Reprenons les bases voulez-vous ? Que raconte
Dragon Quest XI ? Au contrôle du Héros qui vient à peine d'atteindre sa majorité, vous découvrez que vous êtes l'Éclairé, un être élu par l'arbre sacré Yggdrassil, et dont le rôle est de faire le tour du monde pour trouver et combattre le Seigneur des Ombres. Bien sûr, tout ne se passera pas comme prévu et vous passerez de rebondissement en rebondissement jusqu'à mener à bien votre quête et même au-delà.
Une aventure particulièrement classique qui va vous faire vivre une longue épopée tout en rencontrant des personnages sacrément colorés, dessinés avec le très reconnaissable coup de crayon d'Akira Toriyama (Dragon Ball, Blue Dragon).
Cette aventure, c'est surtout une ode au voyage joliment racontée qui a absorbé bon nombre de joueurs tout en en laissant d'autres sur le côté. En effet, il est assez facile de deviner ce qui va suivre à chaque nouvelle étape et le fait que notre Héros soit un éternel muet, comme dans tous les
Dragon Quest, n'aide pas à s'intéresser à lui. Nous nous attacherons beaucoup plus à ses compagnons qui tiendront des rôles pourtant classiques des RPG : voleur, mage noire, mage blanc, guerrier, etc. L'histoire est toutefois très bien écrite avec un gameplay qui colle toujours aussi parfaitement à l'univers. Si nous pouvons trouver le scénario simple, il n'en reste pas moins efficace. On aura envie d'aller plus loin tout en cherchant à rencontrer tous les monstres originaux de la série et leurs jeux de mots en guise de nom.
Dragon Quest XI, c'est tout de même
50 heures de jeu pour simplement venir à bout de l'aventure principale, ce qui est énorme.
Pour l'occasion, l'édition ultime rajoute un peu plus de scénario en proposant de contrôler les compagnons du Héros à un moment précis de l'histoire. Vous reconnaîtrez facilement ces interludes puisque vous passerez directement en 2D, la 3D n'étant pas disponible pour cela.
Ajoutez au compteur le double d'heures pour venir à bout du contenu annexe. Entre les mini-jeux de course de chevaux, la forge, le casino, les défis de combat, les quêtes pour aider les habitants d'Elréa, la recherche des mini-médailles, les puff-puff (scénettes rigolotes pour les non-initiés), le donjon caché, le bestiaire, sans parler de l'envie de rendre son équipe la plus puissante possible comme dans tout bon RPG, vous aurez largement de quoi faire.
Il y aura aussi une mystérieuse quête, propre à cette édition, qui
vous fera passer des moments privilégiés avec quelqu'un de spécial. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est un trophée. Vous devrez pousser votre soif d'aventure jusqu'au bout pour découvrir cette mission.
Parlons aussi du fait que
DQ XI S se permet en plus de vous rajouter tout un contenu annexe dans une nouvelle petite ville,
Chronomis. Accessible assez tôt dans le jeu (après
Gallopolis),
on vous propose d'accomplir différentes missions... dans des lieux tirés des dix autres épisodes de Dragon Quest. Un joli clin d'œil aux fans de la série qui est bourré de références aux scénarios de la saga. Une sacrée bonne idée ! Et attention, ce n'est pas une ou deux quêtes : c'est une trentaine d'événements secondaires ajoutés pour l'occasion. Un retour en arrière nostalgique qui sera par ailleurs total puisqu'il sera obligatoire de le faire en 2D. En effet, vous passerez automatiquement dans ce mode en arrivant à Chronomis, même si vous étiez en 3D avant.
D'ailleurs, parlons-en de cette 2D, comment pouvez-vous la sélectionner ? Lorsque vous démarrez votre nouvelle partie, on vous propose de choisir entre la 3D classique ou la nouvelle 2D.
Ce choix n'est pas définitif puisqu'il est possible de faire la transition en allant dans les églises du jeu qui vous servent au passage de points de sauvegarde dans la série. À noter toutefois qu'à chaque changement de graphisme, vous devez repartir au début d'un chapitre que vous avez déjà terminé ou de celui en cours. En somme, le scénario recommencera à chaque transition mais en vous faisant garder les objets, l'or et l'expérience gagnés jusque là. Évitez donc de changer à n'importe quel moment pour ne pas trop perdre de progression dans l'histoire.
Il y aura des rares moments où la 3D reprendra le dessus automatiquement. Je pense notamment aux courses de chevaux, aux jeux du casino et aux scènes cinématiques importantes. Le jeu fera lui même la transition puis vous reviendrez en 2D normalement, comme si de rien n'était.
Notez cependant que
faire entièrement le jeu en 2D va raccourcir de quelques heures votre temps d'aventure. Forcément, la mise en scène sera bien plus simple, les donjons beaucoup plus linéaires et le monde sera plus rapide à traverser. Ce n'est ni un mal, ni un bien. Il faut bien comprendre que c'est une autre vision du jeu et que cela a été pensé à l'ancienne, comme si vous jouiez à
Dragon Quest XI sur
Super Nintendo. Par exemple, les monstres ne seront plus visibles à l'écran, ce sera le retour du bon vieux combat aléatoire alors que vous marchez tranquillement sur la carte. C'est en tout cas une excellente idée de proposer ce mode pour les plus nostalgiques ou pour ceux qui aiment tout simplement aller à l'essentiel sans avoir à faire de nombreux détours dans des mondes toujours plus grands sur nos consoles nouvelles générations.
Vous êtes donc face à une édition qui vous propose clairement deux jeux, un d'aujourd'hui et un autre en version
demake, avec la particularité de raconter la même histoire.