Dragon Quest XI : Les Combattants de la destinée

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 04/09/2018
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

2444 joueurs possèdent ce jeu
59 trophées au total
0 trophée online
32 trophées cachés

Platiné par : 1032 joueurs (42 %)

100% par : 1032 joueurs (42 %)


Note des joueurs :
4.9/5 - 43 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 29 notes

Test rédigé par AymRix-1 le 04-12-2018 - Modifié le 04-12-2018


Introduction

Douze ans. Depuis avril 2006, les joueurs occidentaux patientent. Saga pionnière du J-RPG (imaginée par Yūji Horii en 1986), la série d'Enix, aujourd'hui fusionnée avec Square, connaît dès sa sortie un succès qui dépasse l'entendement au pays du soleil levant. Ce n'est pas le cas en Europe, ni même sur le continent américain, la société japonaise ne s'étant que trop peu risquée à faire découvrir sa série hors de ses terres. Seul l'épisode VIII, débarqué sur PlayStation 2, est apparu dans les salons du monde entier. Parfaitement maîtrisé, il devient rapidement l'un des meilleurs jeux de rôles de la machine. Mais depuis, aucun signe de vie de Dragon Quest sur nos consoles. Il n'est évidemment pas question des spins-off Heroes et Builders, qui utilisent certes l'univers Dragon Quest mais dans deux genres différents de ce qu'est la licence depuis ses débuts : un Musô et un Minecraft-like.

Dragon Quest XI : Les Combattants de la Destinée est alors annoncé pour l'Occident la veille de sa sortie japonaise, le 28 Juillet 2017. Un peu plus d'un an s'écoule et Square Enix, également mère de Final Fantasy ou Kingdom Hearts, sort son onzième épisode dans le reste du monde. C'est toute une communauté de joueurs qui attendait cette arrivée. En effet, rares sont les J-RPG "tour par tour" à être apparus sur la nouvelle génération de console en Europe. Avec le temps, plusieurs franchises, comme Final Fantasy, ont succombé au système de l'Action-RPG, avec plus ou moins de réussite.

Dans nos ludothèques depuis le 04 Septembre 2018, ce nouvel épisode de Dragon Quest s'est vu confier une importante mission : prouver que cette saga a de l'avenir hors des contrées nippones. Pour y parvenir, Square Enix revient avec une toute nouvelle histoire.

Le joueur prend le contrôle d'un jeune homme dans le monde d'Elréa qui, devenu adulte, apprend qu'il est la réincarnation de l'Eclairé, guerrier légendaire qui apporta la paix à Elréa par le passé en éradiquant l'engeance du Mal. Accusé d'être la cause du retour des forces de l'Ombre, notre héros va entreprendre un long voyage, accompagné d'une joyeuse troupe qui se joindra à lui tout au long de l'aventure, pour prouver qu'il est bien l’Élu, et ainsi délivrer le monde de l'emprise du Mal.

Dragon Quest VIII avait captivé les Occidentaux la décennie dernière. Alors, est ce que le retour de la licence sur PlayStation 4 est à la hauteur de nos espérances ? Autant le dire maintenant. Ce n'est pas qu'un simple succès. C'est une oeuvre que la console de Sony se devait d'avoir.

Contenu du jeu

Le J-RPG est un genre de jeu chronophage. Découvrir une nouvelle histoire, apprendre de nouvelles compétences, façonner son équipement, ses héros … Cela prend du temps et nécessite une certaine implication de la part du joueur. C'est ici quelque chose que ce Dragon Quest XI fait formidablement bien. Square Enix a su faire en sorte que le joueur se sente impliqué et captivé par cette aventure.


DRAGON QUEST, TE REVOILÀ

C'est donc dans le nouveau monde d'Elréa que le joueur débute son périple, et plus précisément dans la petite ville de Caubaltin, d'où est originaire notre héros (oui, il n'est pas nommé, nous y reviendrons ensuite). Après le rituel de passage à l'âge adulte, qui fait office d'introduction au jeu, une révélation lui est faite : il serait la réincarnation de l’Éclairé, guerrier légendaire qui triompha jadis des forces de l'Ombre. Il doit alors s'entretenir avec le Roi Cornelian de son exceptionnelle destinée, mais cela ne se passe pas comme prévu ...
Le but de son périple sera donc d'accomplir la mission de sa vie : ramener la paix à Elréa comme le fit l’Éclairé avant lui.

C'est par cette longue introduction que les bases de l'histoire sont posées, et cela augure quelque chose qui se confirmera tout au long du jeu : le scénario de ce jeu est une vraie force. Même s'il peut paraître classique aux premiers abords, la qualité de la narration de cette histoire au fil du temps rend ce scénario prenant, captivant, avec certains rebondissements très bien venus.
Se vivant dans un monde ouvert, mais tout de même assez dirigiste, le joueur découvre au fur et à mesure des heures de jeu un univers riche, magnifié par une carte d'Elréa riche et variée et qui, par moments, sait se montrer époustouflante. Les villes sont vivantes, les grandes plaines offrent de superbes paysages, et vous avez la possibilité de parcourir ces vastes vallées à dos de cheval. Le système de sauvegarde dans les camps ou les églises, les diverses boutiques présentes dans les villes, les phases libres entre chaque points importants de l'histoire, les codes du J-RPG sont toujours bien présents. Cela rassurera la communauté des fans de Dragon Quest de voir qu'après l'exploitation de la licence avec Heroes et Builders, l'âme de la série existe toujours bel et bien.


LA COMMUNAUTÉ DE L’ÉCLAIRÉ

Pour mener à bien sa quête, notre héros ne sera évidemment pas seul, et tout au long de votre voyage, différents personnages s'allieront à vous. La relation qu'ils tisseront entre eux, avec notre héros, fait de cet aspect une grande qualité de cet opus.

Vous l'avez probablement déjà ressenti, certains personnages secondaires voire principaux de jeux vidéo ne sont parfois là que pour faire le nombre et sont peu intéressants à suivre. Ici, ce n'est clairement pas le cas. Chacun d'eux a son histoire à raconter, à nous faire vivre. Plus on progresse dans l'aventure, plus on en apprend sur qui ils sont, sur leurs passés, sur les raisons qui les ont poussé à se joindre à notre quête. Certains passages de l'aventure seront même là pour mettre en avant l'un des membres du groupe, permettant de mettre des parenthèses utiles à la quête principale, d'en sortir l'espace d'un instant, pour mieux y revenir. Intelligemment fait de la part de Square Enix, c'est quelque chose qui apporte une vraie profondeur au scénario, et surtout, cela rend nos compères très attachants. Mention très spéciale au personnage d'Erik, particulièrement bien travaillé, lui et son histoire. Présent dès le début de l'aventure à nos côtés, c'est un peu le "meilleur ami" du héros et sa relation avec lui en devient presque fraternelle au fil des heures de jeu.


UN CONTENU ANNEXE SOLIDE

Pour venir étoffer l'aventure du groupe, différentes quêtes et activités annexes sont présentes un peu partout sur la carte, comme dans la grande majorité des J-RPG traditionnels.

On peut déjà souligner le retour du Casino, jeu connu des fans de Dragon Quest. Que ce soit à la roulette, à la traditionnelle machine à sous ou sur une machine Slurper Jackpot, nouveauté de cet opus, les moyens de glaner des jetons sont nombreux. Cela vous permettra d'acquérir items et armes rares à la boutique du Casino. Fonctionnement très classique, mais efficace. Vous y passerez certainement quelques heures, mais cela en vaut le coup !
Autre nouveauté, ce sont les courses de chevaux. Vous aurez la possibilité de participer à des épreuves hippiques dans l'une des villes du jeu, et là aussi, dans le but de remporter différents lots utiles à l'aventure. Elles ne sont cependant pas très passionnantes, la maniabilité du cheval étant assez archaïque.

Enfin, il existe dans tout Elréa un certain nombre de collectibles à trouver. Premièrement, des cibles à abattre à l'aide d'une arbalète, cachées sur la totalité de la carte du jeu. Il y a également des mini-médailles, qui vont vous permettre de remplir un livre, vous donnant accès à des récompenses de plus en plus rares. Ce sont deux ajouts permettant au joueur d'accomplir des objectifs annexes, mais qui ne sont pas là pour gonfler artificiellement la durée de vie. Cela se fait assez naturellement lors de la progression de l'histoire et ne nécessite pas de ne faire que ça pendant des heures et des heures.

En ce qui concerne les quêtes annexes, elles sont au nombre de 60. Elles vous seront proposées par divers PNJ présents dans les différents lieux du jeu. A la manière d'un MMO, ces quêtes vous mèneront à récolter un ou des items, à vous défaire d'un monstre, à vous rendre dans un endroit bien précis, etc. C'est un déroulement que l'on retrouve dans beaucoup de jeux. Cependant, certaines sont scénarisées, avec de petites cut-scènes qui amènent un intérêt à suivre les quêtes concernées. C'est appréciable, sachant que là aussi, chaque quête accomplie vous récompensera.


ÉVOLUER - COMBATTRE - VAINCRE

Le dernier aspect du contenu à présenter, et non des moindres, ce sont les combats, et l'évolution des différents personnages.

Si il fallait, en un seul mot, définir les phases de combats de cet épisode, ce serait "Traditionnalisme".
Depuis ses débuts en 1986, le « tour par tour » de la saga en est une véritable caractéristique propre, tant il est reconnaissable, et cela n'a quasiment pas bougé avec les années.
De part des mécaniques simples mais solides, un bestiaire très identitaire de la série, et un dynamisme parfaitement équilibré, les combats de Dragon Quest sont une base très forte sur laquelle Square Enix se repose depuis plus de trente ans.
Ceci dit, deux nouveautés impactant directement les combats et l'évolution du groupe ont fait leur apparition sur cette nouvelle aventure : les combos d'équipe et la transforge.

Lorsque vous passez la nuit près d'un feu de camp, vous avez la possibilité de forger diverses pièces (armes, armures, accessoires, etc) afin de vous créer le meilleur équipement possible. Vous aurez besoin de différents items de craft que vous trouverez au sol ou dans de nombreux coffres dans le monde. Vous nécessiterez enfin de trouver des plans de tenues, d'armes ou autres pour avoir accès à ces phases de forges. Il suffira alors de frapper sur des cases de la manière la plus précise possible pour forger votre pièce d'équipement. Plus votre action sera juste, plus votre pièce forgée sera efficace. Une nouveauté simple à appréhender, bien sentie et très utile !

Quant aux combos d'équipe, on pourrait faire un parallèle avec le système de Limite Breaks de Final Fantasy VII. A un moment donné durant le combat, le personnage va passer dans un état de "transe" durant lequel il est capable de lancer une capacité ultime. L'originalité de ce soft, c'est de pouvoir le faire avec un ou plusieurs équipiers, afin de lancer un combo d'équipe. Nouveauté intéressante même si, sur la liste conséquente de compétences accessibles, peu d'entre elles sont vraiment utiles au combat.

Enfin, dernier point qui concerne l'évolution de nos personnages, c'est l'apprentissage de compétences. Et là très clairement, si vous connaissez le système de sphérier de Final Fantasy X, vous ne serez pas perdu ! En bien plus simple certes, mais le principe est le même. Des cases sont à activer, vous donnant des bonus de caractéristiques (attaque, défense, dextérité …), ou bien de nouvelles compétences propres à vos personnages. Système qui a déjà fait ses preuves par le passé et qui fonctionne très bien ici, encore une fois.


Dragon Quest XI propose un contenu riche et complet, permettant au joueur qui souhaite parcourir le jeu librement de ne pas se focaliser uniquement sur la trame principale. Le contenu supplémentaire présent dans le jeu est suffisamment étoffé pour vous occuper pendant de nombreuses sessions de jeu. Aller jusqu'au terme de l'histoire vous prendra entre 50 et 60 heures. Pour venir à bout du contenu dans son intégralité, ce sont plus de 100 heures qui s'offrent à vous. On ne pouvait pas lui demander grand chose de plus, c'est parfaitement dosé, ni trop, ni pas assez.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Avec un contenu complet et appréciable en tout point, qu'en est-il du travail technique réalisé sur le jeu ? C'est (presque) tout aussi satisfaisant !


MAGNIFIQUE ELREA

Avec son arrivée sur la nouvelle génération de console, cet épisode de Dragon Quest se devait d'être à la hauteur techniquement afin de ne pas gâcher ce qui a été imaginé par Yuji Horii et Takeshi Uchikawa, le réalisateur de ce jeu.
Et depuis toujours, l'âme technique de Dragon Quest repose sur deux leaders : Akira Toriyama (Dragon Ball) pour le chara-design si particulier de la série, et plus globalement son environnement visuel, et Koichi Sugiyama pour l'univers musical et sonore. Deux monstres de la culture japonaise qui sont de nouveau à la baguette pour ce onzième épisode.

Graphiquement, Dragon Quest XI est à la hauteur de nos attentes. Pour le premier épisode de la série intégralement réalisé en haute définition, la réalisation est solide, sérieuse, et l'univers de la saga est parfaitement respecté.

Tout d'abord, le travail réalisé par Akira Toriyama et ses équipes sur le visuel d'Elréa et de ses habitants lui donne un charme incontestable. Mondialement connu et reconnu pour son travail sur la série Dragon Ball dont il est le papa, Toriyama parvient à créer ici de nouveaux personnages qui offrent des designs variés et des animations impeccables. Que ce soit les membres de notre équipe, les différents PNJ que nous rencontrons pendant notre périple, ou les monstres à combattre, c'est un sans-faute. Le charme Dragon Quest fait mouche, le style très coloré de Toriyama est toujours aussi enchanteur et ces personnages en deviennent très attachants. Le bestiaire est également très bien travaillé. On passe de la petite mascotte de la série, le petit gluant bleu, aux géants de pierre et autres dragons, proposant une grande variété d'ennemis. Ceux ci sont parfaitement animés et participent activement au charme du jeu.

Évoquons maintenant Elréa. L'arrivée de la saga sur PlayStation 4 offre des garanties techniques permettant d'offrir un monde bien plus complet et varié que ce que la série n'a pu faire par le passé. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Elréa est l'un des plus jolis monde vu ces derniers temps sur un J-RPG. Il n'y a pas une seule ville fade, pas un seul paysage vide, sans-âme, c'est un world-design maîtrisé de bout en bout. Les différentes cités sont animées, vivantes, et la qualité de la création de celles-ci est à mettre en avant.
En dehors des villes, vous traverserez la carte ou la plupart des combats sont présents. Des paysages neigeux, vallonnés, forestiers, marins, sombres … La diversité du monde est plaisante et évite d'avoir l'impression de tourner en rond ou de se perdre au fil des heures d'exploration.


DOUCE SYMPHONIE & SENS DES RÉPÉTITIONS

La réalisation sonore étant un aspect important dans le jeu vidéo, au moins tout autant que l'aspect graphique, il convient de s'y attarder ici. Le son de Dragon Quest XI est-il au niveau du visuel ? Et bien oui ! Quoi que, pas tout à fait …

En plus d'une identité graphique forte, la saga jouit d'une réalisation musicale qui sonne "Dragon Quest", très symphonique, très orchestrale. Koichi Sugiyama est le compositeur, le chef d'orchestre de l’œuvre Dragon Quest, et ce depuis plus de trente ans. Un travail de titan, des bandes-sons fantastiques, il a connu une grande carrière liée à cette saga. Il revient donc à 85 ans (!) pour la direction musicale de cet épisode. Souvent très agréable, parfois excellent, le travail réalisé est maîtrisé. Mais il y a un mais. Ce n'est pas la qualité de la composition qui est à remettre en cause dans cet épisode. C'est plutôt la répétitivité de celle-ci tout au long du jeu qui finit par être un peu lassante. Vous entendrez 4 à 5 thèmes principaux (le même thème lors de presque toutes vos balades sur la carte ...) très régulièrement et sur 100 heures de jeu, c'est assez faible. Il y a certes d'autres pistes qui interviendront à des moments précis de l'histoire, mais cela n'est pas suffisant pour diversifier l'ambiance musicale et ne pas se lasser. C'est bien dommage, car la qualité de la composition est vraiment bonne.

Concernant le doublage du jeu, il n'y a pas grand chose à dire. La qualité des voix anglaises est très satisfaisante, même si on pourra regretter l'impossibilité pour les puristes de vivre l'aventure avec les voix originales japonaises. Le travail est sérieux et les voix correspondent bien à la personnalité des différents personnages. Cependant, le héros ne parle pas, et n'est pas nommé. C'est bien dommage, car finalement, cela fait de lui le seul personnage un peu oubliable du jeu, pas totalement attachant. Il est l’Élu, celui qui doit ramener la paix à Elréa, il aurait mérité un fond plus travaillé, un nom. Être quelqu'un, tout simplement. On finit par s'y habituer, ce n'est qu'un détail, mais c'est assez regrettable.

La faible diversité de la bande-son vient donc légèrement ternir une composition travaillée, inspirée et respectant parfaitement l'esprit de la saga.


DU PUR COMBAT "DRAGON QUEST"

Pour terminer l'analyse du travail réalisé sur cet épisode, évoquons le fond du gameplay. Si la forme des combats a été évoquée précédemment, que donnent-ils manette en main ?

Il serait mal de mentir et de dire que le jeu propose un gros challenge au joueur. La difficulté du jeu n'est pas très élevée, et peu de combats de boss vous poseront de véritables problèmes si vous montez de niveau régulièrement (à la condition de ne pas maintenir la touche (R2) pour courir et éviter tous les combats). Ce n'est donc pas une mauvaise idée de traîner parfois entre deux moments de l'aventure pour engranger de l'expérience avec quelques affrontements.
Du pur tour par tour, sans barre de temps qui charge ou autre spécificité. Vous attaquez, vos ennemis attaquent. Vous avez vos armes, de la magie, de quoi vous protéger ... Ultra-conventionnel, mais parfaitement efficace lorsque c'est cuisiné à la sauce Dragon Quest.

La seule originalité de ces combats est d'avoir accès à un état appelé hypertonique. Lorsque votre personnage s'entoure d'un halo bleu, vous devenez un peu un Super-Saiyen ! Votre puissance, votre agilité, et d'autres caractéristiques sont améliorées, et cela augmente votre efficacité au combat pendant quelques tours. C'est surtout le moment pour lancer un combo d'équipe, nouveauté précédemment citée qui permet donc d'allier vos forces pour lancer une compétence de soutien ou d'attaque. Attention, certaines compétences ne peuvent être lancées que par certains membres de l'équipe, et la majorité de ces combos nécessitent que plusieurs membres soient en état hypertonique. Il se déclenche d'ailleurs un peu aléatoirement, ou en tout cas, rien ne nous indique à l'écran que le personnage va entrer en transe. C'est un peu dommage, il aurait été appréciable de pouvoir anticiper cet aspect du combat afin de mieux préparer ces combos d'équipes. C'est finalement plutôt accessoire, car les ennemis n'offrent pas de difficultés insurmontables pour avoir absolument besoin de ces combos. On préférera même utiliser les boosts de l'état hypertonique pour être plus efficace pendant les attaques.
Vous avez également la possibilité de switcher des personnages entre eux pendant le combat, à la manière d'un Final Fantasy X, car vous ne pouvez utiliser que quatre combattants. Cela peut être utile pour protéger un personnage de la mort, ou bien de faire venir un personnage en particulier pour mettre en place un combo spécifique.

En dehors de ces combats plutôt classiques mais diablement efficaces, le jeu ne souffre d'aucun ralentissement, voire même de bugs, le jeu est vraiment très bien codé, très fluide, et quand on sait qu'un autre monstre du J-RPG de la PS4, Final Fantasy XV, fût assez inexcusable de ce côté là pendant longtemps (malgré sa réalisation sensationnelle), Dragon Quest XI s'en sort parfaitement. Seuls quelques temps de chargement sont à signaler, mais ils sont suffisamment rapides pour ne pas gêner le joueur.


Pas exempt de tout reproche, le travail technique de ce jeu reste de très haute volée. Si l'on peut regretter que la bande-son ne soit pas aussi fantastique qu'espérée, le design du monde d'Elréa suffit à nous enchanter du début à la fin. Grâce à ces combats toujours aussi plaisants, le gameplay et l'évolution de notre groupe qui se veut fluide, le rendu final est clairement réussi. La transition technique sur la nouvelle génération est un succès !
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Le plaisir de jeu est une notion assez subjective. Encore plus sur un jeu au contenu conséquent. En fonction de chaque joueur, de l'attente qu'il a par rapport au jeu qu'il a entre les mains, de ce qu'il recherche dans une telle aventure. C'est un sentiment très personnel, par conséquent, ce sera la seule section ou je parlerai de mon expérience de jeu, à la première personne.


ABSORBÉ, CAPTIVÉ

En tant qu'amateur de J-RPG tour par tour depuis la découverte du genre avec Final Fantasy sur PlayStation 1&2 et quatre chefs d’œuvre à la suite, les épisodes VII, VIII, IX et X, j'ai adoré chaque minute passée sur cet épisode de Dragon Quest ! Je dirai même que pendant un moment, j'ai réalisé que je n'avais pas pris un tel plaisir sur un J-RPG depuis Eternal Sonata, monument du genre bien trop peu connu, et probablement mon J-RPG préféré de toute l'histoire.

Le jeu cherche, dès sa superbe cinématique d'introduction, à nous montrer ce que cette saga va nous offrir sur console nouvelle génération. Et quelle claque ! On se sent tout de suite dedans, le rythme de la séquence est soutenu, la tension est déjà présente, et le visuel est somptueux. Dragon Quest est de retour, et il est difficile de faire meilleure première impression. Passé ce moment, et la première heure de jeu, l'aventure démarre réellement lorsque l'on quitte la ville de départ. Dès les premiers mètres parcouru, il est clair que ce jeu est et sera pendant des dizaines d'heures une invitation au voyage, à l'aventure. L'envie d'explorer, de découvrir de nouvelles zones, est instantané. Square Enix réussit à mettre le joueur dans sa poche avant même que le jeu n'ait véritablement démarré. Ce fut clairement mon cas, me sentant d'emblée impliqué dans la quête du héros.

Elréa est un Open-World dirigiste. Ce n'est pas une seule et grande carte à proprement parler, mais plutôt l'addition de dizaines et dizaines de cartes. Sans être un couloir, le jeu délimite les contours de ses régions, et même si l'on peut se balader librement dans ces zones, y accomplir ses quêtes secondaires, ce n'est pas un monde ouvert immense comme il est coutume d'en trouver désormais. Personnellement, je trouve que c'est un point plutôt positif. Beaucoup de jeux se perdent à proposer une carte gigantesque sans être capable d'en proposer le contenu qui va avec. Dragon Quest XI a réussi à nous offrir un univers peut-être plus condensé, moins ouvert, mais avec un contenu parfaitement adéquat avec ce qui a été imaginé.

Je peux vous assurer qu'il a été difficile, à chaque fois qu'il fallait éteindre la console, de poser la manette et laisser cette bande à laquelle je me suis beaucoup attaché. Et une fois le jeu terminé, j'ai ressenti comme un sentiment de tristesse, d'avoir terminé mon histoire avec ce jeu, et de me séparer de chacun de ces personnages. Et c'est en me rendant compte de ça que je peux affirmer que, rarement lors de ces dernières années, je n'avais été autant touché par une histoire et son univers.

Le plaisir manette en main est absolu, de la première quête au combat final. Il existe quelques chefs d’œuvres dans mon panthéon personnel : The Last of Us, Eternal Sonata, Bioshock, la série The Walking Dead de Telltale … Autant de jeux qui m'ont touché grâce à un scénario travaillé, des personnages marquants, la faculté de nous faire ressentir des émotions fortes, et tant d'autres qualités. Dragon Quest XI en fait désormais parti, incontestablement, et vous l'aurez compris, il est mon coup de cœur de l'année 2018.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Pour beaucoup d'entre nous qui accordent de l'importance à obtenir le sésame du 100%, il est intéressant de voir que Square Enix a également soigné sa liste de trophées.


UNE BELLE VITRINE DE TROPHÉES

Si vous avez l'ambition d'obtenir le platine de Dragon Quest XI pour l'ajouter à votre étagère virtuelle, il va falloir vous préparer à un long périple. Comme annoncé un peu avant, c'est la centaine d'heures de jeu qui vous sera nécessaire pour vous offrir le Précieux. Et qu'on se le dise, ce platine est très agréable à aller chercher, pour une simple et bonne raison, c'est qu'il s'inscrit parfaitement dans le déroulement de l'histoire et de ses activités annexes.

Mais avant toute chose, profitez de l'aventure, de son scénario, de son ambiance. Il serait dommage de ne pas vivre cette expérience à fond, alors ne vous préoccupez pas des trophées jusqu'au combat final. Une bonne moitié des trophées est liée à l'histoire, ils s'obtiendront alors naturellement. Vous aurez largement le temps, à ce moment là, d'explorer la carte et tous les lieux déjà visités afin de valider votre liste de trophées. Cependant, et c'est le conseil le plus important que vous devrez suivre tout au long du jeu : fouillez ! Prenez malgré tout le temps de fouiller les donjons, les plaines, les villes lors de l'histoire principale . De nombreux objets vous seront utiles tout au long de votre voyage.

Concernant l'autre moitié des récompenses, celles-ci seront liées pour la plupart à vos réussites concernant des quêtes/activités secondaires, et des actions de combats. Vaincre un certain nombre de monstres, récolter tant d'objets, atteindre le niveau maximum avec vos personnages, ce sont des trophées que l'on retrouve dans plusieurs jeux du même genre, il est donc normal de les avoir là.
Les trophées liés aux collectibles, comme les mini-médailles et les cibles dans cet opus, sont également courants dans le J-RPG, voire même plus largement dans le jeu vidéo actuel, c'est logique d'en retrouver quelques uns dans cette liste.
Le casino et la transforge sont deux activités importantes qui vous prendront du temps, mais vous serez récompensé de vos efforts, notamment avec la transforge qui vous octroiera pas moins de cinq trophées !

On notera enfin ici le fait de réussir 40 quêtes secondaires, ce qui n'est pas bien compliqué tant celles-ci sont plutôt rapides à faire, notamment grâce à la possibilité de voyager instantanément entre les différents lieux du jeu. Ces missions annexes sont facilement reconnaissables via un point violet sur la carte, ce trophée ne sera donc pas une corvée à accomplir.

La liste de trophées de cet nouvel épisode de Dragon Quest est donc très plaisante à valider, de par son accessibilité et sa logique dans le déroulement du jeu.
Ceci dit, un trophée vient un peu entacher ce plaisir ressenti ...


MAUDITE GARDE-ROBE

Pour faire simple, il existe un trophée qui vous demande d'équiper toutes les tenues qui modifient l'apparence de vos personnages. Dans l'intitulé, cela paraît plutôt sympa à faire. Dans sa réalisation, c'est loin d'être aussi agréable.

Le principal soucis vient du fait que sans guide, il est assez compliqué de le réussir. Et c'est un peu dommage de retrouver un tel trophée parmi une liste aussi bien pensée.
Vous devrez trouver tous les plans de toutes les tenues, la plupart étant constituées de deux pièces à équiper simultanément pour changer d'apparence. Certains plans sont cachés dans des endroits assez farfelus, et c'est là que le guide devient presque nécessaire. Dès que vous serez en possession de ces plans, il faudra utiliser la transforge pour fabriquer les éléments. Cela va vous demander du temps, et si vous n'avez pas suivi le conseil initial de fouiller la carte, vous vous en voudrez ! Si vous ne prenez pas le temps au fil de l'aventure de fouiller les armoires, la multitude de coffres qui sont présents, et même le sol, vous devrez vous occuper de ça lorsqu'il faudra fabriquer les tenues. Ce n'est franchement pas un cadeau, surtout que c'est un trophée dont vous vous occuperez en fin d'aventure.
C'est bien le seul trophée de la liste qui se validera avec le soulagement de ne plus avoir à le faire, et grâce à une liste bien faite et agréable à valider, on peut finalement pardonner au jeu ce petit accroc.

Obtenir le platine de Dragon Quest XI fait partie intégrante de l'expérience de jeu, et c'est en ça que c'est une réussite. Cette liste de trophées récompense votre avancée dans l'aventure, vos hauts faits en matière d'exploration et ne délaisse aucune activité annexe. Un bien joli platine à mettre en avant sur votre cheminée !
Note : 4/5

Conclusion

Véritable emblème du J-RPG, la série de Square Enix a toujours su offrir aux joueurs des aventures riches, autant sur le fond que dans la forme. Ce Dragon Quest XI ne déroge pas à la règle. Grâce à un contenu varié, une réalisation technique de haute volée et une ambiance magique et captivante du début à la fin, ce nouvel opus se doit d'être vécu par tous les amateurs du genre.
Dragon Quest est devenu un plaisir bien trop rare. Il n'y a plus qu'à espérer que Square Enix ne mette pas à nouveau de côté les salons européens pour les quinze prochaines années. Chef d'oeuvre !
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux habitués des 100%, Aux fans de la série

AymRix-1 (AymRix-1)

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