Edge Of Eternity

ps5

1
2
2
54
11
4

Infos complémentaires

+ -
Date de sortie : 10/02/2022
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

220 joueurs possèdent ce jeu
59 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 30 joueurs (14 %)

100% par : 30 joueurs (14 %)


Note des joueurs :
4/5 - 1 note

Note des platineurs :
4/5 - 1 note

Test rédigé par JohnBuckheart le 10-02-2022 - Modifié le 30-03-2022


Introduction

Image

Salut les Chasseuses et les Chasseurs. Au cours de l'année 2015, un projet Kickstarter du nom d'Edge of Eternity fit son apparition. Récoltant un montant de 161 246 $ de la part de 4 045 contributeurs, le projet du jeu était de créer un titre indépendant rendant hommage aux classiques du J-RPG tel que Final Fantasy, Xenosaga et Dragon Quest.

Avec cette aide, le tout petit Midgar Studio (équipe française s'il-vous-plaît !), composé de 4 personnes à l'origine et d'une quinzaine aujourd'hui, va alors se lancer dans l'imposant projet qu'est le développement d'un jeu vidéo.

Les ambitions sont grandes puisque les développeurs souhaitent proposer un monde ouvert, un scénario profond, un système de combat maison façon tour par tour et même une gestion de la météo qui aura des répercussions durant les batailles ainsi que dans le visuel du décor.

Le jeu est dans un premier temps publié en accès anticipé sur Steam en 2018 avec son premier chapitre de l'aventure. Il entre en phase beta le 12 août 2020 après 20 mois d’accès anticipé. La publication de nouveaux épisodes rythme le développement jusqu'à la sortie des deux derniers chapitres sur PC, le 8 juin 2021.

Au fur et à mesure que le titre se dévoile et que Midgar Studio travaille sur son projet, les retours ainsi que les tests du jeu se veulent très positifs. Edge of Eternity arrive à marquer les esprits, surtout lorsque l'on sait qu'il n'y a qu'une dizaine de personnes indépendantes travaillant derrière.

Nous sommes maintenant le 10 février 2022, sur PlayStation 4 et 5, avec une version complète de ce titre ambitieux édité par Just For Games en physique et par Dear Villagers en numérique.

Allumons la console, installez-vous confortablement et prenez une bonne tasse de chocolat chaud avec du chamallow : il est temps de voir ce que Midgar Studio nous a concocté durant toutes ces années de développement.

Le jeu a été testé sur une Playstation 5 et dans sa version mise à jour 1.04. Notez aussi que je n'avais jamais essayé le titre avant sa version finale aujourd'hui.


Image
Contenu du jeu
Prologue à l'aventure

Le jeu démarre en nous présentant l'humanité en guerre contre les Archélites. Ces derniers, provenant d'une lointaine galaxie, étaient à l'origine venus afin de partager leurs connaissances et leur savoir.

Hélas, du jour au lendemain, ils décidèrent de changer d'avis et se mirent à attaquer sans une seule explication. La balance penchera alors très rapidement du côté des Archélites grâce à leur technologie très fortement avancée. Peut-être aussi que cet avantage leur provient d'une arme de guerre particulièrement efficace et perverse : une maladie hautement contagieuse appelée "la Corrosion" (Fièvre de Métal lors du développement du jeu) pouvant toucher les humains comme les plantes, les animaux et les monstres.

C'est donc avec cette toile de fond que nous sommes propulsés aux côtés du jeune Daryon et des quelques camarades soldats de son infanterie. La guerre faisant rage, ainsi que les horreurs qui vont avec, Daryon va vivre des évènements traumatisants qui vont l'amener à faire un choix sans retour possible : il va déserter l'armée.

Daryon décide alors de repartir chez lui rejoindre sa sœur Sélène qui n'attendait que son retour. En effet, leur mère étant touchée par la Corrosion, elle pense connaître une solution pour la soigner mais cela implique de partir pour un long voyage.

L'aventure pour le duo va alors débuter et elle ne sera pas de tout repos. Entre Daryon qui est sous le joug d'une condamnation à mort pour désertion et Sélène qui est une prêtresse du Sanctorium (la dernière grande puissance résistant aux Archélites grâce à la magie et grâce à une certaine communion avec les Dieux), c'est sans étonnement que leur voyage comportera de nombreux chamboulements.



Une écriture efficace

Vous l'aurez compris, le scénario se veut dès le début complexe et implique des thématiques sérieuses. Pourtant, en jouant, vous vous rendrez très vite compte que la guerre, les Archélites, les Dieux ainsi que l'avenir de l'humanité ne sont là que pour rythmer l'aventure. Ce qui est véritablement important, c'est la quête de Sélène et Daryon pour trouver un remède à la Corrosion.

Autant vous l'annoncer tout de suite, l'histoire est très clairement le plus gros point fort d'Edge of Eternity. Mon résumé est très loin de rendre hommage à l'univers qui a été installé par Midgar Studio. De plus, il faut absolument souligner la qualité d'écriture. Les développeurs avaient une grande histoire à raconter et ils le font avec brio. Il y a tellement d'éléments à traiter qu'on se demande même s'ils n'ont pas rendu le tout un peu trop complexe.

De plus, si tous ces sujets se veulent sérieux, cela n'empêche par l'humour et bon sang, Midgar Studio l'utilise très bien. Rien que le duo Sélène et Daryon fonctionne à merveille grâce au lien frère et sœur qui les unit. Malgré tout le sérieux que peut impliquer une guerre et la recherche d'un vaccin, c'est avec plaisir que nous allons suivre cette aventure tellement l'histoire est agréable.

Notez que partir en voyage avec Sélène et Daryon vous demandera plusieurs dizaines d'heures.


Image
Aspect technique du jeu
Un J-RPG classique


Maintenant que nous avons le script, qu'en est-il de la mise en scène ? Edge of Eternity emprunte le système connu de combat stratégique se déroulant au tour par tour sur des (grosses) cases hexagonales. Chaque personnage et chaque monstre possède une jauge ATB (active time battle) leur permettant d'attaquer ou de se déplacer quand cette dernière est remplie.

Bien entendu, vos adversaires auront des points faibles et des résistances liés à des éléments. Ce qui est intéressant, c'est qu'une fois que vous avez découvert qu'un ennemi a une faiblesse, le symbole lié à l'élément concerné restera au-dessus de sa barre de vie.

Par ailleurs, le jeu utilisant une météo changeante, vous ferez par exemple plus de dégâts avec les sorts de glace lorsqu'il neige. À contrario, l'eau sera moins efficace.

Ce qui sera par contre très désagréable lors des combats, ce sera la caméra. Cette dernière étant programmée automatiquement pour "suivre" l'action, elle ne sera jamais correctement bien positionnée, collant beaucoup trop les personnages et ne montrant pas les ennemis. Cette caméra vous donnera presque le tournis tellement elle n'est pas adaptée. Allez donc vite dans les paramètres du jeu et choisissez une "caméra tactique" qui se positionnera alors au-dessus de la bataille et montrera de loin ce qu'il se passe. Beaucoup trop loin d'ailleurs puisque vous jouerez constamment avec les zooms mais ça sera toujours plus agréable que l'option de base.


Un monde ouvert bien trop grand et bien trop vide

Si l'idée d'un monde ouvert peut être agréable, il faut savoir lui donner du contenu. Les lieux ne manqueront pas de décors mais vous allez vite avoir l'impression de marcher des kilomètres pour rien.

Chaque nouveau lieu d'Edge of Eternity est toujours trop grand et demandera de beaucoup marcher pour passer au point suivant. Les zones seront certes remplies d'ennemis à tout va (que vous pourrez facilement esquiver si vous voulez), de coffres et d'ingrédients lumineux à ramasser mais les interactions se limiteront à ça. On ressent clairement l'inspiration tirée de Xenoblade Chronicles mais je trouve que tout est trop grand avec trop peu d'interactions. Quand on ouvre la carte et que l'on voit la taille du monde à visiter, c'est déjà fatigant d'avance.

Notez qu'en plus, vous ne rentrerez jamais dans un bâtiment. L'entièreté du jeu se fera en extérieur, ce qui donnera un côté loufoque à quelques scènes où les personnages discutent à l'extérieur sous la pluie autour d'un feu plutôt que de rentrer dans la maison juste derrière, alors que le propriétaire de ladite maison discute avec vous.

Attention tout de même, vous rencontrerez des PNJ donnant quelques quêtes avec des demandes très classiques. Vous aurez aussi l'habituel panneau d'affichage réclamant de tuer tel ou tel monstre en quantité. La chose qui se démarquera de tout ça, c'est comment seront racontées ces quêtes secondaires et encore une fois, l'écriture est le point fort du jeu, mais est-ce que cela sera suffisant pour vous éviter l'ennui ? Edge of Eternity aurait clairement gagné à avoir un monde moins ouvert afin de pouvoir aller à l'essentiel.

Surtout que l'on peut ajouter à cela le bestiaire très léger. Si quelques adversaires sortent du lot (le boss Conclave par exemple ou le coup de cœur pour le design de la dernière phase du boss final), leur nombre est vraiment minime face à l'utilisation jusqu'à 8 fois d'un même skin en changeant juste le nom de la créature.

Heureusement, dans tout ça, les développeurs ont eu la bonne idée de créer leur propre type de monture. À l'instar des chocobos de Final Fantasy, vous pourrez débloquer un Nekaroo : un gros chat géant à deux queues. Cet animal est beaucoup trop mignon avec un design beaucoup trop classe ! Il vous fera aller un peu plus vite qu'à pied.


Les limitations graphiques d'une petite équipe

Si la sauce J-RPG classique va attirer plus d'un joueur, surtout si le scénario est bon, ce qui pêchera très tôt pour beaucoup, ce sera l'aspect graphique d'Edge of Eternity : vous allez passer votre temps à vous demander si le jeu est magnifique ou particulièrement moche.

Certains plans sont vraiment très beaux avec de jolies couleurs (comme le champ de champignons géants) mais à l'inverse, certaines scènes vont vous piquer les yeux. Particulièrement quand il neige et où le blanc est beaucoup trop éclatant tout en rendant illisible le décor. Certains fonds seront aussi totalement flous, dénotant complètement avec le reste du paysage.

Ce sera la même chose entre les personnages principaux et les secondaires. Vos héros seront vraiment très bien détaillés mais ils vont sembler venir d'un autre monde à côté des PNJ au design trop simple.

Ce qui fera aussi très "brut", ça va être l'apparition frame par frame de certains éléments du décors, même sur PS5. Il ne sera pas rare de voir chaque couche de graphisme apparaître une par une avant d'avoir complètement le décor autour de vous, surtout quand vous utiliserez les points de téléportation entre les sauvegardes.

Les bogues graphiques seront par ailleurs très très nombreux, comme des PNJ qui ne ferment pas la bouche alors qu'ils ne parlent plus ou encore des personnages qui vous menacent avec une épée alors que cette dernière n'est pas dans leur main mais à l'envers plantée dans leur bras ou dans leur jambe.

Après, si ce genre de choses n'est pas pardonnable sur des titres comme Final Fantasy, n'oublions pas ici qu'il s'agit d'une petite équipe de développement. De plus, cela ne reste que des bogues graphiques qui ne bloqueront en aucun cas votre avancée dans le jeu. Cependant, il n'empêche que tous ces aspects seront présents tout le long et qu'il va falloir s'habituer à ce côté "brut", surtout quand la météo change d'une seconde à l'autre, faisant disparaître immédiatement la neige du décor pour laisser place à un grand soleil ou de la pluie.

Il est possible d'ailleurs de modifier quelques paramètres graphiques dans les menus du jeu mais cela ne semble pas avoir d'effets ou sinon, à peine un impact.

Par contre, je dois vous parler d'un bogue plus récurrent et très énervant qui fera son apparition en combat. Si par malheur, un de vos personnages ou un adversaire fait son apparition dans un morceau du décor (un rocher, un mur, un escalier, etc.), cela va provoquer un événement légèrement handicapant : vous ne pourrez plus déplacer vos héros durant les combats. Impossible de changer de case, ce qui est ennuyeux dans un système où il faut se déplacer durant les batailles.

Heureusement, le problème s'arrêtera à la condition de fermer le jeu puis de le relancer. Autrement, le bogue restera sur tous les combats suivants.


Un manque d'animation, doublage non français et une agréable bande-son.

Si le scénario a des ambitions, c'est l'animation qui va avoir du mal à suivre. Quand par exemple Sélène va faire un discours pour redonner de l'espoir à un village, vous verrez seulement une poignée de PNJ sans expression l'écouter alors que l'on entend bien des voix et des applaudissements. Cela vous fera forcément un effet étrange.

Certaines cinématiques seront vraiment à la traîne et cela va parfois vous donner envie de rire tellement c'est raide. Sincèrement, Edge of Eternity aurait sûrement gagné à être développé en 2D plutôt qu'en 3D.

Notez aussi qu'il y a un sacré décalage entre le doublage et le mouvement des lèvres des personnages. D'ailleurs, parfois lors d'une scène, et sans aucune raison, il n'y aura plus aucune voix. Les personnages bougeront, il y aura les sous-titres (si vous les avez activés), mais il n'y aura plus aucun mot prononcé.

De plus, s'il y a un doublage japonais et anglais, on regrettera l'absence totale de voix françaises. Le sous-titrage français est cependant très bon et vu que l'animation n'est clairement pas au rendez-vous, il vaut mieux parfois se rabattre sur la lecture.

Par contre, le jeu possède une excellente bande-son pour accompagner l'aventure de Sélène et Daryon. Assez normal me direz-vous lorsque l'on sait que c'est Yasunori Mitsuda derrière la musique, connu entre autres pour son travail sur Chrono Trigger et Xenoblade Chronicles. Néanmoins, si les notes sont bonnes, les bogues techniques seront encore de mise. Parfois, la musique se coupera d'un coup ou vous entendrez des sons qui ne sont pas à leur place lors d'un combat. Des crépitements ici et là, qui piquent parfois les oreilles.


Image
Plaisir à jouer et à rejouer
La jauge de difficulté réglable

Vous aurez la main sur la difficulté. En démarrant une nouvelle partie, vous pourrez choisir entre facile, normal, difficile et cauchemar sans plus d'indications. En fait, cela agira sur une jauge de difficulté variant de 1 à 10. Facile réglera à 2, normal à 5, difficile à 7 et cauchemar à 10.

Une fois que vous aurez accès au menu pause en jeu, vous pourrez retoucher à cette jauge et varier si besoin. Il est donc possible de mettre à 1 et donc de rendre le jeu plus facile que facile. Cela ne touchera de toute façon que la quantité de vie de vos adversaires et les dégâts que vous recevrez.

Après, vous pouvez jouer en cauchemar sans problème. En facile, vous roulerez purement et simplement sur Edge of Eternity, le mode cauchemar n'offrant quant à lui qu'un peu de résistance. En prenant le temps de bien équiper vos personnages, vous avancerez sans problème.


Sauvegarde et téléportation

Dans une optique de J-RPG classique, des points de sauvegarde seront disséminés partout. Ils seront là si vous souhaitez avancer à l'ancienne et ne sauvegarder que quand l'option est disponible. Néanmoins, le jeu possède une sauvegarde automatique très régulière : avant chaque combat, en ouvrant des coffres et en arrivant proche d'un des points de sauvegarde manuelle justement.

Ce qui sera extrêmement pratique, c'est principalement que tous ces points de sauvegarde sont connectés entre eux et qu'ils vous serviront à vous téléporter. Tout simplement indispensable vu la grandeur du monde proposé. Déjà que les allers-retours seront nombreux, vous économiserez un peu de marche à pied grâce à ça.


Des matériaux à gogo, du craft et des cristaux

Ce qui va occuper une grande partie de votre temps et sûrement l'un des éléments qui vous donnera envie de jouer, c'est l'optimisation de vos personnages. Afin d'avoir l'équipe la plus puissante possible, il vous faudra enchaîner les combats, ramasser un maximum d'ingrédients dans le décor autour de vous et surtout gagner à tout va des cristaux via les monstres, les coffres et les magasins.

Si déjà il est possible de fabriquer des armes avec les matériaux que vous récoltez, vous pouvez en plus y insérer des cristaux. Un peu dans l'idée des matérias de Final Fantasy VII, cela permettra d'avoir des nouvelles magies mais aussi des augmentations de statistiques. Ce deuxième point est indispensable tellement les cristaux boostent aux hormones vos héros.

Prenez en plus en compte que les développeurs ont eu l'excellente idée de rendre la grande majorité des matériaux disponibles dans les magasins. Ainsi, si vous ne souhaitez pas farmer les combats ou les ingrédients à ramasser, vous pouvez choisir de dépenser votre argent à la place

Dans l'ensemble, tout ce système reste très classique mais il est maîtrisé. Bien prendre en main cet aspect fera vraiment la différence en combat.



L'envie d'aller au bout

En fait, Edge of Eternity a beaucoup de bonnes idées, avec un scénario qui donne envie, mais le tout dans un emballage vraiment brut de décoffrage. Si vous arrivez à affronter la caméra, l'animation trop raide, les décors apparaissant en décalage et le classicisme de l'expérience proposée, alors vous irez au bout de l'aventure avec plaisir.

Dit comme ça, en effet, cela peut donner à réfléchir avant de se lancer dans l'aventure. Cependant, encore une fois, il faut se dire que l'équipe derrière le jeu n'était vraiment pas nombreuse et que le travail demandé pour un J-RPG est titanesque. Un projet bien trop ambitieux, c'est certain.Mais quand on pèse tout cela dans la balance, on ne peut qu'être impressionné par tout le travail qui a été accompli et comme le scénario est le point fort du jeu, c'est peut-être en pensant à tout ça que vous aurez le plaisir d'aller au bout de l'aventure, ne serait-ce que pour voir jusqu'où une petite équipe de développement est capable d'aller.


Image
Chasse aux trophées
Depuis le mardi 22 mars 2022, une mise à jour rend dorénavant le platine possible. Les 3 trophées qui étaient bogués et empêchaient l'obtention du platine, (Bronze) Déceleur de faiblesses, (Bronze) Chasseur de trésors III et surtout (Or) Fruits cristallins IV, peuvent être obtenus suite au déploiement du patch 1.05.

Autrement, quand on regarde en détails les intitulés de la liste des trophées en général, on pourrait avoir l'impression qu'énormément de choses sont à réaliser mais une fois en jeu, la quête semble bien plus simple que prévue.

Déjà, en démarrant votre nouvelle partie, vous devrez choisir la difficulté Cauchemar et ne plus du tout y toucher jusqu'au boss final. Un défi beaucoup plus facile qu'il en a l'air : tout le jeu semble pensé pour ce mode et en prenant le temps de bien équiper vos héros, rien ne vous résistera. De plus, la sauvegarde automatique étant présente, si vous perdez un combat, vous reviendrez directement juste avant d'engager la bataille engendrant votre défaite.

Autre point, trois quarts des trophées sont en fait liés à l'histoire ou à des petites quêtes annexes. Sur le second point, tout se fera naturellement si vous prenez le temps de parler aux PNJ avec un point d'exclamation sur la tête dans les villes.

Notez ensuite que deux trophées sont manquables. Ce sont deux petites quêtes annexes à faire dans la ville de Tyr-Caelum au chapitre 6 quand vous contrôlez temporairement un autre personnage que votre héros. Soyez donc vigilant à ce moment-là et ne continuez pas trop le scénario.

Enfin, il ne restera que des petits trophées comme réussir 4 puzzles, ouvrir 140 coffres ou ramasser 100 fruits cristallins :

→ Le premier cas sont des petites énigmes disséminées partout dans le jeu pour gagner des équipements. Elles sont très simples et il y en a bien plus que quatre.
→ Le jeu regorge littéralement de coffres, tellement que même Daryon vous dira qu'il a une obsession pour eux à force de les ouvrir.
→ Les fruits cristallins sont des collectibles éparpillés dans le monde ouvert. Un objet lumineux qui vous poussera à fouiller le monde ouvert pour ramasser pile le compte, étant donné qu'il en existe pile 100. Cependant, notez bien que c'est ce collectible qui est lié au trophée bogué (Or) Fruits cristallins IV.

Enfin, un trophée indique dans sa description "atteindre le point de non-retour". Sûrement une mauvaise description puisque vous pouvez retourner où vous voulez dans le jeu, même une fois le boss final vaincu.

Si vous visez le platine (maintenant que les bogues de trophées sont corrigés), il vous faudra environ 70 heures pour venir à bout de tout ce que propose le jeu. En prenant en compte que vous jouerez en difficulté cauchemar, partez sur une difficulté à 4/10.


Image
Conclusion
Edge of Eternity, c'est le travail sur plusieurs années d'une petite équipe avec un projet passionné et passionnant. Cela se ressent à travers chaque parcelle du jeu, que ce soit dans ses défauts ou ses qualités. Il faut donc prendre avant tout le titre pour ce qu'il est : le projet ambitieux d'un studio indépendant.

Cependant, il est important de garder les pieds sur terre. Créer un jeu vidéo était un défi de longue haleine et dans le cas d'Edge of Eternity, c'était sûrement un projet beaucoup trop ambitieux pour la taille du studio. En cherchant à faire le platine, il vous faudra pas loin de 70 heures de jeu et en poussant l'aventure aussi loin, vous verrez que le titre pêche sur de très nombreux aspects, surtout en matière d'animation, bogues graphiques et techniques. Le titre aurait gagné à être plus court.

Je vous conseille Edge of Eternity avant tout pour son scénario et son duo de héros attachants. Ensuite, il faut apprécier la sauce du J-RPG à l'ancienne. Concernant le reste, nous ne pouvons qu'espérer que le jeu rencontre un beau succès afin qu'il puisse obtenir de grosses améliorations via des mises à jour. Cela donnera alors la possibilité à Midgar Studio de donner le meilleur d'eux-mêmes. Beaucoup de choses peuvent encore être peaufinées et améliorées dans le jeu.


Image
J'ai aimé
  • Le scénario
  • La personnalité des héros
  • La variété des décors
  • Le système de cristaux pour améliorer vos statistiques
  • L'humour réussi dans l'écriture
  • La bande son agréable
  • Des graphismes parfois très beaux...
Je n'ai pas aimé
  • L'animation à la traîne
  • Le bestiaire beaucoup trop minimaliste et redondant
  • Le monde ouvert trop grand sur trop de vide
  • La caméra dans les combats
  • Les bogues graphiques et techniques divers
  • 3 trophées qui empêchent d'avoir le platine à la sortie du jeu
  • Le trophée réclamant de ramasser les 100 fruits cristallins qui oblige à faire des kilomètres dans le monde ouvert trop grand
  • Le décor qui peut apparaître frame par frame devant vous, même sur PS5
  • ... et des graphismes parfois très laids.
11
Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux habitués des 100%, Aux curieux

JohnBuckheart (JohnBuckheart)

602
3056
5780
14275