Dustborn

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 20/08/2024
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

10 joueurs possèdent ce jeu
26 trophées au total
0 trophée online
8 trophées cachés

Platiné par : 0 joueur (0 %)

100% par : 0 joueur (0 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Cheerotonine le 19-08-2024 - Modifié le 19-08-2024

Introduction

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Il y a des studios qui ont réussi à marquer l’univers vidéoludique et dont la simple énonciation du nom lors d’un événement suffit pour se dire qu’un bon jeu va être annoncé. Alors quand Quantic Dream (Detroit Become Humans, Heavy Rain, Beyond Two Souls) a pointé le bout de son nez pour dévoiler Under The Waves et Dustborn à la Gamescom 2023, il y avait fort à parier que ces deux futures créations auraient du potentiel.

Dustborn se démarque des autres créations de Quantic Dream par une bande annonce dynamique toute en couleur, révélant sa thématique principale : Les mots. Dévoilant au fur et à mesure plus d'informations sur sa future création, Quantic Dream nous a dépeint dans ses communiqués de presse une aventure narrative à travers le road trip d’un groupe de musique.

Avec une sortie prévue en plein été ce 20 août, qui ne se laisserait pas tenter par une virée entre potes au travers de l’Amérique du nord ? Personnellement, j’ai déjà préparé mes valises pour me mettre en route vers Dustborn !
Contenu du jeu
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Tout commence dans une voiture. Alors que vous et vos 3 compères venez de commettre un sacré larcin : vous avez volé des données secrètes aux Puritains. Vous voilà donc en cavale à travers la République, en route vers la Nouvelle-Écosse. En plus d’avoir les Puritains à vos trousses, vous devez aussi vous méfier de Justice, la police ultra-autoritaire qui contrôle la République. Et pour en rajouter une couche, vous êtes un Anome, un être capable d’utiliser des “Vocas”, sorte de pouvoirs magiques. Déviants nés d'une altération appellée "Le Bruit" et dont les mystères les entourant ne sont même pas compris pas les Anomes eux-même. Et ici bas, on n’aime pas les Anomes. Sacré bazar, n’est-ce pas ? Fort heureusement pour vous, vous n’êtes pas seule dans cette galère.
Dustborn met l’accent sur les relations entre les uns et les autres. Vous commencerez votre aventure avec 3 amis : Théo, Sai et Noam. Au fur et à mesure que vous avancerez dans l’histoire, vous rencontrerez d’autres personnages et notamment d’autres Anomes qui vous rejoindront pour poursuivre votre aventure. Tous aussi originaux les uns que les autres, Dustborn nous donne la possibilité d’apprendre ou non, à connaître vos nouveaux compagnons de route. Les interactions avec les autres personnages influencent leurs réactions et surtout le destin qu’ils choisiront plus tard. L'importance dans Dustborn de bien choisir ses mots et ce, avec toutes personnes que vous rencontrerez.
 
Si vos acolytes seront nombreux, vos ennemis le seront tout autant. Motards du désert, Justice et Puritains se trouveront à chaque arrêt et vous devrez faire de votre mieux pour ne pas attirer leur attention. En cas de pépin, vous aurez la possibilité d'utiliser votre super batte ou vos vocas pour vous battre. Avec trois niveaux de difficulté, le jeu propose aux joueurs de profiter simplement de leur aventure, ou au contraire de corser leur épopée.
La couverture de Pax et son équipe pour traverser l’Amérique du Nord étant de se faire passer pour un groupe de musique, ils devront forcément jouer à un moment donné. Dustborn nous propose donc à plusieurs reprises de jouer devant un public. Pour avoir un peu de crédibilité, nous pouvons nous entraîner les soirs autour d’un feu de camp et même y apprendre de nouveaux morceaux.

Dustborn nous propose d'accéder à un résumé de l'histoire à travers un comic, permettant de se remémorer les événements, mais aussi de se rappeler nos choix et de connaître le pourcentage de joueurs ayant aussi eu les mêmes conséquences. Pour la durée de vie du jeu, comptez entre 15 et 20 heures, dépendant de si vous prenez votre temps à parler et à explorer. Pour un jeu narratif comme Dustborn, c'est une durée de vie tout à fait respectable qui permet de ne pas boucler l'histoire, sans la faire durer en longueur. Avec un rythme tout de même très lent, l'expérience de jeu aurait de toute façon fini par lasser les joueurs même les plus patients. Car oui, c'est aussi une des caractéristiques de Dustborn : il faut prendre son temps et ouvrir les yeux et les oreilles sur tout ce qu'il se passe.
Aspect technique du jeu
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Le gameplay de Dustborn se divise en trois moments. Le plus présent, celui des phases exploratoires et narratives qui consiste simplement à se promener et à interagir avec les personnages et les objets. Vient ensuite le gameplay des phases de combat. Beaucoup plus dynamique, il parvient à viser juste en nous offrant une prise en main très simple, tout en proposant des angles d’attaques variés. Pour cela, l’équipe nous propose des attaques classiques à la batte, se résumant à frapper, contrer, lancer la batte et esquiver. À cela, les développeurs ont ajouté l’utilisation de deux jauges. La première s’active avec une touche et se réalise en suivant des QTE. La seconde fonctionne en maintenant la gâchette et en sélectionnant la voca à utiliser. Une zone d’action se dessine au sol et il ne reste qu’à sélectionner l’action choisie. Certaines de ces vocas peuvent être utilisées en combinaison avec d’autres personnages. Rien de compliqué encore une fois, il suffira d’appuyer sur la touche indiquée une fois l’attaque lancée. Enfin, les moments de prestations musicales, qui se démarquent totalement en proposant des QTE se manifestant par des touches défilant vers des points, un peu comme Guitar Hero.
 
 
Les graphismes de Dustborn nous plongent dans l’univers des comics. À chacun son appréciation, mais ce choix artistique permet néanmoins de rendre l’environnement parfaitement perceptible. Épuré, les décors se voient dessinés de façon minimaliste alors que les personnages sont plus détaillés. Tout l'univers visuel de Dustborn nous renvoient à l’aspect des comics, que ce soit la police d’écriture ou encore le menu de pause, scindant l’écran en deux comme une page déchirée.
La musique est un des points-clés de Dustborn. On incarne une chanteuse d’un groupe de musique, on doit donc savoir faire une prestation avec notre équipe. Sur ce point, si peu de chansons sont disponibles (4 au total), Quantic Dreams nous offre tout de même des rythmes variés. En ce qui concerne l’ambiance sonore, le jeu nous livre une bande son passant relativement inaperçue, en dehors de moments plus animés, comme les combats ou les phases de tension. Côté bruitages, le jeu n'est pas extrêmement bruyant ni détaillés, mais juste assez pour nous accompagner dans l'histoire, collant parfaitement avec l'ambiance du jeu : Épuré mais efficace.
Petit bémol, le jeu n’est doublé qu’en anglais. Fort heureusement, les sous-titres sont disponibles en français. Cependant, certains textes dont les comics ne sont écrits qu’en anglais.
 
En ce qui concerne les paramètres, le jeu permet globalement de régler les sous-titres, la caméra, le volume et le mode d'écoute ainsi que la langue et la difficulté. Quelques petits réglages plus spécifiques comme le mode streamer, la simplification des QTE ou le réglage de l'apparence du jeu permet d'adapter un peu plus précisément l'expérience vidéoludique. Les paramètres ne sont donc pas exhaustifs, mais ce n'est pas non plus essentiel pour un jeu si limité. On aurait cependant apprécié plus d'accessibilité et de personnalisation, ce qui est largement faisable avec ce gameplay très simpliste.

Le jeu se voit parfois entaché de quelques bugs. Rien d'extrêmement gênant, il s'agit ici de légers et passagers bugs de son et de modélisation de personnage, n'empêchant pas le déroulé de l'histoire et n'impactant pas réellement l'expérience vidéoludique.
Plaisir à jouer et à rejouer
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Le point fort qui m’a vraiment fait apprécier Dustborn, ce sont les combats. Tabasser des ennemis à coups de batte de baseball et d’attaques vocales a vraiment un petit côté satisfaisant. Dynamiques et originaux malgré un gameplay relativement limité - et ce n’est pas une mauvaise chose -, les phases de conflits nous offrent un peu plus de rythme dans un jeu relativement lent. On reste ici sur une difficulté basse, très accessible, qui correspond totalement à l’ambiance du jeu. On est là pour profiter, pas pour se faire dégommer.
En parlant de rythme, les phases musicales nous entraînent dans des moments hors du temps, permettant de souffler et de profiter d’un nouveau genre de gameplay, même si pour le coup, j’ai trouvé assez dur de réussir parfaitement une chanson.

J'ai aussi beaucoup apprécié l'univers de Dustborn. Les Anomes, l'utilisation de leurs pouvoirs, Justice et leurs secrets, etc. L'imagination de Quantic Dream a fait des merveilles sur ce jeu pour nous offrir une histoire complète et intrigante, nous donnant naturellement envie de suivre l'histoire.
 
 
Dustborn est vendu comme un jeu narratif et se doit donc d’exceller sur ce point. Ce n’est malheureusement pas totalement le cas selon moi et c’est une petite déception venant d’un studio comme Quantic Dream. Si la trame principale et le déroulement des événements sont irréprochables, on perd en qualité sur l’histoire de certains personnages et sur l’ajout de rebondissements un peu lourds. On se retrouve ici avec d’un côté, une envie de connaître la suite de l’histoire, d’en savoir plus sur les Anomes, le protolangage et tous ces mystères entourant l’univers de Dustborn. Et un autre côté où je n’ai personnellement pas eu spécialement envie de connaître les personnages, tant j’ai ressenti les dialogues avec eux comme bateaux et peu intéressants.
 
 
Dustborn s'imprègne des mœurs de 2024 en matière d’inclusivité. S’il est indéniable qu’il est essentiel d’intégrer des personnes de tous horizons dans les jeux vidéos, Dustborn force ici le trait. Si certains aspects de cette inclusivité sont présents d’une façon naturelle, d’autres semblent forcés et répétés, ajoutant une lourdeur au récit et à certains personnages. Si vous n’avez pas aimé la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, vous n’aimerez absolument pas Dustborn sur cet aspect.
La narration déjà chancelante de Dustborn se voit alourdie par cette volonté de montrer un maximum d’inclusivité. Si cela peut être très bien réalisé comme en témoignent des jeux comme The Last of Us ou encore Life is Strange, Quantic Dream n’a ici pas toujours réussi à fondre délicatement l’originalité de ses personnages dans sa narration.
Chasse aux trophées
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La liste de trophées de Dustborn est relativement courte, comptez 26 trophées, platine inclut, dont 11 liés à l’histoire. 3 trophées demanderont de faire l’histoire entièrement, car ils dépendent des choix faits pendant l’aventure. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas très explicites, une meilleure ligne directrice pour comprendre les choix à faire ne serait pas du luxe. Le reste des trophées sont liés à des actions et peuvent donc être manqués, le jeu ne disposant pas de sélection de chapitres.
Cette liste non-exhaustive est donc très abordable, seul un trophée demandant de faire un score parfait lors d’une chanson peut poser des difficultés.

En-dehors du fait de devoir faire l’histoire trois fois, le Platine est agréable à faire, demandant peu de se creuser les méninges, juste à faire attention à ne pas rater les moments clé. On regrette cependant d'avoir une si petite liste des trophées.

Conclusion
Si on ne devait utiliser qu'un seul mot pour définir Dustborn, ce serait singularité. Que ce soit dans sa direction artistique, dans son gameplay en 3 phases ou encore dans l'histoire et les personnages en eux-mêmes, l'expérience vidéoludique proposée par Quantic Dream est unique en son genre. Loin d'être parfait cependant, l'écriture de Dustborn peut s'avérer maladroite, parfois un peu lourde, mais l'histoire n'en reste pas moins bien ficelée, ce qui nous donne toujours l'envie d'en savoir plus.
J'ai aimé
  • L'histoire principale et l'univers du jeu.
  • La direction artistique.
  • La durée de vie du jeu.
  • Le rythme du jeu, entre combats, explorations et chansons.
Je n'ai pas aimé
  • Les personnages.
  • Quelques maladresses narratives.
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Cheerotonine (Cheerotonine)

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