un QTE ou autre mécanique permettant de se débattre si attrapé par un zombie ? Cela aurait pu permettre une action de dernier recours pour éviter la dépense d'armes secondaires. D'ailleurs le couteau est désormais épuisable alors que, dans la version de 1998, l'on pouvait suriner son adversaire lors de ces moments critiques tout en conservant l'objet. The Last of Us l'a bien permis, alors pourquoi cette mécanique encore d'actualité n'existe plus ? On peut aussi se questionner sur la légitimité de plus pouvoir repousser l'ennemi afin d'effectuer une chute de dominos/zombies. En plus d'être utile, la mécanique ajoutait un petit côté cocasse et presque jouissif lorsqu'on arrivait à déblayer un chemin sans user de balles.
La disparition de certains éléments se retrouvent aussi dans les énigmes, la plupart s'étant retrouvées effacées. La topographie des lieux a même été revue, délestant le commissariat de plusieurs pièces et couloirs. Si vous vous sentez perdu dans la version remake, dites-vous que le commissariat de 1998 possédait un étage seulement accessible par une échelle dépliable, depuis le dit-étage, en lieu et place de l'escalier accessible dès l'entrée au commissariat. Des boss sont eux-même partis aux oubliettes comme la mite géante (quoi ? On avait un requin zombie dans Resident Evil, soyez pas surpris). Le même traitement a été opéré sur des scènes devenues emblématiques comme la première rencontre avec le Licker ou la transformation de Marvin. Pour le coup, pour les nouveaux joueurs, cela ne gâche nullement le plaisir du jeu. Mais les fans de la première heure pourront se retrouver déçus de ne pas voir ces éléments dans une version remake.
Si vous voulez vivre une expérience proche de la difficulté du jeu de 1998, lancez-vous dans la difficulté Difficile... qui n'est autre que la difficulté normale du premier opus. Vous allez devoir courir après les rubans encreurs afin de pouvoir mener vos sauvegardes qui se retrouvent ainsi limitées. L'expérience est d'ailleurs à conseiller en seconde partie après s'être habitué aussi bien au gameplay qu'à la topographie des lieux afin de ne pas courir inutilement d'une porte à une autre et tenter d'ouvrir la porte pique vainement avec une clé trèfle. Mais si vous êtes avide de challenge et aimez vous replonger dans une difficulté « à l'ancienne », le niveau Difficile sera parfait pour vous.
Même si Resident Evil 2 Remake est fidèle à son essence, les joueurs de 1998 tiqueront plus d'une fois sur les modifications apportées et les recoupes effectuées. Reste que même si cette nouvelle version n'est pas fidèle à la frame près, le plaisir de jeu demeure intact. On (re)découvre les périples de Leon et Claire sous un nouveau jour qui démontrent que, même des années après, les premiers épisodes sont toujours de très bonne facture.
Que l'on soit connaisseur de l'opus de 1998 ou novice de la licence, la première partie est source de découvertes. Chaque scénario propose son lot de surprises et de rebondissements qu'ils soient scénarisés (comme l'apparition de Monsieur X) ou dus à l'intelligence artificielle des ennemis. Tout joueur curieux de son environnement aura son intérêt suscité par les portes à ouvrir mais aussi certaines petites énigmes permettant, si résolues, de déverrouiller des caches d'armes. Arrivé au bout du périple, on n'a qu'une hâte : lancer le scénario du personnage encore non incarné pour découvrir le fin mot de l'histoire. Sans compter les scénarios annexes du quatrième survivant et de tofu, le premier apportant sa pierre à l'intrigue tandis que le second représente à la fois un challenge à relever et un moment d'amusement. (Il n'y a que dans Resident Evil 2 que vous verrez un morceau de tofu porter un béret militaire)
Par sa découpe scénaristique très particulière, Resident Evil 2 peut perdre le néophyte. Leon et Claire possèdent chacun deux versions de leur propre parcours. Finir une première fois avec Leon donne accès à une version bis du scenario de Claire si vous l'incarnez et inversement. Il vous faudra donc incarner par deux fois ces protagonistes pour voir l'ensemble de l'intrigue. N'oublions pas d'y ajouter le quatrième survivant qui apporte son lot d'éclaircissements. La constitution assez complexe, de prime abord, permet de donner une certaine durée de vie au jeu. En speed-run, une partie se conclut, environ, en 3 heures. Mais en explorant, visualisant les cinématiques, en veillant à tout découvrir le temps grimpe jusqu'à 7 heures. Multiplié par le nombre de parties nécessaires pour visualiser toute l'histoire, le jeu s'en sort environ avec 30-35 heures : la durée moyenne d'un jeu actuel.
Le jeu en lui-même n'a pratiquement rien à se reprocher : visuel impeccable, mécanique bien rodée, intrigue pouvant être comprise en elle-même sans avoir lancé le premier opus (même si quelques subtilités échapperont à certains joueurs, sans pour autant gêner la compréhension). Toutefois ce Resident Evil 2 étant un remake, il doit être jugé comme tel. Et lorsque l'on voit le travail effectué sur la trilogie de Spyro fidèle au pixel près, on peut se demander légitiment pourquoi Capcom a retiré certains éléments, voire modifié le matériau originel.
Ainsi certaines mécaniques qui rendaient le jeu plus dynamique (et auraient pu convenir à des joueurs de 2019) ont tout bonnement disparus. Pourquoi ne pas avoir conservé l'option qui permettait, quand un zombie était mis à terre, de lui écraser le crâne ? Ici, mise à terre revient juste à tirer des minutions pour achever l'adversaire. Hors, en survie, mieux vaut économiser les balles surtout en jouant en difficile. Dans le même cas de figure, pourquoi ne pas avoir inclus (même si ce n'était pas dans le jeu originel) un QTE ou autre mécanique permettant de se débattre si attrapé par un zombie ? Cela aurait pu permettre une action de dernier recours pour éviter la dépense d'armes secondaires. D'ailleurs le couteau est désormais épuisable alors que, dans la version de 1998, l'on pouvait suriner son adversaire lors de ces moments critiques tout en conservant l'objet. The Last of Us l'a bien permis, alors pourquoi cette mécanique encore d'actualité n'existe plus ? On peut aussi se questionner sur la légitimité de plus pouvoir repousser l'ennemi afin d'effectuer une chute de dominos/zombies. En plus d'être utile, la mécanique ajoutait un petit côté cocasse et presque jouissif lorsqu'on arrivait à déblayer un chemin sans user de balles.
La disparition de certains éléments se retrouvent aussi dans les énigmes, la plupart s'étant retrouvées effacées. La topographie des lieux a même été revue, délestant le commissariat de plusieurs pièces et couloirs. Si vous vous sentez perdu dans la version remake, dites-vous que le commissariat de 1998 possédait un étage seulement accessible par une échelle dépliable, depuis le dit-étage, en lieu et place de l'escalier accessible dès l'entrée au commissariat. Des boss sont eux-même partis aux oubliettes comme la mite géante (quoi ? On avait un requin zombie dans Resident Evil, soyez pas surpris). Le même traitement a été opéré sur des scènes devenues emblématiques comme la première rencontre avec le Licker ou la transformation de Marvin. Pour le coup, pour les nouveaux joueurs, cela ne gâche nullement le plaisir du jeu. Mais les fans de la première heure pourront se retrouver déçus de ne pas voir ces éléments dans une version remake.
Si vous voulez vivre une expérience proche de la difficulté du jeu de 1998, lancez-vous dans la difficulté Difficile... qui n'est autre que la difficulté normale du premier opus. Vous allez devoir courir après les rubans encreurs afin de pouvoir mener vos sauvegardes qui se retrouvent ainsi limitées. L'expérience est d'ailleurs à conseiller en seconde partie après s'être habitué aussi bien au gameplay qu'à la topographie des lieux afin de ne pas courir inutilement d'une porte à une autre et tenter d'ouvrir la porte pique vainement avec une clé trèfle. Mais si vous êtes avide de challenge et aimez vous replonger dans une difficulté « à l'ancienne », le niveau Difficile sera parfait pour vous.
Même si Resident Evil 2 Remake est fidèle à son essence, les joueurs de 1998 tiqueront plus d'une fois sur les modifications apportées et les recoupes effectuées. Reste que même si cette nouvelle version n'est pas fidèle à la frame près, le plaisir de jeu demeure intact. On (re)découvre les périples de Leon et Claire sous un nouveau jour qui démontrent que, même des années après, les premiers épisodes sont toujours de très bonne facture.
Note : 4/5
Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%
Pourquoi les morts ne peuvent pas rester morts ?
En tant que remake sorti en 2019, Resident Evil 2 ne pouvait pas échapper à la sacro-sainte liste des trophées. L'exercice est toujours subtil lorsqu'il convient de créer des trophées à partir d'un jeu conçu avant cette période. Dans le cas d'un remake, cela revient à un numéro d'équilibriste : contenter le fan qui veut voir certaines actions emblématiques récompensées mais aussi amener de la nouveauté et de la surprise.
Finir les deux campagnes avec Leon et Claire, des trophées scandant votre avancée : les bases sont là, bien posées et permettant de récompenser l'avancée du joueur. Vous vous en doutez déjà : nombre de trophées sont manquables et il vous faudra titiller la difficulté maximum ainsi que le rang S. Ce dernier s'obtient simplement en concluant le périple en moins de 3 h 30. Un exercice aisé après avoir conclu une première campagne et en relançant en difficulté Normal tout en passant toutes les cinématiques. Une tâche beaucoup plus aisée que la version de 1998 qui incluait de mener un minimum de sauvegardes tout en décimant un certain nombre d'ennemis. Le quatrième survivant a lui aussi droit à son trophée. Ne manque plus que Tofu dont l'absence permet de faciliter le platine.
Quelques actions précises seront à mener comme tuer un chien ou Licker en plein vol, vaincre un ennemi au couteau ou encore combiner des objets. Des objectifs qui seront parfois vôtres sans que vous ne prêtiez attention soit par chance, soit parce que le gameplay vous invite à mener cette opération.
Même si la version Remake est plus aisée que la version originelle, la liste de trophées n'est pas dénuée de challenge. Vous devez, ainsi, finir une partie sans jamais ouvrir le coffre ce qui implique de gérer votre inventaire et de ne pas ramasser tout ce qui vous tombe sous la main. Certaines armes prennent ainsi « deux cases » d'inventaire à elle seules et comme vous ne pouvez pas vous en séparer, cela peut vous coûter cher plus tard quand il faudra ramasser une clé. Dans la même veine, vous devrez conclure une campagne sans jamais vous soigner. Même si le tout est combinable dans une partie en facile, il vous faudra bien connaître la progression de l'histoire choisie pour éviter de fatales erreurs. Il en sera de même pour Sans détour : finir une campagne sans faire plus de 14 000 pas. Fini les errements à trouver la bonne clé, jouer les touristes : ici il faudra avancer avec justesse. Trop de faux pas et tout sera à recommencer.
Vous avez détesté Mister Everywhere dans Resident Evil 7 ? Ce collectible, tout à fait inutile, est de retour. Dites bonjour à Mr. Raccoon ! On a tous déjà connu le collectible qui ne servait à rien d'autre qu'à apporter un trophée n'apportant rien au récit, ni même une récompense dans le jeu. Mr. Raccoon en fait partie. Au nombre de quinze, ils sont répartis dans les quatre scénarios de Leon et Claire. Sans une vidéo, il est pratiquement impossible de tous les trouver tant les développeurs se sont amusés à les cacher. Le genre de trophée dont on aimerait qu'il devienne une Espèce éteinte. À côté le jeu propose un collectible bien plus intéressant : lire tous les fichiers. Ces éléments impliquent aussi bien des indices sur des énigmes que des informations vous en apprenant plus sur Raccoon City, Umbrella, les événements qui agitent la ville ainsi que les différents protagonistes. On ressort de cette chasse avec son lot d'interrogations et d'éclaircissements sur l'intrigue.
Le platine de Resident Evil 2 aurait pu participer à un allongement de la durée de vie superficiel. Il n'en est rien. Comme dit plus haut, pour visualiser toute l'intrigue, 30-35 heures vous seront nécessaires. Avec un guide sous la main, vous mettrez exactement le même temps pour le platine. En plus du récit, il vous faudra glaner le rang S, réussir en hardcore mais aussi ne pas toucher au coffre et ne pas vous soigner. Des objectifs qui peuvent s'accumuler afin de profiter d'un gain de temps tout en agrémentant chaque partie d'un petit challenge supplémentaire.
Le platine de Resident Evil 2 Remake n'est nullement parfait. D'un côté il s’allège, comme l'ensemble du jeu, du challenge que proposait le jeu originel. De l'autre, il offre de nouveaux défis à relever intéressants. Il est bien dommage qu'à l'image de Resident Evil 7 il s'embourbe d'un collectible à l'ajout discutable, plus encombrant qu'amusant.
En tant que remake sorti en 2019, Resident Evil 2 ne pouvait pas échapper à la sacro-sainte liste des trophées. L'exercice est toujours subtil lorsqu'il convient de créer des trophées à partir d'un jeu conçu avant cette période. Dans le cas d'un remake, cela revient à un numéro d'équilibriste : contenter le fan qui veut voir certaines actions emblématiques récompensées mais aussi amener de la nouveauté et de la surprise.
Finir les deux campagnes avec Leon et Claire, des trophées scandant votre avancée : les bases sont là, bien posées et permettant de récompenser l'avancée du joueur. Vous vous en doutez déjà : nombre de trophées sont manquables et il vous faudra titiller la difficulté maximum ainsi que le rang S. Ce dernier s'obtient simplement en concluant le périple en moins de 3 h 30. Un exercice aisé après avoir conclu une première campagne et en relançant en difficulté Normal tout en passant toutes les cinématiques. Une tâche beaucoup plus aisée que la version de 1998 qui incluait de mener un minimum de sauvegardes tout en décimant un certain nombre d'ennemis. Le quatrième survivant a lui aussi droit à son trophée. Ne manque plus que Tofu dont l'absence permet de faciliter le platine.
Quelques actions précises seront à mener comme tuer un chien ou Licker en plein vol, vaincre un ennemi au couteau ou encore combiner des objets. Des objectifs qui seront parfois vôtres sans que vous ne prêtiez attention soit par chance, soit parce que le gameplay vous invite à mener cette opération.
Même si la version Remake est plus aisée que la version originelle, la liste de trophées n'est pas dénuée de challenge. Vous devez, ainsi, finir une partie sans jamais ouvrir le coffre ce qui implique de gérer votre inventaire et de ne pas ramasser tout ce qui vous tombe sous la main. Certaines armes prennent ainsi « deux cases » d'inventaire à elle seules et comme vous ne pouvez pas vous en séparer, cela peut vous coûter cher plus tard quand il faudra ramasser une clé. Dans la même veine, vous devrez conclure une campagne sans jamais vous soigner. Même si le tout est combinable dans une partie en facile, il vous faudra bien connaître la progression de l'histoire choisie pour éviter de fatales erreurs. Il en sera de même pour Sans détour : finir une campagne sans faire plus de 14 000 pas. Fini les errements à trouver la bonne clé, jouer les touristes : ici il faudra avancer avec justesse. Trop de faux pas et tout sera à recommencer.
Vous avez détesté Mister Everywhere dans Resident Evil 7 ? Ce collectible, tout à fait inutile, est de retour. Dites bonjour à Mr. Raccoon ! On a tous déjà connu le collectible qui ne servait à rien d'autre qu'à apporter un trophée n'apportant rien au récit, ni même une récompense dans le jeu. Mr. Raccoon en fait partie. Au nombre de quinze, ils sont répartis dans les quatre scénarios de Leon et Claire. Sans une vidéo, il est pratiquement impossible de tous les trouver tant les développeurs se sont amusés à les cacher. Le genre de trophée dont on aimerait qu'il devienne une Espèce éteinte. À côté le jeu propose un collectible bien plus intéressant : lire tous les fichiers. Ces éléments impliquent aussi bien des indices sur des énigmes que des informations vous en apprenant plus sur Raccoon City, Umbrella, les événements qui agitent la ville ainsi que les différents protagonistes. On ressort de cette chasse avec son lot d'interrogations et d'éclaircissements sur l'intrigue.
Le platine de Resident Evil 2 aurait pu participer à un allongement de la durée de vie superficiel. Il n'en est rien. Comme dit plus haut, pour visualiser toute l'intrigue, 30-35 heures vous seront nécessaires. Avec un guide sous la main, vous mettrez exactement le même temps pour le platine. En plus du récit, il vous faudra glaner le rang S, réussir en hardcore mais aussi ne pas toucher au coffre et ne pas vous soigner. Des objectifs qui peuvent s'accumuler afin de profiter d'un gain de temps tout en agrémentant chaque partie d'un petit challenge supplémentaire.
Le platine de Resident Evil 2 Remake n'est nullement parfait. D'un côté il s’allège, comme l'ensemble du jeu, du challenge que proposait le jeu originel. De l'autre, il offre de nouveaux défis à relever intéressants. Il est bien dommage qu'à l'image de Resident Evil 7 il s'embourbe d'un collectible à l'ajout discutable, plus encombrant qu'amusant.
Note : 3/5
Conclusion
Resident Evil 2 Remake est-il un bon jeu ? Oui, clairement. Capcom a effectué un excellent travail aussi bien sur le plan technique que sur le contenu. Le résultat pourra plaire, sans conteste, à ceux découvrant la licence ou n'ayant commencé celle-ci qu'à partir de Resident Evil 4 (la saga ayant opéré un changement radical à partir de cet épisode). Quant aux fans de la version de 1998, ils pourront être frustrés par les retouches menées sur le matériau d'origine. Mais la frustration laissera place au plaisir de renouer avec un jeu iconique ainsi que la sensation de redécouvrir l'opus sous un nouveau jour.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Accès rapide
yuutsu (Sabaku08)
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