Far Cry 5

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 27/03/2018
Genre(s) : FPS
Territoire(s) : FRANCE

9659 joueurs possèdent ce jeu
73 trophées au total
6 trophées online
14 trophées cachés
4 DLC's

Platiné par : 3611 joueurs (37 %)

100% par : 554 joueurs (6 %)


Note des joueurs :
4.2/5 - 191 notes

Note des platineurs :
4.2/5 - 97 notes

Test rédigé par DarkCid le 06-04-2018 - Modifié le 06-04-2018

Introduction

Après qu'Ubisoft lui ait fait faire un détour de plus de 10 000 ans avec l'épisode Primal, la licence de FPS/Open-World Far Cry revient à ses classiques avec un nouvel épisode canonique se déroulant de nouveau à notre époque. Oubliez les lances, les mammouths et autres hommes des cavernes, enfilez votre plus belle chemise à carreaux et équipez-vous de flingues en tout genre histoire de vous fondre dans le paysage sauvage de la région (fictive) de Hope County dans le Montana (pas fictif lui).

À Hope County, il fait bon vivre au milieu des forêts luxuriantes et des eaux riches en poissons. Il y fait tellement bon vivre que personne ne prêta attention à la naissance d'une secte religieuse du nom d'Eden's Gate, dirigée par Joseph Seed dit le Père et sa petite famille, John, Jacob et Faith. Seulement voilà, le Père avait de plus en plus de fidèles, de plus en plus de terres et en un rien de temps, Hope County fut totalement sous sa coupe et les paysage si tranquilles de la région furent envahie de fanatiques propageant aussi bien la bonne parole que les tueries en tout genre. Un blackout médiatique est vite mis en place avant votre arrivée au beau milieu de ce beau bordel, accompagné du shérif du coin et d'un Marshall un peu trop sûr de lui et venu arrêter Joseph Seed. Serait-ce spoiler que de vous dire que l'arrestation va très mal tourner ? Que vous allez devoir défendre chèrement votre peau fasse à toute une armée de fanatiques ? Pitié, dites-moi que vous n'avez pas dit oui...

Contenu du jeu

Le(s) tueur(s) du Montana

Le jeu vous place aux commandes de l'adjoint du Shérif, un personnage sans nom, sans visage particulier, bref, sans personnalité. Libre à vous d'imaginer votre héros (ou votre héroïne) à votre sauce avec un large choix de personnalisation vestimentaire (ce qui ne sert pas à grand chose dans 99% du contenu solo, on est dans un FPS je vous rappelle). L'orientation coopération et multijoueur du titre (points sur lesquels nous reviendront plus tard) est au centre de ce choix qui est en revanche très discutable pour ce qui est de l'expérience solo. Mais d'un autre côté, la personnalité des héros de la série Far Cry a-t-elle jamais été vraiment marquante ? Mettons-nous d'accord sur la négation.

De toute façon, ce qui importe le plus dans un Far Cry, ce n'est pas ses héros, mais bien leurs antagonistes. Sur ce point, ce cinquième opus nous propose non un mais quatre "méchants" assez marquants chacun à leur sauce. S'ils ont pour point commun de mettre les paroles de Dieu (et du Père) en avant, chacun le fera à sa façon. John alias Yes-man prônera l'acceptation et l'affichage des pêchés en allant jusqu'à les graver sur ses victimes. Jacob le survivaliste extrémiste fera la chasse aux faibles pour renforcer les forts (dont vous ne faites pas parti bien sûr). Et la "douce" Faith parlera de paix en prenant exemple sur Poison Ivy via sa Grâce, une drogue hallucinogène capable de retourner le cerveau de n'importe qui. Toute cette belle famille de tarés (c'est pas moi qui le dit, mais tous les PNJs du jeu) est menée par Joseph Seed, un big boss charismatique à souhait qui saura vous donner quelques sueurs froides.

Montana mon amour

Une bonne brochette de cinglés c'est très bien, mais ce qui passe avant tout, c'est le monde dans lequel ils évoluent. On peut faire beaucoup de critiques à Ubisoft sur pas mal de points, souvent récurrents. Mais un point que l'on ne reproche jamais à l'éditeur, c'est bien la qualité de ces mondes ouverts. Et une fois n'est pas coutume, ce n'est pas Far Cry 5 qui fera honte à cette tradition. Le Montana est vraiment superbe et magnifiquement réalisé. On prend plaisir à parcourir ses vastes forêts, à naviguer sur les nombreux lacs et cours d'eau et à escalader les hautes montagnes. On ne retrouve peut-être pas le dépaysement des épisodes précédents avec ce cadre américain pouvant plus aisément vous rappeler ce que vous avez vu dans certaines séries ou films, mais le voyage n'en perd pas en qualité pour autant.

Mais les petits gars d'Ubisoft le savent, un beau monde ne fait pas tout. Encore faut-il le remplir. Tradition de la licence, la faune est très variée (même si perso j'ai un peu de mal à différencier les nombreuses races de cervidés) et bien souvent hostile. Il n'est pas rare de se faire courser par un couguar, un loup, voir un troupeau de bison. Il ne faudrait toutefois pas oublier la faune aquatique, très variée elle aussi. Car oui, la pêche fait partie intégrante des possibilités du Montana, enfin si c'est votre truc, pas d'obligations (ou presque, ah maudits trophées...).

Aux armes citoyens !

Bien sûr, les fanatiques seront les plus nombreux à parcourir ses terres, à pieds, en voiture, en bateau ou par les airs. Soyons clairs, les routes seront sans doute votre pire ennemi au début de l'aventure tant elles seront dangereuses pour vous. Car si les ennemis ne sont pas forcément très attentifs quand ils se sentent seuls, une fois repérés ils s'acharneront sur vous sans retenue. À vous cependant de faire un choix : combattre seul ou accompagné. Le monde regorge d'alliés potentiels, que se soit des rebelles lambda ou des spécialistes particulièrement efficaces et qui suivront vos ordres. Face aux armées de tarés, ils ne seront pas de trop pour prendre d'assaut les traditionnels avant-postes.

Sans oublier une dernière possibilité : l'appel à un ami. En effet, votre aventure est entièrement réalisable en coop avec l'un de vos potes. Ce dernier viendra sur votre partie en tant que visiteur quelque soit son avancée personnelle. Il pourra vous aider à finir n'importe quel type de mission et autant vous dire qu'il y a de quoi faire car en incluant missions principales, annexes, défis, caches de survivalistes et j'en passe, comptez bien 20 à 30 heures pour tout finir si vous êtes accro à la complétion in-game.

Encore un dernier crédit...

En parallèle de l'aventure solo (ou... ? En coop, c'est bien vous suivez), Ubisoft nous gratifie d'un mode multijoueur baptisé Arcade de fort belle facture. Proposant les traditionnels death matchs chacun pour soi ou en équipe, le mode Arcade montre tout son potentiel avec son éditeur de niveau particulièrement réussi, surtout que la bonne idée est de proposer des éléments ne venant pas seulement de Far Cry 5, ni simplement de la série Far Cry, mais bien de toutes les licences Ubisoft comme Watch Dogs ou Assassins's Creed. Avec ce genre d'outils, nul doute que sur le moyen/long terme, on risque de voir débarquer des niveaux on ne peut plus intéressants.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Gooooood morning Montana !

Comme dit précédemment, Hope County est certes une région fictive, mais elle est diablement réaliste graphiquement parlant. Comme de plus en plus souvent avec les mondes ouverts récents (et tant mieux), on se surprend parfois à prendre une minute ou deux pour s'arrêter et contempler le paysage, en particulier sur les hauteurs. Comme dirait certains, y a une belle vue de là-haut. On notera aussi qu'hormis le tout premier, les temps de chargement (pour un jeu open-world) sont assez courts, rendant les voyages rapides certes pas immédiats, mais pas énervants pour autant. Les divers personnages sont également bien réalisés même si on pourra émettre quelques petites critiques. Au niveau expression faciales, sans être une catastrophe comme pouvait l'être un certain Mass Effect Andromeda, bon nombre de PNJ's ne brillent pas par leurs émotions. Heureusement, les personnages principaux s'en sortent mieux. On pourra également reprocher l'abondance de clones dans le jeu. Le nombre de modèles aussi bien chez les ennemis que chez les civils n'est pas exceptionnel.

Plaisir des yeux malgré tout, mais aussi plaisir des oreilles. Que se soit VO ou VF, le casting marche à merveille et nous sort des répliques souvent crues nous plongeant encore un peu plus chez ces bons vieux ricains au langage fleuri. La nature sait également s'imposer face aux fusillades toujours plus nombreuses et toujours aussi plaisantes. Les sensations de tir sont agréables et la personnalisation des armes permet à chacun de jouer à sa façon. À titre personnel, j'apprécie de pouvoir équiper lunettes et silencieux sur mes armes afin de rester discret... en complétant l'arsenal avec un lance-roquette si, ou plutôt quand, les choses tournent mal.

Vous faites quoi là ?

Mais tout n'est pas forcément rose dans le nord des USA. En fait, le jeu a un gros défaut, pratiquement le seul côté technique finalement, mais tout de même assez grave de nos jours : l'IA. Cette dernière n'est pas catastrophique attention, mais tout de même, si on devait attribuer une note juste sur l'IA, elle n'aurait pas la moyenne. Les ennemis passent du débile profond quand ils ne savent pas que vous êtes là à une véritable armée plus coordonnée que n'importe quelle troupe humaine. Si vous tirez sur un ennemi, même au silencieux ou à l'arc, tous ses potes sauront instantanément que vous êtes là et se dirigeront comme par miracle dans votre direction.

Et pour arriver jusqu'à vous, ce ne sera pas toujours simple (remarquez en cas de coup dur, des ennemis complètement cons, ça peut aider). Le path finding (ce qui fait qu'un personnage va tenter de choisir le meilleur chemin pour se rendre à un point donné) est souvent à la ramasse, du genre à faire le tour d'une maison pour passer une porte qui se trouvait au départ à deux pas. Et les alliés ne sont pas en reste, le pire étant quand vous entrez dans un véhicule. Le but du jeu sera alors d'avoir la patience d'attendre votre coéquipier numérique sans craquer. À quel point ? J'ai déjà dû attendre au volant cinq minutes sans que mon crétin de compagnon comprenne qu'il devait ramener sa fraise... tout en lui balançant des conserves à la gueule pour attirer son attention.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Far (don't) Cry

Maintenant que les différents points sont posés, qu'en est-t-il du plaisir de jeu une fois la manette en main ? L'aventure commence de façon très dynamique et les balles fusent à gogo dès le début (enfin si vous n'enclenchez pas la fin secrète vous permettant de finir le jeu en moins de dix minutes comme dans Far Cry 4). Puis vient une petite zone de tutoriel vous expliquant le fonctionnement du jeu en commençant par les traditionnels tours radio... sauf que non ! Petite blague "méta" de votre allié vous rassurant sur le fait que vous n'aurez pas de tours à activer pour dévoiler la carte. Cela change un peu la recette, mais juste un peu. Les avant-postes sont toujours là et une fois l'un délivré, vous aurez alors souvent bon nombre de PNJs vous indiquant l'emplacement de plusieurs points d'intérêt. Entre ça et les cartes présentes dans bon nombre de bâtiments, on ne s'éloigne finalement pas tant que ça de la formule Ubisoft. Mais personnellement, l'activation de tours ne m'a jamais dérangé et m'ont toujours semblé plus logique dans une licence comme Far Cry que les points d'observation des Assassins.

Une fois le tuto terminé, on est littéralement lâché dans la nature, entouré des trois régions principales du jeu. Laquelle choisir ? À vous de voir. Pour le coup, la carte est entièrement accessible dès le début (à quelques bâtiments près tout de même, faut pas déconner) et ne vous donnera pas de limite virtuelle avec un système de niveau qui a complètement disparu. Plus d'expérience donc mais des points de compétence à récupérer via des défis ou à trouver par-ci par-là vous permettant de devenir plus fort/résistant/mortel. Ce système de progression perturbe un peu au début mais est finalement très agréable car il demande aux joueurs d'explorer toutes les possibilités de Hope County s'ils veulent devenir plus puissants.

Et ce ne sera pas du luxe car les missions principales peuvent vite devenir très compliquées en solo de part l'abondance d'ennemis. Surtout que pour une fois, l'histoire ne vous attendra pas pour avancer. Chaque région dispose d'une jauge de résistance que vous remplissez avec vos diverses actions. Passées certaines étapes, le leader de la région lance ces chasseurs à vos trousses et vous capturent quoi qu'il arrive. Scénaristiquement intéressant, ce système peut s'avérer frustrant par moment si vous étiez en plein milieu d'un truc. Mais au moins il ne sera plus question de se demander pourquoi les généraux du jeu restent les bras croisés à vous attendre. Le scénario est d'ailleurs assez sympathique dans ces missions principales, sans être transcendant, tout du moins à l'exception de sa fin qui est véritablement renversante.

Côté coopération et multi, ces options ajoutent des possibilités de jeu très intéressantes et plaisantes, mais je ne vais pas les juger trop longtemps car ce n'est vraiment pas mon truc. Joueur solo devant l'éternel, je préfère profiter des bots pour accomplir certaines missions. Mais avec des joueurs réels ou non, il faut reconnaître que le titre est plus fun à plusieurs. De toute façon, Hope County est tellement rempli de choses à faire que vous pouvez parfaitement varier les plaisirs.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

On gagne un trophée pour ça ? Sérieux ?

La liste des trophées est assez classique dans son ensemble. Une petite partie est dédiée aux missions principales mais aussi aux missions secondaires comme le recrutement des alliés spéciaux. On retrouve également pas mal de trophées demandant des actions spéciales, allant de simples exécutions au... meurtre d'un taureau à mains nues ?! Ou d'un bison à coups de batte ?! Appelez la SPA ! Non je rigole, le faites pas... ils seraient capable de partir en croisade contre le jeu à cause de ces deux malheureux trophées, sans oublier celui de faire tous les défis de chasse. En gros vous devrez tuer de un à cinq représentants de chaque espèce du jeu, ce qui peut vite s'avérer agaçant avec certaines particulièrement discrètes comme les lièvres ou certains poissons refusant de se laisser avoir par vos appâts. D'ailleurs, vous devrez aussi beaucoup pêcher pour obtenir les quatre cannes du jeu, genre des centaines de poissons selon votre chance. Pas cool... moi qui déteste le poisson en plus...

D'autres trophées pourront poser problème comme le fait de détruire plusieurs véhicules d'un coup en avion, assez difficile quand ceux-ci ont la fâcheuse tendance à s'évanouir quand vous les regroupez au même endroit. De plus, il sera potentiellement assez compliqué d'accomplir certains trophées à la fin du jeu tant la carte devient ennuyeuse et vide d'ennemis une fois les leaders des différentes régions six pieds sous terre.

Enfin, le mode arcade/multijoueur sera malheureusement obligatoire. Pire, vous aurez l'obligation de gagner un certain nombre de parties sur des cartes précises pour un trophée en particulier, tout ce que je déteste et je sais que je ne suis pas le seul. Ce genre de trophée est particulièrement agaçant dans un jeu où la majorité du contenu est censé être solo.
Note : 3/5

Conclusion

Far Cry 5 est-il le renouveau de la franchise comme Origins l'a été pour Assassin's Creed ? Non, clairement non. S'il change sa formule, c'est à toute petite dose, par-ci par-là. Mais la formule marche encore aujourd'hui donc pourquoi vouloir la changer à tout prix ? Les quelques changements sont suffisants, le Montana est superbe, le fun est toujours aussi présent. Que demander de plus ? Une meilleure IA ? De meilleurs trophées ? Ouais, y a encore une marge de progression quoi. Far Cry 5 est donc un Far Cry pur souche. Si vous avez aimé les précédents volets, foncez. Sinon, ben... libre à vous de lui donner sa chance... ou pas. À vous de voir.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série

DarkCid (Twilight_Angel75)

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