Need for Speed

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 05/11/2015
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

6644 joueurs possèdent ce jeu
46 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché
2 DLC's

Platiné par : 3794 joueurs (57 %)

100% par : 40 joueurs (1 %)


Note des joueurs :
3.6/5 - 197 notes

Note des platineurs :
3.6/5 - 158 notes

Test rédigé par DarkCid le 21-11-2015 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Deux ans après Need for Speed Rivals, Electronic Arts a de nouveau confié les rennes de sa série qui ne cesse de se chercher au studio GHOST. Il faut dire que l'épisode de 2013, s'il n'était pas mémorable, était loin d'être un mauvais cru et permettait à nos toutes fraîches PS4 de ravir nos mirettes. Confiant dans ce tout nouvel épisode, l'éditeur décide d'en faire un reboot de la série en le baptisant donc sobrement Need for Speed.

Pour ce renouveau donc, vous vous retrouvez à Ventura Bay, une ville où la nuit semble ne jamais se finir et où vous faite la connaissance de Spike et sa bande de potes adeptes de courses folles et de tuning à outrance. Vous comprenez très vite que chacun d'eux a son propre style de conduite et vous allez devoir faire vos preuves pour non seulement obtenir le respect de vos nouveaux camarades, mais aussi pour surpasser leurs mentors. Choisissez votre plus belle voiture, installez-vous confortablement et appuyez sur le champignon, on part à la découverte de la cuvée 2015 de Need for Speed.

Contenu du jeu

Need for Cars

Quoi de mieux pour commencer à parler d'un Need for Speed que de faire un tour dans son garage ? La sélection de voitures de cet opus, bien que moins grande et moins variée que d'autres titres, et assez satisfaisante et devrait satisfaire tout le monde ou presque (mais où est ma Bugatti Veyron ? Sniff sniff...). Fort heureusement, si une voiture ne vous satisfait pas totalement, ce nouvel épisode renoue avec une vieille tradition de la saga demandée par les fans depuis belle lurette : la customisation. Votre voiture favorite n'est pas assez puissante ? Modifiez-la. Vous disposez de 21 types de pièce pour muscler un peu votre destrier de fer et booster un maximum sa puissance qui pourra aisément dépasser les 1 000 chevaux (enfin pas avec les premières voitures toutes moisies, faut pas déconner non plus). Vous trouvez que votre voiture n'adhère pas assez à la route ou au contraire est trop rigide dans les virages ? Là encore, de nombreux paramètres peuvent être changés afin d'adapter au mieux votre voiture à votre style de conduite. Il reste bien sûr la customisation visuelle qui est encore un peu faiblarde, surtout que toutes les voitures n'ont pas accès à tous les types de composants visuels, les Lamborghini par exemple ne vous laissant pas la possibilité de modifier le capot ou les phares. Au-delà de la carrosserie, on pourra toutefois bien sûr modifier la couleur avec plus de possibilités (effet métal, saturation, lissage, ...) et lui ajouter quelques stickers parmi un choix conséquent.

Need for Races

Maintenant que vous avez votre fière monture, il est temps de la tester. Pour cela, vous pouvez parcourir la ville de Ventura Bay, un monde ouvert de taille raisonnable avec ce qu'il faut de diversité : rues, voies rapides, routes de montagnes... Mais le mieux est de tester votre voiture en situation réelle : par la course. Un total de 80 épreuves vous attendent, réparties dans 8 catégories. Malheureusement, ces 8 catégories sont en fait seulement 3 : Course, Concours de Drift et Contre-la-montre. Tous les autres genres sont des variantes de ces trois-là et du coup, on a vite l'impression de tourner en rond. On ne fait plus la différence entre un Sprint (course d'un point A à un point B) avec une course sur circuit, ceux-ci étant assez limités en nombre et diablement grands. Quant aux différentes épreuves de Drift, cela reste toujours la même chose : drifter. Les nuances ne changent pas grand chose à cela et au bout de ces 80 épreuves, on finit par éprouver de la lassitude, mais on reviendra sur le pourquoi un peu plus loin dans le test.

Need for (other) Stories

Parlons un peu d'histoire maintenant. Et quand je dis un peu, ce n'est pas pour rien car l'histoire contée par cet épisode tient sur un dessous de verre : vous faites la connaissance de Spike et sa bande et vous vous mettez en tête de devenir l'icône des pilotes dans les cinq styles de conduite du jeu. Voilà. Et pour raconter ce chef-d'oeuvre d'écriture, on a le droit à de vrais acteurs (dont le talent est très relatif). Pourquoi avoir fait cela ? L'histoire serait passionnante, je ne dis pas, mais là ce n'est pas le cas. Il n'y a pas de rebondissement du genre "en fait vous êtes un flic infiltré et eux c'est des trafiquants". Non non. Vous êtes juste un pilote qui veut conduire et vos potes aussi. Point barre. Need for Speed Rivals utilisait une simple voix-off pour raconter les 10 lignes de scénario du jeu. L'intérêt d'avoir une dizaine d'acteurs (sans compter les figurants) pour raconter 20 lignes est plus que discutable.

Bref, passons. Ces 5 zigotos ne cesserons de vous appeler tout au long de la nuit (et là aussi on va en reparler) afin de vous inviter à des courses dans leur style respectif : Vitesse, Drift, Crew, Customisation et Hors-la-loi. Et comme pour les catégories, on ne peut pas dire que les différents styles soient si différents. Vous roulez toujours vite, à moins de faire une course en ligne droite, vous finissez toujours par faire des drifts, quand vous êtes plusieurs, vous les faites en équipe (en Crew donc), vous devez customiser vos caisses pour pas vous retrouver à la traîne et les flics finissent par vous rejoindre dans pas mal de courses. L'intérêt de séparer tout ça est donc là aussi pas des plus brillant.

Notez que je n'ai pas encore parlé du mode online et ce n'est pas pour rien. Peu importe que vous jouiez entièrement en solo, le fait est que le jeu est 100% online. Il y a donc constamment d'autres joueurs sur la même carte que vous. Vous pouvez les ignorer ou jouer un peu avec eux. Cela étant, difficile de se plonger dans une histoire quand on voit que d'autres la vivent en même temps que vous.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Need for Pixels

On ne va pas s'étendre sur le sujet, le jeu est beau. Le rendu des voitures est assez bluffant, l'impression de vitesse est là (parfois trop même) et quoique j'ai pu écrire sur le fait de mettre de vrais acteurs, c'est plutôt sympathique de voir au milieu de ces scènes filmées sa propre voiture customisée par nos soins comme si elle existait vraiment au moment de tourner (serait-ce la véritable raison derrière ce choix ? Hum...). La ville est elle aussi plutôt bien réalisée et assez crédible. Mais bien sûr, si cela suffisait, on le saurait. Les beaux graphismes sont en effet à remettre dans leur contexte. Premièrement, le jeu se déroule intégralement de nuit. Quel que soit l'endroit, la luminosité est donc toujours réduite. Difficile donc de certifier de la qualité des graphismes quand on ne peut pas les voir au grand jour. Et deuxièmement, un beau monde ouvert c'est bien. Un monde ouvert avec de la vie, c'est mieux. Là encore, il est un peu facile d'embellir son image quand on vide les rues non seulement de piétons (mais vu que je n'en ai jamais vu dans la série depuis que j'ai commencé avec Need for Speed Hot Pursuit sur PS3, j'en demande peut-être trop) mais aussi de trafic. Car si vous croisez quelques voitures par-ci par-là (et surtout quand il ne faut pas, genre en plein drift), la ville est globalement désertique.

Need for Intelligence

Parlons un peu de votre adversaire principal : l'IA. J'avais dans un précédent test trouvé une formulation qui me plaisait beaucoup et vu qu'elle est de moi (enfin je crois), je vais m'autoriser un auto-plagiat : l'intelligence artificielle n'a d'intelligence que le nom, mais est belle et bien artificielle. Explications. Lors d'une course, si vous êtes à la traîne, vos adversaire vont ralentir pour vous attendre (jusqu'à un certain point, si vous enchaînez 3-4 accidents, ils vont quand même mettre de la distance, y a des limites). Si vous êtes à leur niveau, ils rouleront à allure normale, pied au planché. Logique. Mais si vous êtes devant, alors là, ne me demandez pas comment, il arriveront à rouler plus vite que ce que leurs voitures permettent de faire afin que vous ne vous sentiez jamais seul.

Need for Patchs

Concernant les bugs, malheureusement il y en a et certains chasseurs en ont déjà fait les frais. Comme signalé, le jeu est 100% online. Ce qui fait que si vous avez un petit souci de connexion au mauvais moment, le jeu s'arrête brutalement et si vous étiez au milieu d'une cinématique, adieu cinématique, impossible de reprendre ou de la revoir depuis le début. Et vu que certains trophées ne se déclenchent qu'à la fin d'une cinématique, et bien pas de trophée. Dommage.

Dans la catégorie bugs, on pourra aussi parler de voitures qui apparaissent ou disparaissent spontanément, ce qui est toujours désagréable quand il s'agit d'apparition à 10 cm devant vous en pleine course. Sans être des bugs, sachez que cela peut arriver si un autre joueur se téléporte non loin de votre position.
Note : 2/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Need for Fun

Là encore, on ne va pas faire durer le suspens plus longtemps : le plaisir à jouer à ce jeu est très limité. La difficulté joue au yo-yo entre deux états. Tout d'abord, le tellement facile que vous finissez vos courses en vous demandant si vous affrontiez vraiment un quelconque adversaire. Environ 90% des épreuves se finissent les doigts dans le nez. Certaines épreuves de Drift par exemple vous demandent un certain score à atteindre, score que vous pourrez parfois atteindre dès la fin du premier virage. Et pour d'autres épreuves, le jeu ne vous demandera même pas de les gagner pour continuer à avancer. Et là je rigole même pas, un bon tiers, si ce n'est plus, des épreuves de l'histoire vous demandent soit de simplement participer, soit de finir dans le trio de tête. Je ne suis pas adepte des jeux au challenge trop élevé, mais quand le niveau atteint ce point, on est en droit de se demander où se trouve l'intérêt.

Quant aux 10% restants, là d'un coup on se demande si on joue au même jeu que précédemment. On se retrouve par exemple à faire des épreuves de Drift en équipe (où il faut drifter en restant proche des autres pilotes) dans une course entre 6 à 12 pilotes et où le moindre frôlement fait chuter votre score à 0. Des courses plus classiques où vos concurrents parviennent à prendre une telle distance dès le début que vous ne les voyiez déjà plus sur le radar.

Ce genre de course est plus rare bien sûr, et un peu de persévérance en vient à bout assez facilement au final. Mais à cela on doit ajouter les problèmes du jeu en lui-même qui vous mettent sans arrêt des bâtons dans les roues. Sachez par exemple que le moindre accident peut très vite être éliminatoire. Vous pouvez être premier, ne plus apercevoir personne dans le rétroviseur, avoir un accident et vous retrouver 5ème sans apercevoir devant vous vos adversaires... Pardon ?! Ajoutez à cela une distance d'affichage plus que discutable due en parti aux voitures qui ont un sérieux besoin de régler leurs phares vu leur niveau d'invisibilité et vous obtenez vite un jeu crispant au possible dans certaines circonstances.
Note : 1/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

(No) Need for Guide

Concluons ce test par ce qui nous motive tous : la chasse aux trophées. Pour celles et ceux qui aiment les Platines faciles à obtenir, ne vous fiez pas à la note de cette section, pour vous elle vaut 5/5 sans problème tellement les trophées sont faciles à obtenir. S'il vous en faut un peu plus pour être séduit par une liste de trophées, vous allez vite comprendre que comme 90% du jeu, celle-ci ne présente aucun intérêt.

Étant le rédacteur du guide, ce n'est pas sans raison que j'ai choisi ce petit sous-titre humoristique. Le joueur n'a en effet pas besoin du guide pour débloquer tous les trophées. Sur la trentaine, seul 7 ne seront pas nécessairement acquis à la fin de votre partie. Et j'insiste sur la possibilité de ne pas les avoir car sur les 7, vous en aurez certains sans chercher à les avoir. Et pour les autres, il y en aura 2-3 que vous pourrez obtenir pratiquement à l'instant où vous le déciderez, comme le fait d'avoir 5 voitures dans le garages (ce qui est facile avec 2 voitures coûtant la somme astronomique de 0$) ou encore un trophée vous demandant l'insurmontable tâche de prendre une photo en appuyant sur (R3).

Alors que le jeu est 100% online, aucun trophée ne vous demande une quelconque activité liée à vos amis. Alors qu'il y a des collectibles, rien ne vous oblige à les ramasser. Mais le pire est que vous pouvez finir le jeu en un gros week-end mais qu'un trophée, un seul, vous oblige à continuer de jouer pendant à peu près 5 jours car le jeu intègre des défis quotidiens. 15 défis pour un trophée, 3 par jour, cela fait donc environ 5 jours de jeu obligatoires (environ car selon quand vous commencez à vous occuper des défis, ce temps peu être réduit à 4 jours).
Note : 2/5

Conclusion

Need for Speed 2015 se voulait un reboot de la série : il n'en est rien. S'il a bel et bien réintégré avec la customisation l'une des marques de fabrique de la licence, il a laissé de côté bien trop d'autres éléments pour mériter d'être le porte-étendard de la série. Pas de plaisir à jouer, peu de challenge, pratiquement aucun intérêt. Même si vous êtes en manque de courses stylées arcade, ce jeu ne vous comblera que très brièvement tellement sa durée de vie est courte.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
8
Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine facile

DarkCid (Twilight_Angel75)

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