Castlevania Advance Collection

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 24/09/2021
Genre(s) : Action , Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

220 joueurs possèdent ce jeu
49 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 69 joueurs (31 %)

100% par : 69 joueurs (31 %)


Note des joueurs :
5/5 - 4 notes

Note des platineurs :
5/5 - 2 notes

Test rédigé par Ex-Nihylo le 15-10-2021 - Modifié le 09-11-2021

Introduction

Image

Spécialisé dans le portage de grands classiques du jeu vidéo sur des consoles récentes, le studio M2 nous propose une nouvelle compile de jeux Castlevania, éditée par Konami, le studio à l'origine de la série originale. Circle of the Moon, Harmony of Dissonance et Aria of Sorrow, 3 opus provenant de la Game Boy Advance sont désormais disponibles sur nos bonnes vieilles PS4 via cette compilation, accompagnés de Vampire's Kiss, paru quant à lui sur Super Nintendo en 1995.

Faisant suite à une première compile sortie en 2018 réunissant l'adulé Symphony of the Night et Rondo of Blood, puis une nouvelle compile en 2019 de 8 Castlevania de l'époque NES/SNES/GB, cette nouvelle compile justifie t-elle son achat ? Les quelques ajouts apportent-ils suffisamment de nouveautés pour les joueurs qui connaissent déjà très bien la série ? Nous allons essayer de voir ce qu'il en est dans ce test, mais tout d'abord place au trailer officiel du jeu :
Contenu du jeu
Après une première compile réunissant 2 jeux, puis une autre de 8, cette fois nous avons droit à 4 opus différents, toujours pour le même prix de 19.99 euros par ailleurs sur le store. Ces choix peuvent paraître étonnants, surtout que pour le coup nous avons droit à 3 productions issues de la Game Boy Advance, ce qui peut paraître logique, avec en prime un opus tiré de la Super Nintendo qui n'a clairement rien à voir avec les 3 autres.

En effet, commençons par ce dernier : dans Vampire's Kiss, jeu sorti en 1995, nous avons droit à un Castlevania à l'ancienne, dans la lignée de la précédente compile, avec une succession de niveaux qui s'enchaînent, un personnage non-upgradable et une rejouabilité hyper limitée une fois qu'on en a fait le tour. Cela paraîtra incongru pour les fans de la série, tant cet épisode aurait pu (du ?) se trouver sur la précédente compile, vu qu'il présente absolument tous les mêmes aspects. Bien que présentant peu d'intérêt - cet épisode était déjà considéré, à l'époque, comme un Castlevania décevant, quasiment inférieur en tout point à Castlevania IV sur SNES, l'apogée de la série sur 16 bits, paru des années avant lui - il a tout de même le mérite d'être présent sur la compile, un peu comme si il s'agissait davantage d'un bonus qu'autre chose. Le fait que seulement 3 trophées concernent cet opus vient du moins appuyer cette hypothèse.

Les trois autres jeux sont davantage dignes d'intérêt : à leur époque, bénéficiant tous d'une très bonne critique de la part de la presse vidéoludique et d'un bon accueil du public, ces Castlevania descendent tous directement de la lignée de l'ultra-vénéré Symphony of the Night, Castlevania présent sur une autre compile PS4 et faisant toujours office de grandissime référence de la série, alors qu'il est sorti en 1996 sur la toute première Playstation. C'est avec cet opus qu'est apparu le concept de Metroidvania, et les 3 jeux parus sur Game Boy Advance en reprennent totalement le concept.

Dans ces 3 jeux, le principe est donc le même : on explore un immense château, celui du comte Dracula en personne, avec pour but de le localiser et de le détruire, histoire de mettre un terme aux exactions du mal personnifié. Mais, pour progresser dans lesdits châteaux, il vous faudra souvent trouver une clef ou un objet dans un point A qui vous permettra d'atteindre un point B avec un boss qui, une fois battu, vous permettra d'accéder au point C ou D, et bis repetita, jusqu'à atteindre le boss final, lui flanquer une bonne correction afin de finir le jeu. Enfin, presque, car chaque opus propose une rejouabilité, soit en vous permettant d'incarner un nouveau protagoniste ayant ses capacités propres, soit en vous forçant à utiliser un système de magie assez poussé pour progresser, comme c'est le cas spécifiquement dans Circle of the Moon.

Dans ces 3 jeux, votre personnage progressera et verra ses compétences s'accroître : votre barre d'énergie s'agrandira à force de battre des monstres, à l'instar d'un RPG, et des accessoires à trouver le long de votre périple vous permettront par exemple de réaliser un double saut, d'effectuer une glissade ou encore d'acquérir des compétences de l'ennemi pour mieux les éliminer. Les boss qui parsèment les jeux auront beau être de plus en plus forts, comme vous progressez également, vous finirez par terrasser tous vos opposants, soit en usant de vos pouvoirs nouvellement acquis ou développés, soit par la ruse en observant attentivement leur pattern, ou bien en usant de ces 2 méthodes à la fois.

Chacun de ces 3 jeux possèdent leurs propres petites particularités et leurs lots de petites nouveautés qui montrent que Konami, à l'époque, ne se reposaient pas sur ses lauriers et savaient suffisamment innover pour apporter toujours plus de profondeur à ses jeux. Ainsi, le scénario d'Aria of Sorrow est déjà nettement plus élaboré que ceux de ses 2 prédécesseurs, quant à Harmony of Dissonance, le fait d'avoir créé 2 châteaux en un était clairement une belle nouveauté. La magie à base de cartes à collectionner dans Circle of the Moon contribuait à lui conférer son charme si singulier, d'autant plus qu'il s'agit du seul épisode GBA qui n'a pas été conçu par l'équipe habituelle de Konami ni par son producteur régulier, le fameux Iga.

Et les nouveautés dans tout ça ? Tout d'abord, un jukebox et une galerie sont disponibles à l'écran titre du jeu. Vous pourrez donc écouter à loisir la bande-son des 4 jeux, ainsi que visionner les différents artworks de chaque jeu. D'ailleurs, chaque jeu est disponible en 3 versions, la japonaise, l'américaine et l'européenne : idéal pour celles et ceux qui auront envie de tâter des versions non censurées, les fameuses versions japonaises qui comportent parfois dans leur décor des bustes de femmes à moitié nues et des symboles religieux. Deux options ont été ajoutées pour faciliter grandement les jeux, celles de la sauvegarde instantanée, avec 10 emplacements pour sauvegarder de la sorte par jeu, ainsi que l'option de rembobinage, bien utile pour vous permettre de réapparaître dans le jeu quelques secondes avant votre mort.

D'autres options relatives à l'affichage ont été ajoutées, comme la possibilité de réduire ou d'augmenter la taille de l'écran, d'ajouter un fond d'écran parmi 6 disponibles autour de l'écran de jeu, d'accéder directement aux manuels des jeux en pleine partie, de réarranger les touches de jeu comme bon vous semble ou encore d'indiquer ou non à l'écran le nom de l'ennemi que vous venez d'éliminer. Et c'est à peu près tout.

Pour conclure, autant les 4 jeux proposés constituent déjà en eux-mêmes des dizaines d'heures de jeux assurées, autant les ajouts sont relativement minimes et n'apportent au final que très peu de choses. On gagne simplement en confort de jeu, surtout pour ceux qui trouveront les challenges proposés très difficiles ou encore ceux qui voudront rusher les jeux uniquement pour obtenir les trophées. Les puristes pesteront sans doute de cet ajout mais c'est un autre aspect qui aurait mérité des améliorations, dont nous allons parler dans la prochaine partie.
Aspect technique du jeu
S'agissant d'une compile et non de versions remasterisées, les jeux sont livrés tels quels, dans leurs jus de l'époque. Les allergiques notoires au pixel art peuvent donc passer leur chemin, les autres lui trouveront du charme. Le poids des années n'a en rien altéré leur beauté graphique de l'époque, y compris pour le plus vieux d'entre eux, à savoir Vampire's Kiss. Paru à la fin de vie de la SNES, celui-ci constituait un des plus beaux jeux de son époque. Quant aux opus sur GBA, ils n'ont rien à envier aux productions rétro actuelles. Les décors sont de toute beauté et très bien détaillés, c'est un plaisir de déambuler dans les tréfonds des souterrains parsemés de détails sinistres ou encore de profiter de la richesse des ornements des chapelles dans d'autres recoins. Tout cela contribue grandement à l'ambiance lugubre des jeux. Les animations d'époque sont également toujours de la partie et continuent elles aussi de proposer leurs charmes d'antan : ainsi, on s'habitue ou se réhabitue très rapidement aux déplacements de Juste Belmont dans Harmony of Dissonance, qui répand derrière lui l'ombre de sa silhouette.

Les bandes-son sont parmi les meilleures de la saga. Le seul problème est que la sortie du son est la même que celle de la GBA de l'époque, or le haut parleur de la GBA était justement réputé pour ne pas être à la hauteur. Ainsi, la qualité sonore globale est mauvaise et ne fait pas honneur du tout aux compositions excellentes du jeu. Et malheureusement rien n'a été fait, aucune option permettant un lifting sonore n'est disponible dans le jeu, ce qui est fort dommageable. On appréciera tout de même les diverses pistes mais vraiment pas à leurs justes saveurs. Les bruitages sont corrects, qu'il s'agisse du bruit de réception des sauts, des coups de fouet ou encore des explosions des monstres, et contribuent à l'immersion. Quelques voix se font entendre de la part de nos protagonistes, par exemple quand on les fait sauter, ou certaines petites répliques, surtout dans Aria of Sorrow, l'opus le plus abouti d'entre tous.

Enfin, mis à part Aria of Sorrow qui en disposait déjà d'une à l'époque - et de mauvaise facture, conservée dans la compile de surcroit - aucune traduction en français n'a été faite concernant les 3 autres jeux. Dommage, même si les scénarios ne sont pas le point fort de la série, l'effort aurait été apprécié. Aucun bug à signaler non plus, de ce côté M2 a fait du bon boulot, comme d'habitude.
Plaisir à jouer et à rejouer
La simplicité initiale du gameplay de chaque jeu de la compile facilite grandement son acquisition : une touche pour donner un coup de fouet, une autre pour sauter, une autre pour utiliser de la magie ou pour une autre action, il n'y a pas de doute, on est bien dans un gameplay de jeu de plateformes/action pur et dur.

Mais que l'on ne s'y trompe pas, simplicité ne signifie pas ennui, loin de là. Déjà parce que l'on va apprendre, en progressant, de nouvelles capacités, qui nous seront très utiles pour avancer et qu'il va falloir maîtriser à l'aide d'une nouvelle combinaison de boutons. Ainsi, pour effectuer un saut bien plus haut, dans Harmony of Dissonance, il faudra appuyer rapidement sur bas, haut puis la touche de saut pour atteindre des sommets. D'ailleurs, chaque jeu a sa petite particularité de gameplay initial et cela aide à relancer l'intérêt entre chaque opus.

Ainsi, Juste Belmont peut d'emblée dasher, chose que ne pouvait pas faire Nathan Graves dans Circle of The Moon, mais lui peut par contre dénicher des passages secrets rien qu'en démolissant certains murs avec un simple coup de fouet... Les spécificités de chaque jeu contribuent grandement au plaisir de jeu, on sent que tout a été étudié avec minutie et on se délecte des capacités grandissantes de nos héros, qui nous donnent toujours envie de poursuivre nos divers périples. La difficulté va dans ce sens et est suffisamment progressive pour ne pas écœurer les joueurs les moins aguerris.

La rejouabilité est également de la partie, à l'exception de Vampire's Kiss qui présente de toute façon un intérêt global limité. Chacun des opus GBA ayant été conçus pour avoir au minimum 2 jouabilités différentes, ce sont des heures et des heures de jeux qui vous attendent. Bien sûr, il faudra d'abord terminer le challenge initial proposé pour débloquer la possibilité de refaire l'aventure d'une autre manière, ou alors en dirigeant un autre protagoniste. D'autres modes se déverrouillent également tel qu'un mode Boss Rush dans Harmony of Dissonance. Les possibilités proposées sont multiples et comme tout est bien pensé, il sera difficile de se lasser avant des dizaines d'heures de jeu. Surtout que les jeux regorgent de zones secrètes à trouver et qu'elles sont loin d'être évidentes, pour certaines, à dénicher.
Chasse aux trophées
Le jeu comporte un total de 49 trophées, platine inclus, dont 2 trophées en or, 9 trophées en argent et 37 trophée en bronze.

On peut décomposer l'obtention des trophées en 3 catégories :

Les trophées immanquables que l'on obtient de façon obligatoire en finissant les 4 jeux de la compile : cela constitue la grande majorité des trophées à obtenir puisque l'on débloque un nouveau trophée par boss abattu. Pour parler plus concrètement, cela représente la bagatelle de 39 trophées ! Autant dire que cela vous demandera quelques dizaines d'heures de jeu pour en venir à bout, surtout pour les néophytes dans le genre. Et comme on dispose d'options qui facilitent grandement les jeux, vous pourrez aisément progresser à votre rythme dans chacun d'entre eux, au pire en abusant des sauvegardes instantanées pas à pas.

La deuxième catégorie de trophées concerne les collectibles : ainsi dans Circle of the Moon un trophée en or It's Time to DSS vous sera attribuée une fois toutes les cartes magiques en votre possession, tandis que l'autre seul trophée en or de la liste, à savoir Omnipotent Dark King vous sera attribué lorsque vous aurez récupéré tous les esprits des monstres dans Aria of Sorrow. Les 2 derniers "collectibles" à décrocher consistent en réalité à débusquer les personnages de Maria et d'Annette, cachées dans les niveaux de Vampire's Kiss.

Enfin, la troisième et dernière partie des trophées consistera à finir une deuxième fois les 3 jeux Castlevania Game Boy Advance de la compile avec le second personnage jouable, en l'occurrence Maxim pour Harmony of Dissonance et Julius pour Aria of Sorrow. Pour Circle of the Moon il faudra finir le jeu en mode magicien, mode que vous débloquez une fois le jeu accompli une première fois. Un trophée en argent, intitulé Holding all the Cards, vous sera gratifié si vous parvenez à accomplir cet exploit : comme il est totalement possible de finir le jeu sans utiliser la moindre magie dans votre première partie, il va falloir faire l'effort de maîtriser le système proposé dans le jeu, car dans ce mode tout est pensé pour que vous vous serviez de vos pouvoirs magiques pour avancer.

Les collectibles vous prendront le plus gros de votre temps en vue du platine : il n'est clairement pas évident de dénicher toutes les cartes magiques de Circle of the Moon et il en va de même pour les esprits à récupérer dans Aria of Sorrow. Cela rajoutera quelques heures de jeu en plus. Et si vous souhaitez trouver par vous même où sont cachées Maria & Annette dans Vampire's Kiss, sans utiliser la moindre soluce, comptez là encore un bon bout de temps supplémentaire.

Au final, l'obtention des trophées découle d'une logique à toute épreuve : finir les 4 jeux suffira pour obtenir les 3/4 des trophées, le restant récompensera les joueurs les plus investis, étant donné que quelques trophées liés aux collectibles et à un genre de new game + sont de la partie. Le challenge proposé en vu d'obtenir le platine garantit des dizaines d'heures de jeu mais ils sont tellement bons que les parcourir deux fois chacun minimum ne sera que pur plaisir.
Conclusion
A défaut d'avoir droit à un nouveau Castlevania, on ne peut que se réjouir d'avoir accès à 3 anciens hits, accompagnés d'un plus anecdotique Vampire's Kiss. Bien que ces 3 jeux issus de la Game Boy Advance charmeront aussi bien les habitués du genre que les fans de la série, on pouvait être en droit d'espérer un petit peu plus de cette compilation, notamment au niveau du son qui, malgré de très belles compositions, aurait largement mérité une réadaptation bien plus en phase avec les capacités sonores de la PS4. Attendez tout de même une promotion avant de vous jeter dessus, celle-ci viendra sûrement assez vite, et ces jeux en valent largement la peine... D'autant plus que les cartouches originales sur GBA voient leurs prix flamber ces dernières années.
J'ai aimé
  • 3 Castlevania parmi les meilleurs de la série
  • L'obtention des trophées, classique mais efficace
  • Les ajouts qui facilitent les jeux plairont sûrement à certains...
Je n'ai pas aimé
  • Une compilation globalement feignante
  • Le son aurait mérité un meilleur traitement
  • ...mais déplairont aux puristes.
  • A quand un véritable nouveau Castlevania ?
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série

Ex-Nihylo (ex-nihylo)

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