Castlevania : Lords of Shadow 2

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 27/02/2014
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

1153 joueurs possèdent ce jeu
57 trophées au total
0 trophée online
19 trophées cachés
1 DLC

Platiné par : 217 joueurs (19 %)

100% par : 115 joueurs (10 %)


Note des joueurs :
4.1/5 - 51 notes

Note des platineurs :
4/5 - 22 notes

Test rédigé par DarkCid le 29-09-2014 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Après un épisode très réussi sorti en 2010 sur la génération précédente, les développeurs de chez MercurySteam nous offre enfin la suite (et fin) tant attendue de la saga Lords of Shadow. Il faut dire qu'ils avaient placé la barre assez haut avec le premier. N'ayant de Castlevania que le nom finalement, le jeu nous proposait d'incarner Gabriel Belmont, un guerrier torturé par son passé (comme bon nombre de héros de jeux vidéos, faut bien le reconnaître) partant en croisade contre les forces du mal, représentées par une bonne partie des bestioles les plus connues comme les loups-garous, les vampires, les morts-vivants et pas mal d'autres. Le jeu laissait tomber le côté exploration de pas mal d'épisodes de la saga pour une aventure plus linéaire, pas inintéressante pour autant, et s'achevant sur un cliffhanger des plus osés laissant espérer une suite à la fois grandiose et originale qui non seulement nous amènerait dans notre bon vieux présent mais nous ferait pour la première fois de la saga incarnait le prince des ténèbres en personne, j'ai nommé Dracula. Autant dire que les espoirs étaient nombreux, seulement voilà...

Contenu du jeu

Si le premier opus nous proposait une aventure divisée en chapitres, cet épisode revient vers les classiques "Metroidvania", à savoir un monde relativement ouvert, s’agrandissant au grès des upgrades de votre équipement. Malheureusement, monde ouvert ne rime pas forcément avec liberté. Les améliorations ne peuvent être obtenues que dans un seul ordre. De plus, ce "monde ouvert" fait d'avantage penser à une succession de couloirs et d'arènes qu'à autre chose. Du coup, la différence avec les chapitres du premier épisode ne se ressent que très peu, mise à part peut-être au moment de la chasse aux collectibles. Point assez étrange, l'univers du jeu est divisé en deux : d'un côté la ville de Castlevania du présent, et de l'autre le château de Dracula du passé. L'histoire nous offre bon nombre d'allers-retours entre les deux, ce qui a de quoi déstabiliser.

À ces deux mondes donc, on notera un cruel manque de diversité. En effet, la plupart des décors se ressemblent (dans leur ambiance j'entends) et ne faisant ressortir que 2 ou 3 types de lieux différents par monde. Il en devient assez vite difficile de s'y repérer, la carte n'étant pas globale mais seulement locale et les moyens de téléportations étant assez limités. Quant aux passages entre les deux mondes, aucun moyen de savoir où ils mènent si ce n'est en s'en souvenant, ce qui rend l'exploration assez complexe.

En plus de l'histoire, qui est donc assez difficile à suivre et surtout assez peu intéressante au final, vous avez accès à un mode de défis qui rappelleront ceux de God of War : une arène, des ennemis et des objectifs à accomplir pour les vaincre. Dommage qu'il faille les débloquer via des collectibles, et surtout qu'on ne puisse y accéder que depuis un seul et unique lieu dans le jeu (et je ne parle pas du menu mais d'un vrai lieu).
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Graphiquement parlant, on est assez loin de la claque attendue. Si le premier épisode était très beau à sa sortie, cet épisode-ci ne donne pas l'impression de lui être supérieur. On pourrait presque croire qu'il n'y a eu qu'un an d'écart entre les deux. Pas loin de 4 ans plus tard, ça fait mal, surtout quand le jeu en même temps qu'une nouvelle génération de console. Mais ne vous méprenez pas, le jeu n'est pas moche pour autant, les graphismes sont plus que corrects. Mais on aura plus bavé devant les trailers et les bandes annonces que sur le jeu en lui-même. Dommage. Là ou le bas blesse, c'est la fumée. Parfois, Dracula se retrouve aspergé de vapeur et à ce moment là, on se croirait sur PS2. Ouch.

Niveau gameplay, fort heureusement le jeu reprend les bases de son prédécesseur. Des combats à base de combos à améliorer, d'esquive et de contres à placer au bon moment. Bien que les armes changent, on se retrouve avec un copier-coller du premier épisode, mais bon, vu qu'il n'y avait rien à jeter, on ne va pas se plaindre. Les combats sont là encore très nerveux mais aussi plus complexes, certains ennemis, même de base, ne peuvent être tués que via l'un de vos deux pouvoirs, ce qui vous obligent à jouer proprement afin de pouvoir remplir vos jauges de pouvoirs.

Côté bande-son, elle est de qualité, collant parfaitement à l'ambiance du jeu. Elle sait se renouveler pour ne pas trop nous ennuyer et surtout accompagner les moments épiques.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Bon, après les points positifs (oui, c'était positif jusqu'à présent), passons maintenant aux choses qui fâchent.

Il faut faire deux parties pour finir complètement le jeu et on ne va pas se mentir, le finir jusqu'au bout une première fois est déjà une épreuve en soit. L'histoire part dans tous les sens et nous déstabilise complètement. Entre passé et présent, on ne sait plus où donner de la tête, surtout que la présence de certains personnages est des plus perturbante, comme la famille de Dracula, supposée morte mais non elle est envie ou peut-être pas ou alors en parti. Vous suivez ? Le joueur comme Dracula non plus, ça tombe bien. Dans le présent, on cherche à empêcher le retour de Satan tout en sachant pertinemment qu'on aura à l'affronter quand même, accompagné de Zobek, notre vieil ennemi, en sachant pertinemment qu'on aura à l'affronter lui aussi. Après des décennies de jeux où l'on affronte à la fin l'ennemi dont on a voulu empêcher la résurrection pendant 95% du jeu, on a apprit à se méfier. De ce fait, difficile de s'impliquer ou pire de s'intéresser à l'histoire du jeu.

Au-delà de ça, les développeurs ont cru bon d'incorporer au jeu des phases d'infiltrations. Sans doute la pire idée de tout le jeu et de loin. Voici le tableau, vous êtes Dracula, le prince des ténèbres quand même, capable de vaincre une armée de soldats à lui tout seul. Vous êtes dans une petite zone avec un ou plusieurs gros gardes lourdement armés. Vous décidez d'y aller dans le feutré en passant derrière eux. OK, c'est vrai que c'est toujours marrant de jouer à cache-cache. Sauf que quand vous vous faites repérer, c'est Game Over. Pas parce vous avez donné l'alerte, mais parce que vous n'avez aucun moyen de tuer ces satanés gardes. Vous venez à bout de Satan (dans la hiérarchie des méchants, il est quand même très bien placé) et vous vous faites tuer par des gardes produits en série. J'ai dû rater un épisode quelque part moi... La pilule aurait pu passer si encore la partie infiltration était intéressante. Seulement voilà, les "options" d'infiltrations ne sont pas légions. En gros, vous pouvez vous transformer en rat (d'où Dracula se transforme en rat d'abord ?) pour emprunter certains conduits, vous pouvez distraire les ennemis, emprunter leurs corps et... c'est tout. Solid Snake a encore de beau jours devant lui...

Le pire étant qu'une de ces phases d'infiltration vous oppose à un boss. La zone est remplie de feuilles mortes, et si vous marchez dessus, le boss vous entend, se précipite sur vous et vous défonce avant de vous ramener au début de la zone. Et tout ça pour quoi ? Atteindre une zone où vous devrez affronter ce même boss. OK...
Note : 1/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Evidemment, quand le plaisir de jeu est au plus bas, le plaisir de faire les trophées en prend forcément un coup. Pas moins de 16 trophées pour l'histoire et un trophée de difficulté... qui ne peut être obtenu à la première partie. Et oui, il va donc falloir faire le jeu 2 fois, la deuxième étant dans un mode de difficulté où le moindre coup peut vous être fatal.

Une bonne partie des autres trophées sera consacrée à la collecte. Rien de bien méchant dans l'absolu, sauf que les défauts du jeu viennent nous compliquer la tâche. En effet, impossible de savoir où se trouve ce qu'il vous manque avec précision. Il y a 8 zones en tout, et sur les "cartes du monde", vous aurez juste droit au nombre d'objets manquants, tous types confondus.

Histoire de nous forcer à utiliser tous les combos, nous avons également droit à quelques trophées où nous devons remplir des jauges de maîtrise. En gros, plus vous utilisez un combo contre les ennemis, plus la jauge va se remplir. Alors certes, certains combos sont utiles/faciles/pratiques, et donc se feront naturellement, autant d'autres seraient utilisés une ou deux fois sans ces trophées. Je sais pas vous, mais personnellement je n'apprécie guère d'être forcé de me battre d'une autre façon que la mienne.

Finissons par la grosse difficulté du jeu, les défis. Là il y a de quoi galérer un maximum. Chaque combat vous demande de remplir 4 objectifs différents et souvent assez complexes et surtout devant être remplis EN UNE SEULE FOIS. Et oui, le 4eme objectif est toujours de faire les 3 autres dans le même combat. Sachant que vous devez faire les trophées en mode Extrême, de bonnes crises de nerfs vous attendent.
Note : 2/5

Conclusion

On va pas se mentir, ce jeu est une grosse déception. Le jeu en lui-même contient énormément de défauts faisant vite oubliés les quelques bonnes idées. Graphiquement et techniquement, le jeu a clairement un ou deux ans de retard. Associez cela à une histoire inintéressante et à des séquences de jeu inutilement compliquées, on obtient un jeu à oublier au plus vite. La déception est d'autant plus grande que le premier opus lui est nettement supérieur tout en le précédant de presque 4 ans.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
9
Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux fans de la série

DarkCid (Twilight_Angel75)

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