Monochrome Mobius : Rights and Wrongs Forgotten

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 08/09/2023
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

14 joueurs possèdent ce jeu
30 trophées au total
0 trophée online
16 trophées cachés

Platiné par : 3 joueurs (21 %)

100% par : 3 joueurs (21 %)


Note des joueurs :
1/5 - 1 note

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par dayvyde le 25-09-2023 - Modifié le 25-09-2023


Introduction

Image

Sorti au Japon en novembre 2022 sur PC et PlayStation (4 et 5), Monochrome Mobius : Rights and Wrongs Forgotten (MM:RWF pour la suite de ce test) est un J-RPG qui nous fait suivre les aventures d'Oshtor, un jeune combattant vivant dans un paisible village, seul avec sa mère et sa sœur. Puis arrive le jour où il fait la rencontre de Shunya, une jeune fille qui prétend que le père d'Oshtor est toujours en vie. S'ensuit donc une aventure pleine de rencontres et d'émotions en quête de vérités.

Et c'est alors début septembre 2023 que les joueurs en dehors du Japon ont pu mettre les mains sur ce jeu.

Partons donc ensemble pour Yamato, le pays imaginaire où se déroule cette aventure, pour découvrir plus en détail ce que nous réservent Oshtor et ses compagnons !
Contenu du jeu
Pour les connaisseurs de la série de Visual Novels-RPG "Utawarerumono", sachez que vous ne serez pas dépaysés. En effet, MM:RWF est lié à cette licence étant donné que vous y retrouverez un bon nombre de personnages. En revanche, si vous ne connaissez pas du tout ce nom, n'ayez pas peur, il n'est pas nécessaire d'y avoir déjà joué pour se lancer dans cette aventure. La preuve en est, je n'en avais jamais entendu parler auparavant, et ça ne m'aura pas empêché de suivre l'histoire sans être perdu. Aucun lien n'est fait avec l'un des épisodes Utawarerumono. Les bases étant placées, rentrons dans le vif du sujet.

Comme indiqué en préambule, et pour ne pas spoiler l'histoire plus que nécessaire, le jeu démarre avec une scène d'introduction nous montrant un homme masqué accompagné d'une jeune fille, Shunya, qui semblent être en train de s'échapper d'un quelconque assaillant, qui apparaît peu de temps après. La suite se déroule dans le village d'Ennakamuy, où nous faisons la connaissance d'Oshtor et de sa famille. Très rapidement, Oshtor et Shunya vont se rencontrer, et cette dernière va convaincre son nouveau compagnon d'aller à la recherche de son père pour le sauver. On comprend alors de suite que l'homme masqué précédemment est le père d'Oshtor !

C'est ainsi que démarre notre aventure, somme toute assez classique pour un jeu de ce genre. Et pour parvenir au dénouement final, RPG oblige, de nombreux combats nous attendent que ce soient contre des humains ou différents types de monstres. Ceux-ci se dérouleront à travers différents lieux de Yamato comme des plaines, des forêts ou bien encore des cavernes.
Tout du long, nous ferons la rencontre de différents personnages, dont deux se rallieront à notre cause : Munechika, une guerrière descendante d'une famille protectrice d'une porte ancestrale, et Mikazuchi, un jeune homme désirant être le meilleur combattant qui soit et qui deviendra rapidement le meilleur ami d'Oshtor mais également son meilleur rival. Et contrairement à d'autres RPG, ce seront les seuls combattants que nous aurons à gérer. À cette équipe se joindra également une peluche-robot prénommée Halu qui fera office de soutien lors des combats pour infliger des dégâts conséquents aux ennemis.

Les jeux de rôle de nos jours, se veulent tous être de plus en plus orientés action. Or, dans MM:RWF, les combats se déroulent au tour par tour, gérés par une roue d'action. Celle-ci est présente dans le coin supérieur gauche de l'écran et permet de visualiser quel personnage sera le prochain à agir, que ce soit un membre de l'équipe ou un ennemi. Bien évidemment, le déplacement sur cette roue sera plus ou moins rapide, en fonction des statistiques de chacun. Et pour ajouter un peu de stratégie, elle comporte trois anneaux. Si un personnage se trouve sur l'anneau central, son tour d'action arrivera plus rapidement que pour celui qui est sur l'anneau extérieur par exemple. Logique, étant donné que le cercle intérieur est plus petit. Et pour évoluer entre les anneaux, il faudra soit user de compétences spéciales, soit infliger des coups critiques.

RPG oblige, des quêtes secondaires seront à compléter au fur et à mesure de l'aventure. Il ne faut pas s'attendre à des missions exceptionnelles pour autant. Pour la majorité d'entre elles, il suffira de discuter avec le PNJ pour démarrer la quête, d'aller au point indiqué pour, la plupart du temps, combattre un monstre, puis revenir voir le PNJ pour terminer. Mis à part permettre d'obtenir des récompenses intéressantes, leur intérêt reste limité...

Chose étonnante pour un RPG, au démarrage du jeu, on a le choix entre deux niveaux de difficulté : normal ou difficile. Ce deuxième offre bien évidemment des combats bien plus ardus, mais aussi des gains en expérience réduits, ainsi que des objets avec des effets moins efficaces. Très intéressant donc pour tout amateur de challenge assez relevé.
Aspect technique du jeu
Techniquement, le jeu est très loin d'être parfait, et ce, peu importe le sujet...

Tout d'abord, il faut savoir qu'aucune traduction en français n'est disponible. L'ensemble des textes du jeu n'est disponible qu'en anglais, et les voix uniquement en japonais. C'est vraiment dommage pour ce genre de jeu où l'histoire a une place importante, et qui fait que ça rebutera plus d'un joueur à se lancer dans l'aventure.

Même si l'ensemble du jeu est modélisé dans un style manga/animé, les graphismes ne viendront pas hausser le niveau...
En soi, tous les personnages principaux sont bien modélisés et dessinés, mais leur visage est trop figé, peu importe la situation. Lorsqu'un personnage passe d'un état normal à énervé, seuls ses sourcils vont bouger par exemple, et sa bouche s'ouvrira en grand pour exprimer un cri de rage. Tout le reste du visage restera dans la même position. Donc autant dire que sans le son, il est quasi impossible de se rendre compte de l'état d'esprit du personnage en question.
Et c'est sans parler des PNJ qui ont un design des plus banal. On peut apercevoir bon nombre de bonshommes dans les différents lieux parcourus, et ils ont tous le même aspect, très sommaire et très lisse. Il n'y a clairement aucun effort qui a été fait de ce côté-là...

Autrement, les décors et les environnements viennent un peu rehausser la barre. Sans pour autant être exceptionnels, les traits ici sont beaucoup plus fins. On ressent ainsi de manière efficace chaque lieu dans lequel on évolue et assez bien l'environnement japonais de par le style des villages et des bâtiments, ainsi que les tenues des personnages. On pourra voir l'herbe et les feuilles autour de nous bouger sous l'effet du vent, ou bien encore les ondulations de l'eau de la mer ou des lacs. En revanche, les paysages lointains sont très pauvres, et ressemblent à des images en toiles de fond.
Concernant les monstres, ils ont chacun un design bien représentatif du type souhaité par les développeurs. On pourra tout de même regretter le manque de variations. En découvrant de nouveaux lieux, on sera amené à rencontrer des ennemis déjà vus, mais avec une couleur différente simplement.

D'un point de vue sonore, rien de transcendant là non plus. Même si pour le coup, les développeurs ont voulu appuyer un peu plus l'ambiance japonaise déjà mise en place avec les décors et les tenues. On évolue donc avec des musiques et des sonorités qui ne sont pas sans rappeler le Japon. L'ensemble n'est pas mémorable, mais retranscrit tout de même très bien les ambiances souhaitées.

Même si l'ensemble est assez moyen, lorsqu'on l'on se retrouve dans des lieux fermés assez grands, de gros ralentissements surviennent, comme dans des temples par exemple. Mais ce qui est étonnant, c'est qu'en plaine ou bien en combat, tout est très fluide. On peut donc lancer notre plus puissante capacité spéciale, qui fait apparaître un nombre très conséquent d'animations à l'écran, pour autant aucune chute de framerate ne sera à déplorer.

Pour résumer, on pourra très facilement comparer la technique de MM:RWF à un jeu datant du début de l'ère PS4, voire même d'un jeu qui aurait pu sortir sur PS3...
Plaisir à jouer et à rejouer
Fan de RPG depuis très longtemps, je dois avouer que passées les premières heures de jeu, une grande lassitude s'est faite ressentir au fur et à mesure de mon avancée dans l'histoire...

Lorsque j'ai vu la bande-annonce pour la première fois, ce fût un immense bonheur de me dire que j'allais pouvoir mettre les mains sur un RPG à l'ancienne, au tour par tour. Et ça aura été le cas dès les premiers instants. L'histoire, même si assez classique, est menée par des personnages aux personnalités très attachantes. Le système de combat avec les anneaux apporte également une dose de stratégie intéressante, qui nous amène à réfléchir un minimum au lieu de taper dans le tas. Ajoutez à cela des personnages très intéressants à accompagner, et on obtient un jeu avec tout ce qui fait le sel d'un RPG comme il se doit.

Mais là où le bât blesse, c'est qu'il y un très mauvais équilibrage entre les temps de dialogues et d'exploration/combats. Sur la quarantaine d'heures nécessaires pour compléter le jeu, il y en a bien la moitié qui est passée à faire de la lecture. Et même si un grand nombre de quêtes secondaires sont disponibles à différents moments de l'aventure, elles ne sont pas assez longues pour permettre d'effacer ce sentiment. Qui plus est, ces scènes de dialogues sont à chaque fois plus ou moins animées. Mais le problème, c'est qu'il y a énormément de lenteurs et de blancs dans ces passages qui viennent beaucoup trop hacher le rythme.
Ce défaut est certainement lié au fait que l'univers est rattaché à la série des Utawarerumono, des Visual Novels-RPG. Mais quand on se lance dans un jeu de type RPG, on ne s'attend pas à avoir autant de texte à lire...

Autrement, une fois l'histoire terminée, n'espérez pas relancer l'aventure. Mis à part finir de compléter certaines tâches, le jeu ne propose aucun contenu post-game. Il n'y a pas non plus de nouvelle partie + qui pourrait permettre de relancer une partie avec l'équipe précédente et tout son équipement.
Chasse aux trophées
Si vous avez poursuivi la lecture jusqu'ici, c'est que le jeu vous intéresse assez pour en savoir plus sur l'obtention du platine, et vous n'allez pas être déçu !
Sachez que contrairement aux RPG habituels, obtenir l'intégralité des trophées se fera sans forcer, dans la continuité de l'aventure. Et attention, il y a tout de même un trophée qui peut être raté ! Mais une fois encore, rien d'affolant, vous allez comprendre pourquoi.

Tout d'abord, sur les trente trophées que contient la liste, quinze d'entre eux tomberont tout naturellement en progressant dans l'histoire. D'autres nécessiteront des actions précises comme (Argent) Big Money qui demande d'accumuler un million de sens, la monnaie du jeu. Mais pas de panique, l'argent coule à flots une fois arrivé dans le dernier tiers du jeu. Pour preuve, j'ai terminé l'histoire avec plus de 2,5 millions de sens !

Le trophée qui peut être manqué est (Or) The People's Counselor qui consiste à terminer toutes les quêtes secondaires. Au nombre de trente, elles apparaissent au fur et à mesure de la progression de l'histoire. Le problème est que certaines d'entre elles sont limitées dans le temps. Il y en a quelques unes qui nécessitent d'être réalisées sitôt qu'elles sont disponibles, au risque de les faire disparaître définitivement si vous allez un peu trop vite dans la narration. Mais étant donné que ce type d'indication est présent sur la fiche de chaque quête, il y a peu de chance de ne pas y arriver.

Et que serait un RPG sans du farming ? Rassurez-vous, il ne sera pas intense si vous vous débrouillez bien. Et c'est le trophée (Or) Circuit Master qui vous demandera cela. Celui-ci consiste à débloquer toutes les améliorations pour Halu. Pour cela, il faudra tout d'abord réaliser des actions pour les dévoiler, comme tuer X fois un certain type de monstre par exemple. Et il faudra ensuite les débloquer en les achetant contre certains matériaux à chaque fois. Au cours de vos pérégrinations, vous aurez l'occasion d'en amasser à foison. Resteront seulement certains composants assez spécifiques qui nécessiteront un peu de farm pour les obtenir.

Il y a tout de même un trophée qui pourra s'avérer un poil délicat à débloquer, à savoir (Or) Nefarious Foe Slayer. Il s'agira là de vaincre une liste de monstres bien précis, et surtout les plus puissants du jeu ! Pour ceux-là, mieux vaudra attendre d'être à la toute fin du jeu, avec une équipe la plus solide et mieux équipée possible. Et à partir de là, ce sera une petite partie de plaisir !

Rien de bien méchant donc pour atteindre le graal. Aucun trophée lié au mode de difficulté, aucun concernant le niveau des combattants ou leur équipement, ni même aucune fin alternative ou quoi que ce soit d'autre. On pourrait résumer l'obtention du platine à une petite promenade de santé.
Conclusion
Monochrome Mobius : Rights and Wrongs Forgotten avait tous les ingrédients pour être un jeu exceptionnel : des bons personnages, un univers intéressant et un système de combat qui dénote avec les standards actuels. Malheureusement, avec trop de longueurs dans les phases de dialogues et une technique loin de faire honneur à la dernière génération de consoles, ce jeu ne marquera pas assez les esprits pour être une référence du genre.
Mais heureusement pour les chasseurs de trophées, le platine n'est pas une purge à obtenir et s'obtient sans trop forcer en évoluant tout naturellement dans l'aventure.
J'ai aimé
  • Des combats au tour par tour
  • Une histoire efficace
  • Des personnages aux personnalités propres
  • Un platine simple et rapide pour un RPG
Je n'ai pas aimé
  • Des graphismes ancienne génération
  • Pas de traduction en français
  • Trop de texte pour un RPG
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série

dayvyde (Dayvyde)

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