DiRT 5

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 06/11/2020
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

2540 joueurs possèdent ce jeu
41 trophées au total
0 trophée online
6 trophées cachés
4 DLC's

Platiné par : 965 joueurs (38 %)

100% par : 144 joueurs (6 %)


Note des joueurs :
3.1/5 - 40 notes

Note des platineurs :
3.3/5 - 27 notes

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 25-11-2020 - Modifié le 09-12-2020


Introduction

DiRT 5 est le dernier né d'une longue série de jeux de courses de rallye, commencée voilà plus de vingt ans déjà, par Colin McRae Rally premier du nom. Toujours développé et édité par Codemasters, le jeu est disponible sur PlayStation 4 depuis le 6 novembre 2020, le sera à partir du 19 novembre 2020 sur PlayStation 5 avec la promesse d'une mise à jour gratuite lors du passage à la génération suivante.


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UN PEU D'HISTOIRE
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Quatorzième jeu de la série qui jadis portait le nom d'un pilote écossais, champion du monde des rallyes en 1995 avec la célèbre et magnifique Subaru Impreza WRC, Colin McRae Rally a peu à peu laissé sa place à DiRT, non sans une période de transition de deux épisodes entre 2007 et 2009 avec Colin McRae DiRT et Colin McRae DiRT 2. Notez bien le nom du second jeu dont je viens de vous parler, vous risquez d'en entendre pas mal parler pendant ce test...
Tout comme le pilote, décédé en 2007, le nom disparaîtra des jeux sans pour autant renier l'héritage laissé par l'homme et le consultant.

En 2015, Codemasters opère. Un virage ? Non, mais nous sommes bien à un tournant de la série. Coup de bistouri, séparation des deux hémisphères : plaisir et technique. La partie technique s'appellera désormais DiRT Rally. La partie plaisir continuera sous l'étendard DiRT tout court. N'allez pas croire pour autant que les DiRT Rally sont chiants à mourir ou que les DiRT sont dénués de tout intérêt concernant le pilotage. Loin de là. En fait, la fourche Rally se concentre beaucoup plus sur la discipline dont le jeu porte le nom et sur la technicité du pilotage, le jeu étant clairement à classer dans la catégorie des simulations qui vous en feront baver des joints de culasse. De l'autre côté de la fourche en revanche, les cerveaux sont débranchés, les chevaux sont lâchés et les routes sont oubliées, tout en étant carrément plus généreux sur le pilotage. Je caricature, (à peine, à peine...), mais vous voyez où je veux en venir.

DiRT 5 sera-t-il aussi bon que Colin McRae DiRT 2 que je considère encore aujourd'hui comme le meilleur jeu de la série ? Survivra-t-il à l'attente que j'ai moi-même créé depuis que je sais qu'il existe ? Attachez bien vos ceintures, ça risque de secouer un peu...

Contenu du jeu

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QUAND DIRT RENCONTRE ONRUSH
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Ce n'est pas qu'un simple clin d’œil à une autre production de Codemasters, mais c'est l'une des premières impressions que j'ai eues, rien qu'en lançant le jeu et plus tard manette en main. Et pour cause, le studio de développement à l'oeuvre ici, n'est autre que celui à l'origine d'Onrush. Les influences sont clairement présentes et permettent de rendre les à-côtés de la course plus vivants.

L'une des premières choses que je vous invite à faire une fois le tutoriel passé, c'est de vous créer une carte de joueur. Non seulement cette action débloque un trophée, mais c'est à cet endroit que vous vous rendrez compte de la connexion entre les deux univers. Pour avoir plus de détails, je vous invite à consulter le chapitre consacré à la gestion de votre profil. Comment ne pas résister à la tentation d'y passer du temps et de prendre plaisir à découvrir les derniers éléments débloqués ? Grosse mention spéciale au tout premier autocollant disponible, la carotte et ses haltères, qui ne quitte aucune de mes voitures et que vous aurez largement l'occasion d'apprécier dans les images de ce test.


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LE TOUR DU PROPRIETAIRE
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De manière très classique, DiRT 5 propose les modes de jeux auxquels les joueurs peuvent s'attendre pour un jeu de courses : Carrière, En ligne, Arcade et Playgrounds. Les autres choix du menu d'accueil vous emmèneront dans votre Garage et sur votre Profil de joueur.

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CARRIERE
(le mode de jeu)
(pas le théâtre des courses en Italie)
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PRESENTATION
Connaissez-vous YouTube ? Aimez-vous les voitures de manière générale ? Alors peut-être connaissez-vous la chaîne Donut (Donut Media). Personnellement, je connais, j'aime et je regarde régulièrement le contenu proposé. C'est donc à ma grande surprise que j'ai découvert que James et Nolan, deux des plus importants présentateurs / animateurs de la chaîne endossent leurs propres rôles et vous font vivre la carrière au rythme de leur podcasts et des invités qu'ils y reçoivent.

La méthode est très originale, c'est très bien proposé dans le jeu, les émissions des deux compères se déclenchent automatiquement, au fur et à mesure de votre progression et rythment ainsi votre progression. Aucune vidéo, tout se passe comme si vous écoutiez la radio, vous restez dans le menu du jeu, vous pouvez naviguer librement à la recherche de votre prochaine course pendant que vous profitez des dernières nouvelles dans le monde de DiRT 5.

Ce monde est petit, et contrairement à l'originalité de la mise en scène, le scénario lui est très simple. Seulement deux protagonistes : AJ le vieux briscard et Bruno le jeune arriviste. Si vous ne voulez pas être victime de divulgâchage, je vous invite à vous rendre au paragraphe suivant. Vous voilà prévenus. Scénario simple donc vous disais-je : AJ n'a jamais rien perdu, Bruno non plus. AJ perd contre Bruno dans une confrontation au sommet. AJ prend sa retraite et décide de devenir votre mentor à plein temps. AJ va vous aider à affronter Bruno et à devenir le meilleur pilote. Attendez, laissez-moi reformuler ça plus synthétiquement encore : AJ vous utilise comme un pion pour obtenir la revanche / vengeance par procuration parce qu'il n'est pas capable d'aller la chercher tout seul comme un grand.

Alors oui, je me moque un peu du scénario, mais ce n'est vraiment pas fait méchamment. Au moins la carrière est scénarisée, le doublage français est au poil, même si on peut reprocher aux voix d'être parfois un peu trop proches à l'oreille, ce qui peut rendre la distinction des intervenants un peu compliquée. Je suis un peu triste de ne pas avoir eu le choix entre la version française et les voix originales, pour avoir le plaisir de reconnaître les intonations et les phrasés propres à James et Nolan. Pour ceux qui ne les connaissent pas, sachant que tout se passe en audio uniquement, avoir uniquement de la VF ne devrait pas avoir d'importance.

MODES DE COURSE
Le décors du mode Carrière est planté, place à la course, à l'action en piste. Enfin l'action en hors-piste plus exactement, le bitume est une espèce extrêmement rare dans DiRT 5. Le jeu se veut plus sauvage, plus libre que ses prédécesseurs. Inspiration Onrush peut-être encore, mais les circuits sont le plus souvent en pleine nature, sur des chemins de terre, sur la glace, rien qui ne ressemble à l'environnement d'une spéciale de rallye. Un petit mot d'ailleurs, sur ce sport qui a donné cette merveilleuse série de jeux : vous n'en trouverez pas une miette ici. Le copilote reste au garage, vous êtes seul à bord de votre engin tout terrain. En fait, tout au long du mode carrière et dans le jeu de manière plus générale, vous allez pouvoir participer à différents types d'épreuves :
  • Ultra Cross : une discipline qui se rapproche du Rally Cross, plusieurs allumés du volant à bord de voitures surpuissantes qui se tirent la bourre sur un circuit relativement plat, par rapport à ses copains sur lesquels vous allez aussi courir.
  • Rally Raid : aller le plus vite possible d'un point A à un point B, avec un départ en masse. Rien de bien compliqué.
  • Land Rush : des circuits plus bosselés que ceux que vous pourrez rencontrer en Ultra Cross, avec souvent des voitures beaucoup plus typés hors-piste, mais toujours dans un environnement "contrôlé".
  • Stampede : la même chose que le Land Rush, mais sur des circuits en pleine nature, dans des zones pas spécialement prête à accueillir des concerts de moteurs au rupteur.
  • Ice Breaker : le trophée Andros, ça vous parle ? Bah pareil. Mais sur des rivières ou des lacs gelés, c'est plus rigolo que dans la montagne.
  • Sprint : des courses sur un petit ovale, sur terre ou sur glace, avec des machines étranges aux roues de quatre tailles différentes. Ou des voitures plus classiques, ça arrive aussi.
  • Path Finder : escalade et franchissement sont au programme de ce type d'épreuve.
  • Gymkhana : pour ceux qui ne connaissent pas cette discipline, comme son nom l'indique, c'est de la gymnastique avec sa voiture. Vous devrez effectuer des figures dans une arène pour marquer le plus de point possible en un temps assez court. La pratique a été popularisée par Ken Block, présent dans les jeux DiRT 2 et DiRT 3.
Vous voyez ? Pas de rallye ! Rien de grave à cette absence. Même si certains types d'épreuves se ressemblent, des différences se font tout de même sentir et le plaisir est là, quoi qu'il arrive.

CIRCUITS
Où allez-vous pouvoir participer à tous ces jolis types de courses ? Partout. Dans. Le. Monde.
  • Brésil
  • Chine
  • Grèce
  • Italie
  • Maroc
  • Norvège
  • Népal
  • Afrique du Sud
  • USA : l'Arizona et l'Hudson River en plein mois de janvier
Vous pourrez choisir votre destination par vos affinités avec une zone géographique particulière ou complètement au hasard en jetant sur un planisphère le bout d'aileron que vous avez perdu lors de la course précédente. A l'instar des types de courses, la sélection des circuits est variée et quelques tours ne seront pas de trop pour apprendre toutes ces pistes sur le bout des doigts.

PROGRESSION
La progression d'épreuves en épreuves est faite de choix : de votre course initiale, vous devrez choisir le chemin à emprunter. Peu d'options s'offrent à vous au début de votre carrière, pour arriver jusqu'à six épreuves possibles sur un palier. Les chemins se croisent, se décroisent, et rien de vous oblige à passer au palier suivant immédiatement. Vous avancez à votre rythme, vous pouvez à tout moment faire la course de votre choix. Si vous avez le choix entre trois courses, rien ne vous empêche de participer à ces trois épreuves pour ensuite avancer sur les propositions suivantes. Le jeu ne vous force jamais la main, c'est plutôt appréciable. Et comme vous pouvez choisir n'importe quelle course à n'importe quel moment, si la voie empruntée ne vous plait pas, changez !

DiRT 5 propose également un niveau de découpage supérieur de la carrière, en chapitres. Cinq chapitres pour être précis, qui sanctionnent simplement votre progression d'un trophée et d'une épreuve finale à laquelle vous ne pourrez participer que si vous avez obtenus le nombre de timbres requis. Quoi des timbres sont nécessaires à la progression et je ne vous l'apprends que maintenant ? Oui. Les timbres sont juste super anecdotiques dans le jeu, et ne servent, vraiment, qu'à éventuellement bloquer votre participation au chapitre suivant. Vous gagnerez au minimum un timbre par course, effort de participation, et trois pour la victoire. J'ai fait quasiment toute ma carrière en ligne droite, sauf au début où j'ai fait quelques courses parallèles, je n'ai jamais été bloqué par le nombre de timbres à obtenir.

En plus des épreuves qui permettent de faire progresser votre aventure, des Throwdowns viendront ajouter un peu de piment en vous proposant des duels contre les spécialistes de chaque discipline ou des épreuves spéciales, issues du mode de jeu Playgrounds, détaillé un peu plus loin dans ce test. Aussi bien dans les duels que dans les épreuves spéciale, DiRT 5 vous demande d'élever un petit peu votre niveau de jeu, les scores à atteindre sont un peu plus élevés où la personne défiée s'accroche un peu plus à votre pare-choc. C'est une petite coupure sympa qui est proposée là, toujours annoncée par AJ ou le duo James et Nolan. Rien de vous oblige à considérer ces épreuves, pas même un trophée, puisque le simple fait de les débloquer compte. A vous d'être curieux !

SPONSORS
Qu'est-ce qu'un pilote sans une voiture de course tellement bardée de sponsors qu'on ne sait même plus de quelle couleur est la peinture ? Est-ce un mauvais pilote qui n'arrive pas à récolter d'argent ou un excellent pilote qui n'a plus besoin de faire ses preuves et qui peut se permettre de courir librement ? Vous avez quatre heures. Sachez avant de partir rédiger votre essai, que vous pourrez choisir un sponsor parmi un liste de marques connues du monde automobile. Fait remarquable, ils n'apparaissent pas sur les flans de votre véhicule, à moins que vous ne le décidiez autrement dans l'éditeur de livrée. Autrement, le sponsor n'est présent que par la pensée et les objectifs qu'il vous demande de réaliser, soit lors d'une course, soit sur le long terme. Pas d'argent à gagner, chaque sponsor dispose de sa propre jauge d'expérience, qui se rempliera simplement plus vite si vous réussissez les défis et objectifs proposés. Vous pouvez à ce propos, décider à tout moment de changer ces objectifs, soit ceux d'une course, soit ceux sur le long terme, contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Celles du jeu, pas d'inquiétude. Augmenter son niveau avec un sponsor vous donnera accès à de nouveaux objets pour la personnalisation de votre profil et de votre monture mécanique. Rien de plus. Le niveau maximum est rapidement atteint, ce qui vous pousse à changer fréquemment de partenaire. Le choix peut se faire en fonction de votre affinité à une marque ou en fonction des récompenses débloquées.

Au final, la carrière est très agréable à parcourir. Le scénario, aussi entendu soit-il a au moins le mérite d'être présent, et la façon dont il se déroule dans vos oreilles est une excellente idée qui apporte, je trouve, un peu de fraîcheur dans le monde de la mise en scène des jeux de courses. Les épreuves sont variées, vous serez obligés de jongler entre toutes les disciplines pour avancer, brisant une possible monotonie en s'enfermant dans une spécialisation. Si vous courrez, c'est pour prouver que vous êtes le meilleur, mais c'est aussi pour le plaisir du sport mécanique, le plaisir de s'installer au volant et de fusionner l'accélérateur avec le plancher.

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EN LIGNE
(le mode de jeu)
(pas la meilleure position pour bénéficier de l'aspiration d'un concurrent)
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Les options sont très, très limitées : vous aurez le choix entre participer à des Courses ou de faire péter le chapeau pointu et les cotillons pour passer en Mode fête. Vous n'avez pas la possibilité de créer un salon de jeu dans lequel vous pourriez paramétrer vos règles, comme la sélection d'une épreuve en particulier, ou du nombre de tours à parcourir. Mais vous pourrez créer un groupe avec trois de vos amis (un groupe de quatre joueurs donc, pour ceux qui ont du mal avec les mathématiques).

COURSES
Comme son nom l'indique, vous engagez votre participation dans des courses, sans savoir sur quoi vous allez tomber ensuite. Land Rush ? Ultra Cross ? Personne ne sait. Les courses s'enchaînent, simplement.

MODE FÊTE
Un peu de diversité ! Finis les circuits, bonjour les arènes ! Là aussi vous ne savez pas sur quoi vous allez tomber. Vampire (un vampire est parmi les joueurs, il doit aller "mordre" les autres pour les transformer en vampires à leurs tour), Roi (une couronne placée dans l'arène, vous devez vous en emparer et la conserver le plus longtemps possible pour marquer des points), sont des exemples des parties qui vous attendent dans ce Mode fête. Mis à part le fait que les thèmes des épreuves soient variés, ça reste un enchaînement classique d'épreuves isolées.

Et c'est tout. Juste deux formats dans lesquels vous allez enchaîner les épreuves. La possibilité de créer un groupe d'amis ne pallie pas au manque d'une option de création de salons par les joueurs, qu'ils soient publics ou privés, mais au moins avec leurs propres règles. Tant pis.

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ARCADE
(le mode de jeu)
(pas la forme architecturale)
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Jeu libre et Contre la montre sont au programme du mode Arcade.

JEU LIBRE
Dans Jeu libre, vous choisissez où, quand, comment, pour combien de temps, avec combien de concurrents vous allez faire la course. Contrairement à DiRT 2, ce jeu si cher à mon cœur (pour ceux qui ne l'ont pas encore compris), impossible de faire des combinaisons improbables, entre les voitures, que vous découvrirez dans le garage, et les circuits. Envoyer une 306 sur une épreuve de Path Finder ? Pas possible. Dommage. Logique, mais dommage.

CONTRE LA MONTRE
Dans Contre la montre, c'est comme dans Jeu libre, sauf que vous êtes seuls en piste et vous n'êtes pas limités à 50 tours. En fonction de votre temps au tour, le jeu vous proposera le temps d'un joueur réel à battre. C'est uniquement le temps qui est proposé, vous n'avez pas de fantôme sur la route. Ce n'est que vous et rien que vous. En somme, du classique pour ce mode de jeu, qui vous permettra surtout de vous perfectionner ou d'apprendre les circuits, si le besoin s'en faisait sentir.

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PLAYGROUNDS
(le mode de jeu)
(pas... aucune idée !)
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Pour les créatifs et les pilotes à la recherche d'une expérience différente, pour celles et ceux qui veulent prouver que n'importe où, dans n'importe quelles circonstances, ils ont la maîtrise de leur bolide. Aussi, et surtout, pour ceux qui veulent s'amuser différemment. Je veux dire, qui n'a jamais rêvé de traverser des anneaux de feu avec sa voiture pour enchaîner sur un looping ? Playgrounds, c'est la fusion de DiRT et des Hot Wheels. Vous pourrez donc créer des arènes ou découvrir celles des autres joueurs, selon trois thèmes : Gate Crasher, Smash Attack et Gymkhana.

GATE CRASHER
Contrairement à ce que le nom de ce thème peut laisser suggérer, le défonçage de porte pour de petits portiques en polystyrène n'est pas le but. Gate Crasher, c'est une course de rapidité, d'un point A à un point B. Je vous rappelle que nous sommes dans une arène, et que DiRT 5 nous propose de prendre de la hauteur. Ce qui implique des circuits avec des sauts, des virages en aveugle et en épingle dans tous les sens et pour les plus dégourdis des créateurs, une grosse verticalité dans la préparation du parcours. Et des tordus du ciboulot y'en a, croyez moi ma bonne dame !

SMASH ATTACK
Contrairement à ce que le nom de ce thème peut laisser suggérer, vous n'allez pas jouer à Jeanne et Serge avec votre voiture. Même si ça pourrait surement être marrant. Toujours en arène et donc toujours sur un parcours étriqué, mêlant virages courts, sauts et autres acrobaties automobiles, vous allez devoir atteindre un score donné dans un temps imparti. Pour faire grimper le score c'est simple, vous avez des éléments de score dans lesquels vous devez foncer. Le plus souvent en dérapant ou en effectuant un virage à 180° au frein à main ou en faisant un donut autour d'un poteau. Encore faut-il réussir sa figure sans perdre de temps et en évitant les éléments de pénalisation qui retireront de précieuses secondes au chronomètre. A vous de comprendre le parcours, le chemin oserai-je même dire, à parcourir en totale harmonie avec le monstre de puissance dans lequel vos fesses reposent. Bon courage !

GYMKHANA
Tout comme en mode carrière, des figures sont à réaliser à des emplacement spécifiques pour faire grimper son score le plus haut possible dans le temps imparti. L'idée étant d'enchaîner les figures en les liants avec des dérapages. Les éléments ne sont généralement pas placés au hasard et bien souvent existe un chemin à trouver pour lier l'ensemble d'une seule traite, avec panache. Ou créer les pire des parcours pour les partager aux autre joueurs de DiRT 5, ça c'est vous qui voyez...

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GARAGE
(le menu dans le jeu)
(pas la concession automobile)
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Toutes ces lignes dans un test sur un jeu de bagnoles, et pas encore un vrai mot sur le plus important, les voitures disponibles, n'allez pas croire que c'est pour vous faire tourner en donut. Ce jeu a beaucoup de choses à montrer, me donne envie d'en dire tout autant. Alors sans vous faire languir d'avantage, place aux héros et héroïnes de DiRT 5. Celles et ceux qui font tourner les têtes, les chronos, les stations services et les fabricants de pneus. Celles et ceux, sans qui, au final, DiRT 5 n'existerai même pas. Et ça c'est quand même fort de se dire que si quelques allumés n'avaient pas eu l'idée de créer la voiture, les courses et donc les jeux de course n'existeraient pas. Prenons un moment tous ensemble pour remercier les pionniers de l'automobile et tout ce qui en découle aujourd'hui.

LE RALLYE, DANS LE CŒUR ET LE MOTEUR
C'est bon, votre travail introspectif est terminé ? Je ne vérifie pas, je vous fait confiance. Parlons donc des fusées horizontales que vous allez piloter. Bien que DiRT 5 ne propose pas la discipline, les développeurs n'ont pas pour autant oublier que les voitures de rallyes, c'est sexy et que certaines sont aujourd'hui des icônes intemporelles. Attention, le contenu de la liste n'est pas exhaustif.
  • Classic Rally : des petites bombinettes folles qui remontent aux années 60, 70. Fiat 131, Lancia Stratos pour les italiennes, Ford Mustang pour les américaines, et quelques allemandes qui ne sont pas en reste non plus.
  • 80's Rally : Le groupe B, ce groupe expérimental, ce groupe où c'était la liberté de créer des voitures démentes. Ford RS200, Peugeot 205 T16. Trop dangereux ce groupe il paraît. Pour mon petit coeur d'amateur, il manque l'Audi Quattro. A moins qu'elle n'arrive plus tard dans avec des mises à jour ou des contenus additionnels, mais quand on parle d'icône du rallye, c'est dur de l'oublier.
  • 90's Rally : le temps passe, pas la capacité des ingénieurs à pondre des monstres capables de dévaler toutes les routes dans toutes les conditions dans des temps records. Ford Escort RS Cosworth, Mitsubishi Lancer Evolution VI, Subaru Impreza. Et mon petit coup de cœur, la Renault Clio Williams.
  • Modern Rally : les voitures que vous retrouvez aujourd'hui dans le championnat du monde des rallyes : Citroën C3; Ford Fiesta, Skoda Fabia et Volkswagen Polo. Ne vous fiez pas à leur petite taille, elles sont redoutables...
  • RX Rally Cross : le rallye poussé encore plus loin. 600 chevaux, un couple à vous coller les yeux au fond du crâne. Subaru WRX STI, Audi S1, Peugeot 208. Ce ne sont plus des bombinettes, mais des bombinettes atomiques.
AU DELÀ DE LA PISTE
DiRT 5 prend de la hauteur, ça vous le savez parce que je vous l'ai déjà dit. Pour prendre de la hauteur, un équipement adéquat est vivement recommandé. Heureusement, la sélection est variée.
  • X Cross Raid : peut-être la catégorie la plus "petite" des catégories purement off-road. Des engins qu'on peut trouver sur les pistes du Paris-Dakar : Laffite G-TEC X-Road ou bien Volkwagen Touareg, les silhouettes ressemblent encore à des véhicules civilisés.
  • Pre Runners : une nouvelle course commence, celle de la démesure. Ford F150 Raptor, Porsche Cayenne, Chevy Colorado ZR2, le gabarit commence à se faire sentir aussi bien visuellement que sur la balance !
  • Unlimited : pour mettre la puce à l'oreille : Baja 1000. Une coque légère qui ressemble à un buggy ou à un pick-up, des suspensions indépendantes avec un débattement de fou pour aller courir jour et nuit dans le désert. Jimco et Brenthel, pour les connaisseurs, sont largement représentés dans cette catégorie.
  • Formula Off Road : un seul véhicule, fictif qui plus est. C'est gros c'est puissant, ça a des pneus "paddle" pour aller vite sur n'importe quelle surface. Et c'est très sympa à piloter.
  • Rock Bouncer : comme la catégorie précédente, un seul véhicule fictif. C'est avec lui que vous participerez aux épreuves d'escalade et de franchissement. En tout cas, le Mudclaw dispose de tous les atouts nécessaires pour réussir sa tâche ! Très grosses roues, suspension "solid axle" renforcée, cage tubulaire et l'envie indéniable d'en découdre.
LES ORIGINALES
Ce ne sont pas des légendes des rallyes, ce ne sont pas non plus des monstres pouvant avaler les montagnes et le désert, mais les catégories qui suivent ont tout de même de quoi titiller votre curiosité.
  • Super Light : les super légères. Ariel Nomad, Volkswagen Baja Beetle, ces voitures ont fait attention à leur ligne et ça se voit. Petites, nerveuses, les roquets des pistes sont ici.
  • Rally GT : des GT sur des pistes, après tout, pourquoi pas ? Aston Martin V8 Vantage GT4 (la star de la jaquette), BMW M2, Ford Mustang GT4... On ne croirait pas comme ça, mais la terre leur va si bien au teint !
  • Sprint : ça devrait vous rappeler quelque chose, cette classe ne propose qu'une seul voiture, et elle est fictive. Fictive mais largement inspirée de la réalité et des Sprints Cars américaines. Ces petites boîte de conserve carrées avec des ailerons plus grand que la voiture. J'espère que vous ne comptiez pas aller en ligne droite avec des engins pareils !
Vous le constatez, DiRT 5 n'est avare ni en catégories, ni en voiture. Le choix est varié pour le plus grand plaisir du joueur qui peut sauter du haut de son pick-up Baja au baquet au ras du sol d'une Ariel. Je conçois que le choix puisse paraître restreint en comparaison avec d'autres jeux, cependant la sélection opérée par les développeurs est excellente, judicieuse, pertinente, et moins de temps passé à choisir sa voiture, c'est plus de temps passé au volant. De toute façon, à part choisir votre voiture, vous n'aurez rien d'autre à faire, les réglages n'existent pas, pas même une répartition du freinage ou une gestion de l'appui. Tout est fait pour vous simplifier la vie et que vous vous amusiez au volant. Les seuls paramètres sur lesquels le joueur peut influencer sont l'ABS, le correcteur de trajectoire et l'antipatinage.

Mais c'est aussi dans le garage que les portes de l'éditeur de livrée s'ouvrent à vos talents de Picasso (le peintre, pas la voiture) en herbe. Peintures, motifs, autocollants et sponsors, de quoi prendre le temps de créer une voiture qui vous ressemble. Et qui en jette sur la piste.

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PROFIL
(le menu dans le jeu)
(pas un amateur de tricotage)
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Outre certains parcours et l'axe très marqué du jeu de sortir des sentiers battus, la personnalisation du profil est la partie du jeu qui m'a le plus fait penser à Onrush. Vous avez une carte de joueur que vous pouvez décorer à votre façon. Dans les limites prévues par le jeu, bien évidemment, mais DiRT 5 comporte son lot d'éléments disponibles, à débloquer en augmentant son niveau de joueur ou son niveau de réputation avec certains sponsors. Vous pourrez ainsi modifier à loisir la carte, le fond de cette dernière, le cordon qui vient l'entourer, le surnom écrit sous votre pseudonyme PlayStation Network, surnom qui sera de temps en temps prononcé par les protagonistes du mode carrière. N'oubliez pas d'ajouter des autocollants et des effets pour bien piquer les yeux des adversaires quand votre carte s'affichera à côté de vous, sur la première marche du podium. Vous vous en doutez bien un peu, tout n'est pas disponible immédiatement, augmenter son niveau et choisir les bons sponsors seront des prérequis au déblocage de ces personnalisations.

Pour un jeu de ce genre, je trouve que c'est original et que ça permet de donner un petit coup de fouet à une présentation qui aurait pu être triste, ou trop classique. Le profil permet, d'une certaine façon, de rester dans cette ambiance de fun, de plaisir, de rouler pour le sport et d'aller s'éclater sur la route avec des cavaleries monstrueuses. "Mo powa babeh".


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SOUS LE DRAPEAU A DAMIER
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Le contenu de DiRT 5 est plus qu'orienté sur le hors-piste sans pour autant s'enfermer dans un genre en particulier. Les choix sont variés, aussi bien en terme de circuits, de destinations que de voitures à piloter. Le hors-piste et le plaisir, c'est surtout ça le contenu du dernier né de Codemasters. Et merci les mecs, c'est vraiment, vraiment super. MAIS. Oui, un "mais" existe et est de circonstance pour expliquer la note presque parfaite de 4 pour cette section du test. Que ce soit dans la carrière ou le jeu libre, l'absence d'un championnat se fait à mon goût sentir. Pas à toutes les épreuves, mais lors de certaines sections, avoir un championnat de trois ou quatre courses pour prolonger encore un peu le plaisir, ou le fait de pouvoir créer un championnat en jeu libre pour choisir à l'avance des parcours et les enchaîner sans passer par un menu principal, ça aurait vraiment été bien et toujours en pleine cohérence avec le feeling de DiRT 5.

L'absence de statistiques sur votre progression est également préjudiciable. Savoir les kilomètres parcourus, le nombre de courses, de podiums, de victoires... Connaître les records de distance de dérapages, de sauts, de toutes petites choses qui font juste plaisir à consulter de temps en temps...
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

"C'est beau."
- Jo-La-Mouche

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MEA CULPA
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J'ai un peu balancé d'entrée le résumé général de cette partie du test, et vous savez quoi, tant pis. Parce que de toute façon, il faut le dire, DiRT 5 est beau. J'en profite également pour vous glisser que 99% de ce test a été fait avec la version 1.03 du jeu, le reste a été fait sur une récente mise à jour 1.04 qui est censée apporter son lot de bonifications que je n'ai pas eu le temps de tester.


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PLAISIR DES SENS
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DiRT 5 s'occupe de mobiliser trois de vos cinq sens, c'est déjà pas mal. Si vous voulez vraiment profiter du titre à fond et titiller l'intégralité de vos récepteurs sensoriels, voici une recette garantie à 100% : faites cramer un pneu juste derrière le canapé et demandez à quelqu'un de vous balancer du sable dans la bouche de temps en temps. Vous aurez alors, en plus des sens mis en éveil que vous allez découvrir en poursuivant la lecture de ce test, l'odeur du pneu qui n'en peut plus de la vie alliée au goût de la poussière et du sable qui rentre dans l'habitacle. Immersion ga-ran-tie.

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POUR LES RETINES
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REGLAGES REGLAGES, PLUS LOIN QUE LA NUIT ET LE JOUR
Le jeu propose une option qui semble plutôt orientée pour la prochaine génération de consoles que pour l'actuelle : privilégier la qualité de l'image ou privilégier la fréquence des images. En gros souhaitez vous tout le temps rester à la résolution maximale quitte à potentiellement sacrifier la fluidité, ou souhaitez vous l'inverse ? J'ai testé les deux choix sur ma vieille PS4 première génération, vous pouvez sans crainte choisir de privilégier la qualité de l'image. Je n'ai jamais ressenti de ralentissements, de saccades ou de problème de fluidité pendant mes sessions de jeu. Même de nuit, sous l'orage avec des feux d'artifices et des éclairages dans tous les sens, tout se déroule à merveille.

La différence de qualité d'image entre les deux modes est visible sans pour autant être flagrante et vous sauter aux yeux comme un petit renard saute sur sa proie à travers la neige. Les ombres, les reflets, les éclairages sont un cran en dessous et demandent ainsi moins de ressources à la console qui peut alors se concentrer sur d'autres calculs. Sur des résolutions et des taux de rafraîchissement plus élevés que ceux qu'une PS4 normale, je peux concevoir l'intérêt. Ici, faites vous plaisir. Je vous laisse un petit comparatif pour que vous vous fassiez plus clairement une idée des différences entre les deux paramétrages, sur une course de nuit et une course de jour. Dans l'ordre : une course de jour puis une course de nuit avec le réglage privilégiant la qualité de l'image, puis la même chose avec le réglage privilégiant la fréquence des images.

LEVER LE VOILE
Un point que je voudrai souligner pour une production Codemasters, qui a parfois tendance à avoir un rendu visuel comme voilé, grisâtre, ici les couleurs claquent dans tous les sens, rien que le premier écran de chargement avec son violet vibrant, tout de suite ça vous excite et vous réveille bien comme il faut, avant d'aller sauter comme un cabri sur les bosses d'un circuit au Maroc. Les couleurs sont pleines, contrastée, lumineuses, et je trouve que ça apporte une sorte de fraîcheur, un coup de fouet énergisant. Tout de suite d'attaque pour enchaîner les tours. Les véhicules à votre disposition sont très bien modélisés, détaillés, et s'intègrent parfaitement dans leur environnement.

PAS DE MÉLANGE DES GENRES
J'ai abordé dans la partie précédente, les différents types de courses, les différents types de voitures disponibles et les destinations dans DiRT 5. Sachez que tous les événements n'existent pas dans toutes les destinations : un peu compliqué de faire une course sur glace dans le désert d'Arizona ou dans la jungle brésilienne, n'est-ce pas ? Les ambiances des zones géographiques visitées sont facilement identifiables : la forêt tropicale, les montagnes et les chemins qui serpentent au milieu des bambous, le désert, la petite ville côtière, les lacs gelés des montagnes... Les décors sont animés, même en plein milieu de l'Hudson River vous ne vous sentirez jamais seul et l'action n'est pas présente que sur la piste, elle l'est aussi en dehors, et surtout la nuit : jeux de lasers, feux d'artifices, pour peu qu'un orage se profile et toute la piste sera illuminée quand les éclairs frapperont. De jour, les spectateurs ne vous ont pas oublié, ils sont là, ils applaudissent, la musique se fait entendre pendant la couse. C'est selon ma mémoire assez rare dans un jeu de course, en général ces dernières sont plutôt silencieuses. Vous n'avez pas pour autant un auto-radio dans la voiture, mais vous êtes là pour le spectacle, et l'ambiance euphorisante c'est aussi pour tous ceux qui sont venus vous regarder faire manger la poussière aux autres pilotes. Du coup, c'est sono à fond aux quatre coins du circuits, alors forcément, quand vous passez devant une pile d'enceintes, la musique devient plus forte. C'est pour moi un point fort du jeu, de nous faire ressentir une ambiance et de ne pas proposer simplement une course brute.

BRUTE ALITÉE
Enfin la course sera brute vu la mentalité taquine des pilotes gérés par l'intelligence artificielle, ces derniers n'hésitent pas à vous faire savoir qu'ils sont là et qu'ils ont l'intention de passer, ou de bloquer votre manœuvre de dépassement en se déportant sur votre trajectoire pour venir frotter juste ce qu'il faut pour vous empêcher de passer. Ce n'est pas systématique, d'autres pilotes sont plus réglos. Mais au moins c'est varié, les voitures ne filent pas sur un rail en mode procession de Formule 1 du dimanche, les trajectoires sont variées, les erreurs existent, et surtout, ils n'hésitent pas à se faire des misères entre eux, vous n'êtes pas la seule cible sur le circuit.

DUR A CUIRE
Qui dit hors-piste dit poussière, terre, boue, salissures. Allez savoir pourquoi, voir ma voiture se salir au fur et à mesures de la progression dans une course, ça me plaît. Autant vous dire qu'ici, je ne suis pas déçu ! Difficile parfois de se souvenir de quelle couleur était la voiture au départ de l'épreuve ! Et c'est la première fois qu'enfin, rouler dans une grosse flaque ou rouler sous la pluie n'a pas magiquement la capacité de nettoyer la voiture !
Qui dit départ en masse, dit frottements, tôle froissée et accidents. Les dégâts n'étant jamais fatals à votre monture, invincible comme Kitt (K2000, sauf que de mémoire, Kitt "meurt" une fois en étant trempée dans un bain d'acide ou quelque chose du genre). Il peut vous arriver de faire des marques sur les flancs ou de perdre un pare-choc, mais les dégâts affichés sur votre bolide n'iront jamais plus loin. S'il vous arrivait de sortir de la piste, et je peux vous assurer que pour réussir une telle manœuvre, il faut vraiment le vouloir, pas de fin de partie, retour automatique sur la piste pour continuer la course. Âmes sensibles et amoureux des belles mécaniques, que vos cœurs soient soulagés d'apprendre que votre objet roulant conservera toujours au moins 90% de son intégrité.

UN TEMPS POUR TOUT
Je vous ai parlé de la météo dans DiRT 5 ? Non ? Parce que qu'elle est belle la météo dans DiRT 5 ! Non pas que le temps soit perpétuellement au beau fixe, loin de là ! Mais la météo et la progression dans le temps, rah la la, c'est un régal. Commencer une course sous un grand soleil, voir le ciel soudainement s'assombrir avant qu'un orage dantesque s'abatte sur vous... Quel pied ! La visibilité en prend un sacré coup dans la tronche, sur un circuit inconnu les choses sont tout de suite plus délicates. Rien n'est scripté, tout est dynamique, la météo peut évoluer à tout moment, en bien comme en mal. Les transition sont réalistes, dans l'exemple de l'orage qui arrive, la transition par cette ambiance de nuit en plein jour est parfaitement retranscrite. Les levers et les couchers de notre étoile préférée sont également un plaisir pour les petites mirettes.

SALADE COMPOSÉE
La météo et la progression temporelle donnent un supplément d'âme aux circuits qui n'en manquaient pas. J'ai évoqué cette impression de faire partie d'un grand spectacle, parce que les circuits sont animés, et parce que techniquement ce sont les meilleurs animations de bords de pistes que j'ai pu voir. Même en pleine jungle ou en plein désert, l'impression de vide est absente. Tous ces détails participent à la cohérence générale du titre. Je crois souvent parler de cohérence dans ce test, mais c'est important aussi la cohérence dans un jeu. Avoir une direction artistique qui part dans un sens et qui s'y tient. DiRT 5 remplit cette mission à merveille. Le jeu n'est pas le plus beau du monde, d'autres titres dans d'autres genres font mieux, mais sont-ils aussi vivants ? Je ne crois pas. Entendez-moi bien, DiRT 5 est beau, beau et animé, beau et coloré, beau et vivant.

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POUR LES TYMPANS
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V8
Les 4x4 et buggys sont agréables à l’œil, ils le sont aussi à l'oreille. Cohérence, encore et toujours. Les sons des moteurs sont variés et le rendu correspond bien à ce qu'on peut imaginer trouver sous le capot des différents engins. Petits quatre cylindres turbocompressés, gros V8 glougloutant, moteur Boxer, c'est toujours un plaisir que de les faire rugir. Les moteurs et les voitures ne font pas tout, l'ambiance sonore générale compte pour beaucoup. Les spectateurs, la musique, l'environnements, la météo, les différentes surfaces sur lesquelles vous allez évoluer... Rien qu'au bruit vous pouvez vous rendre compte du niveau d'adhérence que vous avez, du type de surface sur laquelle vos pneus sont en contact. C'est jouissif, pour un jeu qui ne se veut pas une simulation, de quand même proposer autant de détails et de précision.

PLAYLIST
C'est le point sur lequel j'attendais le plus le jeu. Sa playlist. Parce que mon chouchou de toujours (DiRT 2, je le rappelle, au cas où...) avait une playlist d'enfer. Scars On Broadway, Franz Ferdinand, Queens Of The Stone Age, et j'en passe. Des musiques pour certaines découvertes avec le jeu, déjà connues pour d'autres mais dont l'écoute en pleine épreuve au coude à coude sur le terrain de Battersea donnait une nouvelle dimension épique. Blaque à part, j'avais envie de revivre cette sensation de plénitude de découvrir des morceaux et d'y accrocher en un instant.

Niveau découverte je suis servi, je ne connais pas grand monde, pour ne pas dire aucun artiste, dans la sélection. Plus éloignée de mes goûts que ce que je pouvais espérer, la playlist n'en reste pas moins totalement ancrée dans son époque et colle parfaitement avec l'ambiance que le jeu nous propose de vivre. Les titres sont nombreux, variés, et à aucun moment je n'ai eu envie d'éteindre la musique pour m'en passer ou pour jouer autre chose.

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POUR LES MAINS
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Bien que DiRT 5 ne soit pas une simulation, le jeu n'en renie pas pour autant ses gènes et son héritage. La conduite est beaucoup plus facile et permissive que dans DiRT Rally, mais vous pouvez tout de même appliquer quelques techniques de base du pilotage : la gestion du transfert de masse en tête. En rallye, le plus important, c'est la sortie du virage, pour s'en éjecter comme un boulet de canon. Sacrifier un peu de temps en entrée en mettant la voiture de travers pour se retrouver le plus rapidement possible les roues dans l'axe de la sortie. Au vu du nombre d'épingles dans les circuits, connaître cette technique sera toujours un plus pour gratter quelques centièmes de secondes sur vos adversaires.

J'ai déjà évoqué plus haut le comportement varié des adversaires, preuve là encore d'une belle maîtrise technique du sujet par les équipes de Codemasters. Encore une fois, nous ne sommes pas en présence d'une simulation, sans pour autant nous retrouver face à un pilotage irréel. L'équilibre en réalisme (et non pas réalité), facilité de prise en main, plaisir, est un tout petit point sur un diagramme de Venn. DiRT 5 fait mouche, et je ne dis pas ça pour moi. Techniquement tout est propre, soigné, facile à prendre en main sans pour autant être dénué de saveur. Une propulsion ne se conduira pas de la même façon qu'une traction ou qu'une quatre roue motrice, de la même façon qu'une voiture typée Dakar sera moins agile et véloce qu'une voiture préparée pour le Rally Cross. Cohérent, encore une fois, entre ce que vous allez vous sentir capable de faire et ce que vous allez réussir à faire.


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SOUS LE DRAPEAU A DAMIER
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Le jeu n'est pas exempt de tout reproche techniquement. J'ai eu une fois un problème de textures, que je mets sur le dos de l'installation du jeu sur ma console. Vous pourrez commencer à jouer avant la fin de l'installation, en vous faisant la main sur deux circuits pour patienter jsuqu'à la fin de l'installation complètement. N'ayant pas quitté le jeu entre mes tours d'attente et ma première course, je mets le problème d'affichage rencontré sur le fait qu'un redémarrage de l'application était nécessaire. J'ai aussi rencontré des difficultés dans la recherche d'une partie en ligne. Vous ne pouvez pas créer ou sélectionner un salon, tout est géré automatiquement par le matchmaking du jeu. La mise en jour 1.04, déployée pendant l'écriture de ce test doit apporter des améliorations significatives à ce système, que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de tester encore. Mais même dans les erreurs, les développeurs trouvent le moyen d'être originaux. Les erreurs ont des noms de... fruits ! C'est pas grand chose, mais je trouve l'attention louable et originale.

Ces problèmes ne sont qu'une infime goutte d'eau dans l'océan de la réussite technique qu'est DiRT 5, et la note maximale est amplement méritée.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

"C'est quoi le texte déjà ? - Ah. - Ah ? Aaaaaaaaaaaaah !"
- Orangina Jaune

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SHAKE SHAKE SHAKE, SHAKE TON PILOTE
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Si vous avez pris la peine de lire les "quelques" lignes des précédentes parties qui composent ce test, vous pouvez déjà vous douter d'une chose : DiRT 5 ne laisse pas indifférent. Pu... rée que c'est bon. Y jouer ça fait du bien parce qu'on s'amuse, parce qu'on prend son pied, parce qu'on est toujours secoué dans tous les sens, parce que ça donne le sourire. Qu'est-ce que ça fait du bien d'avoir la patate après une session de jeu et de se sentir en forme. Sérieusement, faire quelques courses ça peut vous mettre de bonne humeur. A l'entame de la rédaction de mon ressenti sur le plaisir à jouer et rejouer au jeu, je me retrouve légèrement dans l'embarras de vous transmettre par écrit les sensations ressenties.

Je vais donc repartir de la citation choisie en présentation et du titre de ce paragraphe. Dans DiRT 5 le mouvement est permanent, très rares sont les temps morts où vous vous contentez de rouler en ligne droite sans rien faire d'autre qu'accélérer. Déjà, vous allez passer du temps, pas mal de temps en travers sur la piste. Les circuits sont bourrés d'épingles et de virages courts, du pur bonheur. Les mouvements latéraux sont une chose, les mouvements verticaux en sont une autre. Là aussi, c'est rare de faire profiter l'estomac de votre pilote virtuel d'une longue période de digestion au calme. Des dénivelés, des sauts, des bosses, des gués, des fossés, tout est là pour faire travailler vos suspensions et votre colonne vertébrale. Et ça aussi c'est bon, c'est ça que les joueurs sont en droit d'attendre d'un jeu qui se passe loin des circuits de goudron et de béton.


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AIMER DIRT 5 POUR CE QU'IL EST
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C'est important et je me dois de vous le rappeler, DiRT 5 n'est pas une simulation de rallye, ni une simulation de courses hors-pistes, c'est un jeu qui tire sur l'arcade avec des éléments à tendances réalistes. Vous n'allez pas passer du temps à peaufiner les réglages des voitures : ils n'existent pas. Et ce n'est pas une mauvaise chose, c'est un parti pris. L'accepter, c'est accepter de débrancher un peu le cerveau et juste d'aller se faire plaisir sur la piste et de se tirer la bourre avec d'autres pilotes, réels ou artificiellement intelligents.

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ARCADE...
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Le jeu est arcade en ce sens qu'il ne propose pas de réglages, qu'il suffit de choisir une voiture et d'aller faire un tour en piste. Oubliez la gestion des dégâts de votre monture, ils ne sont que visuels et vous ne pourrez jamais ne pas finir une course. Le jeu est arcade parce que même sans aucune aide au pilotage, le jeu reste facile d'accès, simple à prendre en main, permissif et pour peu que les concurrents ne soient pas réglés au niveau de difficulté maximum, une erreur de pilotage ne vous condamnera pas à errer loin de tous. Et encore une fois, si vous êtes capable d'accepter un jeu qui offre ce genre de comportement, si vous êtes capable de lâcher prise et d'être ouvert à la proposition de Codemasters, vous ne le regretterez pas.

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... MAIS PAS QUE
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DiRT 5 n'oublie pas pour autant son héritage, et sous sa carrosserie arcade se trouve des éléments un peu plus réalistes. Je pense surtout au transfert de masse pour se placer idéalement dans un virage. Sans être aussi exigeant que chez son cousin Rally, vous avez tout à fait loisir ici d'employer des techniques similaires, en vous adaptant au gameplay du titre, bien évidemment. Osez me dire que balancer soudainement le cul de votre Impreza pour effectuer le plus beau des dérapages, c'est pas jouissif. Moi, ça me met d'humeur guillerette. Et ça me donne envie de recommencer, encore et encore. Et encore.


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SOUS LE DRAPEAU A DAMIER
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Difficile pour moi de vous retranscrire tout le plaisir que j'ai eu en jouant à DiRT 5. Difficile aussi de réserver les impressions pour cette partie tant j'avais partout envie de vous dire à quel point c'est cool, sympa, amusant d'avoir telle ou telle chose à chaque fois que je l'écrivais. Ce nouvel opus de Codemasters m'a rappelé d'excellents souvenirs, sans me les faire regretter. Et il a su m'en créer des nouveaux.

Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

"L'important dans la vie, ce n'est point le triomphe, mais le combat. L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu."
- Pierre de Coubertin

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RUPTURE DE STOCK
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Le jeu n'était pas encore disponible que déjà, DiRT 5 me surprenait. Alors que les jeux d'une telle envergure, entendez par là les fameux "AAA", ont en général entre quarante et cinquante trophées à débloquer, Codemasters était en rupture de stock et n'a pu en trouver que vingt et un, platine compris. Lorsque j'ai découvert la liste des trophées à débloquer sur le meilleur site de trophées de l'univers, je me suis demandé si la liste était complète. Passé l'étonnement de la découverte, après tout, pourquoi pas ? Sans vouloir apporter de l'eau au moulin du débat sur les trophées, sont-ils nécessaires, est-ce raisonnable d'en avoir beaucoup, d'en avoir des durs, d'offrir des platines, c'est le choix des développeurs et ou de l'éditeur, faisons avec.


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MERCI D'ÊTRE VENU
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Si la citation proposé à l'ouverture de cette partie du test ne vous dit rien sous cette forme, peut-être serez vous plus familier avec sa déformation moderne : "L'important, ce n'est pas de gagner, c'est de participer.". A part un trophée, tous ceux qui sont liés au mode carrière vous demandent simplement de participer à des épreuves ou d'en débloquer d'autres. Vous n'avez donc pas à tout prix besoin d'une victoire dans toutes les épreuves, pointer le bout de son capot et terminer la course suffira. Le seul trophée qui vous demandera de vous sortir un peu les doigts de la prise allume-cigare c'est (Bronze) Cascadeur : 30 000 points à faire sur une épreuve de Gymkhana, c'est le point culminant de la difficultés des trophées. Dans les fait, ça vous demandera quelques tentatives pour trouver le terrain de jeu sur lequel vous vous sentez le plus à l'aise puis quelques autres tentatives pour atteindre le score demandé. Rien de très violent.


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PRENDRE LE TEMPS DE LA DÉCOUVERTE
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Rien de violent, c'est l'idée clé de cette liste de trophées. Outre les trophées liés à votre carrière, d'autres demandent de s'intéresser au mode de jeu Playgrounds ou à ce qu'il se passe dans votre Profil. Autre trophée notable, dans le genre "prendre le temps" : (Argent) Tu m'paye le plein ? (oui oui, avec la faute de conjugaison, je n'y suis pour rien), qui vous demandait, avant la mise à jour 1.04 de parcourir 10 000 miles, soit 16 090 kilomètres. Depuis le passage à la version supérieure, la distance à parcourir a été ramenée à 1 000 miles, soit 1609 kilomètres. Petit problème : aucune statistique dans Dirt 5, donc impossible de connaître votre avancement dans le trophée. Bon courage !

Pour un jeu de courses, la nouvelle distance à parcourir est raisonnable. L'approche que vous aurez du jeu également. Amateurs de jeux de ce style qui jouez pour le plaisir et qui comptez passer beaucoup de temps sur le titre, le trophée tombera bien un jour ou l'autre au cours d'une partie. Pour les dévoreurs de trophées en revanche, l'attente pourra paraître longue.


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CHUTES INEXPLOITÉES
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DiRT 5 n'est pourtant pas avare en mécaniques de jeu permettant de proposer des défis en plus pour augmenter le nombre de récompenses. Par exemple, le système de timbres qui sert à débloquer des épreuves pour avancer dans votre carrière aurait pu être un pourvoyeur de joyeuses récompenses, avec des paliers de nombre de timbres à obtenir. Même chose avec les défis qui permettent de faire augmenter le niveau de réputation avec un sponsor. Remplir un certains nombres de défis, que ce soit ceux liés aux courses, ceux liés à la carrière, ou même les deux. Ou pourquoi pas remplir un certain nombre de fois des défis liés à une thématique en particulier : faire des dérapage, réaliser des échanges de peinture, ainsi de suite. Si vous prenez le temps de regarder du côté de la cour de récréation (Playgrounds, pour ceux qui ne suivent pas), là aussi nous pouvons trouver matière à créer des trophées : atteindre un score cumulé en jouant à Smash Attack, réaliser tant de fois chaque figure en Gymkhana. Sans pour autant tomber dans des paliers délirants (je vous renvoie vers le paragraphe précédent), ces trophées imaginaires auraient pu agrémenter la liste de quelques challenges supplémentaires, histoire d'étoffer un peu le tout.


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SOUS LE DRAPEAU A DAMIER
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Ne présentant que 20 trophées pour débloquer la récompense ultime, la liste de DiRT 5 n'en reste pas moins logique, cohérente et plaisante pour un jeu de ce genre. Les trophées tomberont quasiment tous sans y prêter attention, agrémentant votre progression de ces joyeuses récompenses. La route pour le platine ressemble à une belle autoroute, à fond et sans difficultés. Et la distance vous séparant de la récompense est d'exactement 1609 kilomètres.
Note : 4/5

Conclusion

Nouvel opus pour la série DiRT, nouvelle orientation proposées par Codemasters : tous en hors-piste, et pas de rallye ce coup-ci. DiRT 5 maîtrise son sujet et vous propose un jeu à l'image de sa direction artistique et de son écran de chargement violet : ça claque. Le jeu est beau, haut en couleur, vivant partout où vous irez. Oui, même sur un lac gelé au Népal. Le plaisir vient aussi vite que la prise en main, la variété d'épreuves, de destinations et de voitures vous donnera de quoi vous occuper sans jamais vous ennuyer pour obtenir un platine à la portée de tous. Foncez.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
18
Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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