Demon's Souls

ps5
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 12/11/2020
Genre(s) : Action , RPG
Territoire(s) : FRANCE

5130 joueurs possèdent ce jeu
37 trophées au total
2 trophées online
20 trophées cachés

Platiné par : 1537 joueurs (30 %)

100% par : 1537 joueurs (30 %)


Note des joueurs :
4.7/5 - 66 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 42 notes

Test rédigé par Biggy le 16-12-2020 - Modifié le 16-12-2020


Introduction

Bienvenue à Bolétaria, contrée anciennement riche et prospère où règne désormais une atmosphère de désolation après qu’un épais brouillard ait recouvert les terres et que des démons aient fait leur apparition. La soif de pouvoir du roi a mené le peuple à sa perte, et rien ne semble pouvoir contrer cette longue descente aux enfers pour le royaume.

Mais voilà que contre toute attente, un être surgi des ténèbres pour sauver cette situation cauchemardesque : vous. La voie à suivre étant indiquée par la jeune fille en noir, le héros (ou l’héroïne), coincé dans le Nexus, devra aller se défaire des démons pour réussir son objectif ultime : dissiper le brouillard et rendre sa gloire d’antan au royaume.

La tâche s’avérera être un long chemin de croix, où attendent, tapis dans l’ombre, monstruosités et autres pièges retors, pour ne pas dire fourbes.

Contenu du jeu

Une customisation poussée

Premièrement, la customisation du personnage a été bien plus poussée que dans l’opus original, ce qui a été bien sûr facilité par la puissance de la nouvelle console de Sony. Plus de honte à exposer le joli minois de son avatar créé avec amour. Il faudra commencer par choisir un sexe, ce qui n’est pas sans conséquence au vu des équipements ne pouvant être portés que par un homme ou une femme. Viendra le choix de l’apparence physique, de la voix et bien sûr de la classe.

Ce choix de départ n’a un réel impact qu'au début car vous pourrez amener un chevalier à utiliser de la magie ou à contrario amener un mage à devenir un barbare en armure lourde. Tout dépendra des statistiques que vous attribuerez à votre personnage à chaque montée de niveau. Ces statistiques augmenteront par l’échange des âmes que vous récupérerez en tuant vos ennemis mais attention, le compteur retombera à zéro si vous mourez et il faudra retourner à l’endroit de votre trépas pour récupérer vos âmes, sans mourir entre-temps.

Les statistiques se décomposent en huit catégories : la vitalité qui est, pour faire simple, la barre de vie, l’intelligence qui est celle de mana nécessaire pour lancer les sorts, l’endurance qui, quant à elle, déterminera combien d’actions vous pourrez mener (courir, frapper ou se protéger avec un bouclier consomme de l’endurance), la force servira à manier des armes lourdes et lentes, la dextérité des armes légères et rapides, la magie augmentera la puissance de vos sorts, la foi celle de vos miracles et enfin la chance qui permettra entre autre d'obtenir des objets plus rares sur les ennemis.

Difficile mais pas insurmontable

Il faut savoir que contrairement à ses « suites » (comprenez les Dark Souls et autre Bloodborne), le jeu n’est pas un monde ouvert à part entière, mais est découpé en cinq zones distinctes que vous pourrez explorer au gré de vos envies (à une exception près). Ces zones sont elles-mêmes découpées en "sous-zones". Il a été admis pour un repère évident au sein de la communauté d’appeler ces zones par un chiffre indiquant la zone, suivi d'un tiret, puis du chiffre indiquant la "sous-zone" (par exemple 1-1, 3-2, 4-3 etc.).

Toutes sont soumises au système de tendance, qui va du blanc pur au noir pur. Elles évolueront en fonction de vos actions, comme tuer un boss, et rendront le tout plus « facile », ou moins difficile dirons-nous, quand elle basculera vers le blanc. À noter que le personnage aussi détient sa propre tendance. Certaines zones se traversent en quelques minutes, d’autres en beaucoup plus longtemps. Tout dépendra de votre facilité à passer certains passages qui pourront faire criser même les plus patients d’entre vous, surtout à la perte de vos précieuses âmes que vous espériez utiliser pour monter votre barre de vie ou d’endurance.

Énoncer une durée de vie est donc un critère assez subjectif qui pourra varier du simple au double selon les individus, mais les plus rapides et valeureux pourront finir l’ensemble en seulement quelques heures. La plus grande difficulté vient ici du fait qu’il y ait très peu de raccourcis vous obligeant en cas de mort à retenter les épreuves homériques que vous venez de vivre. Dur.

Que serait un Souls sans ses boss ? Tous plus variés les uns que les autres, ceux-ci vous attendront à chaque fin de "sous-zone". Certains sont d’une facilité assez déconcertante, d’autres vous feront vivre un enfer. Encore une fois, la difficulté des boss est un critère subjectif qui fluctuera d’une personne à l’autre, de sa façon de jouer et de sa classe. Une chose est certaine, la plupart sont absolument épiques.

Sachez tout de même que la fonction multijoueur est toujours de rigueur et que vous pourrez appeler d’autres joueurs à l’aide si vous êtes en difficulté, bien que passer en forme humaine vous expose au risque d’être envahi par d’autres joueurs qui n’auront aucune pitié envers vous. La solution à ce problème ? Rester en forme d'âme, ce qui ne vous empêchera pas d'invoquer d'autres joueurs mais vous protégera contre les envahisseurs... ou tout simplement désactiver la fonction de jeu en ligne dans les paramètres. Mais là, plus d'aide externe possible, vous voilà prévenus.

Du lore, partout, tout le temps

Là où le jeu impressionne par son contenu, c’est sur son lore. Comme il est de coutume depuis quelque temps dans les productions From Software (même s’ils n’ont pas signé ce remake), l’histoire n’est pas narrée frontalement mais via les objets disséminés çà et là.

Chaque épée, bouclier, armure ou encore anneau possède un passé et une place particulière dans l’histoire. Et il y en a BEAUCOUP. Il y en a même plus que sur la version d’origine. En fonction de votre intérêt pour l’histoire, vous pourrez donc passer un temps fou à lire chaque description afin de saisir toute l’essence du jeu.
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En somme, le contenu reste quasiment identique à la version PS3, avec quelques tenues et anneaux supplémentaires. Le jeu se veut riche et offre une grande variété d'équipements, tandis que ses boss sont tous plus épiques les uns que les autres. Cependant, les habitués du genre verront le bout assez rapidement. Notez qu'un nouveau mode photo vous permettant d'immortaliser vos exploits sous tous les angles a fait son apparition.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Une baffe graphique et artistique

De manière purement technique, les équipes de Bluepoint, en charge de ce remake, ont toujours fait des merveilles. Ils ne dérogent ici pas à la règle, fournissant une relecture de très haute volée. Le jeu se dote d’une réalisation exceptionnelle qui en met plein les mirettes. Chaque élément du décor dispose d’un soin particulier en termes de rendu et les panoramas sont sublimes. Attendez-vous à faire chauffer le mode photo dont je vous parlais un peu plus haut.

Artistiquement, les fans de la première itération pourront tiquer sur certains choix opérés, mais ces derniers donnent un cachet indéniable à l’ensemble. Parcourir les différentes zones est un réel plaisir pour les yeux tant la diversité des décors fait plaisir à voir. Une pure réussite.

Ambiance sonore aux petits oignons

Suivant la tradition Souls, aucune musique ne viendra perturber votre progression dans les niveaux jusqu’aux boss. Mais les sons d’ambiance vous immergeront dans le jeu. Entre cris angoissants, cliquetis des armures des ennemis et autres sons d’épées s’entrechoquant, l’absence de musique ne se fait jamais ressentir, au contraire, elle semble bénéfique.

Ce silence pesant mettra en exergue les compositions musicales lors des boss. Tantôt calmes amenant une certaine intimité lors de certains boss, tantôt tonitruantes pour d’autres, chaque affrontement est transcendé par la maestria des compositions.

Un gameplay presque inchangé

La jouabilité n’a quant à elle pas vraiment évoluée. Vous vous retrouverez toujours avec un personnage assez lourd à manier, bien que l’apport du 60 fps pour le mode performance (fortement recommandé) donne un sentiment de légèreté bienvenu. À noter tout de même quelques ajustements qui font du bien, comme le fait de pouvoir envoyer des objets en réserve en passant par le menu et donc sans retourner au Nexus. Idem lors du ramassage d’objet quand vous avez les poches pleines.

La caméra est quant à elle, malheureusement, toujours aussi capricieuse. Dans les endroits exigus, il devient rapidement difficile de suivre l’action ce qui peut amener une mort prématurée qui aurait pu être évitée. Heureusement cela arrive relativement rarement et n’entache en rien l’expérience globale.

Enfin un mot sur l’utilisation de la Dualsense. Ne vous attendez pas au miracle Astro’s Playroom, les vibrations sont à peine effleurées et les gâchettes adaptatives très peu utilisées à part pour bander les arcs. Seul le haut-parleur est vraiment utilisé, restituant pas mal de sons en jeu.
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Magnifique aussi bien visuellement qu'artistiquement et doublé d'une bande-son qui fait du bien aux oreilles, il n'y a pas grand chose à reprocher à Demon's Souls sur son aspect technique. Reste une caméra quelque peu capricieuse par moment, mais pas assez pour lui faire perdre le moindre point.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Une expérience qui ne Souls pas

Comme vous vous en doutez, vous allez mourir souvent. Vraiment très souvent. La réputation de Demon’s Souls n’est pas basée sur du vent. C’est difficile, parfois cruel… mais jamais injuste. Le jeu se veut bien plus exigeant que punitif, la moindre erreur pouvant se payer cash. Mais l'apport du SSD rendra vos morts moins frustrantes, les chargements ne prenant plus qu'une poignée de secondes.

Il s’agit d’un apprentissage par l’échec, et chaque épreuve réussie avec brio vous donnera un sentiment de plénitude mais aussi de profond soulagement. Il est alors presque impossible de ne pas éprouver de plaisir lors des sessions car le relatif agacement lors de morts répétées laisse toujours place au bonheur.

Quand y’en a plus, y’en a encore

Le fait que le jeu lance une nouvelle partie directement après la fin des crédits pourrait rebuter, mais il n’en est rien. Le challenge supplémentaire qu’apporte ce NG+ vous poussera à repousser vos limites, car le gap de difficulté est vraiment très prononcé.

Les ennemis vont vous faire très mal et vous ne leur ferez plus que des pichenettes. Traverser les différents NG+ est alors suffisamment exaltant pour s’y replonger encore et encore.

Et après ?

Une fois quelques parties terminées, vous aurez la possibilité d’aider d’autres joueurs pour revivre en coopération les boss les plus épiques, ou envahir les autres en boucle pour les plus machiavéliques d’entre vous. Mais ce qui est bien avec Demon’s Souls, c’est la foultitude de possibilités offertes par le système de classe. Jouer en vous basant sur la force, la dextérité, la magie ou la foi change complètement l’approche que vous devrez avoir pour progresser.

Ainsi, certains boss qui vous auront donné des sueurs froides dans une classe vous paraîtront bien plus faciles, mais le contraire est également envisageable. Tant d’embranchements qui vous feront passer beaucoup de temps manette en main.
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L'enchaînement des parties se fait sans heurt et le jeu offre dans tous les cas une multiplicité de build pour vos personnages telle qu'une partie ne ressemblera jamais à une autre. Ajoutez à cela le multijoueur et revenir sur le jeu deviendra une seconde nature.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Une liste différente de la version originale

Bluepoint a eu l’intelligente idée de remanier en bonne partie la liste de trophée. Vous débloquerez un trophée (Bronze) pour chaque boss vaincu ainsi qu’à la libération de certains PNJ importants à l’obtention d’autres trophées. La petite subtilité, c’est d’avoir implémenté des trophées spécifiques concernant certains boss, ce qui n’existait pas dans la mouture PS3. Par exemple, vous devrez achever un boss avec une certaine arme. Cela amène à aborder des situations différemment, ce qui est plaisant.

Vous devrez également aider un joueur à vaincre un boss pour (Argent) Frères d’armes mais aussi occire un adversaire que vous aurez envahi pour (Argent) Persona non grata.

Exit le trophée des armes qui demandait des heures. Les seules sessions de farm concerneront la (fameuse) pierre tranchante pure, plus facile à avoir qu’en 2009, les taux d'obtention ayant été augmentés, et la pièce d’or qui serviront toutes deux pour obtenir des anneaux, mais elles peuvent devenir longues et fastidieuses si la chance n’est pas de votre côté. Bon courage alors pour devenir les (Or) Rois des anneaux, qui vous demandera en plus de suivre attentivement la tendance des mondes et du personnage.

Jeu difficile = platine difficile

Ne pensez pas vous en sortir si facilement. On ne met pas 8/10 en difficulté à la légère. Ainsi, certains trophées demanderont obligatoirement de recommencer le jeu une voire deux fois si vous n’utilisez pas la méthode du stockage de sauvegarde sur le cloud, en particulier (Or) Trophée du Sage qui demande d’acquérir tous les sorts alors que certaines âmes de boss sont nécessaires en plusieurs exemplaires. Vous devrez donc forcément vous attaquer au terrible NG+. Le (Or) Trophée du saint peut lui s'obtenir en une seule partie.

Mais comme stipulé précédemment, le plaisir demeure intact au fil des parties et les plus courageux, au gré de leur effort, pourront obtenir le précieux (Platine) Fléau des trophées.
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Vous allez être face à un (Platine) vous demandant du sérieux, de la concentration et de la patience, car mise à part l'obtention de la pierre tranchante pure et de la pièce d'or, rien ne sera lié au hasard. Seule votre persévérance vous permettra de mettre la main sur le précieux sésame.
Note : 4/5

Conclusion

Si vous aviez raté Demon’s Souls en 2009, ruez-vous dessus. Comme il l’était il y a maintenant plus de dix ans pour la PS3, le jeu demeure encore aujourd’hui un indispensable dans sa version remaniée pour la PS5. D’une beauté technique et artistique éblouissante, il se pose en porte-étendard de la console. Il faudra s’accrocher pour passer les obstacles qui se dresseront sur votre route et le platine, mais le sacrifice en vaut largement la chandelle.

Oui, vous allez certainement en baver plus d'une fois et allez collectionner les écrans de mort. Mas vous allez aussi en ressortir grandi et fier d'avoir eu le courage de braver cette montagne. Un défi que vous n'êtes pas prêt d'oublier.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux fans de la série, À un public averti

Biggy (Biggy_Big92)

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