Curse of the Dead Gods

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 23/02/2021
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

1565 joueurs possèdent ce jeu
31 trophées au total
0 trophée online
5 trophées cachés

Platiné par : 32 joueurs (2 %)

100% par : 32 joueurs (2 %)


Note des joueurs :
4/5 - 6 notes

Note des platineurs :
2.6/5 - 5 notes

Test rédigé par AntoineTyrex le 01-03-2021 - Modifié le 05-03-2021

Introduction

Difficile aujourd’hui de briller dans le genre du « roguelite » beaucoup mis en avant en 2020, notamment par le titre « Hades » qui a enflammé les joueurs et la critique. Lancé en accès anticipé il y a un an sur PC, le titre de Passtech Games sort aujourd’hui sur PS4 dans sa version finale. Les devellopeurs de Passtech Games n’en sont pas à leur premier titre, ils avaient déjà brillés avec le titre « Master of Anima » qui m’avait particulièrement plu dans son mélange d’action et de stratégie.
Inutile de chercher un quelconque semblant d’histoire dans leur nouveau titre, vous êtes un homme fuyant à priori une tempête de sable qui se réfugie dans un temple inca maudit dont il ne pourra s’échapper qu’en avançant à travers ses différentes salles.
Première incompréhension à ce niveau, absolument rien n’est fait pour aider le joueur à comprendre les tenants et aboutissants de l’histoire dans laquelle il est plongé. Une cinématique d’introduction plus qu’anecdotique, et c’est tout. Vous avancez dans le jeu sans savoir pourquoi vous vous infligez tout ça. A tel point que même après une recherche sur Internet, j’ai pu voir que les gens n’avaient pas compris la même histoire.
Vu que le titre ne brille pas par son scénario, fait il mieux par son gameplay ?

Contenu du jeu

Un jeu très classique sur sa forme...

Le roguelite est un genre de jeu plus abordable que le roguelike, où le joueur avance dans des niveaux aléatoires jusqu’à un boss de fin de niveau. Là où dans le roguelike la mort est punitive et contraint le joueur à tout recommencer de zéro, dans le roguelite le joueur conserve des avantages gagnés lors de sa session qui lui permettront de mieux aborder la suite, avec par exemple de meilleures armes.
Dans Curse of the dead gods, le concept ne change pas : point d’innovation ici, le joueur n’a qu’un seul mode de jeu. Vous êtes directement plongés dans le mode histoire, qui reste donc très classique dans sa forme. Pas de mode multijoueur ou de mode en ligne. La progression se fait de façon architecturale : un Temple est composé d'étapes menant à un boss. Une fois celui-ci battu, la deuxième partie du temple s’ouvre. Il faudra alors refaire la première partie avec son boss, pour accéder aux nouvelles étapes. Il faudra recommencer à nouveau pour atteindre la dernière partie et donc compléter le temple. Sachant qu'il y a 3 temples, ce n’est qu’au terme des 9 boss battus que le joueur pourra accéder à une nouvelle route composée de tous les boss qui permettra d'affronter à la fin le principal antagoniste du titre. Inutile de préciser que le chemin sera long et difficile avant de voir la fin du titre, surtout que battre une première fois le boss final ne donne pas directement accès à la fin du titre puisqu'il vous faudra à nouveau tout recommencer avec un challenge rehaussé.
Le studio innove tout de même en implémentant des défis journaliers plus généreux en récompenses, mais disponible une fois par jour seulement. Et vous aurez bien besoin de toutes ces récompenses pour avancer dans le titre.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

... mais beaucoup moins sur le fond

En terme de gameplay, le jeu se révèle par contre très généreux. Le bestiaire est suffisamment riche avec chacun leur propre gameplay pour ne pas lasser le joueur. Mais cela ne suffirait pas si les mécaniques de jeu n’étaient pas si développées. Pour résumer, le joueur est libre de choisir son chemin parmi toutes les salles proposées. Chaque salle parcourue a une spécificité : une vous donnera plus d’argent, une autre du soin, une vous permettra d’upgrader votre équipement, ou encore d’acheter de nouvelles armes. Sachant qu’il vous faudra de l’argent, voire beaucoup d’argent, il faudra choisir stratégiquement votre chemin même s'il se gagne également en décimant les ennemis et de façon plus importante lorsque vous enchaînerez ces derniers sans vous faire toucher. Comme si cela ne suffisait pas, à chaque salle vous vous verrez maudit : une fois la jauge de malédiction pleine, une malédiction vous sera apposée. Si certaines malédictions sont moins punitives que d’autres, elles corseront vraiment la progression, surtout la 5e et dernière qui vous enlèvera tous vos points de vie. Sachant que faute d’argent vous pourrez également payer en malédiction, il faudra constamment jongler pour tenir le bon équilibre. Seule la défaite des boss vous permettra de perdre une malédiction. Il sera donc impossible d’accéder au boss final sans un minimum de stratégie. Lors de votre progression, vous gagnerez des objets vous permettant de débloquer des avantages ou des armes sélectionnable à l’entrée des temples. Clairement, les premières parties vous arracheront les cheveux. Mais une fois les mécaniques comprises, et de nouvelles armes et avantages obtenus, vous avancerez beaucoup plus facilement dans le jeu. Surtout que les armes sont nombreuses et variées, avec une choix d'arme principale, secondaire et à deux mains, de quoi vraiment varier les joutes et élaborer de réelles stratégies de combat. Le sentiment de progression globale est vraiment bien réalisé, votre personnage se trouvant de mieux en mieux équipé, et cela vous donnera vraiment envie d’avancer dans l’aventure.

Un jeu propre, mais sans éclats

En terme de graphisme, c’est du classique: une vue de dessus, du cel-shading et des environnements redondants. Nous sommes dans des temples certes, mais un peu plus d’efforts auraient pu être fait car le jeu ne brille vraiment pas à ce niveau là. C’est simple: c’est toujours la même chose pratiquement, seuls les pièges à l’intérieur des niveaux changent réellement. C'est d'ailleurs dommage que les salles restent les mêmes et ne soit pas générées aléatoirement, car après 20 heures vous connaîtrez exactement l'architecture de nombreuse pièces. Les jeux de lumière n'apportent rien, ni au gameplay ni à l'ambiance globale. Que vous soyez dans l'ombre ou dans la lumière, l'ambiance reste désespérément plate. C’est la même chose en terme de Sound design, car aucune musique ne se démarque vraiment et elles sont beaucoup trop répétitives. Heureusement que le jeu ne se repose pas que sur cela, car la forme reste vraiment bâclée comparée au gameplay proposé. Ils ont par contre rendu une version très propre, car je n'ai rencontré aucun réel bug.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

La malédiction de la lassitude

Là ou le bat blesse, c'est que tout cela reste beaucoup trop classique. On a vite fait le tour de l'ensemble, et la lassitude pointe vite le bout de son nez. Une fois les mécaniques comprises et le personnage bien équipé, l'ensemble se parcourt très facilement. Le challenge reste intéressant mais était il vraiment intelligent d'imposer de tout refaire une deuxième fois une fois le boss final battu alors que la première partie était déjà très redondante? Face à la concurrence, notamment Hadès qui enchantait nos yeux à chaque niveau, Curse of the Dead Gods est beaucoup trop répétitif visuellement, et alors qu'il y avait de quoi tenir en haleine les joueurs avec des boss plutôt charismatiques, l'absence d'histoire fait que tout cela reste à plat. Vous aimerez faire une première run, mais je doute que vous y reveniez souvent. C'est dommage pour un genre de jeu dont on vante facilement la durée de vie gargantuesque. Les joueurs férus du genre devraient par contre y prendre beaucoup de plaisir.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Une chasse des trophées digne des dieux des trophées Platine

Les trophées au nombre de 31 soufflent le chaud et le froid: autant les trophées obtenus suite à la défaite d'un boss sont satisfaisants, autant demander au joueur de compléter un glossaire en tuant l'ennemi un certain montant de fois sans se faire toucher est un peu limite, car battre 10 fois un boss par exemple sans dommages reste tout de même quelque chose d'éprouvant. Les autres trophées demandant par exemple de récupérer toutes les améliorations ou les bénédictions vont vous demander des heures et des heures de farming. Sachant que le plus gros défaut du jeu est sa redondance et son classicisme, vous aurez vite compris que la chasse aux trophées vous demandera au moins 20 heures de plus que les 30 heures mises pour compléter l'histoire. Beaucoup de trophy hunters n'auront pas la patience d'aller jusqu'au bout, même si 70% des trophées restent accessibles. Mais en l'état, impossible de sanctionner le jeu pour cela, et le platine sera une vraie victoire pour ceux qui le décrocheront.
Note : 4/5

Conclusion

Curse of the Dead Gods est un bon roguelite misant sur des combats à la fois dynamiques et stratégiques. Une véritable pépite recommandée à ceux qui acceptent que la victoire passe avant tout par de nombreux échecs. Mais l'absence de trame narrative et le trop grand classicisme de l'ensemble l’empêcheront de devenir la nouvelle référence du genre. C'est par contre une très bonne alternative, voire même une bonne introduction au genre, car j'ai vraiment apprécié malgré tout mes nombreuses sessions de jeu, et j'ai rarement autant eu l'impression de réellement m’améliorer tout le long de l'aventure.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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AntoineTyrex (Pampiluluu)

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