L'inspiration d’Apollon
Pour le portage sur console nouvelle génération, le studio s'est juste contenté d'un petit lifting afin de rendre le tout plus agréable à l’œil en passant l'opus à
1080p et
60 fps. Ces deux termes techniques signifient tout simplement qu'il est plus beau et plus fluide. Et effectivement le jeu est magnifique, les cinématiques sont belles et soignées, le jeu tout du long offre des graphismes époustouflants, avec des décors bénéficiant d'une profondeur de vue correcte et de détails travaillés (bémol au Dieu dans l'encadré toutefois). Il est évident qu'au delà de vouloir contenter le joueur avec une histoire qui tient la route et qui conclut magnifiquement cette trilogie, les développeurs ont voulu contenter nos rétines, et c'est tout à leur honneur.
L'approche hollywoodienne voulue par le studio fait de
God of War 3 un jeu jouissif sur tous les points. Dès le générique d'introduction, on est plongé dans un Péplum à grand budget aussi beau que bon, tellement qu'on voudrait que l'introduction dure quelques minutes de plus afin de profiter de la musique excellente fournie par les quelques artistes affectés à cette tâche. La bande son est une merveille tellement elle est parfaite pour ce jeu. Et même si ma préférence va au titre du générique d'intro, tout le jeu bénéficie de morceaux adaptés aux situations dont le rythme et l'intensité collent parfaitement à l'action en cours.
C'est justement ce côté film box-office qui nous tient en haleine du début à la fin du jeu. Titillant notre curiosité et attisant notre immersion au point de se prendre d'affection pour un personnage qui, soyons honnête, est un puissant psychopathe/sociopathe, et bien d'autres qualificatifs malsains. Les effets sont parfaitement intégrés dans le jeu, et voir le sang gicler de la gorge d'une créature après lui avoir arraché la tête n'aura jamais été aussi bon.
Il faut cependant retenir que ce troisième volet monte d'un cran dans le gore et l'horreur (une volonté assumée des développeurs), ce qui en fait un titre réservé à des joueurs plus adultes. Le nombre de scène gore et la nudité sont légions dans la licence mais atteignent un paroxysme dans cet opus. Peut-être que cela est bénéfique au titre mais c'est un fait qui pourrait déranger certaines personnes.
L'espoir de Pandore
Soyons réalistes, l'attente majeure des joueurs concernant une série à succès, c'est avant tout la jouabilité. Et c'est bien normal, car à choisir, on préférera le plaisir de jouer au plaisir des yeux. Et bien le studio là aussi a décidé de mettre le paquet et nous offre une fluidité de mouvement excellente, que cela soit pour le protagoniste ou dans les nombreuses cinématiques.
La jouabilité qui est propre à
Kratos et qui a fait son succès est proche de celle des opus précédents. Mais en mieux tout de même, notre héros bouge dans tous les sens tel un breakeur mais toujours avec la grâce d'un danseur étoile. Virevoltant dans les airs en fouettant les chimères et autres créatures mythologique avec ses
Lames de l'exil, on ne peut qu'admirer l'aisance qu'il nous est donné concernant la prise en main du Spartiate. Même s'il existe trop de combinaisons possibles pour pouvoir les apprécier toutes, les actions que nous faisons , même répétées encore et encore, ne perdent jamais en fluidité.
Présentes aussi depuis le début, les QTE (Quick Time Event), seront de la partie. Même si ces dernières sont décriées par de nombreux joueurs car trop présentes dans les jeux actuels (The Order 1886), il n'en reste pas moins vrai qu'elles contribuent à la narration et à l'immersion dans
God of War 3. Sans couper le joueur dans le feu de l'action, elles sont disponibles seulement si le joueur a envie de les exécuter, sinon, il reste possible de passer ces moments en tuant l'ennemi comme les autres...à grand coup de poings dans le globe oculaire. Il est cependant des moments où le joueur n'échappe pas à ceci..contre les boss. Mais que les plus réfractaires se rassurent, ces séquences n'influent en rien sur le plaisir que l'on en retire. Cela augmente même l'immersion grâce aux mouvements de caméra et surtout, la vue à la première personne présente dans quelques combats, que cela soit dans la peau de
Kratos ou de son adversaire.
Il n'existe pas de bugs majeurs recensés sur cette version remasterisée, peut-être l'affichage de la touche

qui est capricieux par moment quand on est près d'un coffre. Mais le fait que je n'en ai pas eu (ainsi que d'autres joueurs), ne veut pas dire qu'il n'en existe pas. Et bien que certaines textures graphiques semblent pas assez travaillées, le jeu n'en reste pas moins sublime tant dans la qualité scénaristique que dans le mariage de l'image et du son habilement mis en scène tout du long.