Ghostrunner 2

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 26/10/2023
Genre(s) : Action 
Territoire(s) : FRANCE

101 joueurs possèdent ce jeu
34 trophées au total
0 trophée online
9 trophées cachés

Platiné par : 42 joueurs (42 %)

100% par : 42 joueurs (42 %)


Note des joueurs :
5/5 - 3 notes

Note des platineurs :
5/5 - 2 notes

Test rédigé par matrobymat le 12-11-2023 - Modifié le 12-11-2023

Introduction

Image

Il y a 3 ans sortait Ghostrunner, un jeu d'action survitaminé plutôt bien accueilli par la critique, et encensé ici même par votre serviteur. En octobre 2023 sort sa suite, Ghostrunner 2, toujours développée par le studio polonais One More Level. Celle-ci semble ambitieuse et son trailer met l'accent sur la moto, une feature qui fait son apparition dans ce volet. Découvrons ce que vaut ce nouvel opus.
Contenu du jeu
GR2 est, comme son prédécesseur, un jeu entièrement solo, dont l'action se déroule immédiatement après les évènements du premier opus. Est-il nécessaire d'avoir joué au premier pour apprécier (ou comprendre) celui-ci ? Non, puisque vous pouvez visionner un récapitulatif de l'histoire de Ghostrunner avant même de débuter votre partie. Une attention tout particulièrement appréciée, même si sa réalisation est... étonnamment mauvaise techniquement, avec un "bruit" omniprésent sur tous les noirs assez désagréable. D'autant plus étonnant que le jeu en lui-même ne souffre pas du tout de ce problème, mais passons.

Ceci dit, annonçons-le tout de suite, encore une fois, le scénario n'est pas l'élément le plus travaillé du jeu, et il passe au second plan très rapidement. En gros, après avoir vaincu la Maîtresse des clés dans le premier opus, la paix est revenue temporairement dans Dharma (la tour qui abrite les derniers survivants de l'humanité rappelons-le) jusqu'à ce qu'une nouvelle menace, sous la forme d'une nouvelle organisation terroriste, apparaisse et vienne mettre en péril la sécurité de tous, réclamant de nouveau votre intervention musclée. Ce n'est pas très original, cela ressemble au premier jeu, et ne viendra pas vous remuer les méninges.

Toujours est-il que cela vous amènera à traverser 18 niveaux en découpant tout ce qui bouge, notre protagoniste n'étant pas spécialement doué pour le dialogue et la négociation. Armé de votre katana, vous vous fraierez un chemin dans une ville glauque, cyberpunk, au level design nécessitant l'utilisation de vos compétences de ninja cybernétique prodige du parkour. Compétences que vous pourrez bien sûr améliorer au cours de l'aventure, grâce à des puces électroniques spéciales cachées dans les niveaux qui vous permettront d'upgrader votre carte mère.

Les ennemis sont nombreux et variés. La plupart des adversaires du premier opus sont présents et se voient maintenant renforcés par de nouveaux petits copains ayant également leurs spécificités, leurs patterns, et donc leurs faiblesses qu'il faudra exploiter. Les combats sont toujours séparés par des phases de couloir/plateformes qui mettront votre skill à rude épreuve, et souvent les deux sont mélangés. L'aventure vous prendra environ 20 heures et il vous en faudra probablement 10 de plus pour obtenir le platine.

Bien qu'amélioré, le contenu semble donc assez similaire à celui du premier me direz-vous. C'est vrai, mais c'est sans compter l'ajout qui vient faire la différence : la moto. Parvenu au 8ème chapitre, je commençais à me dire que le contenu, bien qu'agréable, était un peu trop proche du jeu originel : la tour Dharma, jolie avec ses effets de lumière chatoyants certes, mais déjà vue. Et là, la moto apparaît, et en plus d'apporter des phases de gameplay totalement inédites, celle-ci nous fait sortir de la tour et nous nous retrouvons à l'extérieur !

Enfin, un mode de jeu à part entière est présent : le mode Roguerunner.exe. Il s'agit d'un roguelike dans lequel vous devrez enchaîner quelques niveaux aléatoires avec le peu de vies qui vous sont allouées. A la fin d'une série de mini-niveaux (environ 6, c'est variable), vous terminez un niveau et vous gagnez une récompense. Puis vous passez au niveau suivant. Même si vous pouvez parfois choisir un bonus entre les mini-niveaux vous aidant pour les suivants, et qu'il existe un système de bonus/malus (sous forme de gain de vies ou d'échange de vie contre des améliorations), parvenir à terminer ce mode est très compliqué.
Aspect technique du jeu
Les déplacements en moto ne sont pas totalement libres, et nous ne sommes pas dans un open world bien sûr, mais j'ai été surpris par la taille de ce monde extérieur. Le bolide fonce à toute blinde et se manipule très bien. C'est de la conduite arcade évidemment, mais les sensations et le fun sont là. J'ai adoré la conduite.

Malgré tout, l'essentiel de l'action du jeu se déroulera encore à pied, et le gameplay n'a pas été bouleversé entre les deux épisodes. Pourquoi changer quelque chose qui fonctionnait déjà très bien ? Le ninja réagit parfaitement, saute, slide, tranche, s'accroche au grappin, wallrun, et utilise ses capacités spéciales à la perfection.

Les graphismes sont toujours aussi jolis et sublimés par les néons lumineux de la ville. C'est beau, même si j'ai trouvé que maintenant, cela manquait un peu de diversité. Il est vrai qu'enfermé dans la tour, le protagoniste va vite se retrouver dans des environnements redondants, et les développeurs vont devoir trouver une solution s'ils veulent continuer à faire vivre leur franchise. Certes il y a ce vent de fraîcheur amené par l'extérieur, mais les lieux en dehors de la tour sont un peu tous les mêmes. J'ai trouvé d'ailleurs qu'ils étaient un peu trop monotones et monochromes. C'est un monde post-apocalyptique certes, mais tout de même.

Tout comme dans le premier opus, je n'ai pas été emballé par la musique, toujours aussi électro et identique tout au long du jeu. Je ne suis pas fan de ce genre musical certes, mais je me demande même s'il ne s'agit pas exactement de la même piste que pour le jeu de 2020.

Le jeu est en anglais sous-titré en français, et il s'avère très souvent impossible de suivre ce que racontent les protagonistes, trop occupés que vous serez à réaliser des parkours ou à vous défaire de vos ennemis. C'est tout de même problématique qu'un jeu dont le scénario n'est pas le point fort se paie le luxe de perdre des dialogues qui peuvent peut-être venir le fournir un peu.
Plaisir à jouer et à rejouer
Alors que peut-on reprocher à ce Ghostrunner 2 ? Je crois que j'ai déjà énoncé tous les défauts, le reste n'étant que plaisir, fun, et joie de recevoir. Vous allez mourir, beaucoup (je suis mort exactement 1593 fois lors de mon premier run), mais la frustration ne sera que très rarement présente, un peu vers la fin peut-être où les dernières arènes sont très punitives et fournies en ennemis. Les checkpoints sont nombreux et bien placés, vous assurant une progression constante. Il faut jongler entre les touches, les capacités, les ennemis, et le tout se fait agréablement, de manière instinctive.

La difficulté est présente, mais il n'y a rien d'insurmontable, il suffit généralement de changer d'angle d'attaque et de mieux tirer parti de l'environnement pour se défaire des situations compliquées. Vous pourrez acheter des améliorations pour vos compétences et vous gagnerez de nouvelles compétences ultimes, efficaces mais qui mettent beaucoup de temps à devenir à nouveau accessibles.

La moto apporte un vrai renouveau dans le gameplay, et j'aurais aimé qu'elle soit encore plus présente. On fonce, s'engouffre dans des crevasses, saute, utilise le boost, passe par dessus des obstacles, tire sur les ennemis, j'ai adoré. La conduite est évidemment très arcade, mais peu importe, les sensations de vitesse et de fun sont géniales.

Les combats de boss sont également intéressants, même si finalement ils sont presque plus faciles que le reste du jeu.

Un Hub faisant office de QG fait également son apparition, et entre deux missions vous vous y rendrez afin d'améliorer vos compétences et de discuter avec les PNJ du jeu. Si cela reste anecdotique, cela apporte un peu de profondeur au maigre scénario en améliorant un peu l'immersion.

La rejouabilité en tant que telle est assez faible, vous vous en doutez, dans la mesure où les niveaux sont très linéaires et que l'histoire ne bougera pas d'un iota d'une partie à une autre. Ce type de jeu ne s'y prête naturellement pas.
Chasse aux trophées
Les trophées de Ghostrunner apportent un énorme challenge supplémentaire. Au-delà des traditionnels trophées relatifs à l'histoire, d'autres sont en rapport avec des collectibles. La plupart sont récupérables dans le mode histoire, et puisqu'ils sont indiqués sur votre minimap, tout va bien pour le moment. Il faudra juste trouver le moyen d'y accéder. Les derniers sont malheureusement relatifs au mode Roguerunner.exe, j'y reviendrai plus tard.

Il existe également des récompenses qui viendront conclure certaines actions spécifiques, telles que tuer des ennemis avec un contre parfait, dévier 10 balles d'affilée, détruire 3 totems en moins de 45 secondes lors d'un combat de boss ou encore écraser 5 ennemis avec la moto.

Jusque là rien de compliqué, mais la difficulté va venir crescendo. Heureusement, à l'heure actuelle certains glitchs existent. Pour le trophée qui nécessite de terminer 5 niveaux sans mourir (ce qui est loin d'être évident) il existe une manipulation qui fait que le compteur de morts reste bloqué à zéro. Pour le trophée qui requiert de réaliser un combo x15, il est possible de le réaliser pendant l'un des défis où bizarrement dans la version actuelle, le compteur de combo ne redescend pas même en mourant.

Les défis justement, il s'agit de l'une des composantes la plus complexe du jeu. Un trophée nécessite d'obtenir une médaille d'or dans chacun d'eux, ce qui est loin d'être simple, notamment pour les défis de type course de checkpoints dont certains timing sont très limites, ou pour les défis de maîtrise de compétences qui peuvent être une véritable torture. Trop c'est trop. C'est à s'en arracher les cheveux.

Je reviens donc sur le mode Roguerunner.exe. Il vous faudra atteindre la fin du niveau 4 pour obtenir la dernière épée du jeu (nécessaire pour le trophée des collectibles). La difficulté est assez folle, et vous risquez bien de maudire ce mode de jeu. C'est très punitif et très compliqué, puisqu'à la fin du nombre de vies qui vous est alloué, game over vous devez tout recommencer au début du niveau 1.

Enfin, il faudra acheter toutes les puces d'amélioration (grâce à de "l'argent" que l'on gagne en tuant des ennemis), ce qui va nous demander pas mal de grind puisque après avoir fini le jeu et refait tous les niveaux pour récupérer les collectibles manquants, je devais en être à 40% environ.
Conclusion
Ghostrunner premier du nom était déjà très bon, celui-ci est encore meilleur. Tout a été sublimé et peaufiné, améliorant les aspects présents et apportant des fonctionnalités nouvelles et rafraîchissantes. Que lui manque-t-il pour être un immense jeu ? Un scénario un peu plus travaillé probablement, et pourquoi pas une plus grande diversité des environnements encore. Immense jeu pas encore, mais excellent jeu oui, et c'est déjà pas mal.
J'ai aimé
  • Le gameplay magistral
  • La moto
  • Le challenge
Je n'ai pas aimé
  • Le scénario un peu léger...
  • ... et les sous-titres pendant les phases de jeu qui n'aident pas
  • Le challenge... car certains trophées sont abusés
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

matrobymat (matrobymat)

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