Dragon Quest III HD-2D Remake
Infos complémentaires
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE
460 joueurs possèdent ce jeu
Platiné par : 113 joueurs (25 %)
100% par : 113 joueurs (25 %)
Note des joueurs :
4.3/5 - 7 notes
Note des platineurs :
4.5/5 - 6 notes
Test rédigé par JohnBuckheart le 13-11-2024 - Modifié le 22-12-2024
Si Final Fantasy prend dorénavant un tournant plus action-RPG, chez Square Enix, s'il y a bien une licence qui doit garder ses lettres de noblesse du tour par tour, c'est Dragon Quest.
Dragon Quest, tout aussi connu sous le nom de Dragon Warrior aux États-Unis, est un jeu développé par le studio Chunsoft pour la société japonaise Enix. Très exactement, Chunsoft s'est occupé des épisodes I à V de Dragon Quest. Le tout premier épisode sort en 1986 sur NES au Japon puis en 1989 en Amérique du Nord.
Pour l'Europe, on ne va pas se le cacher, il faudra attendre le monstrueux Final Fantasy VII en 1997 pour que le Japon comprenne que nous étions des potentiels fans des jeux en RPG tour par tour ou J-RPG. Néanmoins, nous patienterons (pour le pire comme pour le meilleur) jusqu'à la fusion de Squaresoft (Final Fantasy) et d'Enix (Dragon Quest) pour voir débarquer sur la Playstation 2 l'aventure légendaire de Dragon Quest VIII.
Après, pour des raisons obscures de marketing (j'imagine), nous avons eu quelques épisodes numérotés remasterisés de Dragon Quest dans le désordre sur Nintendo DS et 3DS (et pas tous).
D'ailleurs dans le lot, il y a le troisième épisode qui est resté frileux à l'idée de notre rencontre européenne. Il s'agit de Dragon Quest troisième du nom qui sortira sur NES en février 1988 au Japon puis en mars 1992 en Amérique du Nord. Par la suite, le jeu sera porté sur Super Famicom en 1996, sur Game Boy Color en 2000 et sur téléphone en 2009, sans aucune amélioration (à peine). Juste le jeu en lui même.
Aujourd'hui, les temps changent ! Square Enix nous a annoncé il y a quelques temps l'arrivée du projet HD-2D Remake des épisodes I, II et III en commençant tout d'abord par le troisième opus (puis le II et le I en 2025). Attention, à première vue, nous ne parlons pas d'un petit portage simple façon DS de l'époque (qui déjà était un beau travail). On parle ici d'un véritable remake en 2D !
Plusieurs questions nous viennent alors à l'esprit. Est-ce que c'est pertinent aujourd'hui de rejouer à Dragon Quest III ? N'a-t-il pas trop vieilli du haut de ses 36 ans ? Faisons-nous face à un remake de qualité ou est-ce que c'est un portage assez simple du jeu en 2D comme les Final Fantasy I à VI que nous avons eu l'année dernière sur Playstation ? Enfin, est-ce que la musique de Dragon Quest est toujours aussi répétitive ?
Nous allons répondre à toutes ces questions dans ce test et décortiquer cette aventure spécifique que sûrement peu de fans de la série ont pu toucher. Aujourd'hui, allumons la Playstation 5 et découvrons en 2024 Dragon Quest III HD-2D Remake.
Ce Dragon Quest III est véritablement une belle réussite, agrandissant les cartes et les donjons simplement par ce passage en HD Remake.
Les combats seront en quantité !
Pour rendre la carte du monde plus intéressante, il y a beaucoup de tas d'objets aléatoires à récupérer un peu partout (et ça revient régulièrement).
Il y aura un nouveau job, à savoir Monstrologue, en lien avec la nouvelle arène des monstres ajoutée à ce portage.
Ce n'est un secret pour personne, dans Dragon Quest, nous contrôlons un Héros sans nom qui devra sauver le monde des ténèbres (enfin il a un nom, mais c'est celui que vous lui donnerez. Il est donc juste votre avatar, le "Héros"). Dans le cadre du scénario de ce troisième épisode, vous êtes le fils du légendaire Ortéga, le dernier guerrier parti combattre le terrifiant Baramos, le Seigneur des Ténèbres. Hélas, Ortéga n'est jamais revenu de cette épopée et Baramos apporte toujours la peur et la destruction sur les terres alentours.
Alors que notre Héros est à peine dans la fleur de l'âge, une Lumière avec un grand L majuscule le convoque et lui dit qu'il est temps pour lui de prendre le même chemin que son père. Un destin que toute la ville natale de notre héros connaissait depuis des années. Même notre personnage ou sa mère ne sont pas surpris. Il est juste temps de prendre son épée, son bouclier, d'aller voir le Roi du coin pour sa bénédiction puis de prendre la route.
Une route que vous pouvez très bien prendre seul si vous voulez, mais voilà une idée terriblement dangereuse. Le monde est envahi de créatures terrifiantes comme les affreux gluants. Il vaut donc mieux former une équipe pour vous accompagner. Allez donc à la taverne de Tulipe et fabriquez vous-même votre équipe en définissant les prénoms, le sexe, les caractéristiques et les jobs de vos amis. Exactement comme dans Dragon Quest IX : les Sentinelles du Firmament pour ceux ayant touché à l'épisode sur DS à l'époque.
La nouveauté de ce remake, c'est l'ajout d'un job supplémentaire, à savoir "Monstrologue". Un métier en lien avec les monstres non agressifs que vous allez recruter au fur et à mesure de votre aventure. En fait, une des grandes nouveautés de ce HD-2D Remake, c'est l'ajout d'une arène de monstre où vous pourrez faire combattre vos créatures amicales contre le bestiaire du jeu. Dans le cas du Monstrologue, plus vous recrutez de montres amicaux, plus ce dernier deviendra fort. Un personnage donc peu intéressant au début du scénario et surpuissant en fin d'aventure.
Bref, en plus de votre Héros qui a le job de Héros et donc les compétences qui vont avec, vous pourrez ajouter trois membres à votre équipe. Vous aurez le choix avec Monstrologue donc, mais aussi Guerrier, Artiste martial, Mage, Prêtre, Marchand, Vadrouilleur et Voleur. Il est tout à fait possible de se faire une équipe de trois voleurs si le cœur vous en dit (il y aussi un job caché à trouver dans le jeu).
Une fois votre équipe prête, vous n'avez plus qu'à quitter la ville pour découvrir la première région alentour qui servira de petit tutoriel pour découvrir le gameplay essentiel du jeu, avant de partir dans une énorme aventure sur une grande carte du monde et plus encore.
Un contenu gargantuesque d'il y a 36 ans
Avant de parler des aspects techniques de ce HD-2D Remake, il faut absolument que l'on parle du contenu en lui-même. N'abordons même pas les ajouts de cette version 2024 mais déjà du titre d'il y a 36 ans.
Les fans de l'époque devaient être incroyablement surpris. Si l'histoire de Dragon Quest III est assez "bateau" à base de Héros de la Lumière face au terrible Seigneur du mal, il faut souligner un trait important : le scénario nous tient sur la longueur et l'aventure demandera plusieurs dizaines d'heures pour se boucler.
Il faudra passer par de nombreux donjons, traverser plusieurs villes, vivre quelques aventures épiques, sauver les habitants du coin, taper du monstre à gogo, améliorer nos personnages et surtout, toujours avoir une équipe au top. En effet, vous pouvez à tout moment retourner à la taverne de Tulipe afin de créer des nouveaux héros si besoin et mieux encore, accéder au cours de l'aventure à l'Abbaye des Vocations pour changer le job de vos personnages secondaires. Une modification très utile car elle permet par exemple de transformer un Mage en Prêtre (ou inversement). Vous repasserez niveau 1 mais vous gardez toutes les aptitudes et les sorts de votre ancien job tout en ne faisant "que" diviser vos statistiques par 2 (comme les PV par exemple). Ainsi, il peut être très rentable de souvent varier les jobs de vos personnages secondaires pour optimiser les caractéristiques tout en cumulant tous les sorts du jeu si vous en avez envie. Une option sacrément intéressante !
Ensuite, nous ne réinventons pas l'histoire du RPG tour par tour. Dragon Quest III était plutôt de ceux qui ont créé l'histoire justement. De ce fait, le contenu du jeu, en dehors de son inventivité sur le renouvellement des caractéristiques de votre équipe, sera d'enchaîner le rythme "balade sur la carte du monde/village/régler un problème/finir un donjon", le tout avec une quantité assez ahurissante de combats aléatoires. C'était l'époque qui voulait ça et c'est toujours là. C'est donc un Remake gardant ses origines. Après, il y aura quelques options intéressantes ajoutées avec le Remake qui soulageront la lourdeur des 36 ans du jeu, mais nous verrons cela dans la partie aspects techniques du test.
Quoi qu'il en soit, sachez que si vous cherchez juste à finir l'aventure sans véritablement faire le platine, vous pourrez compter 60 heures au moins de jeu. Une sacrée durée de vie au vue de l'âge du titre. Attention, cela n'est pas que dû à la présence en grande quantité des combats, mais aussi du scénario qui se veut long et prenant, surtout quand on est fan de Dragon Quest.
Les nouveautés du remake
Nous pouvons retenir trois éléments essentiels à l'ajout du contenu du jeu. Pour commencer, connaissez-vous les mini-médailles ? Dans tous les Dragon Quest, il s'agit d'un collectable à ramasser un peu partout (coffre, pot, tonneau, sur le sol, devant des statues, etc.) totalement caché sans aucune petite lueur de lumière indiquant sa présence. Il y en a 110 en tout dans cet épisode et un marchand vous échangera des objets presque uniques contre ces médailles.
Dans ce remake, inutile de sortir votre soluce de 1988. Elles ont toutes (ou presque), changé de place. Si vous cherchez les 110 (ce qui sera nécessaire pour le platine), vous êtes bons pour tout fouiller au maximum. Personnellement, je trouve que c'est une très bonne idée, permettant de (re)découvrir l'univers de Dragon Quest III sous son nouvel aspect graphique.
Ensuite, de nombreuses scènes cinématiques 2D ont été ajoutées afin de raconter le voyage d'Ortéga, le père du Héros. Nous pouvons ainsi en savoir un peu plus sur ce qui lui est arrivé et surtout pourquoi il n'a pas pu lui-même sauver le monde.
Enfin, nous en parlions un peu plus haut, la grosse nouveauté est l'arène de monstres. Un système classique de l'univers de Dragon Quest, on pense principalement à l'épisode VIII ou à la série Dragon Quest Joker. Classique certes, mais qui a fait ses preuves. Il faudra par ailleurs trouver les monstres un peu partout dans le jeu, répartis comme des collectables. Certains demanderont d'ailleurs un peu de subtilité pour les approcher, comme par exemple devenir invisible via un sort ou changer votre odeur en utilisant un objet.
Ce Dragon Quest III est véritablement une belle réussite, agrandissant les cartes et les donjons simplement par ce passage en HD Remake.
Les combats seront en quantité !
Pour rendre la carte du monde plus intéressante, il y a beaucoup de tas d'objets aléatoires à récupérer un peu partout (et ça revient régulièrement).
Il y aura un nouveau job, à savoir Monstrologue, en lien avec la nouvelle arène des monstres ajoutée à ce portage.
La sauvegarde automatique est dorénavant là, mais pensez à aller voir les religieuses pour sauvegarder manuellement au cas où.
La carte et la mini-carte seront vos amies dans ce jeu. Surtout avec l'option pour savoir où aller dans ce scénario de 1988.
Différentes nouvelles options sont ajoutées au remake, dont le choix de la difficulté.
Voici l'énorme point fort de ce Dragon Quest III, son aspect HD-2D Remake. Square Enix n'en est pas à son premier coup d'essai en matière de 2D revisitée et là on peut dire que cet art chez les développeurs de l'éditeur commence à complétement être maîtrisé, si ce n'est sublimé.
Le jeu est véritablement beau en 2D, surtout lorsque l'on compare sa version de 1988 à aujourd'hui. Regardez même les différents épisodes sortis sur DS et 3DS auparavant. Aujourd'hui, c'est du magnifique HD, c'est de la 2D maîtrisée et on peut clairement parler de remake au vu des énormes différences entre le jeu de base et celui d'origine.
Tout le jeu a été revu à fond, que ce soit les villes, les donjons, le bestiaire, les menus, la carte du monde, les scènes cinématiques. La 2D de chez Square Enix a de très beaux jours devant elle et cela nous rend très confiant pour la suite, surtout pour les épisodes I et II. On aurait clairement aimé avoir la même chose pour la série Final Fantasy I à VI.
Quand on y pense, Square Enix se spécialise vraiment dans cette 2D. Dragon Quest XI : Les Combattants de la Destinée avait même eu le droit a un remake dans sa version définitive baptisée simplement "S" pour sa sortie switch. Nous pouvions passer le jeu en 2D à l'ancienne ou en 3D quand on le voulait.
Si les jeux de Square Enix sont dorénavant sublimés par une telle 2D, alors personnellement je signe à fond plutôt que d'avoir des portages 3D classiques.
Options bonus du remake
Ici, vous n'aurez pas les bonus habituels des portages à la Square Enix comme les Final Fantasy ou l'excellent Chrono Cross. Pas de multiplicateur d'expérience, pas de vitesse x4, pas de "no combat". Il faudra jouer à l'ancienne...
...mais pas tout à fait. Déjà, vous avez un choix dans la difficulté, ce qui n'était pas le cas dans le jeu d'origine. Vous pourrez choisir le mode "dragonnet", "dragon" et "draconien", à savoir donc facile, normal ou difficile. Vous pourrez affronter le jeu à votre façon, sachant que nous sommes sur un titre à l'ancienne. Du combat, vous allez en avoir à gogo, en énorme quantité astronomique, et les monstres sont sans pitié. En 1988, un jeu vidéo, surtout les RPG comme Dragon Quest ou Final Fantasy, ça ne faisait pas de cadeaux dans les combats.
Il valait mieux avoir son sac d'inventaire plein, le meilleur des équipements et des heures de farming dans les pattes. Si techniquement, c'est toujours le cas, le remake apporte deux points intéressants. Le premier, c'est que vous pouvez mettre les combats en "ultra rapide". Bon, honnêtement, ce n'est pas si rapide que ça, ils auraient pu y aller encore plus franchement, mais c'est déjà un bon point.
Par contre, l'énorme surprise pour les joueurs souhaitant profiter du jeu sans mourir à tout va, c'est la difficulté facile (dragonnet). Rien ne l'indique nulle part dans le jeu mais vos personnages sont en vérité invincibles. Ils ne peuvent pas mourir en combat ou d'une autre manière. Même le sort "kill" est sans effet. Quoi qu'il arrive, votre barre de PV bloquera à 1. De ce fait, spoiler, le platine sera extrêmement facile à atteindre.
Pourtant, même en difficulté dragonnet, les monstres tapent fort et il faut un excellent équipement tout en couplant cela à une bonne gestion de votre équipe pour avancer, mais techniquement, vous êtes invincible. Vous pouvez donc programmer les combats en automatique (ça à toujours été possible sur Dragon Quest) et juste foncer dans le tas. Notez que la difficulté peut être changée à tout moment durant l'aventure.
Notez tout de même que malgré cette "facilité", le jeu n'en restera pas moins long. Il y a des combats à outrance et le scénario se veut dense. Le monde est grand et les combats aléatoires sont programmés comme à l'époque, c'est-à-dire sur BEAUCOUP. Heureusement, vos personnages ont des aptitudes, des objets ou des sorts qui peuvent vous faire souffler un peu comme l'eau sacrée pour faire fuir les monstres faibles ou "Discreto" qui réduit le taux de rencontre d'ennemis temporairement.
Dans les paramètres un peu plus "classiques" d'un remake, nous avons l'ajout de la minicarte indispensable aujourd'hui mais aussi la possibilité d'avoir un "marqueur d'objectif" sur la carte du monde. À l'époque, il fallait se débrouiller tout seul tout en affrontant des hordes de combats aléatoires sans savoir vraiment où aller. Maintenant, le jeu vous dit dans quelle direction vous rendre. Un bonus non négligeable qui peut être désactivé pour les puristes (comme la minicarte d'ailleurs).
Les paramètres audio
Bon, comme vous vous en doutez, la musique s'est vu prendre un coup de jeune. C'est bien plus agréable à écouter. Cependant, c'est toujours l'éternelle musique de Dragon Quest. Répétitive à souhait. Vous finirez forcément par la régler au minimum dans les paramètres, si ce n'est la couper totalement.
Par contre, il y a une nouveauté inattendue et très bien venue ! L'ajout des voix en japonais ou en anglais pour les scènes cinématiques. Pour de la 2D, c'est osé, surtout que c'est quelque chose que personne n'aurait reproché s'ils avaient simplement laissé les textes écrits classiques. Pourtant, ils ont pris le temps de mettre de l'audio et cela donne un cachet incroyable aux scènes, déjà sublimées par le côté HD-2D Remake. Du moins pour les voix en japonais, je vous avoue ne pas avoir essayé en anglais. En tout cas, c'est une jolie surprise !
La sauvegarde automatique est dorénavant là, mais pensez à aller voir les religieuses pour sauvegarder manuellement au cas où.
La carte et la mini-carte seront vos amies dans ce jeu. Surtout avec l'option pour savoir où aller dans ce scénario de 1988.
Différentes nouvelles options sont ajoutées au remake, dont le choix de la difficulté.
La collection des mini-médailles est toujours de la partie et vous pourrez les échanger contre des objets importants. Un trophée y sera lié.
Ortéga, le père du Héros, aura des scènes spécifiques dans ce remake pour en apprendre un peu plus sur sa propre aventure héroïque ratée.
Vous devrez rassembler tous les monstres amicaux pour l'arène et le platine
Le plaisir à jouer va dépendre de votre approche de ce portage de Dragon Quest III. Déjà, il y a la découverte du titre. Si vous n'y avez jamais joué (ce qui est très probable), c'est vraiment une excellente occasion de le faire au vu du travail accompli sur le remake.
Ensuite, cela dépendra de ce que vous recherchez : vivre le scénario à votre aise ou souffrir à chaque combat aléatoire. Pour cela, vous aurez la sélection de la difficulté. Je souligne fortement l'aspect "invincibilité" du mode facile qui permet d'arpenter ce "vieux" jeu de manière bien plus sereine. Honnêtement, sans ça, Dragon Quest III serait vraiment difficile, même en mode facile. À l'époque, on ne faisait pas de cadeaux et les monstres sont vraiment là pour vous ramener à l'église la plus proche afin de ressusciter ou au pire des cas, recharger une ancienne sauvegarde. Il fallait farmer avant, beaucoup farmer.
D'ailleurs, heureusement que pour notre plaisir, la sauvegarde automatique a été ajoutée au remake. Un petit "au cas où" appréciable.
Après, allez-vous accrocher à ce mode 2D ? Honnêtement, c'est un des meilleurs que j'ai vu jusqu'à maintenant en 10 ans de chasse aux platines et je suis assez friand du genre. Un aspect 2D qui se sublime avec un PS Portal si vous en possédez une, bien plus que sur un écran plat ultra large.
Maintenant, malgré tout le plaisir que je prends personnellement à traverser Dragon Quest III HD-2D Remake, il faut souligner que cela reste un jeu plus vieux que moi. Le titre a 36 ans et ça se ressent dans son scénario, dans sa répétitivité, dans ses affrontements et dans le classicisme de son gameplay. L'ajout de l'arène des monstres est appréciable mais cela n'empêche pas que c'est du tour par tour pur et dur, sans véritable subtilité. Novateur à son époque, c'est usé en 2024. Cependant, la nostalgie se veut tendre avec ce Dragon Quest, bien plus qu'avec la série I à VI de Final Fantasy en comparaison récente.
De plus, il faut noter la durée de vie énorme du titre, même pour 1988. Si on avait la possibilité de simplement "retirer" les combats aléatoires, je ne serais pas surpris qu'au moins 30 heures soient nécessaires pour faire le tour du scénario, des villes, des donjons, des zones cachées, de la carte du monde, etc.
Avec les combats à gogo, et si vous visez le platine, vous risquez de rester au moins 75 heures sur le jeu (si ce n'est plus), et je vous dis ça alors que j'utilise le mode "facile" personnellement.
De ce fait, le plaisir sera dans la qualité du remake, dans la nostalgie du titre et dans l'amour que l'on peut porter aux jeux tour par tour. On ne peut tout de même pas oublier sa vieillesse dans la gameplay, sa répétitivité ainsi que sa difficulté de base qui rallonge la sauce.
Concernant la rejouabilité, c'est du tour par tour mais sans new game +. De toute façon, une telle option n'apporterait rien ici. Ce qui est intéressant cependant, c'est la possibilité de maximiser à fond ses personnages secondaires en variant les jobs avec l'Abbaye des Vocations. Si vous cherchez l'équipe parfaite, il y a moyen de créer des héros surpuissants si vous prenez le temps de farmer (les gluants de métal, toi-même tu sais joueur de Dragon Quest).
Pour terminer sur la partie plaisir, le remake a pensé à un petit détail. Toute personne qui a déjà joué à Dragon Quest sait qu'il existe le sort de "téléportation" avec le Héros. Option utile qui permet de se déplacer d'une ville à une autre, ou vers un donjon si on le souhaite. Cependant, la "blague" récurrente du jeu était que si vous utilisiez le sort dans un lieu avec un plafond, le héros se cogne et ne peut donc pas se téléporter. Le remake a supprimé la blague : vous pouvez donc vous téléporter où vous voulez, quand vous voulez. Vous êtes dans un donjon, avec 0 PM, 3 PV et plus d'objet mais la sortie est encore trop loin ? Pas de problème, le sort de téléportation en direct. En plus, il coûte 0 PM. Un immense plaisir pour parcourir le monde de Dragon Quest III sereinement (Ndlr : Il y a des donjons qui interdisent l'utilisation de la magie. Là, il faudra sortir à l'ancienne mais vive le mode facile).
La collection des mini-médailles est toujours de la partie et vous pourrez les échanger contre des objets importants. Un trophée y sera lié.
Ortéga, le père du Héros, aura des scènes spécifiques dans ce remake pour en apprendre un peu plus sur sa propre aventure héroïque ratée.
Vous devrez rassembler tous les monstres amicaux pour l'arène et le platine
Déjà, premier aspect à souligner : aucun trophée ne peut être manqué et rien n'est lié à la difficulté. De ce fait, nous pouvons estimer le platine à une difficulté de 2/10.
Par contre, la chasse sera longue. Bien entendu, il faudra boucler le scénario, ce qui demandera de très nombreuses heures.
Ensuite, vous vous souvenez des mini-médailles ? Il y en a 110 et il vous les faut toutes sans exception. Soit vous avez de la chance en fouillant case par case le jeu, soit un guide sera nécessaire.
Concernant l'arène des monstres qui est une nouveauté, vous vous doutez bien que des trophées y seront liés. Vous devrez être le champion de l'arène mais aussi trouver TOUS les monstres amicaux du jeu. Tout comme les mini-médailles, un guide sera nécessaire. Certaines créatures n'apparaissent que le jour, au crépuscule ou la nuit, et elles sont parfois dans des zones cachées de la carte et/ou demandent de faire une action spécifique comme être invisible.
Vous aurez aussi l'obligation de remplir votre bestiaire, un classique pour les RPG du genre, mais comme toutes les zones du jeu sont visitables à tout moment, vous ne serez pas stressé comme avec les créatures des Final Fantasy (tous ceux qui ont les platines de Final Fantasy I à VI le savent).
Comme l'Abbaye des Vocations est au centre du gameplay pour varier les jobs de vos héros, c'est sans étonnement qu'un trophée vous demande de référencer tous les sorts et aptitudes qui existent. Cela vous forcera à jouer un peu toutes les vocations, en sachant que vous débloquez toutes les compétences d'un job en atteignant le niveau 40, ce qui reste raisonnable même si du farming est nécessaire en fin de jeu.
D'ailleurs, aucun trophée ne demande d'atteindre un niveau 99 ou 100 ou 999 avec le héros. C'est assez rare pour le souligner.
Divers petits trophées viendront parsemer votre aventure comme avoir gagné 100 000 pièces d'or (pas besoin de les cumuler !), faire un puff-puff (coquin va), se faire arnaquer (méfiez-vous des marchands) ou encore faire mourir toute votre équipe afin de ressusciter à l'église (impossible en facile du coup).
Si le platine se veut facile, il sera surtout long dans la recherche de tous ses collectables, la complétion de son scénario et le 100% de son bestiaire ainsi que de ses aptitudes. De plus, vous devrez rassembler 250 objets/équipements différents pour un trophée. Ce n'est pas le compendium entier mais cela n'en est pas loin. Après, à la fin du jeu, vous aurez beaucoup d'argent pour acheter ce que vous n'avez pas déjà trouvé dans les coffres ou les événements.
Bref, Dragon Quest III HD-2D Remake vous poussera au "presque" 100% en faisant le tour de ce qu'il a à proposer, en ayant à tout moment la possibilité de jouer en facile, normal ou difficile. C'est donc une bonne chasse aux trophées en perspective.
Certes, cela reste une aventure du gentil Héros de la Lumière contre le Seigneur des Ténèbres, mais le scénario se veut quand même très sympathique malgré les années et il est sublimé par des scènes cinématiques 2D avec des voix japonaises ou anglaises au choix.
La difficulté et la répétitivité seront au rendez-vous, comme autrefois, mais les options ajoutées du remake permettront de soulager cela, surtout le mode facile qui vous rend invincible en ne faisant pas tomber vos personnages à 0 PV (et ce n'est indiqué nulle part quand on choisit la difficulté).
Il y a le sens du détail, l'amour du peaufinage et du cœur dans ce portage. Dragon Quest III HD-2D Remake réussit tous ses engagements. Il a une belle HD, c'est une magnifique 2D et c'est un très bon remake. Chaque ajout a du sens et je ne peux que vous conseiller de découvrir le titre avec cette version sublimée, en gardant en tête que cela reste tout de même une aventure ancienne mais que l'on a totalement dépoussiérée, décorée, magnifiée et joliment habillée.
Honnêtement, si Square Enix souhaite dorénavant nous faire revisiter ses vieux titres de cette façon, je signe à chaque jeu, que ce soit pour Dragon Quest, Final Fantasy ou Chrono Trigger. Il vaut mieux une magnifique 2D comme celle là qu'une 3D sans âme.
- La HD-2D Remake
- La possibilité d'accélérer les combats
- Les nouvelles difficultés, dont le mode facile qui rend invincible
- L'ajout de l'arène des monstres
- L'ajout des voix japonaises et anglaises sur les scènes cinématiques
- Le soin du travail sur ce remake
- Les trophées qui sont bien pensés pour un RPG
- La musique répétitive de Dragon Quest
- L'impossibilité d'empêcher les combats aléatoires
- Le farming nécessaire pour véritablement affronter le jeu si on ne joue pas en facile