Kunitsu-Gami : Path of the Goddess

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 19/07/2024
Genre(s) : Action , Stratégie
Territoire(s) : FRANCE

27 joueurs possèdent ce jeu
48 trophées au total
0 trophée online
19 trophées cachés

Platiné par : 6 joueurs (22 %)

100% par : 6 joueurs (22 %)


Note des joueurs :
5/5 - 1 note

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par DarkSephiroth le 17-08-2024 - Modifié le 17-08-2024

Introduction

Image

Kunitsu-Gami : Path of the Goddess est un jeu d'action, de stratégie et de tower defense développé et édité par Capcom. Il est sorti le 19 Juillet 2024 sur PlayStation 4 et 5 mais également sur PC, Xbox One et Xbox Séries. C'est la branche Capcom Development Division 1 (Resident Evil, Devil May Cry) qui s'occupe du titre sous la houlette de Shuichi Kawata qui endosse le rôle de directeur sur le projet. C'est le moteur RE Engine qui a notamment servi aux remakes de Resident Evil 2, 3 et 4 qui est à nouveau mis en avant ici.

L'histoire prend place sur le mont Kafuku ravagé par la corruption causée par les méfaits des humains. Avarice, violence, mensonges… ont fini par amener les monstres nommés Ikoku qui sont inspirés par les légendes sur les fameux Yokai japonais. Le joueur incarne Soh, le protecteur de la prêtresse et divinité Yoshiro. A eux deux ils vont devoir parcourir la montagne et vaincre le mal qui y sévit.
Contenu du jeu
Un titre où action et stratégie s'entremêlent pour terrasser les démons et la corruption.



Kunitsu-Gami : Path of the Goddess est un jeu purement solo. Pas de coop, ni de multijoueur et il ne dispose d'aucune fonctionnalité online.

L'aventure ne se déroule pas dans un monde ouvert, il s'agit plutôt de différentes régions plus ou moins étendues à traverser une à une et à délivrer de la corruption. On trouve ainsi des forêts, des villages, des grottes mais aussi un cimetière… Le tout se découvre avec les voix japonaises ou anglaises et des sous-titres en français.

L'histoire débute au temple qui se trouve au sommet du mont Kafuku. Les démons menés par le terrible Nanamagari s'attaquent à la prêtresse Yoshiro. Elle invoque alors son protecteur Soh et tente de purifier le mal. Mais les ennemis sont trop puissants et elle n'a d'autre choix que de fuir. Elle décide alors d' affaiblir le centre de la corruption en soignant toutes les zones avoisinantes pour enfin retourner au temple et détruire définitivement le maître des Ikoku.

Le soft utilise le cycle de jour et de nuit. Ce sont deux phases distinctes qui demandent d'être bien gérées. On commence une zone le matin et le temps défile petit à petit jusqu'au coucher du soleil et l'arrivée des ennemis. Il faut compter environs 20 minutes en temps réel pour voir le soleil laisser place à la nuit et attendre que l'aube apparaisse de nouveau.

Ainsi en journée, Soh doit profiter du calme et de l'absence d'ennemis pour s'atteler à l'exploration, à la mise en place de pièges ou d'armes grâce à un charpentier qui suit le cortège, mais aussi au sauvetage des villageois et à la purification d'éléments corrompus. Ces actions lui permettent d'obtenir des cristaux qui vont lui être d'une aide précieuse. En effet cette "monnaie" permet d'assigner un job aux villageois. Ces métiers, au nombre de douze, s'apprennent au cours de l'aventure grâce à des masques que l'on récupère après avoir battu un boss. Ainsi il est possible de faire d'un villageois un puissant bucheron qui attaque les ennemis à la hache, mais aussi des archers efficaces contre les ennemis volants. Il y en a pour tous les gouts et surtout pour toutes les situations, des chamanes pour guérir les troupes, des lanciers qui affrontent les ennemis plus imposants… Il faut bien choisir le rôle de chacun car le nombre de personnes est limité selon le niveau et les métiers coutent de plus en plus chers par rapport aux capacités du rôle endossé.Enfin Soh va devoir gérer les déplacements de Yoshiro jusqu'aux Torii (ce sont des portails traditionnels japonais, érigés à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste) en traçant un chemin grâce à son sabre.

Mais la prêtresse ne pourra pas avancer en une fois jusqu'à la porte même en ayant suffisamment de cristaux car le temps défile et lorsque le soleil disparait, elle ne bouge plus et il va falloir la protéger. En effet elle ne peut pas combattre et elle est fragile. Elle ne supporte que quelques coups avant de mourir ce qui signifie le game over fatal.

C'est dans la phase de nuit que les ennemis apparaissent et se déchainent. Le joueur affronte les Ikoku en plaçant efficacement ses troupes et en leur donnant des ordres avec précision dans l'optique de ne jamais laisser Yoshiro seule. Chaque unité est forte contre certains types de démons mais il n'est pas question d'envoyer un archer contre un sabreur, tout comme un lancier va avoir les plus grosses difficultés contre les ennemis volants. Il faut être réactif selon les situations et bien s'organiser.

Heureusement le héros possède un talent inné pour les combats. Il affronte les démons à l'épée, possède plusieurs combos, pouvoirs et capacités qu'il est possible d'améliorer grâce à un arbre de compétences. Au fil de l'aventure il va pouvoir utiliser jusqu'à trois magies grâce à des Tsuba (ce sont des gardes pour son katana), il est possible également d'équiper des pendentifs (jusqu'à 5) aux effets divers (amélioration de la barre de vie, de la résistance, de la réduction du prix des métiers en cristaux…). Petite subtilité si sa barre de vie arrive à zéro il ne meurt pas. Il se transforme en esprit et va devoir attendre un moment avant de reprendre sa forme physique, il est toujours possible de donner des ordres aux villageois pour protéger la prêtresse.

Il va donc être nécessaire de bien gérer son temps et ses efforts entre les deux phases de la journée, tout en améliorant le héros et ses équipiers grâce aux Misubi (points d'expérience obtenus après la défaite d'un boss, de la reconstruction d'une base…) pour tenter d'amener saine et sauve la Miko et terrasser les terribles démons qui ont pris possession du mont Kafuku.
Aspect technique du jeu
Une direction artistique de haute volée qui s'accompagne d'une ambiance unique.



Si le jeu n'est pas un chef d'œuvre graphique, sa direction artistique est tout simplement sublime et émerveille le joueur amoureux de la culture japonaise, de ses contes et de ses légendes. Elle n'est pas sans rappeler le célèbre Ōkami développé par Clover Studio et sorti en 2006 sur PlayStation 2. Les couleurs sont étincelantes, les paysages variés et enchanteurs. La palme du plaisir visuel revenant aux Ikoku à la fois magnifiques, dérangeants et inquiétants dans leur design.

Le tout est renforcé par une animation sans fioriture mais de qualité aussi bien pour le héros, les villageois, les monstres, les animaux… Yoshiro a bénéficié d'un soin particulier dans ce domaine au travers de ses mouvements et surtout de la danse nommée Kagura qu'elle exécute pour se déplacer et purifier les Torii.

Côté bande son c'est très bon également et varié. A la fois calme dans les moments de repos aux bases ou lors de l'exploration en journée, elle devient stressante quand la nuit approche et fait parfaitement ressentir aux joueurs que le danger est imminent. Quant aux musiques des boss, elles sont sombres et violentes pour bien faire ressentir le danger qui se dresse devant le héros.

Par contre les personnages sont totalement muets, ils émettent à peine quelques sons comme Link dans The Legend of Zelda. Ca n'est pas un reproche car de nombreux jeux utilisent ce procédé et ici cela fonctionne relativement bien puisque les destins de Yoshiro et de Soh sont étroitement liés. Plus la déesse absorbe de corruption plus son état de santé se dégrade et même sans dialogue la détresse des personnages et leurs sentiments sont bien véhiculés au travers des cinématiques ou des expressions lors des moments de repos.


Un gameplay simple qui permet tout de même de créer de bonnes stratégies de combat.



Le gameplay est essentiel dans un jeu de stratégie et Kunitsu-Gami : Path of the Goddess s'en sort avec les honneurs. Soh répond au doigt et à l'œil, il est rapide, puissant et ses différentes actions dans le jeu sont faciles à utiliser. Ainsi le personnage se déplace avec (stickG), la caméra s'oriente dans le sens voulu avec (stickD). On frappe avec son katana grâce à (carre) pour les coups classiques et (triangle) pour les coups puissants, le saut s'exécute avec (croix), l'utilisation de l'arc se fait avec (L2) et les puissantes magies se déclenchent avec (R2). C'est avec (L1) que l'on bloque les attaques adverses et une pression sur (L3) permet de faire une esquive. Une carte de la zone peut être consultée avec le pavé tactile de la manette. C'est simple, classique mais efficace et tout cela répond parfaitement.

Malgré toute sa puissance et son agilité Soh ne peut vaincre les Ikoku seul et grâce à (rond), il peut assigner un métier aux personnes secourues lors de la phase de jour. Grace à (R1), il choisit l'endroit où le combattant va se positionner, c'est d'ailleurs un des seuls défauts du gameplay, ces déplacements sont parfois imprécis et cela peut amener à des situations dangereuses pour la prêtresse. Une fois cela fait, ces deniers ont une zone d'action spécifique, ils sont autonomes et se battent avec leurs capacités.

A noter que le jeu ne souffre d'aucun ralentissement, freeze, bug ou autre désagrément ce qui enrichit le plaisir à parcourir l'histoire.
Plaisir à jouer et à rejouer
Une aventure originale qui tient le joueur en haleine jusqu'au dénouement.



Pour compléter l'histoire il faut compter entre quinze et vingt heures ce qui est honnête pour le genre. Une fois le jeu terminé, on débloque un New Game+. Il est intéressant car en plus de permettre aux joueurs de monter les métiers des villageois et de maximiser Soh, il amène un nouveau boss final, ainsi que la véritable fin de l'aventure.

Le soft se veut facile d'accès pour permettre au plus grand nombre de s'amuser et de progresser même si la dimension stratégique est tout de même bien poussée. Il est possible de réaliser de véritables plans de bataille à petite échelle pour mettre en déroute les nombreux ennemis et on se surprend à tenter de nouvelles choses pour protéger Yoshiro.

Kunitsu-Gami : Path of the Goddess n'est pas un jeu hardcore mais certaines missions demandent de bien comprendre les caractéristiques et les capacités des différents métiers. Il n'est pas rare de voir la prêtresse mourir par une faute d'inadvertance ou un mauvais choix de classes. Heureusement il est possible de recommencer rapidement et sans avoir à refaire le niveau dans son intégralité tout en changeant facilement les jobs qui ont posé des soucis avant le moment fatidique.

Le titre se découvre avec plaisir, sans frustration et toujours avec des yeux émerveillés sur ce monde japonais fascinant. On peut tout de même ressentir un peu de lassitude car le schéma des niveaux est toujours le même. Mais les nouveautés qui apparaissent au fil de l'aventure comme le fait de traverser une étendue d'eau sur un bateau, l'apparition de pièges… renouvelle l'intérêt et pousse à découvrir le fin mot de l'aventure.
Chasse aux trophées
Le jeu compte quarante-huit trophées au total en incluant le platine. Vingt-huit sont liés à l'histoire grâce à la libération des régions du mont Kafuku et à la destruction des boss. Mais pour compléter totalement le soft il va falloir faire un New Game+, affronter le vrai boss final et visionner la bonne fin.

Il est nécessaire également de fabriquer et regarder toutes les Ema (petites plaques en bois contenant des informations sur les démons), mais aussi collectionner les différentes Emaki (des estampes racontant des évènements). Il va falloir utiliser les douze métiers du jeu, les booster au niveau maximal, ainsi que développer Soh à son paroxysme, utiliser ses équipements et réaliser des actions spécifiques comme purifier 200 animaux, utiliser 100 000 cristaux, battre un ennemi spécial…

Mais Capcom n'est pas en reste quand à certains trophées assez complexes à obtenir et Kunitsu-Gami : Path of the Goddess n'y échappe pas. Deux d'entres eux sont assez ardus. En effet il est nécessaire de réussir toutes les missions de tous les niveaux notamment en NG+ et certaines ne sont vraiment pas évidentes comme celle où Soh ne doit encaisser aucun coup. L'autre trophée difficile à obtenir demande de purifier tous les boss jusqu'au dernier niveau en vingt minutes ou moins et au vu de certains affrontements ca ne sera pas une partie de plaisir même si ces combats peuvent être rejoués à loisir.

La liste est donc complète, elle permet de toucher et de découvrir tous les aspects du jeu mais aussi de connaître le véritable épilogue du soft. Malgré tout le saint graal n'est pas facile à décrocher et ce sera une belle récompense pour les joueurs.
Conclusion
Kunitsu-Gami: Path of the Goddess est la surprise de cet été 2024. Il dispose d'une direction artistique superbe, de musiques enchanteresses, d'un gameplay reposant sur divers éléments bien travaillés et d'une bonne durée de vie. La partie stratégie est plutôt poussée et demande de l'investissement mais n'empêche pas les curieux de tenter l'expérience.

Les inspirations des danses, des monstres et du folklore japonais donnent un cachet indéniable au titre. Si l'on ne peut nier une certaine répétitivité dans les missions, l'apparition de nouveaux éléments, objectifs ou situations au cours des affrontements permettent de renouveler l'expérience et l'attrait du joueur.

Il s'agit donc d'un jeu pour le moins original, bien pensé et qui mérite d'être découvert.
J'ai aimé
  • La direction artistique incroyable.
  • Les musiques superbes.
  • Le folklore japonais parfaitement mis en valeur.
  • La dimension stratégique bien maitrisée.
  • Les Boss.
Je n'ai pas aimé
  • Une certaine répétitivité au cours de l'aventure et des missions.
  • Le système de déplacement des troupes qui est parfois un peu pénible.
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

DarkSephiroth (Darkluffy76)

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