Green Hell

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 09/06/2021
Genre(s) : Action , Aventure, Simulation
Territoire(s) : FRANCE

484 joueurs possèdent ce jeu
41 trophées au total
0 trophée online
7 trophées cachés

Platiné par : 42 joueurs (9 %)

100% par : 42 joueurs (9 %)


Note des joueurs :
4.8/5 - 4 notes

Note des platineurs :
3.5/5 - 2 notes

Test rédigé par matrobymat le 12-07-2021 - Modifié le 12-07-2021

Introduction

Image

Vous vous sentez l'âme d'un aventurier de Koh Lanta ? Vous préférez la solitude et la survie d'un Mike Horn ? Vous avez plutôt la fibre militaire d'un Bear Grylls ? Si vous répondez oui à l'une de ces questions, alors Green Hell est fait pour vous ! Si rien de ce que je viens d'énoncer ne vous est connu, mais que vous aimez les jeux exigeants et réalistes, alors Green Hell est également fait pour vous ! Voyons tout cela un peu plus en détail dans ce test. Sortez les rangers, armez-vous d'une machette et d'une bombe anti-moustique, nous partons en exploration !
Contenu du jeu
Green Hell est un jeu d'aventure/action/survival où vous incarnez Jake Higgins, anthropologue de son état, qui accompagne sa femme dans les tréfonds de la jungle amazonienne. Celle-ci, interprète et sociologue a réussi à se faire accepter par une tribu d'autochtones et s'est mise en tête d'étudier leur mode de vie. Le couple se retrouve séparé pour une raison que je vous laisserai découvrir, et c'est là que la survie commence pour vous.

Les développeurs de Creepy Jar ont mis l'accent sur le réalisme, et vous vous rendrez compte que la vie en autarcie va s'avérer compliquée. Munie d'une simple carte et d'une montre boussole/GPS, vous devrez vous nourrir, vous chauffer, vous préserver, vous soigner, bref, survivre, dans une nature hostile et étrangère. Je reviendrai plus en détail sur les composantes de cette survie plus loin dans le test, car elle mérite une section rien que pour elle.

Sachez que la carte est de bonne taille, surtout que vous ne pourrez la parcourir qu'à pied, sans voyage rapide, sans GPS qui vous indique précisément le chemin à emprunter. Le jeu dispose de plusieurs modes : un mode histoire, un mode histoire coop, et un mode survie. Ce dernier ne comporte pas d'élément narratif, et vous propose juste de tenter de survivre le plus longtemps possible dans la jungle. Les deux autres sont les modes "classiques" de jeu, et disposent de plusieurs niveaux de difficulté, allant d'un mode "histoire simplement" où la survie n'existe pas et où vous pourrez vous contenter de suivre le scénario, au mode "enfer vert" où la survie est poussée à l'extrême. Le mode coop n'a malheureusement aucun intérêt, puisqu'il s'agit de partager votre aventure avec d'autres aventuriers (maximum 4 joueurs en simultané) sans que cela influe le moins du monde sur la partie. Vous ne pouvez interagir avec personne, et chacun joue de son côté en fait. Ni les ressources ni les items récupérés par un joueur ne profitent aux autres donc ... ce mode est inutile.

En me basant sur une difficulté "bienvenue dans la jungle" qui est la première difficulté après le mode "histoire seulement", j'estime à une quarantaine d'heures environ le temps nécessaire pour terminer le jeu en prenant soin de réaliser la plupart des trophées accessibles pour cette partie en vue du platine (je reviendrai sur l'obtention de celui-ci plus loin dans le test également).
Aspect technique du jeu
L'aspect technique est probablement le seul manquement de cette version PS4. Il est difficile de ne pas se rendre compte que le jeu est à la peine. Graphiquement, le clipping est énorme et de nombreuses textures clignotent carrément avant d'apparaitre. A d'autres moments, vous verrez même les buissons et autres arbres se former à mesure que vous avancez, ou la texture informatique du sol venir se recouvrir au fur et à mesure de la boue qui lui est destinée. Les ralentissements sont nombreux, certainement causés par des chargements de la map "invisibles". A noter que la contrepartie positive est qu'il n'y a plus jamais de temps de chargement une fois passé celui initial.

Lorsque le jeu zoome sur une partie de votre corps quand vous vous examinez (j'y reviendrai plus tard) ou lorsque vous regardez le contenu de votre sac à dos, le déplacement du curseur est tellement saccadé qu'il est difficile d'atteindre la cible sans avoir à s'y reprendre plusieurs fois. En ajoutant de nombreux bugs de collision, vous obtenez un jeu tout de même indigne d'une fin de génération de console.

Tout n'est pas à jeter cependant, et les paysages restent beaux, si on ne les regarde pas de trop près. Certains panoramas peuvent valoir le coup d'oeil, et certains effets de pluie ou de lumière (les soleils couchants par exemple) sont assez bien rendus. L'aspect sonore est important, et il faut régulièrement jouer à l'oreille pour se repérer dans Green Hell. Le son d'un cours d'eau à gauche ou à droite, le son de la queue d'un crotale ou le feulement d'un félin approchant seront autant d'indices qui vous aideront à vous diriger ou au contraire, vous inciteront à la plus grande prudence.

Concernant le gameplay du jeu, il n'y a rien de spécial à détailler, si ce n'est qu'il faut avouer que même après de nombreuses heures de jeu, je continuais à me tromper de touche pour utiliser certaines fonctionnalités, ou pour naviguer dans les divers onglets du carnet par exemple. Ce ne sont que des détails, mais soit ils ont été mal pensés, soit c'est moi qui personnellement ai eu du mal à m'y faire et vous n'aurez pas de problème.
Plaisir à jouer et à rejouer
L'expérience Green Hell est assez unique en son genre. Je n'ai jamais entendu parler d'un autre jeu qui poussait le réalisme dans la survie à ce point. J'ai lu que The Forest ou Stranded Deep étaient du même genre, mais n'ayant pas joué à ces jeux je ne pourrais pas vous apporter de comparaison malheureusement. De ce que j'ai vu ils paraissent en effet assez semblables, mais à première vue, un peu moins poussés ou un peu moins exigeants. En tous cas, qu'il est bon d'être livré à soi-même. Qu'il est bon d'être à la merci de la nature et de ses dangers. Qu'il est bon de devoir faire attention à toutes les ressources, ou de devoir envisager chaque déplacement comme un voyage périlleux au détour duquel vous pouvez trouver la mort si vous ne vous y êtes pas suffisamment préparé.

Rien ne vous est donné dans Green Hell. Vous voulez faire du feu ? Il va falloir trouver du gros bois, et du petit bois. Soit vous cherchez des branches de tailles adéquates par terre, soit vous coupez des arbres. Pour couper des arbres, il faut un outil tranchant. Vous allez devoir le fabriquer à partir de pierres, et d'un manche en bois, tous deux attachés par une corde. Où trouver une corde ? En récoltant une liane dans les arbres bien sûr. Une fois le foyer du feu constitué, il faut encore l'allumer à l'aide d'une braise. Pas de briquet, alors il va falloir réussir à embraser du feuillage sec (constitué de feuilles normales que vous aurez faites sécher dans votre sac à dos) et de deux bouts de bois frottés l'un contre l'autre. Et voilà, le feu s'allume, pour peu que vous ayez assez d'énergie pour frotter les bouts de bois suffisamment longtemps. Celui-ci vous servira bien évidemment à faire cuire de la nourriture, mais pas que.

Vous en voulez encore ? Parlons de la nourriture alors. Vous pouvez bien évidemment tenter votre chance et manger les fruits ou les champignons inconnus que vous trouvez dans la forêt. Certains sont comestibles, d'autres non et vous rendront malades. Sinon vous pouvez tuer des animaux, et récolter leur viande. Là encore, vous pouvez la manger crue (en sachant que chaque aliment récolté et entreposé dans votre sac se dégrade avec le temps, et finit par pourrir) mais là encore votre estomac fini par vous le reprocher violemment, ou la faire cuire. Vous devrez continuer à alimenter votre feu de bois régulièrement pour que celui-ci ne s'éteigne pas etc, etc, etc...

Tout est du même acabit, et le réalisme est le maitre mot. Rien ne se perd, tout se transforme, et par exemple les asticots que vous pourrez récolter sur la viande que vous avez laissé pourrir dans votre sac (dont je parlais plus haut) pourront s'avérer utiles lorsque vous devrez soigner une blessure qui a fini par s'infecter. Car oui, votre santé et vos différentes carences alimentaires devront être surveillées, pour ne pas vous emmener vers une mort inévitable. Morsure de serpent donc, mais aussi chute mortelle, infection, intoxication alimentaire, attaque d'animal sauvage, empoisonnement et bien d'autres encore, sont les voies qui vous feront passer de vie à trépas. Notons une fonctionnalité importante et originale, qui est celle de devoir examiner chaque partie de son corps pour y trouver (et surtout les soigner) les différentes traces de morsures, d'infection, de sangsues etc...

Je pourrais continuer à vous parler longtemps des possibilités offertes par le jeu, mais ce test serait trop long, alors je terminerai en vous parlant du scénario du jeu. Celui-ci est, à mon humble avis, vraiment bon, dispose de plusieurs rebondissements et d'une tension narrative assez inattendue sur la fin. C'est une vraie réussite, même si bien sûr la rejouabilité est assez limitée. En effet, même si les rencontres avec les animaux sont aléatoires, les lieux sont toujours les mêmes d'une partie à l'autre, et le scénario reste identique. Cela est évidemment inhérent au type de jeu et on ne peut pas vraiment le lui reprocher (bien que Stranded Deep par exemple génère une carte aléatoire à chaque nouvelle partie, mais celui-ci n'ayant pas de scénario ... c'est plus compréhensible).
Chasse aux trophées
Alors qu'en est-il des trophées ? Et bien là encore, c'est une réussite. Ceux-ci vont, dans l'ensemble, pousser la survie encore plus loin en y ajoutant certains challenges. Vous devrez explorer la carte de fond en comble, jouer dans les difficultés les plus élevées du jeu, ou encore chasser certains types d'animaux ou cultiver toutes les plantes existantes du jeu. Le jeu vous demandera de réaliser certaines actions spécifiques, comme garder le même feu en vie pendant plusieurs jours, ou encore survivre pendant une longue période en mode végan, sans se nourrir de viande donc. Quand on sait que les carences alimentaires dans Green Hell se traduisent par une perte d'énergie accélérée et une santé fléchissante, il faut bien y être préparé et connaitre les autres aliments qui pourront combler ces manques.

Quelques collectibles (peu nombreux) seront de la partie, sans être trop contraignant toutefois à trouver. Les derniers trophées, et les plus compliqués aussi, restent dans le thème puisqu'il s'agira, par exemple, de cumuler, en même temps, presque toutes les affections qui peuvent survenir au cours du jeu, ou de compléter les 7 challenges, tout de même assez ardus, proposés par le jeu. Ceux-ci sont des défis de chasse, de pèche, de construction de camps etc... qui sont assez compliqués, mais qui augmentent aussi bien la durée de vie que la difficulté du jeu, en gardant sa thématique principale.

Je trouve à titre personnel que cette liste est idéale, et aucun trophée n'est stupide ou hors contexte.
Conclusion
Un scénario auquel je ne m'attendais pas, une aventure de survie poussée, réaliste et extrêmement agréable bien qu'exigeante, voici ce que propose Green Hell. Dommage que la technique (surtout la composante graphique) soit à la peine, car sans cela, le jeu aurait flirté avec les sommets. Les trophées viennent intelligemment saupoudrer le tout d'un challenge supplémentaire en restant cohérents. Bravo.
J'ai aimé
  • Le scénario
  • La survie poussée
  • On ne prend pas le joueur par la main
Je n'ai pas aimé
  • Une technique faiblarde
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matrobymat (matrobymat)

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