Disney Epic Mickey : Rebrushed

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 23/09/2024
Genre(s) : Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

414 joueurs possèdent ce jeu
39 trophées au total
0 trophée online
1 trophée caché

Platiné par : 104 joueurs (25 %)

100% par : 104 joueurs (25 %)


Note des joueurs :
5/5 - 2 notes

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par jackajmm le 21-10-2024 - Modifié le 21-10-2024


Introduction

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Il y a fort longtemps, par un jour très étrange, se présentait un jeu pour le moins remarquable. Mettant en scène une souris iconique, Epic Mickey avait su séduire une foule passionnée de joueurs, charmés par l’aspect singulier du titre mis en scène par le réputé Warren Spector. C’était en 2010, il y a près de quinze années.

Dès lors était pointé du doigt, malgré une qualité globale remarquable, un véritable souci de précision technique lié à la visée, cœur du gameplay, en outre. Souhaitant redonner à la souris son lustre d’antan gommé de ses défauts, THQ Nordic a confié le « brossage » d’Epic Mickey au studio autrichien Purple Lamp (connu récemment pour Bataille pour Bikini Bottom – Rehydrated).

Mais alors, que vaut donc la version 2024 d’Epic Mickey ? 14 ans ont-ils suffi à donner à ce jeu, sans doute trop ambitieux à l’époque, ses lettres de noblesse aujourd’hui ? La technologie actuelle lui permet-elle de briller de mille petites étoiles ? Vous trouverez nos réponses dans ces lignes, dessinées au pinceau magique rien que pour vous (et sans diluant, c’est promis).




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Oswald et Mickey sont,
d’une certaine façon,
un miroir l’un pour l’autre.
Ils sont courageux, dégourdis
et ont le cœur sur la main.


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Contenu du jeu
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Tout commença alors que Mickey, tiré de son lit par un miroir magique, observa Yensid, le magicien bien connu de Fantasia, mettre la touche finale à sa dernière création : un monde pour les choses qui avaient été oubliées. Comprenez là, un univers imaginaire où tous les personnages secondaires dont on ne se rappelle jamais, ou trop peu, pourraient vivre en toute concorde. La souris, curieuse et malhabile, profita de l’absence du sorcier pour s’emparer de son pinceau et n’en faire qu’à sa tête. Mélangeant peinture et diluant, Mickey mit le chaos à l’ouvrage et créa un monstre d’encre qui fit de ce monde merveilleux un cauchemar sans fin. Paniqué, Mickey fila hors de l’atelier par le miroir et retourna à sa couche, inconscient des conséquences de ses agissements. Un temps plus tard, il fut rattrapé par la créature qui l’aspira dans ce Monde de la désolation. Dès lors, il faudra à Mickey (et au joueur que vous êtes) ressources et abnégation afin de restaurer l’ordre dans ce monde abominable. Un monde qui vous rappellera sûrement quelque chose, un monde que vous connaissez forcément…



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Comprenez d’abord que Disney Epic Mickey: Rebrushed (et forcément Epic Mickey avant lui, cela coule de source) joue sans cesse sur notre nostalgie et nos souvenirs liés à l’univers créé par Walt Disney, que ce soit à travers les animés ou les parcs à thèmes. En nous immergeant dans cet univers Disney alternatif, le jeu pince cette corde sensible à chaque instant : Mean Street, Discoveryland, Adventureland, Fantasia, la Belle au Bois Dormant, Steamboat Willie… Le titre regorge de références et d’hommages aux classiques Disney. Et ce, même si le Monde de la désolation demeure bien austère et inamical. Et c’est à Mickey lui-même de réparer ce monde, à l’aide du fameux pinceau qu’il a en sa possession et qui appelle la mécanique la plus intéressante du jeu : la notion de choix. Alors, soyons clair dès maintenant, le système n’est ni révolutionnaire, ni bouleversant, mais c’est sur cette particularité que réside l’intérêt dudit choix : réparer ou détruire, peindre ou diluer. Mais nous reviendrons sur cette notion plus loin. En attendant, suivons Gus, notre compagnon de route, et partons au secours de ce monde désolé.



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Disney Epic Mickey: Rebrushed est un jeu solo (important de le préciser) d’aventure et de plateforme, saupoudré d’action. Tout au long de notre périple dans le Monde de la désolation, nous rencontrons divers personnages iconiques, à commencer par Oswald. Mais si, Oswald le lapin chanceux, le tout premier personnage de dessin animé imaginé par Walt Disney avant d’en perdre les droits d’utilisation (détenus par Universal). C’est cet évènement qui donnera naissance à Mickey Mouse. Aussi Oswald a la rancune tenace et en voudra à Mickey (nous, vous, le joueur), ce qui vaudra des moments basés sur l’Histoire (avec un grand "H") forts sympathiques. Car ce Disney Epic Mickey: Rebrushed met en vedettes les personnages oubliés, ceux de second rang, qui ne partagent pas la tête d’affiche. Cette idée brillante sera à l’origine de merveilleuses références, et renforcera la narration entre personnages oubliés et l'intention de peindre et donc réparer. Une narration particulièrement mature et bourrée d’idées, malgré une apparence enfantine, le côté graphique du titre affermissant cette idée… C’est bougrement malin.
Aspect technique du jeu
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Disney Epic Mickey: Rebrushed est un remake : il suffit de regarder un comparatif Wii-PS5 pour se rendre compte que le travail réalisé est de très bonne facture. Alors oui, 14 ans séparent les deux titres, mais force est de constater que ça se voit visuellement. Malgré tout, en 2024 et sur PS5, pouvait-on s’attendre à mieux ? Nous dirons à l’évidence « oui » ! Disney Epic Mickey: Rebrushed sort toutefois sur Nintendo Switch dans la foulée, ce qui explique sans doute la direction prise pour le polish. Si FFVII Remake a redéfini ce que peut être un « remake » désormais, difficile de dire que ce Disney Epic Mickey: Rebrushed est un excellent remake du jeu Wii, mais il se défend pas trop mal. Du moins graphiquement. Toutefois, le titre est mécaniquement semblable en tous points au jeu d’origine.



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Car s’il est un point qui nous a fait grincer des dents, c’est bien celui de la précision des différents contrôles, à commencer par les déplacements/sauts, tout ce qui compose la jouabilité « plateforme » du jeu : la précision, ou plutôt l’imprécision des sauts et des décors où « se poser » agace continuellement. Le level design est si bien pensé qu’il est frustrant de se voir refuser telle plateforme ou être exposé à une glissade le long d’un élément du décor qui semblait pourtant accessible. Le cœur du gameplay réside, lui, dans l’utilisation de la peinture et du diluant, et là encore, les énormes soucis de précision crispent autant qu’ils irritent. La visée avec le pinceau est aux fraises la quasi-totalité du temps de l’aventure : projections, recul, décors qui gênent, collisions… C’est très compliqué, souvent frustrant, entendez-le bien ! Ce fut, tout au long de la quinzaine d’heures de jeu qui ont composées notre périple, le défaut le plus pénible.



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Mais qu’on se rassure, l’ambiance sonore de Disney Epic Mickey: Rebrushed est un tapis de velours (non volant) qui accompagne délicieusement l’aventure de la célèbre souris. Immersives, les compositions musicales et mélodies tantôt joyeuses, tantôt mélancoliques, aident à se plonger pleinement dans ce Monde de la désolation. Un mélange des genres qui facilite l’immersion selon l’endroit où se trouve le héros : dans le « monde » des pirates, la musique n’est pas sans rappeler les films Pirates des Caraïbes, Discoveryland est accompagné d’un thème très « spatial » voire futuriste, le Manoir hanté propose des thèmes forcément appropriés… Chaque univers des niveaux 2D a son thème qui lui est propre, et souvent très sympathique. Mention spéciale de la rédaction pour la toute première musique orchestrée lors de notre arrivée dans le Monde de la désolation : le laboratoire du Savant fou. En revanche, on pestera sur l’absence de voix off lors des scènes cinématiques (animées), remplacées par des onomatopées qui finissent par agacer. Nombreuses, ces scènes, importantes pour la narration, auraient mérité de vraies voix, d’autant que les sous-titres les accompagnant sont souvent trop rapides, ce qui pourrait poser problème pour les plus jeunes. Qu’elles soient absentes lors des dialogues en jeu, soit. Mais lors des cinématiques, c’est si dommage. D’autant que la scène d’ouverture est doublée, elle.
Plaisir à jouer et à rejouer
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Manette en main, Mickey se montre d’entrée de jeu un poil lent. On sent une légère latence dans l’exécution des sauts ou des attaques. Si vous passez d’Astro Bot à Disney Epic Mickey: Rebrushed, attendez-vous à une vraie différence ! Les premiers temps seront ponctués de phases de jeu trop courtes, car en permanence interrompues par Gus, le compagnon rencontré dans le labo et qui sera notre accompagnateur jusqu’à la fin, afin de nous apprendre les mécaniques (sortes de tuto), mais aussi par quelques cinématiques. Les premières heures sont très hachées, pas des plus agréables. Puis on se fait à ce rythme au fur et à mesure que l’on progresse, les interruptions se faisant légèrement plus rares et les mécaniques de jeu plus naturelles. Et il y a en a ! La plus importante, et c’est l’un des points forts du jeu : notre arme ! Le pinceau du sorcier nous permet deux choses : peindre avec (R2) ou diluer avec (L2), qu’il s’agisse des décors, des ennemis ou des boss. Et avec ce pinceau se pose la question de choix : peindre ou diluer (logique, non ?). Rassurez-vous, les choix ont une importance, certes, mais l’impact ne se veut pas si fort. Nous avons terminé le jeu deux fois, afin de découvrir les deux fins possibles : la différence n’est pas fondamentale. Des dialogues, rapports avec les personnages ou encore orientations de certaines missions secondaires changeront, mais guère plus. Ah si, la quête du (Platine) sera impactée par nos choix, on verra ça plus loin.



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Les évènements du jeu seront relatés sous différentes formes : des missions principales, très chouettes et bien narrées, des quêtes secondaires tout aussi chouettes et sympathiques, et des objets à collecter ou à retrouver. Comptez une quinzaine d’heures de jeu pour parcourir l’ensemble des quêtes principales et secondaires. Ajoutez plusieurs autres heures pour le 100% (il faudra aussi refaire l’histoire avec l’autre choix peinture/diluant). Disney Epic Mickey: Rebrushed n’est pas très difficile, mais propose malgré tout un challenge intéressant, jamais bloquant ou frustrant, à la portée des plus jeunes (8-10 ans) sans jamais léser les plus grands. Et pour ce qui est de la forme, le jeu propose deux types de niveaux : un monde en 3D (majoritaire) assez réussi, et des niveaux de transition entre les mondes, cette fois-ci en 2D. Ces derniers sont excellents et délicieux. En fait, c’est l’ingéniosité et la variété qu’ils apportent à un jeu action/aventure en 3D qui leur donnent ce sentiment de bouffée d’air frais. Plus fort encore : il s’agit à chaque fois d’un hommage poussé et assumé à un animé de l’histoire Disney, d’un épisode d’Oswald à la Belle au Bois dormant. Plutôt faciles, ces niveaux sont également courts mais se veulent les terrains de jeu à la chasse aux bobines de films. Un véritable régal.



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En parlant d’hommages, comment ne pas être ébahis devant ce que nous propose Disney Epic Mickey: Rebrushed ?! On le disait, les niveaux en 2D sont tous si respectueux d’un matériau de base existant, mais c’est le monde dans lequel nous sommes immergés qui respire le témoignage ; de tout ce qui est sorti de la tête du génial Walt Disney : les parcs d’attractions, Oswald (premier personnage imaginé par l’artiste donc, avant de créer Mickey) qui en veut à la souris de l’avoir remplacé, ou encore les personnages oubliés ; idée si géniale qu’elle en est insolente. Tout dans le jeu est une référence à l’univers Disney. C’est si bien écrit, si bien pensé. Les bonus viennent, quant à eux, épaissir cette nostalgie, et ils sont nombreux : illustrations du jeu, broches diverses, cinématiques, bobines de films, et films eux-mêmes (au nombre de deux) que l’on pourra regarder dans le jeu directement. La quantité de quêtes secondaires qui vous fait rencontrer tellement de personnages attachants, iconiques pour certains est tout aussi appréciable. La madeleine est encore chaude.
Chasse aux trophées
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Vous l’aurez compris, Disney Epic Mickey: Rebrushed est un jeu qui base son système sur les choix. La voie du (Platine) Platine en est tributaire aussi, puisqu’il vous faudra de toute évidence refaire l’aventure en changeant votre postulat de départ : réparer ou détruire, peindre ou diluer, illustré joliment par le (Bronze) Tic-tac, dont l’intitulé est « Peins ou dilue le robot Crochet », et dont le pinacle seront les deux trophées de fin de liste :

- (Or) Un voyage épique : Utilise de la peinture pour vaincre tous les boss et remonte tous les robots ;
- (Or) Hors de mon chemin ! : Utilise du diluant pour vaincre tous les boss et ne remonte aucun robot.

Aussi, pour le 100%, c’est deux parties qu'il vous faudra compléter (mais une Nouvelle partie + est disponible après avoir terminé une première fois l’aventure, ce qui vous fera aller bien plus vite).

Vous avez ensuite deux types de trophées : ceux liés globalement à l’aventure (même si pouvant être loupés) comme ceux des croquis, des boss, des robots. Puis les trophées qui demanderont des actions particulières : (Bronze) Tonalité d'appel, (Argent) Médaille d'or, (Bronze) Yeux carrés ou encore (Bronze) Sauveteur maladroit, parmi beaucoup d’autres. Des activités ou des opérations à réaliser au cours de l’aventure, qui ne sont pas bien compliquées.

On notera (Bronze) Prêt au combat qui ne pourra s’obtenir que via votre quête de (Or) Un voyage épique car le robot de Dingo devra être remonté pour obtenir une amélioration de santé par Oswald.

Ainsi, la chasse au (Platine) Super-Souris de Disney Epic Mickey: Rebrushed n’a rien de bien difficile ou de bien compliqué. On regrettera l’absence de trophées liés aux collectables, très nombreux dans le jeu (broches, illustrations, costumes…) à l’exception des bobines, indispensables pour la dernière amélioration de santé de Mickey pour (Bronze) Prêt au combat, car cela aurait amené à mieux fouiller, et donné plus de sens à toute cette superbe collection.
Conclusion
Pas évident à aborder, malgré sa superbe scène d’introduction, Disney Epic Mickey: Rebrushed prend son temps pour se montrer sous son véritable appareil : un bijou de références dessiné avec soin et enveloppé d’un voile narratif incroyable. Mature, maline, sinistre, accessible, l’aventure de la souris de Walt est exquise et bourrée d’idées étonnantes.

Dommage que la jouabilité soit ternie par une imprécision permanente, surtout au niveau de la visée avec le pinceau et que l’on doive se recogner les niveaux 2D transitionnels entre les lands. Mais ça n’enlève rien à la magie qui se dégage du titre ; la même qui peut vous émouvoir lorsque vous êtes confronté à une création sortie tout droit de l’imaginaire de l’artiste Walt Disney. Un véritable hommage.


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J'ai aimé
  • Une écriture mature et intelligente
  • Le pinceau (peinture/diluant)
  • Des niveaux 2D incroyables
  • Un monde 3D passionnant
  • Les références et hommages
  • Mickey, tout simplement
Je n'ai pas aimé
  • La précision des sauts et la visée pénible
  • Les niveaux de transition obligatoires entre les lands
  • Le début du jeu, tout le temps interrompu par Gus
  • Les cinématiques non doublées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux enfants, Aux fans de la série, Aux curieux

jackajmm (Jackajmm)

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