Comme l'a dit de Vinci : “La simplicité est la sophistication suprême". Il a sûrement trouvé cet aphorisme après avoir terminé
HITMAN (si c'est possible!!). Rarement un jeu a aussi bien prouvé que la qualité peut être atteinte sans fioritures. Les graphismes sont beaux sans pour autant créer un saignement de la rétine. Les décors sont variés, détaillés et les PNJ aux actions aléatoires donnent une véritable impression de "vie" dans les différents niveaux. Vous pouvez très bien tomber sur une ruelle inconnue, ou un nouveau couloir, même après 5 reprises de la mission tant les niveaux sont travaillés et détaillés. En revanche, ne vous attendez pas à une claque visuelle comme nous l'avons dit. Autant en intérieur qu'en extérieur, les graphismes sont simples, épurés et, clairement, suffisent à donner l'impression du vrai mais si vous vous approchez pour observer en détail des faciès ou de certains décors, vous risquez de perdre cette impression. Retenez simplement que globalement, le rendu visuel est amplement satisfaisant pour une immersion plaisante.
Le moteur de jeu d'IOI,
Glacier Engine v.2, fait le boulot et permet à
HITMAN de ne souffrir d'aucun ralentissements ou autres
freeze malgré la retranscription ultra réaliste des niveaux. En revanche, il faut reconnaître qu'il n'est pas non plus exempt de tout défaut : certaines de vos cibles pourront se désarticuler tel un pantin chutant lourdement sur le castelet. Le gameplay, quant à lui, est quand même rigide. Les déplacements de l'agent 47 restent lourds malgré la possibilité de courir. Enfin, les collisions avec les PNJ sont totalement ratées, une personne devant une porte vous bloquera le passage au même titre qu'un mur
(c'est la que l'on regrette le
d'Ezio).
Ces défauts mis à part, le gameplay reste très varié et intuitif, notamment sur les possibilités d'action et d’interaction avec le décor ou les PNJ. Toujours sous le credo du
simple mais efficace, toutes vos actions combinent habilement réalisme et surtout crédibilité, permettant une immersion totale dans la partie. Mêmes les quelques phases d'escalades restent subtilement dans le domaine du "réalisable" pour une personne surentraînée tel que notre code barre en costume. La jouabilité, exception faite de cette sensation de lourdeur du personnage, est donc une très belle réussite.
Dernier élément à analyser : la bande-son. Respectant son paradigme, les musiques sont efficaces sans pour autant transcender. Les menus contextuels, sur lesquelles vous passerez quelques temps sur la globalité du jeu bénéficient d'une ambiance sonore collant parfaitement avec l'esprit
HITMAN. Les effets sonores, aussi bien des armes que les sons ambiants collent aux actions auxquels ils sont rattachés. Seule petite ombre au tableau
(il en faut bien une), la partie dialogues secondaires. Le nombre important de figurant virtuels étant assez conséquent, on peut aisément pardonner la répétitivité des paroles entendues çà et là pendant votre exploration. Disons que le jeu est victime de son propre fonctionnement. Comme nous le verrons après, vous pourrez facilement passer 8h à 10h sur chaque chapitre
(sur des parties différentes bien sûr), et vous connaîtrez rapidement par cœur ce que le serveur dit à la cliente à côté de vous ou ce que le garde du corps racontera à son acolyte en bas de l'escalier. Défaut mineur certes mais suffisamment remarquable pour être cité.