Marvel's Spider-Man

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/09/2018
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

15623 joueurs possèdent ce jeu
74 trophées au total
0 trophée online
38 trophées cachés
4 DLC's

Platiné par : 11620 joueurs (74 %)

100% par : 2539 joueurs (16 %)


Note des joueurs :
4.7/5 - 328 notes

Note des platineurs :
4.7/5 - 272 notes

Test rédigé par yuutsu le 04-09-2018 - Modifié le 04-09-2018

Introduction

Ce test a été co-rédigé avec So-chan.

Annoncé pour la première fois à l'E3 2016, Marvel's Spider-Man signe la première collaboration entre Insomniac Games et Marvel Games. Le studio n'est guère un novice dans le domaine vidéoludique : on lui doit les licences de Spyro the Dragon, Ratchet and Clank et Resistance, autant de noms qui ont marqué les esprits et même l'enfance, ou adolescence, de nombre de joueurs. Marvel's Spider-Man signe là le premier jeu tiré d'une licence sur lequel travaille le studio. Un pari qui peut se révéler risqué mais qui montre que Insomniac Games n'est pas réfractaire à sortir de ses sentiers habituels.

Marvel's Spider-Man nous projette dans New-York, cité où vit le fameux héros en collants. Officiant depuis huit ans, Spider-Man est bien connu de la population et est en passe d'envoyer en prison l'un de ses ennemis les plus retors : Fisk alias le Caïd. Cet événement n'est autre que le prélude d'une chute de dominos qui pourra bien mettre à mal Spider-Man ainsi que New-York (encore une fois).

Contenu du jeu

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Point de multijoueur dans cet opus, Marvel's Spider-Man se présente comme une aventure solo vous envoyant vous, dans la peau de Spider-Man, vous confronter aux conséquences de l'arrestation de Fisk. Ce dernier événement est d'ailleurs l'objet d'un tutoriel vous permettant de vous introniser aux bases du gameplay, que ce soit dans le style de combat ou dans les capacités du super-héros. Tout au long du récit se découpant en trois actes, eux-même délimités en plusieurs missions, vous allez croiser des personnages iconiques du comics : Mary-Jane Watson, Tante May, le Docteur Octavius ou encore Norman Osborn. Il est d'ailleurs à noter que, temporairement, il vous est possible d'incarner d'autres personnages que Spider-Man, comme Mary-Jane, lors de sessions d'infiltrations. Des affrontements émaillent votre progression, vous confrontant à des ennemis toujours tirés de l'univers du comics. Tous les éléments sont là pour ne pas décevoir le fan et pour rappeler à tout un chacun que l'on est là pour suivre les péripéties de l'homme-araignée. Tous ces éléments sont soit introduits, soit explicités par des notes ou les dialogues des personnages afin que même le néophyte puisse comprendre et ne soit pas submergé sous les références.

Mais comment Spider-Man mène à bien cette aventure me direz-vous ? Le super-héros possède toute une gamète de compétences mais aussi de gadgets venant enrichir ses coups de base. À chaque niveau gagné en accomplissant le récit, mais aussi les quêtes annexes, vous obtenez un point de compétence que vous pouvez dépenser pour acquérir de nouvelles capacités. Ces dernières peuvent aussi bien enrichir vos combats que vos déplacements et acrobaties. Car Spider-Man reste un super-héros dont l'agilité est le maître-mot. Foncer dans le tas d'ennemis vous attendant dans le recoin d'une rue, ou sur le toit d'un immeuble, ne sera pas toujours la meilleure idée (surtout si vous souhaitez survivre). Une simple pression du bouton (rond) vous permet d'esquiver balles et coups de poing et les sauts peuvent s'accompagner d'un fil de toile vous laissant vous jucher en hauteur. Emprisonner vos ennemis dans une toile, les coller à un mur ou à même le sol, les désarmer, ou leur lancer des objets pour les assommer, ne sont qu'une rapide énumération des compétences qui vous sont accessibles. Les gadgets sont aussi de la partie : des Spider-drones électrisant vos ennemis, des pièges de toile ou encore des bombes explosant en projetant de la toile sur tout un groupe d'adversaires. À tout cela s'ajoutent les différents costumes dont Spider-Man peut s'affubler se gagnant en montant des niveaux ou en réalisant certains objectifs. Chaque tenue acquise est dotée d'un module octroyant à son porteur une compétence spéciale se déclenchant dès que votre barre de concentration est remplie. Pour ne pas spoiler davantage la découverte, sachez simplement que l'une de ses attaques ultimes se traduit par l'apparition de quatre pattes articulées... rappelant fort bien un costume visible dans Avengers : Infinity War.

Compétences, gadgets et modules donnent la possibilité à chaque joueur de créer sa propre version de Spider-Man et de se la jouer aussi bien super-héros fougueux et bagarreur que plus discret avec les éliminations silencieuses et des approches plus acrobatiques.

Même en ayant terminé l'histoire, le jeu vous réserve encore de quoi vous mettre sous les mandibules. À l'image d'un Infamous, New-York se divise en plusieurs quartiers, chacun détenant son lot de missions annexes à accomplir pour nettoyer la zone. Vous devez, pour cela, commencer par dévoiler le district en piratant des tours (à défaut de mener une vision d'aigle comme dans Assassin's Creed). Ces quêtes se divisent en planques d'ennemis à défourailler, des défis à réaliser, des récits vous confrontant à d'autres antagonistes et vous demandant d'aider des civils et des collectibles à ramasser. Ces derniers se composent surtout de sacs à dos, chacun détenteur d'un objet que Spider-Man commentera, apportant des anecdotes sur sa vie de super-héros, de peluches appartenant à une certaine Black Cat et de photographies de monuments de New-York qui ne seront pas sans rappeler un des métiers de Peter Parker : photographe.

La présence de points permettant d'opérer un voyage rapide d'un bout à l'autre de la carte dispensent, à ceux n'appréciant pas les cabrioles arachnides, un moyen de locomotion efficace. Mais la souplesse de mouvement de Spider-Man est rapidement prenante. D'une simple pression, on accroche son fil de toile pour se balancer et relancer, toile après toile, pour avancer tout en profitant de la caméra qui se plie aux angles pris par le personnage. Ainsi l'homme-araignée court sur les murs que ce soit à la verticale ou à l'horizontale, se permettant même de prendre les angles. S'accrocher à un mur, se suspendre tête en bas sont autant de poses possibles. Le mode « photographie » reste d'ailleurs disponible hors de la quête des monuments, ralentissant le jeu le temps de prendre un cliché de son choix, même dans les airs.

Comptez une vingtaine d'heures pour réaliser l'histoire principale et tout autant pour éradiquer toute menace sur New-York. L'acquisition du platine se fait en une quarantaine d'heures.


Même si, de prime abord, le style de combat peut rappeler la dernière trilogie des jeux Batman, Marvel's Spider-Man sort son épingle du jeu en proposant tout un gameplay faisant honneur à l'homme-araignée et ce jusqu'aux gadgets. Distillant un fan-service bien dosé, apportant quelques touches qui pourront plaire même aux plus néophytes comme les interactions avec les citoyens ou encore le compte twitter officiel de Spider-Man rebondissant sur vos activités principales et secondaires, Insomniac Games ne révolutionne pas le genre mais sait proposer un contenu riche et réservant quelques surprises comme un module de tenues comportant une chasse aux photos cachées.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

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Au risque de déplaire aux amoureux de la langue de Shakespeare et de l'accent américain, Marvel's Spider-Man, dans nos contrées, ne possède qu'une version française entièrement doublée. Toutefois il est à noter que l'équipe chargée de donner sa voix aux protagonistes est loin d'en être à son coup d'essai que ce soit dans le domaine vidéoludique ou du doublage dans sa globalité. Peter Parker prend ainsi l'accent de Donald Reginoux, nom connu dans le domaine et qui troque son habit d'androïde de Cyberlife, Connor dans Detroit : Become Human, pour le masque du super-héros, et que l'on connaît aussi sous les traits de Sora de Kingdom Hearts. Mary-Jane Watson est doublée par Jessica Monceau qui prête sa voix à Rey, l'héroïne de la nouvelle trilogie Star Wars. On peut encore citer Gilles Morvan dans le rôle de Fisk ayant déjà officié dans Resident Evil 6 sous les traits de Leon Kennedy et Gladiolus dans Final Fantasy XV. Des pointures dans le domaine qui savent poser leur voix et se donner dans leurs personnages faisant ressentir les émotions et comprendre l'intensité d'une scène dans la justesse de leur doublage.

La composition musicale n'est pas sans rappeler les films du Marvel Cinematic Universe se faisant intenses lors des combats contre des boss et plus poignantes lors des séquences d'émotions. Loin d'être inoubliables, elles savent s'accorder à l'esprit du moment. Le jeu se permet même de rythmer vos parcours au sein de New-York avec quelques extraits d'une émission radiophonique menée par un certain Jameson, s'amusant à prouver à tout citoyen que Spider-Man n'est autre qu'un danger public. Un add-on qui prête au sourire tout en apportant une touche d'immersion, l'émission confrontant parfois un auditeur à Jameson au sein d'un débat mouvementé.

La vitesse de déplacement de Spider-Man au sein de New-York aurait pu générer des bugs de collisions, voire un affichage des textures ralenti, ayant peine à suivre. Il n'en est rien. Même en menant de folles figures aériennes ou en voletant d'immeuble en immeuble, la cité s'étend sans peine, se déployant jusqu'à l'horizon. New-York bruisse de vie sous vos pieds, les citoyens vivant leur quotidien tout en commentant les événements proches : votre présence, celles des ennemis et de quêtes annexes. Les rues de la cité sont emplies de ses habitants, des véhicules et même de créatures plus discrètes comme des écureuils. D'ailleurs, loin de simplement apposer une vitre sans teint sur les buildings, ceux-ci dévoilent, lorsque vous en parcourez les façades, des pièces certes vides et se ressemblant presque toutes, plus ou moins, mais dévoilant un certain sens du détail.

Le seul bug expérimenté a été celui de découvrir que Spider-Man peut se jucher sur une branche d'arbre aussi bien que sur un fronton d'immeuble. Un bug négligeable mais existant, prêtant à sourire.

Par sa première mission se présentant nul autre que comme un tutoriel, Marvel's Spider-Man nous initie à son gameplay en douceur pour ne pas perdre le joueur. L'expérience se répète lors de l'acquisition de gadgets et le menu pause permet de retrouver toutes les commandes en cas de doute. New-York peut se sillonner aussi bien dans les airs qu'au sein d'un parkour en sautant et courant sur tout élément du décor. Même s'il est fort possible de s'en sortir au début avec vos capacités de base, force est de constater qu'en vous confrontant à des ennemis plus dangereux et mieux armés, il faudra savoir choisir son module de tenue et ses gadgets pour se sortir de situations plus complexes.

Loin d'être bêtement scriptée, l'IA peut se révéler retorse en haute difficulté mais aussi dans des séances d'infiltration ou lorsque vous vous confrontez à certains types d'ennemis. Ainsi divers adversaires peuvent se révéler, de par leur type, insensibles à un type d'approche vous obligeant à revoir votre stratégie habituelle. L'esquive et l'utilisation de gadgets se révélera alors essentiel pour ne pas crouler sous la masse de vos antagonistes. Ces derniers varient au fur et à mesure de votre avancée dans l'histoire, passant du simple bagarreur de rues au gars en armure doté d'un jet-pack en passant par l'ennemi armé d'un double-fouet cinglant. Les combats se révélant dynamiques, votre agilité et votre capacité à vous retrouver en hauteur pourra vous aider – ce qui ne vous met pas pour autant à l'abri des lances-roquettes.


Marvel's Spider-Man présente un aspect léché, que ce soit dans le décor ou la modélisation des personnages, nous plongeant sans mal dans un New-York où les super-pouvoirs sont légions. Accessible à tous, la difficulté se fait néanmoins sentir lors de l'avancée de l'intrigue obligeant tout joueur à exploiter toutes les capacités qui lui sont proposées afin de pouvoir faire front face aux ennemis les plus belliqueux.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

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Marvel's Spider-Man laissant la ville à disposition après avoir conclu le récit principal, les joueurs peuvent en toute sérénité glaner les ultimes quêtes annexes et trophées leur manquant sans crainte. Même les planques d'ennemis peuvent être rejouées, permettant d'exécuter les dernières attaques contre les antagonistes et ce même si New-York a été entièrement nettoyé. Des crimes reviennent même à la surface, redonnant un peu d'activité à une cité qui, finalement, n'est jamais véritablement en paix.

Même avec le platine en poche, certains joueurs perfectionnistes pourront prendre plaisir à retenter le récit à une difficulté plus haute. Le jeu proposera même, le jour de la sortie, un New Game + qui donnera sûrement la possibilité au joueur de relancer l'histoire tout en conservant leurs acquis que ce soit en compétences ou en gadgets. Quant au calendrier déjà annoncé des futurs DLC, nul doute que plus d'un joueur cédera à la tentation, le final de la campagne ouvrant nombre de questions sur une potentielle suite que le contenu additionnel se devra de satisfaire en attendant un second opus.

Quant au plaisir de la première partie, la découverte d'un récit ne reprenant ni le comics, ni les films saura tenir en haleine aussi bien le féru de l'univers que le néophyte ne connaissant de Spider-Man que ses capacités d'homme-araignée. Insomniac Games a pêché dans l'univers originel quelques références qui sauteront aux yeux des plus fervents adorateurs de Spider-Man. Quant aux autres, les personnages sont introduits par les dialogues et les cinématiques. Sans compter les sacs à dos, collectibles commentés par Spider-Man et donnant quelques informations sur son passif de super-héros ainsi que ses débuts sous le masque. Malgré le nombre assez impressionnant d'antagonistes présents (près d'une dizaine), certains sont davantage relégués en second rôle dans des récits secondaires, ou mentionnés en attendant probablement une future mise en lumière (comme Black Cat et le DLC à son nom).

On peut qu'espérer que les futurs DLC sauront proposer un contenu valant leur prix et ne joueront pas trop sur le fan-service pour appâter les joueurs et les faire prisonniers de la toile.


La découverte d'un nouveau récit tournant autour de Spider-Man tout en puisant ses sources dans les comics pour rester fidèle au background de l'homme-araignée saura satisfaire les fans les moins réfractaires aux changements et les newbies avides de nouveautés. Le calendrier des DLC amène là un lot d'attente qu'on espère ne pas être décevant et être à la hauteur du jeu de base.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

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Marvel's Spider-Man se veut un jeu accessible à tout joueur, que ce soit par ses différents modes de difficulté ou par son platine. La majorité de la liste de trophées est composée des quêtes annexes, nécessaires à accomplir pour mener à bien le nettoyage complet de toute la ville : autant dire une bagatelle que tout joueur souhaitant parcourir le jeu à 100% réalisera de lui-même. Les rares difficultés rencontrées peuvent se poser au sujet du score de niveau « spectaculaire » à obtenir dans quatre défis de Taskmaster ou quelques actions contextuelles comme lancer un piège de toile afin que deux ennemis s'entrechoquent.

Marvel's Spider-Man se targue de petits clins d’œils bonus qui, si le joueur les découvre, se voient gratifiés d'un trophée de bronze, à savoir (Bronze) De grands pouvoirs... et (Bronze) Toujours plus haut amenant Spider-Man à se recueillir sur la tombe de son oncle et à rendre une visite à la tour des Avengers.

L'absence de réel gros challenge pourra frustrer les chasseurs de trophées recherchant la difficulté et la satisfaction d'un platine dûment acquis à la sueur du front. Pour d'autres, il sera la juste récompense d'une découverte pleine et entière du jeu et de son contenu, une manière de féliciter le joueur de s'être intéressé à Marvel's Spider-Man et d'avoir réalisé la découverte jusqu'au bout. À l'époque où nombre de jeux sortent simplement pour proposer un platine facile, à défaut d'un jeu de qualité, n'est-il pas à saluer qu'un jeu dûment travaillé ne cherche pas à s'enorgueillir d'un platine réservé à une haute caste de joueurs chevronnés ? N'est-il pas agréable de posséder un platine rappelant de bons souvenirs et n'ayant pas demandé un farming intensif de plusieurs jours au point d'être écœuré du jeu, rallongeant inutilement la durée de vie ? Au vu de ce que contient le jeu, le platine aurait pu proposer plus de challenge comme obtenir tous les jalons, un défi pénible dont la liste de trophées ne s'est pas encombrée. À chacun de se faire son propre avis sur la question.

Loin de s'embourber dans une difficulté poussive comme l'avait fait la trilogie des jeux Batman, Marvel's Spider-Man propose un platine à la portée de toute personne s'intéressant au jeu et prenant le temps de s'y investir.
Note : 4/5

Conclusion

Loin de révolutionner le genre du jeu vidéo portant sur un personnage iconique de comics, Marvel's Spider-Man se présente comme le premier volet d'une potentielle licence ne demandant qu'à se développer sur des bases, certes déjà vues, mais redoutablement efficaces. La balle est dans le camp d'Insomniac Games qui a toutes les clés pour créer sa propre trame (et même toile) autour de l'homme-araignée.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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