Dragon Quest Builders 2

ps4
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 12/07/2019
Genre(s) : Action , RPG
Territoire(s) : FRANCE

1105 joueurs possèdent ce jeu
31 trophées au total
0 trophée online
11 trophées cachés

Platiné par : 337 joueurs (30 %)

100% par : 337 joueurs (30 %)


Note des joueurs :
4.4/5 - 7 notes

Note des platineurs :
4/5 - 6 notes

Test rédigé par DarkCid le 05-08-2019 - Modifié le 05-08-2019

Introduction

Un peu plus de deux ans et demi après la sortie du premier spin-off de la mythique saga Dragon Quest pas du tout inspiré d'un certain Minecraft (dixit le créateur de DQB), voici que débarque chez nous, plus de six mois après sa sortie Japonaise, Dragon Quest Builders 2. Comme pour le premier, n'en déplaise à son papa, le principe est d'appliquer à la recette Minecraft le look Dragon Quest en y ajoutant quand même une pointe de scénario. Quelle recette ? Et bien pour ceux ayant vécu dans une grotte ces dix dernière années, Minecraft et DQB proposent tous deux de vous fournir un immense bac à sable où vous pourrez laisser libre cours à votre imagination en créant tout ce que vous voulez à base de blocs divers et variés. Mais du coup, que peut bien proposer une suite à concept à la fois si simple et accrocheur ?

Si le premier DQB proposait une nouvelle version de l'univers du tout premier Dragon Quest, c'est logiquement Dragon Quest II que DQB 2 a choisi pour base à son scénario en réutilisant le culte des Héritiers de Kaos, son grand prêtre Kaos et son ultime méchant, Malroth. Le monde est d'ailleurs sous le joug du culte, toute construction y est interdite et les Bâtisseurs sont à présent vu par le peuple comme des êtres démoniaques capables de détruire le monde. Ignorant tout de l'état du monde, vous, apprenti Bâtisseur, êtes prisonnier d'un bateau du culte. Après une grosse tempête, vous échouerez sur une île déserte où vous croiserez un autre rescapé, un garçon du nom de Malroth...

Contenu du jeu

La voie du Bâtisseur

Ainsi commence votre aventure sur l'Île de l'Eveil en compagnie de votre nouvel ami Malroth et d'une autre survivante, Lulu la casse-c******. Vous apprendrez les bases de la survie durant ces quelques moments via certains éléments tout droit hérités du premier opus, comme la gestion de la faim, la création de salles, etc. Vous serez assez tôt assigné à une mission simple : développer cette île sans vie pour en faire un petit paradis. Commençons donc tout de suite à rassurer les joueurs du premier opus avec un premier point positif : la disparition du découpage en chapitre du jeu. Si dans le premier DQB chaque chapitre pouvait être vu comme totalement indépendant vu que vous repartiez de zéro ou presque à chaque fois, ici si l'on reprend le système de régions à remettre sur pied, vous avez cette fois une île centrale où vous pouvez revenir quand bon vous chante, mais aussi revenir sur les îles "satellites" que vous visiterez.

On n'échappe pas en revanche à l'aspect très spécialisée de chaque île, enlevant quelques effet de surprises : la première est consacrée à l'agriculture, la deuxième au minage et la troisième aux fortifications. À cela, rajoutez quelques îlots annexes riches en ressources et vous obtenez un terrain de jeu beaucoup plus vaste que le premier DQB. Les ressources d'ailleurs sont beaucoup plus nombreuses que par le passé, diversifiant encore plus vos possibilités en terme de création. Cela se traduit d'ailleurs par quelques outils supplémentaires bienvenus qui vous faciliteront la tâche. L'amphore dans un premier temps vous permettra de stocker un type de liquide (allant de l'eau pure à de la lave en fusion) et de le déverser en quantité infinie. La truelle sert à remplacer des blocs par d'autres, le burin à rendre certains blocs obliques ou encore les jumelles qui permettent la construction à distance.

Construction multitâche

Ce n'est pas la seule nouveauté bien sûr. Outre l'agriculture mise en avant dans le premier chapitre, vous permettant de faire pousser des dizaines de types de récoltes différentes, d'élever du bétail et de préparer de nombreuses recettes de cuisine, vous pourrez visiter les îles d'autres joueurs, ou les inviter à admirer vos propres créations. Si cette option pourra paraître limitée (surtout qu'elle ne se débloque qu'après une bonne dizaine d'heures de jeu), elle est toutefois bienvenue afin d’exhiber fièrement ses créations. Les plus timides pourront bien sûr rester dans leur coin ou simplement partager leurs créations via le mode photo, le jeu mettant à disposition une sorte d'Instagram pour profiter de l'imagination de la communauté.

Les autres joueurs ne seront pas les seuls à pouvoir vous filer un coup de main puisque les PNJs retroussent leurs manches dans cet épisode. Selon leur vocation, un PNJ pourra s'occuper des plantations, de la cuisine ou d'une boutique d'objets. Mais surtout, ils pourront construire certains choses à votre place. Vous avez un bâtiment qui vous plaît, que vous avez construit vous-même ou que vous avez trouvé ailleurs mais vous n'avez pas le courage de le refaire ? Prenez-donc votre crayon magique, marquez le bâtiment afin d'en faire un plan de construction et disposez le plan où bon vous semble avec les matériaux nécessaires dans un coffre et admirez vos petites fourmis travailler à votre place !
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Ravalement de façade ?

On ne va pas y aller par quatre chemins. Est-ce que le jeu est beau ou pas ? Oui, il l'est. Mais est-il plus beau que son prédécesseur ? Franchement, non. Si le moteur graphique du jeu a connu une évolution, elle n'est clairement pas visible au premier regard. L'univers a le même niveau graphique que DQB 1, la même distance d'affichage (qu'il serait bon de revoir car il est toujours aussi difficile d'admirer des ouvrages de grande ampleur), les mêmes temps de chargement (à savoir corrects, les déplacements entre les îles sont supportables), etc. La bande-son elle-même n'a pratiquement pas changé et ne propose que peu de morceaux... mais là il s'agit d'un défaut que l'on pourrait presque attribuer à l'ensemble de la licence Dragon Quest, donc bon, frapper le petit frère pour ça alors que le reste de la famille ne brille pas sur sa diversité musicale serait un peu injuste.

Si le jeu tourne globalement assez bien, difficile cependant de ne pas remarquer les quelques chutes de framerates à certains moments, notamment au retour sur l'Île de l'Eveil, défaut qui devient de plus en plus visible au fur et à mesure du développement de l'île (notez que je teste le jeu sur PS4 Pro, mais n'ayant pas pu le voir tourner sur PS4 classique dans une partie avancée, je ne saurais vous dire si les chutes sont pires ou pareilles). J'ai aussi eu droit par moment à des textes disparaissant purement et simplement, comme par exemple des bouts de dialogues ou les légendes des objets. Cela m'est arrivé plusieurs fois mais uniquement après de très longues séances de jeu et en autorisant au mieux ma console à passer en mode repos, ce genre de bug est donc potentiellement à relativiser.

Niveau gameplay, là encore, pas de grosse nouveauté par rapport à DQB 1. Les combats sont toujours extrêmement basiques et se limitent à taper et esquiver même si cette fois vous pouvez être accompagné d'un ou plusieurs compagnons, ce qui facilite grandement les affrontements. C'est sur la construction elle-même que des améliorations ont été apportées, via les différents outils cités plus tôt ainsi qu'une gestion de l'inventaire revue et corrigée pour notre plus grand bonheur, nous évitant de devoir se contenter de 10 petits emplacements et nous accordant à la place un sac à dos pouvant contenir plusieurs centaines d'objets différents, jusqu'à 999 de chaque (même si cela reste un peu juste en endgame).
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

La fureur de bâtir

J'ai dû écrire une trentaine de tests, et je crois que je n'ai jamais été aussi content de cette section "Plaisir à jouer et rejouer au jeu", moment des tests où l'on peut encenser un jeu objectivement mauvais ou l'inverse. Car sans elle, DQB 2 m'aurait mis dans un sacré embarras. Objectivement, sur bien des points, il est moins bon que le premier. L'histoire est plus poussée mais aussi plus poussive et laisse moins de liberté au joueur que dans le précédent opus. La disparition du chapitrage est certes une bonne chose, mais l'île centrale ne donne en premier lieu pas très envie de s'y établir tant les déserts et terres arides sont prédominants. Sans compter un chapitre intermédiaire dans un pénitencier d'une longueur et d'une lourdeur sans égale, l'histoire ni n'est intéressante ni inintéressante mais nous tient la jambe une bonne trentaine d'heure facile (dont, et j'exagère à peine, une heure juste pour les lire les voix intérieures de Malroth, des textes qui restent à l'écran 30 secondes pour 5 secondes de lecture maximum, une pure torture).

Et pourtant, et pourtant... Quel pied ! Une fois libéré délivré des contraintes de l'histoire, la quantité d'outils à notre disposition nous permet de faire éclater notre imagination afin de créer un tout nouveau monde, à son image. On finit par considérer au final l'histoire comme le plus long tutoriel de l'histoire du jeu vidéo et on s'amuse à laisser parler notre imagination. Et si l'imagination commence à tarir, pas de problème, jeter un œil aux créations de vos voisins : consultez le panneau d'affichage pour voir les photos les mieux notées dans diverses catégories pour vous donner des idées, ou allez carrément faire un tour chez vos petits camarades.

Les nouveautés du titre sont assez discrètes pendant l'histoire mais servent parfaitement le endgame comme la possibilité de dompter des monstres pour en faire des alliés voire des montures. De plus, le jeu propose de petites îles générées aléatoirement permettant d'avoir des ressources illimitées à plus d'un titre car en plus de se régénérer à chaque visite, ces îles vous donnent des objectifs de récolte qui, une fois remplis, vous donne accès à une ressource en quantité infinie depuis votre établi. À la fin, avoir 18 ressources de la sorte rend la construction d'autant plus agréable que vous n'avez pas à repartir à la chasse aux matériaux pour beaucoup d'éléments (vous pourrez construire autant de pierre de château que vous voudrez par exemple).

Bref, si le mode histoire est assez mal fichu sur bien des points, il est clair que les améliorations ont toutes visées la partie construction et à choisir ce n'est pas plus mal vu qu'il s'agit du cœur du jeu.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Platine, matériau rare ? Pas pour un Bâtisseur !

Pour finir, quelques mots sur nos petits trophées. Près de la moitié sont obligatoires, soit car il s'agit des traditionnels trophées d'histoire, soit simplement liés à des actions que vous devrez forcément effectuer à un moment ou un autre. Cela fait beaucoup et laisse présager une liste facile me direz-vous ? Et vous auriez... parfaitement raison. Le reste des trophées ne représente qu'un challenge assez limité si vous vous y arrêtez. En effet, les plus gros trophées vous demanderont un certain taux de d'accomplissement dans tel ou tel domaine : des objectifs sur votre île, des monstres à vaincre ou une encyclopédie à remplir. Mais jamais rien à fond. Il y aura toujours une bonne marge de manœuvre comme par exemple l'encyclopédie des salles (chambres, cuisines, etc) qui ne demande que 35% des quelques 120 salles possibles, une goutte d'eau (surtout avec la liste complète que je vous propose sur le forum).

Vu comme le jeu ne vous laisse que peu de liberté, cette liste fait assez plaisir dans l'ensemble en laissant le joueur un peu tranquille à une exception près : (Or) Éleveur fantaisiste. Ce trophée, si vous le faites d'une traite et que vous ne faites rien d'autre, est une véritable purge vous demandant de faire s'accoupler des chats ou des chiens pour obtenir un chaton ou un chiot de quatrième génération, ce qui prend, sans compter les préparatifs, pas loin de 50 jours in-game. Heureusement qu'il n'y a aucun aspect aléatoire dans le processus, sans quoi il y aurait eu des crises de nerfs.
Note : 4/5

Conclusion

Difficile de transformer un essai réussi avec un jeu à concept tel que Dragon Quest Builders. Cette difficulté se ressent au travers de quelques défauts qui en fait, sur le mode histoire seul, un épisode inférieur à son prédécesseur. Heureusement, les nombreux ajouts rehaussent la donne et permet à DQB 2 de briller comme un excellent jeu de construction aux possibilités dingues. Un jeu qui divisera sans nul doute mais qui plaira à tous ceux qui aiment se laisser aller à donner forme à leur imagination.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
16
Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine facile

DarkCid (Twilight_Angel75)

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