Deadpool

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 20/11/2015
Genre(s) : Action 
Territoire(s) : FRANCE

1227 joueurs possèdent ce jeu
51 trophées au total
0 trophée online
9 trophées cachés

Platiné par : 360 joueurs (29 %)

100% par : 360 joueurs (29 %)


Note des joueurs :
4.1/5 - 28 notes

Note des platineurs :
4/5 - 22 notes

Test rédigé par matrobymat le 27-02-2016 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Dans le monde des super-héros, il y a les gros durs comme Hulk ou Hellboy, il y a les gentils qui peuvent plier sous le poids de leurs pouvoirs nouvellement acquis comme Spiderman, ou encore les héros extraterrestres comme Superman. Il y a également les supers-héros qui n'ont pas de pouvoirs et qui choisissent de faire leur loi à grand renfort de gadgets comme Batman ou Green Arrow. La gente féminine n'est pas en reste : souvent moulées dans des tenues en cuir ultra sexy comme Catwoman, Elektra ou Wonder Woman, les super-héroïnes font également fantasmer les geeks pré-pubères fans des productions de Marvel ou de DC Comics. Et puis, dans toute cette accumulation de testostérone, de charme, de violence et de justice, il y a... Deadpool. Entrant dans toutes les catégories citées ci-dessus et n'entrant en même temps dans aucune d'entre elles, Wade Wilson de son vrai nom est un anti-héros à l'univers débridé. Le jeu de High Moon Studios saura-t-il lui rendre hommage ?

Contenu du jeu

C'est sous la forme d'un beat them all que nous est livré la version vidéo-ludique de Deadpool. Catégorie souvent utilisée pour les jeux de super-héros, le joueur se rendra compte au cours de l'aventure que quelques petites touches "d'autre chose" seront présentes partiellement, mais avouons-le, surtout pour le fun et le côté décalé que cela apporte au titre. Il s'agira donc bien, avant tout, de trancher, découper et cribler de balles tout un tas d'ennemis. Non, il ne s'agit pas d'un jeu de zombies, mais tout de même, on pourrait y croire s'il y avait un peu plus de chair en décomposition.

Commençons par les bases pour ceux qui ne connaissent pas Deadpool. Wade Wilson est un mercenaire qui dispose d'un pouvoir de guérison accélérée, ce qui est pratique lorsque l'on se frotte à des hordes de méchants. Il est de ce fait quasiment indestructible, et cela lui a donné une confiance en lui démesurée, disproportionnée, et a eu pour conséquence de l'avoir rendu totalement imbu de sa personne, invivable et complètement mégalo. Véritable adolescent attardé enfermé dans un corps d'homme, Deadpool manie à la perfection les armes blanches (katanas, saï, marteaux) ou armes à feu et dispose d'un petit appareil lui permettant de se téléporter sur des courtes distances, idéal pour éviter les coups des ennemis.

Voila pour les présentations, passons au jeu en lui même. Celui-ci commence par un prologue, où l'on voit notre héros avachi dans un fauteuil de son appartement. Dès les premières secondes, le ton est donné : paquet en avant qu'il se gratte régulièrement avec son arme, postures équivoques et propos vulgaires, on ne devrait pas entendre trop de déclamations philosophiques, et ça tombe bien, nous ne sommes pas là pour ça. Nous prenons donc en main notre avatar (enfin "prenons en main"... Je parle de la manette bien sûr) et entamons la visite des lieux. Il s'agit d'un endroit charmant, rangé comme la chambre d'un adolescent boutonneux (après un cyclone) dont les parents auraient abandonné l'idée même de l'éducation à force de marcher sur les poupées gonflables ou les morceaux de pizzas. Deadpool nous gratifie de quelques déclarations dont il a le secret sur les lieux et c'est alors que la porte sonne. La jeune fille siliconée qui nous attend de l'autre côté (certainement titulaire d'un diplôme universitaire, ne la jugeons pas uniquement à sa plastique généreuse) nous invite à une aventure pleine d'action. On fonce donc, pour se retrouver... Dans un égout. Je me demande si on ne s'est pas fait avoir sur ce coup-là ...

L'endroit sera l'occasion de participer au classique tutoriel pour nous apprendre à manier les touches. Nous apprendre, mais également apprendre à Deadpool qui déclare ne plus se souvenir à quoi elles servent. J'ai oublié de préciser en effet que Deadpool est le seul héros de Marvel à savoir qu'il fait partie d'un comic book. De la même manière ici, il sait qu'il fait partie d'un jeu-vidéo, et il s'adressera régulièrement au joueur, souvent pour l'invectiver ou se moquer de lui. En plus de cela, il est schizophrène et discute régulièrement avec deux voix dans sa tête, dont le joueur entend également les propos, souvent hilarants également.

Et c'est ainsi que l'aventure commence, sans vraiment en connaître le but. Ne nous mentons pas, le scénario de Deadpool est pauvre, très pauvre, et quasiment exclusivement basé sur le personnage de Deadpool en lui-même. Il vous faudra un peu moins de dix heures pour terminer l'aventure en difficulté normale, ce qui est tout de même court, mais plutôt classique pour le genre. Ce seront toutefois des heures intenses avec un petit côté bac à sable que je détaillerai plus précisément dans les sections suivantes.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

Côté technique, Deadpool ne vous transcendera pas. On ne peut pas véritablement parler de technique ratée, mais plutôt de travail sans grande ambition. Graphiquement, le jeu tient la route, sans émerveiller. Ni moche, ni beau, les graphistes semblent s'être contentés du minimum. Il n'y a pas de véritable travail sur les couleurs, sur l'ambiance ou sur les éclairages. Les environnements parcourus vont des égouts, aux studios de télévision en passant par des cachettes souterraines ou des extérieurs semblables aux "rochers volants" du film Avatar, et pourtant, rien ne restera dans votre mémoire après avoir terminé le jeu. Un sentiment de banalité se dégage, surtout que les niveaux sont ultra linéaires (il n'y a la plupart du temps qu'un seul chemin) et disposent d'un level design pas vraiment travaillé.

Côté sonore, mention spéciale au doublage anglais, extrêmement fidèle aux personnages. Le jeu est donc entièrement dans la langue de Shakespeare, sous-titré en français. Signalons d'ailleurs que les traductions françaises réduisent un peu les grossièretés dites dans le jeu. Dommage, le CSA est sûrement passé par là. Continuons sur les sous-titres en disant qu'il est dommage qu'ils soient si petits, et écrits en blanc. Couplé à l'action débridée du jeu, cet état de fait a pour conséquence qu'il est parfois difficile de les lire en pleine action, et que du coup, malheureusement, nous passons à côté de certaines répliques cultes. Ou alors nous mourrons bêtement si l'on s'est entêté à les lire. Ultime point, pendant tout le générique, notre vedette continue de parler, mais les sous-titres ont été... Oubliés. La musique, elle, est présente mais juste pour accompagner, comme une musique d'ascenseur dont nous remarquons à peine la présence. Rien à signaler de bien mémorable de ce côté-là.

Côté gameplay, là encore, le jeu est juste moyen. Deadpool manie ses armes à la perfection, mais le joueur lui se contente de deux touches de frappe (une frappe légère et une frappe lourde), de la touche de téléportation qui sert également de touche de contre lorsque celle-ci est pressée au bon moment, et de quelques coups spéciaux disponibles lorsque le compteur de coups est suffisamment chargé. Le joueur se retrouvera donc à matraquer deux ou trois touches, toujours les mêmes, et ceci quelle que soit l'arme qu'il utilise, puisque le choix de celle-ci n'a pas vraiment d'incidence, à part sur la longueur des combos. Le gameplay est donc efficace, mais plutôt limité pour un jeu de ce genre et au vu de la concurrence. L'utilisation des armes à feu est dans la même veine, bien que les différences entre les modèles se fassent un peu plus ressentir, notamment en ce qui concerne les distances d'utilisation et les puissances de frappe. Au nombre de quatre, elles sont toutefois trop peu nombreuses pour être un vrai élément positif.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

De l'instant où vous prendrez la manette en main la première fois, à la toute première minute de jeu, jusqu'au moment où vous la lâcherez définitivement, à la fin du jeu, vous ne cesserez de vous amuser et de vous marrer en jouant à Deadpool. A chaque fois que le personnage ouvre la bouche, c'est pour dire une ânerie. Parfois, il n'a même pas besoin d'ouvrir la bouche pour le faire, ses expressions faciales et corporelles suffisent. Les voix dans sa tête sont tout aussi débiles et déjantées que lui. Le comique de situation fait place au comique absurde, en total décalage avec ce qui se passe dans le jeu. Les répliques "pipi-caca" succèdent aux jeux de mots et aux blagues graveleuses. Notre héros se moque, s’énerve, joue la comédie, drague lourdement, fait son beau gosse, et se prend des râteaux. Si vous aimez l'humour bien gras et bien lourd, Deadpool est fait pour vous.

Véritable pot pourri, on sent que les développeurs ont mis tout ce qu'ils avaient dans l'ambiance. Tout ce qui leur est passé par la tête est dans le jeu. Et des idées, ils en ont eu, dommage qu'ils ne les aient pas un peu plus exploitées. Dans les égouts par exemple, Deadpool passe une porte, et se retrouve instantanément dans un univers 8 bits old-school, très années 80 en vue de dessus. Avec les commentaires du principal intéressé qui vont bien, vous vous retrouvez donc à tuer des ennemis comme sur une Atari, et c'est drôle. Dommage, cela ne dure que quelques secondes. Au détour d'une autre porte, l'histoire aurait recommencé, mais Deadpool, agacé, claque la porte, décroche son téléphone et appelle Peter, le producteur du jeu, pour lui signaler son mécontentement. Celui-ci déclare qu'il s'agit d'une question de budget, mais Deadpool lui signifie son mécontentement (et de quelle manière, je vous laisse le découvrir). Après une rapide mise à jour, la situation revient à la normale.

Un autre exemple : à un moment de l'histoire, Deadpool, mal en point, se retrouve avec la tête à l'envers, et part à la recherche de son bras. C'est son chien qui le trouvera en premier, et il faudra le poursuivre. Ayant la tête dans le mauvais sens, tous les contrôles sont inversés, et suivre le toutou est drôle, mais pas forcément évident. Dommage encore une fois, la situation ne dure que quelques secondes, et sans même devoir tuer un seul ennemi. On aurait aimé en faire plus. Et c'est ainsi pendant tout le jeu. Les fous-rires se succèdent les uns aux autres, et les bonnes idées sont nombreuses, dommage que nous ne puissions en profiter à fond, cela aurait également augmenté la durée de vie.

Deadpool rencontrera également quelques personnages connus des amateurs du comic tels que Wolverine, Domino, Vertigo, Malicia ou Cable. Les rencontres avec ce dernier notamment sont sublimes, drôlissimes. Un jeu m'aura rarement autant fait rire. On aurait aimé là aussi qu'il y ait plus d'interactions avec ces personnages, mais on ne peut pas tout avoir.

Le seul petit point négatif concernant le plaisir à jouer est la difficulté du jeu, mal réglée. En effet, en difficulté normale (ou même en difficulté maximale si vous avez déjà amélioré vos armes et capacités) le jeu ne vous posera pas vraiment de problème, jusque dans la dernière partie. Arrivé un peu avant le dernier chapitre, la difficulté franchit un bond énorme, d'un coup, sans prévenir. De plus, les checkpoints sont assez mal réglés à partir de ce moment, et mourir vous obligera à refaire de nombreux gunfights, encore et encore. C'est assez rageant, et on aurait aimé une progression un peu plus graduelle dans la difficulté.

Heureusement, pour nous aider dans notre tâche, un système d'upgrade est présent. Des pièces sont donc présentes dans les niveaux, mais certaines apparaîtront également en tuant des ennemis ou les boss. Ces pièces sont converties en points, et ces points vous permettent d'acheter de nouvelles armes, puis d'améliorer les armes que vous possédez. Plus de dégâts, plus de munitions, moins de coups à réaliser pour charger la jauge de coups spéciaux. Du classique et de l'efficace. En difficulté normale, il ne sera presque pas nécessaire de farmer pour réaliser l'intégralité des upgrades. Votre personnage sera améliorable lui aussi : plus résistant aux dégâts, barres de vie améliorées, meilleure capacité de téléportation, etc.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Concernant les trophées, l'histoire commence de façon assez inattendue, drôle et dans l'esprit déjanté de Deadpool. En effet, durant le prologue, le simple fait de se lever du fauteuil dans lequel notre héros est assis rapporte immédiatement le trophée "celui-là c'est cadeau". Notre ami commente bien évidemment la chose, et là, boum, directement, deuxième trophée "celui-là aussi c'est cadeau" ! Nouvelle vague de commentaire de notre héros masqué, et on se dit que les trophées vont être originaux, à l'image du jeu en lui-même.

Et bien non, finalement, les choses se calment par la suite et retombent bien plus dans le classicisme. Deux trophées seront obtenus toujours au cours de ce même prologue en fouillant bien l'appartement de Deadpool. Cela permet de se mettre de suite dans l'ambiance et de profiter des remarques humoristiques de notre ami.

Ne parlons pas des trophées obtenus automatiquement en suivant l'histoire, et annonçons que la plupart des autres récompenses seront obtenues en réalisant des actions spécifiques, que vous aurez bien du mal à accomplir sans le vouloir. Il faudra donc prévoir de passer par la sélection de chapitre pour cela. Beat them all oblige, deux trophées seront décernés en gardant intactes des chaines de coup (300 pour l'un, et 40 dans un endroit précis et un peu pauvre en ennemi pour l'autre). Un autre trophée vous demandera d'aller d'un point A à un point B en un temps précis, et un autre de passer un endroit précis sans subir de dégâts, ou encore de passer un niveau entier sans mourir.

Les boss auront également droit à quelques trophées. En effet, il faudra battre Arclight sans être touché par ses attaques spéciales ou mettre en échec Vertigo dans un temps donné. Il faudra également parcourir certains niveaux en utilisant uniquement une arme et pas une autre, ou encore trouver l'intégralité des coffres dans le niveau des tombes.

Comme vous le voyez, il faudra vraiment le vouloir pour obtenir les trophées de Deadpool. Les actions à réaliser ne sont pas trop compliquées, mais ne sont pas vraiment naturelles et ne font avancer le schmilblik en aucun cas. Ils n'appuient pas réellement le gameplay, et ne font rien découvrir de plus.

A noter pour finir qu'un trophée est totalement absurde, vous demandant de mourir dix fois de suite à un endroit précis, et que deux autres trophées vous demanderont certainement de réinitialiser vos armes pour pouvoir atteindre le nombre de combos demandés. En effet, en jouant normalement, vos armes améliorées tueront trop rapidement vos ennemis et ne vous permettront pas réaliser le trophée. C'est dommage.
Note : 3/5

Conclusion

Deadpool n'est pas un grand jeu-vidéo. Avec un scénario quasiment inexistant, un gameplay un peu trop léger et une durée de vie trop courte, il ne peut pas espérer faire partie des meilleurs beat them all. Sa principale qualité est également son principal défaut : il est totalement Deadpool-centrique. High Moon a en effet développé son jeu SUR Deadpool, POUR Deadpool et AUTOUR de Deadpool. La personnalité hilarante et hors du commun du héros est en effet le seul point extrêmement positif du jeu, et le reste a été oublié. En résulte une superbe vitrine pour le film ou les comics.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série

matrobymat (matrobymat)

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