Final Fantasy VII Remake

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 10/04/2020
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

9860 joueurs possèdent ce jeu
54 trophées au total
0 trophée online
24 trophées cachés

Platiné par : 2434 joueurs (25 %)

100% par : 2434 joueurs (25 %)


Note des joueurs :
4.5/5 - 107 notes

Note des platineurs :
4.6/5 - 73 notes

Test rédigé par yuutsu le 19-04-2020 - Modifié le 19-04-2020

Introduction

Vingt-trois ans plus tard

Final Fantasy VII fait partie des classiques des jeux vidéos, un nom qui a marqué l'esprit mais aussi l'opus qui a signé la popularité de la licence sur le continent européen. Nombre de joueurs peuvent en témoigner : la plupart d'entre eux ont connu la saga de Square Enix par le biais de cet opus. Autant dire que le jeu a été déterminant et fait partie des références de la communauté vidéoludique. Square Enix en a eu bien conscience, proposant des portages sur PC, des versions HD (entendez par là avec un léger lissage) sur les consoles dont sur PS4 en 2015, avec liste de trophées pour les chasseurs.

La rumeur d'un remake a toujours circulé de bouche à oreille, puis sur internet. La démo technique menée par Square Enix lors de l'E3 2005 pour la Playstation 3 n'a fait qu'attiser les espoirs de fans. Il faudra attendre 2015 pour que l'annonce du remake soit officialisée, créant un formidable raz-de-marée. Final Fantasy VII n'est pas qu'un jeu : Square en a développé tout le background via les multiples opus comme Dirge of Cerberus, Crisis Core mais aussi le trans-média via le film d'animation Advent Children. Le projet du remake se révèle ambitieux : l'univers est si dense et l'envie du studio de le développer augure plusieurs jeux pour retracer l'ensemble du récit.

23 ans après la sortie de l'opus originel, Final Fantasy VII Remake arrive sur la quatrième génération de consoles. Les adolescents, voire enfants, de l'époque sont devenus des adultes et renouent avec un opus qui a évolué tout comme eux. C'est l'heure des retrouvailles pour certains ou la découverte totale pour une génération qui n'a jamais approché Final Fantasy VII jusqu'à aujourd'hui.

Contenu du jeu

Une exploration dans les entrailles de Midgar

Square Enix l'a bien spécifié : l'histoire de ce remake couvre le périple d'Avalanche au sein de Midgar, s'arrêtant ainsi avant l'exploration de Gaïa, nom donnée à la planète de cet épisode. L'aventure qui se bouclait, dans l'opus originel, en moins de dix heures est ici étayée de nouvelles scènes et missions afin de permettre aussi bien un développement de certains personnages (comme le trio Jessie, Bigs et Wedge) que l'exploration plus poussée des entrailles de Midgar. En difficulté Normal, et en veillant à réaliser tout ce que le jeu vous propose, vous conclurez votre aventure dans une fourchette de 35 à 40 heures.

Dix-huit chapitres viennent découper votre avancée : chapitres que vous pourrez relancer à loisir après avoir conclu le récit une première fois afin d'effectuer les tâches annexes qui vous auraient échappé (par exemple). En concluant l'histoire, vous débloquerez d'ailleurs l'accès à la difficulté Difficile, en sachant qu'au lancement du jeu, vous ne pouvez choisir qu'entre Classique, Facile et Normal. En plus d'augmenter les dégâts et la puissance de vos ennemis, critères somme toute classiques propres à ces modes de difficulté, vous ne pourrez pas restaurer vos points de magie par vous-même, ni utiliser des objets. La difficulté se voit donc rehaussée tout en requérant de la part des joueurs de nouvelles stratégies pour s'adapter à ces modifications. Les plus valeureux accéderont aux simulateurs de combat de la Shinra, disponibles uniquement dans cette difficulté, et étapes obligées pour débloquer l'accès au boss secret.

Néanmoins, avant de penser en termes de nouvelle partie +, revenons au contenu proprement dit, accessible dès la première partie. Midgar étant une cité recluse sur elle-même, vos pérégrinations auront lieu au sein de couloirs ne vous donnant accès qu'à une exploration limitée. Quelques chapitres (quatre en tout) vous donneront l'occasion d'accéder à un monde semi-ouvert. Entendez par là que vous pourrez vaquer à des recherches diverses comme trouver des chats, décimer des monstres ou encore dénicher des objets au sein des secteurs que vous aurez traversé en ligne droite auparavant en suivant l'histoire. La zone la plus grande que vous aurez l'occasion de traverser compile les secteurs 5, 7 et le Wall Market : vous pourrez même faire appel à des Chocobos pour vous « téléporter » d'un secteur à un autre.

Votre avancée ne se fera pas sans heurts, puisque votre équipe rencontrera plusieurs boss, parfois même s'enchaînant à la suite. Si en Facile ce n'est qu'une formalité, certains d'entre eux demanderont de réaliser la bonne stratégie pour vous en sortir sans trop de difficulté : utiliser les points faibles de l'adversaire après l'avoir analysé sera une méthode souvent salutaire. Hors des combats et des quêtes annexes, d'autres activités vous sont proposées comme les mini-jeux. Surtout concentrés dans le Wall Market, les réussir vous octroiera des accessoires pour améliorer les capacités de vos personnages, voire même des armes.

Si la plupart fonctionnent sur le principe du jeu de rythme (comme l'épreuve des squats, celle des tractions ou encore la danse au Honey Bee In), le Colisée et les simulateurs de combat de la Shinra mettront vos capacités à rude épreuve contre des ennemis parfois uniques. Un des nouveaux PNJs créé spécialement pour ce remake, Chadley, vous confie d'ailleurs des rapports de combats à remplir. Vous devez exécuter des actions précises, comme mettre en état de choc vos adversaires, les analyser, etc. En échange, Chadley vous offrira des matérias mais aussi la possibilité de vous confronter à des invocations pour les intégrer, ensuite, à votre équipe.

Pour les joueurs préférant des mini-jeux plus pacifiques, en prêtant attention à votre environnement, vous dénicherez un jeu de fléchettes dans le bar de Tifa et un de brise-boîte grandeur nature auprès des enfants du secteur 5.

Nouveauté de cet op, les armes ont droit à un tout nouvel ajout qui rappelle le concept des sphériers de Final Fantasy X. Lorsque votre personnage monte de niveau, ou en obtenant des livres de compétences en boutique, vous obtenez des PA. Ces derniers vont vous servir à améliorer vos armes. Chaque arme possède ses propres PA vous permettant ainsi de dépenser comme vous le souhaitez. Vous commencez avec un sphérier comprenant plusieurs capacités que vous êtes libres d'acquérir entièrement ou non : augmentation de vos points de vie/de magie, bonus d'attaque, nouvel emplacement de Matéria... Petit à petit, chaque arme verra d'autres sphériers s'ajouter et dont les coûts en PA vont augmenter. Libre à vous de personnaliser entièrement vos armes.

Votre partie conclue, n'espérez pas pouvoir explorer Midgar librement. Si Square a assuré un post-game au contenu aussi riche que tout autre opus de Final Fantasy, celui-ci se révèle bien loin des attentes des joueurs. Une fois l'ultime chapitre terminé, vous ne pouvez que relancer des chapitres afin de finir les tâches que vous auriez laissé en suspens. Le niveau de vos personnages ainsi que leur équipement continue d'augmenter, conservant votre avancée pour vous permettre de finaliser entièrement leur évolution jusqu'au niveau maximum.
Trophee


Est-ce parce que Midgar est une cité recentrée sur elle-même ou une volonté de Square de se démarquer du jeu originel ? Final Fantasy VII Remake présente un récit dont l'exploration demeure cadrée, n'autorisant que des explorations plus vastes à des chapitres-clés. En plus des classiques quêtes secondaires, les joueurs pourront s'adonner à des mini-jeux dont certains récompensent à la hauteur de l'investissement. Aucun end-game pour cet opus mais une recharge de chapitres conservant entièrement l'évolution de votre équipe.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Renouveau du gameplay au sein d'une Midgar revisitée

Depuis sa demo technique sur PS3, Final Fantasy VII Remake (même s'il n'avait pas même le nom de projet à l'époque) a toujours fait démonstration d'une époustouflante beauté. Même si Final Fantasy XV a reçu un accueil mitigé, tout comme Kingdom Hearts 3, chacun de ces opus a su démontrer que Square Enix maîtrise l'aspect visuel. Final Fantasy VII Remake le révèle une nouvelle fois. Si Advent Children avait su proposer des personnages et un Midgar sublimes pour l'époque (2005), Final Fantasy VII Remake va encore plus loin. L'effet est d'autant plus décuplé auprès des fans ayant connu l'époque des personnages en SD (super deformed). Que ce soit l'équipe d'Avalanche ou les membres de la Shinra, jusqu'à des entités bien connues de la fanbase (comme le maire Domino) chaque protagoniste a droit à un traitement de faveur reprenant exactement l'esprit de chacun avec un visuel très proche des artworks de l'époque. Les PNJs les moins notables ont droit à un traitement légèrement en-deça mais c'est là un traitement que l'on retrouve dans nombre de jeux. Sans aller jusqu'à croiser de multiples clones, certains PNJs présentent un aspect plus fade que les autres.

Midgar n'est nullement en reste. Chaque zone, même traversée temporairement (comme le plateau ou la tour Shinra) possède sa propre identité. Les bidonvilles présentent cette architecture tout en bric et broc avec des demeures en tôles et débris divers, tenant par on ne sait quelle magie. Ces secteurs vivent d'ailleurs grâce à des PNJs dont on peut suivre les conversations via un affichage textuel sur le côté. Si vous vous trouvez au sein d'une foule, accrochez-vous car les répliques vont s'enchaîner et ne vous laissent que très peu de temps pour lire. Reste que l'idée est fort appréciable surtout dans des instants comme la destruction du secteur 7 où l'on peut suivre les réactions des différents protagonistes face à cette crise de grande ampleur.

L'ambiance propre à Midgar est au rendez-vous. Comme dit précédemment, chaque zone traversée se distingue des autres. Ainsi le secteur 7 et le secteur 5 sont différents même si tous deux sont des bidonvilles : le second se révèle plus verdoyant que le premier, surtout auprès de la demeure d'Aerith. L'austérité de la tour Shinra et sa froideur contrastent fortement avec la disposition archaïque et colorée du Wall Market. Ce dernier est d'ailleurs l'une des zones les plus riches en détails, que ce soit via les PNJs dissimulés dans les ruelles ou les multiples commerces que l'on peut visiter.

Esthétiquement, l'opus souffre tout de même d'un sérieux problème de textures. Ces dernières peuvent mettre quelques secondes à s'afficher et/ou accusent un rendu très pixellisé comparé au reste du décor. Lorsqu'un Cloud modélisé à la perfection regarde en contrebas et voit un bidonville si pixellisé qu'on croirait qu'il n'a pas fini de s'afficher (alors que si) on ne voit plus que cela. Le souci arrive souvent avec des textures allant jusqu'à donner un côté « image collée ». On finit par passer outre tant le reste du jeu se tient et dévoile des personnages et des décors magnifiés, mais c'est dommage de voir un tel défaut d'autant plus sur un jeu aussi ambitieux.

La bande-son reprend principalement celui de l'opus de 1997 avec des remix qui ne dénaturent pas pour autant les pistes que les fans reconnaîtront aisément. On a ainsi droit à des titres aux accents jazz comme le thème de Tifa ou plus modernes à l'instar de celui de Jenova. Si cela peut surprendre sur le coup, le fait de reconnaître rapidement la piste malgré l'arrangement et le fait que le nouveau tempo colle au moment où se lance la musique suffisent à balayer toute appréhension. La bande-sonore est aussi bonne que celle de 1997, avec quelques nouvelles pistes qui demeurent dans la lignée des précédentes.

Pour rester dans le domaine du son, Final Fantasy VII Remake dispose de plusieurs doublages que ce soit japonais, anglais, allemand, ou encore français. Personnellement j'ai une préférence pour le japonais, mais chaque joueur peut trouver son compte et profiter du jeu dans la langue qu'il souhaite. Le sous-titrage français peut préciser, pour qui veut, les interlocuteurs en plus du dialogue.

Si Final Fantasy VII était riche par son gameplay, le remake n'a pas à rougir même si l'on est loin des complexes stratégies au tour par tour. Néanmoins, même si les combats se montrent plus dynamiques, foncer dans le tas ne fonctionnera qu'un temps, voire pas du tout selon le boss que vous affronterez. Pour ceux voulant retrouver des sensations proches du tour par tour, le mode Classique vous permet de dicter les actions avant que vos personnages ne les effectuent. Dans les autres modes, vous pouvez passer d'un personnage à un autre pour l'incarner ou ouvrir un panneau de commandes à l'aide de (croix). Tout comme un menu d'actions de Kingdom Hearts, vous pouvez indiquer à votre personnage quelle action effectuer, mais aussi le faire à l'ensemble de votre équipe en passant d'un personnage à un autre avec (R2) et (L2). Vous pouvez donc jouer Cloud mais préciser à Tifa et Barret votre stratégie. Le temps que le menu est ouvert, le temps est ralenti : vous avez ainsi toute latitude pour agir.

Pour pouvoir réaliser une action, votre personnage doit avoir, au moins, une barre de ATB pleine. Chaque personnage en possède deux. Celle-ci se remplit durant les combats : si vous frappez l'ennemi avec une attaque basique, régie par (carre), la barre se remplit plus rapidement. Sans ATB, vous ne pouvez pas effectuer de coups spéciaux, lancer de sorts, ni utiliser d'objets. Son usage se révèle donc crucial, voire salvateur.

Les invocations ne peuvent être effectuées que si la Matéria correspondante s'active en combat. Vous n'avez aucune influence sur cela : l'action arrive aléatoirement et principalement lors de combats contre des boss. Vous ne pouvez pas invoquer Bahamut pour rayer de la carte d'infortunés rats qui auraient eu le malheur de croiser votre route. L'invocation menée, la créature (ou Esper, comme nommé dans le jeu) demeure sur le terrain durant un temps donné. Vous pouvez user de votre ATB pour effectuer des coups spéciaux avec votre invocation qui, son temps arrivé à échéance, partira avec une ultime attaque touchant toute l'arène.

Les Limit Break, désormais renommées Transcendance, sont aussi de la partie. Une jauge spécifique leur est dédiée et les utiliser ne consomme pas votre barre ATB. Par contre, elles se réinitialisent à chaque combat. Inutile donc de la conserver en vue d'un prochain affrontement. Les matérias demeurent présentes et au cœur du gameplay. Tout comme dans l'opus de 1997, il en existe différentes sortes, vous octroyant des sorts de magie élémentaire (feu, glace, foudre, etc), des bonus (comme associer un sort d'élément à vos coups basiques, augmenter vos points de magie/de vie) et des compétences comme analyser vos ennemis pour connaître leurs faiblesses et la stratégie à adopter pour les vaincre. Vous devez les insérer dans les emplacements dédiés à cet effet sur vos armes et accessoires pour profiter des effets des Matérias. Ces dernières montent en niveau à force de combattre en les ayant sur vous, améliorant ainsi les sorts/compétences qui y sont associées.

Avec tant de possibilités à portée, vous aurez tout de même du pain sur la planche. Si le mode Facile porte fort bien son nom, la difficulté Normal demande quelques observations. Mais si vous prenez le temps de tirer parti des faiblesses de l'ennemi, vous ne rencontrerez aucune réelle difficulté. Toutefois, l'intelligence artificielle fait preuve d'une grande différence entre les ennemis lambda et les boss. Ces derniers peuvent être longs à vaincre du fait de leurs multiples phases d'évolution ainsi que de leur barre de vie copieuse en points de vie. L'ultime combat propose une succession de phases et de boss qui vous demandera de la jouer prudente, si vous ne voulez pas recommencer l’entièreté du combat (oui oui, depuis le tout début). La difficulté Difficile mettra vos nerfs à rude épreuve avec l'absence totale d'objets et l'impossibilité de restaurer vos points de magie autrement qu'en trouvant de la mako dans des caisses destructibles.
Trophee


Final Fantasy VII Remake propose un gameplay qui saura plaire aux fans de la première heure comme aux nouveaux joueurs. Le système tour à tour laisse place à une stratégie plus dynamique, reprenant les bases de l'opus originel avec le système des Matérias. L'ajout du concept de sphériers aux armes apporte un grand plus afin de parfaire le gameplay. L'ambiance de Midgar et les personnages répondent présents. L'esthétique visuelle est entachée par des textures jurant avec la beauté des lieux : un point noir qu'on finit par ignorer tant le reste du jeu tient la route, se permettant même une BO de qualité.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Un opus qui mêle les références au passé à la réécriture du présent

Remake, remaster, reboot : on s'y perd dans tous ces termes devenus monnaie courante dans le domaine vidéoludique ces dernières années. Quel que soit le terme utilisé, à mon sens, un jeu se doit d'être accessible à tout type de joueurs dans la compréhension de son univers permettant aux anciens de retrouver leurs marques et aux nouveaux d'apprécier une œuvre. Final Fantasy VII Remake joue la carte du fan-service à fond. Pour les connaisseurs, il y aura plus d'une scène où vous vous écrirez : « Oh la référence est géniale ! » Pour n'en citer que quelques-uns tout en évitant habilement de vous révéler l'intrigue, sachez que Barret fredonne le thème de la fanfare, musique qui se jouait initialement à chacune de vos victoires en fin de combat. Tous ces clins d’œil amassés, lancés à la première horde de fans, sont autant de madeleines de Proust jouant sur la carte de la nostalgie. Et ça fonctionne admirablement bien.

Cela étant dit, ce n'est pas parce que vous connaissez Final Fantasy VII par cœur que l'intrigue de Final Fantasy VII Remake ne saura pas vous surprendre. Certaines scènes-clés sont toujours présentes mais d'autres ont subi des modifications aussi bien pour approfondir des personnages que pour mener quelques corrections. On a ainsi droit à une explication sur le fait que Cloud ne meurt pas lors de sa chute dans l'église : l'anecdote est rapide, mais présente et, surtout, montre un certain sens du détail. Des protagonistes comme Jessie ont droit à une exploration plus poussée de leur passif et de leur caractérisation. Même si c'est Jessie qui a le droit au plus gros traitement, le trio qu'elle forme avec Biggs et Wedge est davantage mis en avant pour mieux s'y attacher.

Final Fantasy VII Remake n'hésite d'ailleurs pas à prendre au dépourvu les fans de la première heure. Certains événements surviennent sous une autre forme, jouant sur les attentes du fan qui sera surpris par ce remaniement. De nouveaux éléments viennent bouleverser l'intrigue amenant tout un lot de bouleversements. De curieuses entités, les Fileurs, sont désormais impliquées dans le périple des protagonistes amenant jusqu'à un dénouement inattendu qui divise déjà actuellement la communauté. Certains apprécient la prise de risque et l'audace tandis que d'autres, dont moi-même, trouvent ce choix tiré par les cheveux. Si la fin de Kingdom Hearts 3 était frustrante et ouvrait sur un nouvel arc, celle de Final Fantasy VII Remake est volontairement cryptique. La conclusion de cet opus sonne d'ailleurs davantage comme celle d'un épisode de Kingdom Hearts au vu des thématiques abordées.

Reste que, malgré tout, Final Fantasy VII Remake apporte son lot d'amusement même si on n'adhère pas à l’entièreté de sa réécriture. Le Wall Market représente d'ailleurs l'un des meilleurs moments du jeu. Le quartier révèle une structure tout en ruelles amenant un changement bienvenu au sein d'un jeu usant surtout de couloirs pour les déplacements et l'exploration. L'ambiance si particulière de ce secteur, un quartier ne vivant que la nuit et dans le vice, est magnifiée par l'aspect visuel mais aussi tous les PNJs qui gravitent dans les entrailles du Wall Market. C'est à croire qu'on a laissé ici coudées franches à l'équipe de développement pour laisser libre cours à leur imagination. Le Wall Market centralise aussi nombre de nouveaux PNJs. Le trio de tête composé de Madame M, Chocobo Sam et Andy s'intègre parfaitement à l'univers de par leur chara-design mais aussi leurs fonctions. Chocobo Sam peut d'ailleurs être davantage vu comme un personnage déjà existant : gérant des relais Chocobos, il était déjà présent dans l'opus originel, même si non nommé. Leslie, lui, colle beaucoup moins à l'univers. Si son histoire demeure logique, son chara-design jure avec le reste : il a davantage l'apparence d'un protagoniste de Final Fantasy XV.

Dans le rang des nouveaux personnages, n'oublions pas Rochney, un membre du SOLDAT que l'on rencontre lors du chapitre 4 et qui ne se montrera plus jamais par la suite. Il est présent le temps de deux affrontements afin de se présenter comme un rival de Cloud. On n'en saura pas davantage sur ce protagoniste, que ce soit ses ambitions ou sa caractérisation, se résumant à aimer les motos. Peut-être est-ce là l'introduction d'un personnage qui sera davantage développé lors du prochain épisode. On peut que l'espérer sinon cela fait très chiche pour un protagoniste qui a eu droit à sa petite pub lors des révélations promotionnelles sur Final Fantasy VII Remake.

Se concentrant sur Midgar, Final Fantasy VII Remake allonge toute une introduction afin de passer de dix heures d'aventure à trente. Certains passages sont donc volontairement étirés, ce qui se ressent sur certains chapitres, notamment le 17 qui devient un couloir poussif malgré la bonne idée de passer d'une équipe à une autre pour avancer. Les passages permettant de développer le lore côtoient ceux où le couloir est rallongé, ce qui brise, parfois, le rythme de l'avancée. Les zones d'exploration donnant accès aux quêtes annexes permettent de mieux profiter de l'environnement. Néanmoins, nombre de ces quêtes sont sommes toutes classiques et consistent, la plupart du temps, à taper du monstre. On reste dans le classique des quêtes RPG, ce qui est bien dommage. Ces actions annexes auraient pu être un prétexte au développement de l'univers et de certains protagonistes. Celle du Wall Market en compagnie de Johnny a le mérite de retracer la quête originelle de la confection du costume de Cloud : preuve qu'on peut renouveler et surprendre tout en jouant la carte du fan-service.

Final Fantasy VII Remake n'est nullement exempt de défauts, très loin de là. Contrairement à l'opus originel, le remake s'oriente volontairement sur le style Action-RPG, ce qui se ressent particulièrement dans le gameplay. La prise en main et, surtout, la présence du menu des commandes qui ralentit l'action le temps de prendre les décisions permet d'instaurer sa propre stratégie. En difficulté maximale, il vous faudra bien veiller aux différentes phases des boss et aux faiblesses des ennemis les plus coriaces. Si on peut déplorer l'impossibilité de forger sa propre équipe, le système de matérias et des améliorations d'armes permettent d'effectuer des associations et une personnalisation de l'équipement de chaque membre. On pourra tout de même déplorer l'impossibilité de jouer Red XIII sachant que ce dernier rejoint notre équipe durant deux chapitres, dont le combat de fin. Ce dernier combat à nos côtés en tant que PNJ et l'on peut faire appel à lui lors des phases d'exploration. Certes, Square Enix veut en garder sous le coude pour le prochain épisode, mais la possibilité de jouer Red XIII n'aurait-elle pas pu être possible, ne serait-ce que pour allécher le chaland pour la suite ? Le choix est discutable.
Trophee


Final Fantasy VII Remake subit et subira nombre de critiques sur la réécriture de l'opus originel, alternant les idées novatrices brillantes comme le développement des protagonistes avec des passages devenus poussifs du fait de leur étirement, les rendant trop longs et brisant le rythme. La nouvelle intrigue instaurée se conclut sur une fin ouverte et emplie de questionnements sur la suite : elle ne plaira guère à tout le monde. Pour autant, on passe de très bons moments sur ce jeu que ce soit avec les surprises délivrées aux fans de la première heure, le fan-service présent continuellement, le système de combats ou les activités annexes.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Rejouer une partie dans un RPG : une première

Final Fantasy VII Remake se dote d'une liste de trophées presque parfaite. Sans la sélection de chapitres, la plupart des trophées aurait requis de recommencer entièrement une partie et une concentration optimale pour ne rien rater. Mais la sélection étant là, les joueurs peuvent profiter de leur première partie en toute quiétude. Ceux appréciant de fouiller les environs de fond en comble obtiendront nombre de trophées sur leur chemin rien qu'en réalisant les mini-jeux se présentant à eux. Sur 53 trophées (hors platine) 19 sont liés au mode Histoire, chacun dédié à la réalisation d'un chapitre plus une scénette que vous observerez durant le chapitre 8.

Comme dit plus haut, les mini-jeux ont leur place dans la liste de trophées. Vous allez devoir mener à bien toutes les quêtes annexes dispersées dans quatre chapitres. Celles du Wall Market demanderont de relancer le chapitre puisque deux d'entre elles sont liées et s'opposent à une autre quête du chapitre. Johnny, un PNJ dont la route croise la votre à plusieurs reprises, a un trophée qui lui est dédié : (Bronze) Meilleur pote de Johnny. Vous devrez mener les quêtes qui le concernent ainsi que lui parler dès que vous le rencontrez. De même, Chadley vous offrant des rapports de combat, il vous sera nécessaire de les mener toutes à bien.

Pour les mini-jeux proprement dits, ils consistent à atteindre le score maximal aux fléchettes, aux mini-jeux du squat et des tractions ou encore aux deux niveaux de difficulté du Brise-boîte. En plus de cela, vous devrez combattre librement dans l'arène de Don Cornéo, réaliser un score honorable au Honey Bee pour que Andi vous récompense et conserver 80% de votre vie lors de la première course en moto afin de gagner les faveurs de Jessie. En soit, rien de complexe. Le plus difficile consiste à mener à bien le défi des tractions (dont le rythme est plus particulier que celui des squats) et connaître le cheminement parfait pour la moto.

Des petites actions propres à certains chapitres, hors mini-jeux, sont aussi présents; comme déverrouiller la sécurité maximale lors de votre mission au réacteur du secteur 5 ou dénicher la matéria d'invocation Chocobo Mog. Là encore, fouiner avant de suivre la voie toute tracée de l'histoire vous aidera à tout dénicher sans réel problème.

Quelques trophées propres au système de combat requerront un peu plus d'organisation et d'investissement, puisqu'il vous faudra acquérir toutes les armes et en maîtriser les compétences. Pour cela, il vous faudra équiper les armes, utiliser leur compétence au minimum dix fois : une action qui se fera rapidement en cours de jeu si vous commencez depuis le début de votre partie (dans le cas contraire à mener à bien lors des quêtes annexes, voire en difficulté Facile en relançant les chapitres). Il en va de même pour acquérir les techniques ennemis : avec la Matéria adéquate (Techniques ennemies) et une relance de chapitre, en connaissant les adversaires concernés, ce trophée devient une formalité.

La plupart des autres trophées liés au combat tomberont d'eux-même, que ce soit faire monter de niveau une Matéria, améliorer une arme, faire appel à une invocation... Dépasser les 300% de bonus de dégâts sur un ennemi en état de Choc se fera aisément lors du combat contre Gros Chocobo et en usant des dernières compétences d'armes de Tifa.

Final Fantasy VII Remake n'échappe pas aux collectibles. Vous devrez glaner 31 disques de musique. Vous en trouverez la plupart par vous-même en fouillant les environs. Un logo de disque musical apparaît en haut de l'écran lorsque vous approchez d'une zone contenant l'objet en question. La plupart s'achètent auprès des distributeurs ou de PNJs. Les robes vont exiger plus de préparation. Tifa, Aerith et Cloud peuvent, chacun, porter trois robes différentes pour leur rencontre avec le Don. Pour Tifa, le choix s'opère au chapitre 3. Après avoir réalisé toutes les quêtes annexes de ce chapitre, une scène secondaire est accessible : votre réponse à l'interrogation de Tifa l'influencera sur son choix de tenue. Concernant Aerith, tout dépend du nombre de sous-quêtes menées durant le chapitre 8 : toutes les quêtes, la moitié ou aucune. Pour conclure, la transformation de Cloud dépend de votre implication dans les quêtes annexes du chapitre 9, celui du Wall Market : en les réussissant toutes ou certaines en particulier. Il vous faudra ainsi relancer le chapitre 3, le conclure puis charger le chapitre 8 jusqu'au moment où Cloud sort du Honey Bee habillé en femme. Une méthode un brin rébarbative surtout avec toute la phase exploration du chapitre 9 avant d'arriver au Wall Market et le fait de réaliser, par trois fois, toutes les quêtes du chapitre 3.

Vient alors la partie la plus difficile de votre chasse au platine : mener le jeu en difficulté Difficile ce qui implique, en plus des critères habituels, impossibilité de restaurer votre magie et l'impossibilité d'utiliser des objets. Connaître les faiblesses de vos ennemis, observer leurs patterns et savoir s'adapter à la situation seront les maitres-mots pour venir à bout de ce mode. On pourra reprocher un tel trophée puisqu'il vous force à mener deux parties, la difficulté Difficile n'étant accessible qu'après avoir conclu le jeu une première fois. Un trophée d'autant plus surprenant pour un titre comme Final Fantasy VII Remake qui se présente comme un RPG, un genre peu prompt à la rejouabilité.
Trophee


Final Fantasy VII Remake mène presque un sans-faute avec une volonté de pousser le joueur à explorer le jeu sans pour autant viser la complétion à 100%. Ainsi nul besoin de posséder toutes les Matérias ni de les monter toutes au niveau maximum, ou d'analyser tous les ennemis. Les joueurs explorant à fond obtiendront très facilement la majorité des trophées. Néanmoins, mener une nouvelle partie en Difficile pourra en décourager plus d'un au vu des critères, sans compter devoir mener l'histoire une seconde fois. Il en sera de même avec la récolte des robes qui exige des critères spécifiques, dispersés dans plusieurs chapitres.
Note : 3/5

Conclusion

Final Fantasy VII Remake a fait débat depuis son annonce et continuera même après sa sortie. Square Enix délivre un opus qui se veut être une lettre de nostalgie adressée aux fans de la première heure mais aussi un renouveau complet de l'opus, aussi bien dans son gameplay que dans sa construction narrative. La conclusion fera longtemps débat sur la communauté, divisant déjà les joueurs. L'attachement à ce jeu dépendra totalement des attentes du joueur le concernant. Pour autant, on ne peut nier qu'il propose une très bonne dose d'amusement (mention spéciale au Wall Market) jouant habilement la carte du fan-service ou proposant des activités secondaires pour souffler entre deux chapitres.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux

yuutsu (Sabaku08)

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