Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage ▬ Joachim Du Bellay
Que l'on aime ou non, Assassin's Creed fait partie de ces franchises de l'univers vidéoludique qui semblent exister depuis des lustres et dont les sorties annuelles sont soit attendues, soit boudées. Critiquée par son manque de renouvellement, la série avait connue une pause de deux ans, promettant un nouvel épisode plus novateur. En naquit Assassin's Creed Origins qui sut remporter avec brio le challenge proposant aux fans des nouveautés agréables dans la série tout en s'attirant la sympathie des nouveaux joueurs.
Le succès semble avoir tant plu à Ubisoft que le studio retombe dans ses travers amorçant une sortie, un an après, avec Assassin's Creed Odyssey. La Grèce antique du IVe siècle avant J-C est désormais à l'honneur, remontant encore davantage le temps, mettant à mal la définition des origines instillées par l'épisode précédent. Pour la première fois dans la série, le joueur a le choix entre deux personnages à incarner : Alexios ou Kassandra. Jusqu'à présent, le héros était unique ou, dans le cadre de Assassin's Creed Syndicate, si deux personnages il y avait, leur incarnation pouvait être alternée selon les missions.
Se plaçant 400 ans avant le périple de Bayek, héros de Assassin's Creed Origins, ici vous n'êtes plus un assassin mais un mercenaire. Originellement Spartiate, votre patrie a tenté de vous sacrifier car vous avez osé sauver votre cadet jugé dangereux. De votre famille, vous avez perdu tout lien. Du moins jusqu'à ce qu'un de vos contrats vous confronte à votre père. Autour de vous, toute la Grèce est déchirée par la guerre du Péloponnèse, gigantesque conflit où se confrontent Athènes et Sparte. Conflits qui semblent alimentés par une curieuse et sombre organisation : le Culte.
Entre son pitch de base et sa sortie très rapide, Assassin's Creed Odyssey joue avec le feu. Rappelons que la série avait été, entre autre, critiquée sur nombre de ses épisodes considérés comme peu travaillés, le tout alimenté par des sorties annuelles détériorant le travail final. Ajoutez à cela que cet épisode met en avant un personnage spartiate, ce qui n'est pas sans rappeler un certain Kratos qui n'a abandonné l'univers grec que très récemment dans le dernier épisode de God of War. Ubisoft doit prouver, avec Assassin's Creed Odyssey, qu'il a appris de ses erreurs tout en s'extirpant de tout comparatif avec les productions de Santa Monica.
Assassin's Creed Odyssey
ps4
Extra
1
3
15
75
16
4
Infos complémentaires
+
-
Date de sortie : 05/10/2018
Genre(s) : Action , Infiltration, RPG
Territoire(s) : FRANCE
12991 joueurs possèdent ce jeu
Genre(s) : Action , Infiltration, RPG
Territoire(s) : FRANCE
12991 joueurs possèdent ce jeu
94 trophées au total
0 trophée online
7 DLC's
Platiné par : 7606 joueurs (59 %)
100% par : 2583 joueurs (20 %)
Note des joueurs :
4.6/5 - 282 notes
Note des platineurs :
4.6/5 - 220 notes
Test rédigé par So-chan le 28-02-2019 - Modifié le 28-02-2019
Contenu du jeu
Ô Muse, conte-moi l'aventure de l'Inventif ▬ Homère, L'Odyssée
En tant que Medjaÿ, Bayek nous avait habitué à être interpellé par nombre de quidams qui, apercevant ce protecteur, requérait son aide pour des affaires aussi complexes que dérisoires. Cette structure se répète ici dans Odyssey. Mercenaire (ou Misthios pour reprendre le terme grec), votre présence sera rapidement perçue par les habitants ce qui permet d'insérer une logique scénaristique au sujet des multiples interpellations pouvant permettre aussi bien l'avancée du récit principal que des quêtes annexes. Que vous jouiez Kassandra ou Alexandros, ce sont vos choix qui érigent le type de mercenaire que vous serez. À vous la possibilité d'être un être impitoyable ne courant qu'après le sang et le drachme ou un être n'oubliant pas de secourir les nécessiteux et d'appliquer la justice.
Il faut dire que la vie n'a pas été tendre avec votre personnage et qu'il a toutes les raisons du monde de haïr le monde en retour. Enfant spartiate, vous viviez paisiblement entouré de vos parents, ainsi que votre frère/sœur. Jusqu'au jour où l'oracle de Sparte a décrété que votre cadet était dangereux pour Sparte et devait être sacrifié. Sauf que la famille c'est sacré et que vous vous êtes opposé à cette décision : tentant de sauver le bambin, vous avez fait tomber les deux du haut du précipice. Ce qui vous a valu le même aller-simple car maudit est le Spartiate qui tue un des siens. Survivant à la chute, fuyant les lieux, vous finissez par échouer sur Kephallonia, petite île grecque, et êtes recueilli par Markos, vil escroc au grand cœur. C'est un peu l'oncle de la famille qu'on ne veut pas voir aux réunions mais qui reste néanmoins sympathique.
De cette base se déclenche votre aventure qui émerge d'un contrat bien particulier : tuer le Loup de Sparte, un grand général, qui n'est autre que votre père. L'occasion pour votre personnage de régler ses comptes et d'en découvrir plus sur son propre passé. Comme dit plus haut, le récit de Assassin's Creed Odyssey prend place en pleine guerre du Péloponnèse, déchirant la Grèce entre le camp athénien et celui de Sparte. Cette première mission, en plus d'instaurer votre propre odyssée personnelle, confronte votre personnage aux conflits politiques qui agitent son pays... mais aussi à l'ennemi qu'il se devra d'affronter. Nul Templier ici mais probablement leurs ancêtres antiques, à savoir le Culte : véritable méduse tentaculaire, cet organisme possède nombre d'individus, chacun jouant une fonction bien précise. Leur but : tuer toute votre famille, dont vous, pour une raison qui vous échappe encore. Mais qui se révélera au fur et à mesure de votre avancée.
Bouleversements politiques, organisation secrète, voyage initiatique – les ingrédients de tout épisode de Assassin's Creed qui se respecte sont là. Les termes de « Templiers » et « Assassins » ainsi que les éléments comme la lame secrète n'ont beau ne plus être là, l'essence première demeure. Là où les autres épisodes érigeaient un personnage au caractère dont l'évolution était scénarisée, Assassin's Creed Odyssey vous propose de former votre propre mercenaire selon des choix aussi bien dans le récit principal que les multiples quêtes annexes.
D'où qu'il vienne, l'homme courageux est celui qui accomplit le mieux tout ce qu'il fait ▬ Homère, L'Iliade
Les quêtes annexes sont légion et c'est peu de le dire. Assassin's Creed Odyssey fait partie de ces jeux sur lesquels on peut passer des heures à mettre de côté l'aventure principale pour se concentrer sur le contenu annexe et qui ne perdent pas en intérêt après avoir conclu l'épopée centrale. Comme dit plus haut, nombre de PNJs vont vous interpeller pour vous délivrer une quête et chacune a droit à son scénario. Pas de quête style livreur Fedex mais bel et bien des récits travaillés jusqu'au bout pouvant narrer un massacre aussi bien qu'une anecdote plus légère. Il y en a pour tous les goûts et vous trouverez forcément une aventure qui vous restera en mémoire, même après avoir éteint la console.
Certaines de ces quêtes se divisent même en plusieurs étapes pour proposer un récit encore plus long dont la conclusion aura une influence sur votre personnage, ou vous permettre une découverte. Explorer un antique temple enfoui, intégrer l'ordre prestigieux des filles d'Artemis, rencontrer des personnages illustres sont tout autant d'éléments (et plus encore) qui vous seront permises par Assassin's Creed Odyssey. Des figures de la Grèce Antique vous en croiserez, comme le veut la saga : dites bonjour à Hippocrate, le médecin aux méthodes décriées, Socrate le philosophe ou encore Périclès, homme d’État pour le camp athénien.
Tous ces éléments sont dispersés sur une carte encore plus vaste que celle de Origins comprenant la Grèce et nombre d'îles environnantes. Vous avez d'ailleurs la possibilité, dès le lancement du jeu, de choisir entre deux méthodes d'exploration : soit votre prochaine étape est directement indiquée sur la carte, soit vous devez questionner le PNJ pour avoir une liste de repères et trouver par vous-même. Ayant choisi la seconde option, je n'ai jamais été réellement perdue, les lieux non explorés étant marqués par un point d'interrogation et le marquage s'activant dès que notre personnage est proche d'une étape de quête. De plus, l'option permet une meilleure immersion et surtout rend l'exploration plus logique.
La trame scénaristique du présent est toujours là, incarnée par Layla déjà croisée dans l'opus précédent. Les rares incursions dans le monde contemporain servent davantage au scénario qu'à proposer des sessions du pur gaming.
Pour chasser l'Amour, tous les moyens sont bons. ▬ Ovide
Comme tout épisode de la saga, Assassin's Creed Origins possède son petit lot de nouveautés. L'une d'elles a d'ailleurs été au cœur de la promotion du jeu. Afin de permettre de construire davantage un personnage à votre image, vous pouvez maintenant choisir avec quel PNJ votre héros tissera une relation, et je dirais même avec quels PNJs. Car l'amour peut être aussi bien être conjugué au pluriel comme au singulier, au masculin comme au féminin dans cet opus. L'ajout des relations n'est pas sans rappeler BioWare dans ses sagas comme Dragon Age ou Mass Effect pour proposer au joueur de tisser sa propre romance. Elle apporte un plus à cet épisode permettant de développer son personnage, la plupart des relations se couplant avec une quête scénarisée et pouvant être jouée, ou non, selon la volonté du joueur.
Autre ajout à cet épisode : les batailles de conquête. En proie aux conflits confrontant Athènes et Sparte, la Grèce se divise en régions chacune sous la coupe d'un des deux camps. À vous de choisir à qui vous vous ralliez, ou même à jouer les girouettes, afin de libérer une région pour la livrer au camp adverse. Pour cela, vous devez affaiblir la région et, par extension, le dirigeant actuellement en place. Brûler les ravitaillements, piller le trésor national, saigner la garde – plusieurs moyens sont à votre disposition. Le dirigeant privé de protection, ne vous reste plus qu'à l'envoyer chez Hadès. De cet assassinat débouche une mission vous envoyant sur le champ de bataille. À vous de vider les rangs ennemis pour amener votre camp à la victoire !
Avec son contenu déjà fort riche en émerveillement et en surprise, Assassin's Creed Origins semblait être indétrônable. Pourtant Assassin's Creed Odyssey arrive à relever ce pari audacieux : puisant nombre de ses racines dans les terres égyptiennes, il sait apporter sa propre pierre à l'édifice. Les quêtes secondaires sauront attirer le joueur par leurs scénarios et les nouveautés apportent un plus à un jeu déjà très riche dans sa conception – aussi riche que l'était le roi Midas.
En tant que Medjaÿ, Bayek nous avait habitué à être interpellé par nombre de quidams qui, apercevant ce protecteur, requérait son aide pour des affaires aussi complexes que dérisoires. Cette structure se répète ici dans Odyssey. Mercenaire (ou Misthios pour reprendre le terme grec), votre présence sera rapidement perçue par les habitants ce qui permet d'insérer une logique scénaristique au sujet des multiples interpellations pouvant permettre aussi bien l'avancée du récit principal que des quêtes annexes. Que vous jouiez Kassandra ou Alexandros, ce sont vos choix qui érigent le type de mercenaire que vous serez. À vous la possibilité d'être un être impitoyable ne courant qu'après le sang et le drachme ou un être n'oubliant pas de secourir les nécessiteux et d'appliquer la justice.
Il faut dire que la vie n'a pas été tendre avec votre personnage et qu'il a toutes les raisons du monde de haïr le monde en retour. Enfant spartiate, vous viviez paisiblement entouré de vos parents, ainsi que votre frère/sœur. Jusqu'au jour où l'oracle de Sparte a décrété que votre cadet était dangereux pour Sparte et devait être sacrifié. Sauf que la famille c'est sacré et que vous vous êtes opposé à cette décision : tentant de sauver le bambin, vous avez fait tomber les deux du haut du précipice. Ce qui vous a valu le même aller-simple car maudit est le Spartiate qui tue un des siens. Survivant à la chute, fuyant les lieux, vous finissez par échouer sur Kephallonia, petite île grecque, et êtes recueilli par Markos, vil escroc au grand cœur. C'est un peu l'oncle de la famille qu'on ne veut pas voir aux réunions mais qui reste néanmoins sympathique.
De cette base se déclenche votre aventure qui émerge d'un contrat bien particulier : tuer le Loup de Sparte, un grand général, qui n'est autre que votre père. L'occasion pour votre personnage de régler ses comptes et d'en découvrir plus sur son propre passé. Comme dit plus haut, le récit de Assassin's Creed Odyssey prend place en pleine guerre du Péloponnèse, déchirant la Grèce entre le camp athénien et celui de Sparte. Cette première mission, en plus d'instaurer votre propre odyssée personnelle, confronte votre personnage aux conflits politiques qui agitent son pays... mais aussi à l'ennemi qu'il se devra d'affronter. Nul Templier ici mais probablement leurs ancêtres antiques, à savoir le Culte : véritable méduse tentaculaire, cet organisme possède nombre d'individus, chacun jouant une fonction bien précise. Leur but : tuer toute votre famille, dont vous, pour une raison qui vous échappe encore. Mais qui se révélera au fur et à mesure de votre avancée.
Bouleversements politiques, organisation secrète, voyage initiatique – les ingrédients de tout épisode de Assassin's Creed qui se respecte sont là. Les termes de « Templiers » et « Assassins » ainsi que les éléments comme la lame secrète n'ont beau ne plus être là, l'essence première demeure. Là où les autres épisodes érigeaient un personnage au caractère dont l'évolution était scénarisée, Assassin's Creed Odyssey vous propose de former votre propre mercenaire selon des choix aussi bien dans le récit principal que les multiples quêtes annexes.
D'où qu'il vienne, l'homme courageux est celui qui accomplit le mieux tout ce qu'il fait ▬ Homère, L'Iliade
Les quêtes annexes sont légion et c'est peu de le dire. Assassin's Creed Odyssey fait partie de ces jeux sur lesquels on peut passer des heures à mettre de côté l'aventure principale pour se concentrer sur le contenu annexe et qui ne perdent pas en intérêt après avoir conclu l'épopée centrale. Comme dit plus haut, nombre de PNJs vont vous interpeller pour vous délivrer une quête et chacune a droit à son scénario. Pas de quête style livreur Fedex mais bel et bien des récits travaillés jusqu'au bout pouvant narrer un massacre aussi bien qu'une anecdote plus légère. Il y en a pour tous les goûts et vous trouverez forcément une aventure qui vous restera en mémoire, même après avoir éteint la console.
Certaines de ces quêtes se divisent même en plusieurs étapes pour proposer un récit encore plus long dont la conclusion aura une influence sur votre personnage, ou vous permettre une découverte. Explorer un antique temple enfoui, intégrer l'ordre prestigieux des filles d'Artemis, rencontrer des personnages illustres sont tout autant d'éléments (et plus encore) qui vous seront permises par Assassin's Creed Odyssey. Des figures de la Grèce Antique vous en croiserez, comme le veut la saga : dites bonjour à Hippocrate, le médecin aux méthodes décriées, Socrate le philosophe ou encore Périclès, homme d’État pour le camp athénien.
Tous ces éléments sont dispersés sur une carte encore plus vaste que celle de Origins comprenant la Grèce et nombre d'îles environnantes. Vous avez d'ailleurs la possibilité, dès le lancement du jeu, de choisir entre deux méthodes d'exploration : soit votre prochaine étape est directement indiquée sur la carte, soit vous devez questionner le PNJ pour avoir une liste de repères et trouver par vous-même. Ayant choisi la seconde option, je n'ai jamais été réellement perdue, les lieux non explorés étant marqués par un point d'interrogation et le marquage s'activant dès que notre personnage est proche d'une étape de quête. De plus, l'option permet une meilleure immersion et surtout rend l'exploration plus logique.
La trame scénaristique du présent est toujours là, incarnée par Layla déjà croisée dans l'opus précédent. Les rares incursions dans le monde contemporain servent davantage au scénario qu'à proposer des sessions du pur gaming.
Pour chasser l'Amour, tous les moyens sont bons. ▬ Ovide
Comme tout épisode de la saga, Assassin's Creed Origins possède son petit lot de nouveautés. L'une d'elles a d'ailleurs été au cœur de la promotion du jeu. Afin de permettre de construire davantage un personnage à votre image, vous pouvez maintenant choisir avec quel PNJ votre héros tissera une relation, et je dirais même avec quels PNJs. Car l'amour peut être aussi bien être conjugué au pluriel comme au singulier, au masculin comme au féminin dans cet opus. L'ajout des relations n'est pas sans rappeler BioWare dans ses sagas comme Dragon Age ou Mass Effect pour proposer au joueur de tisser sa propre romance. Elle apporte un plus à cet épisode permettant de développer son personnage, la plupart des relations se couplant avec une quête scénarisée et pouvant être jouée, ou non, selon la volonté du joueur.
Autre ajout à cet épisode : les batailles de conquête. En proie aux conflits confrontant Athènes et Sparte, la Grèce se divise en régions chacune sous la coupe d'un des deux camps. À vous de choisir à qui vous vous ralliez, ou même à jouer les girouettes, afin de libérer une région pour la livrer au camp adverse. Pour cela, vous devez affaiblir la région et, par extension, le dirigeant actuellement en place. Brûler les ravitaillements, piller le trésor national, saigner la garde – plusieurs moyens sont à votre disposition. Le dirigeant privé de protection, ne vous reste plus qu'à l'envoyer chez Hadès. De cet assassinat débouche une mission vous envoyant sur le champ de bataille. À vous de vider les rangs ennemis pour amener votre camp à la victoire !
Avec son contenu déjà fort riche en émerveillement et en surprise, Assassin's Creed Origins semblait être indétrônable. Pourtant Assassin's Creed Odyssey arrive à relever ce pari audacieux : puisant nombre de ses racines dans les terres égyptiennes, il sait apporter sa propre pierre à l'édifice. Les quêtes secondaires sauront attirer le joueur par leurs scénarios et les nouveautés apportent un plus à un jeu déjà très riche dans sa conception – aussi riche que l'était le roi Midas.
Note : 5/5
Aspect technique du jeu
En buvant, il est saisi par l'image de la beauté qu'il aperçoit. ▬ Ovide, Les Métamorphoses
De tout temps, chaque épisode d'Assassin's Creed a su proposer une modélisation impeccable de son environnement. Cet opus ne déroge pas à la règle. Chaque cité qu'elle soit une capitale comme Athènes ou un petit village retranché dans les montagnes a eu droit à un travail soigné. C'est un véritable bonheur de parcourir les rues, de voir les différences qui existent selon le quartier traversé, le détail apporté que ce soit à l'architecture, mais aussi à la flore foisonnante. Chaque cité bruisse de vie : on est plongés dans le quotidien des PNJ vaquant à leur tâche, croisant des enfants mais aussi des animaux familiers, bêtes bien tendres comparées à celles qui nous attendent dans la nature sauvage. Si Origins avait ses crocodiles, Odyssey a droit à ses félins mais aussi à des animaux dangereux comme le sanglier (trente kilos de barbaque vous fonçant dessus, ça fait mal, très mal). Le cycle jour/nuit permet de révéler les lieux sous un nouvel éclairage. Un temple n'aura jamais paru aussi mystique que seulement éclairé de flammes sous la voûte nocturne.
La modélisation des personnages n'est nullement en reste. Certes, en y regardant de plus près, certains PNJs partagent quelques traits communs mais la richesse de l'univers est telle et le travail si bien mené qu'on a nullement la sensation de discuter avec la même personne. À l'image des quêtes annexes, ceux qui les délivrent ont droit à leur histoire, leur caractère et se distinguent aussi bien physiquement que mentalement.
La bande-son ne comporte guère de musiques inoubliables. Elle sert avant tout à souligner une action se faisant plus grandiloquente lors d'un instant de révélation ou d'une scène épique. Le doublage français demeure de très bonne facture, comme dans chaque opus de Assassin's Creed. Un point fort surtout lorsque vous vous lancez dans des joutes philosophiques avec Socrate ou lors des instants de grands discours donnés par des personnages. L'art oratoire est tout un symbole dans la Grèce antique !
L'IA de cet opus se révèle aussi retors que parfois, quelque peu aux fraises. En nombre, les ennemis auront le dessus sur vous sauf si vous la jouez infiltration ou que vous arrivez à vous éloigner afin de nettoyer petit à petit la zone et ne pas finir enseveli sous la masse. Vous l'aurez compris : foncer tête baissée ne vous exposera qu'à de multiples contre-coups et à un Game Over frustrant. La situation se complexifie surtout si votre jauge d'alerte est emplie au maximum. Chaque mauvaise action (tuer un PNJ, voler quelqu'un, etc) emplit une jauge d'alerte : plus elle est remplie, plus vous êtes traqué par d'autres mercenaires.
Lorsque vous atteignez le niveau maximum de recherche, les mercenaires vous traquent à tout va... et des villages entiers peuvent se retourner contre vous. Vous croisez le fer avec un mercenaire qui tentait de vous tuer ? Si votre jauge de recherche est pleine, les habitants peuvent s'allier à l'ennemi et vous attaquer. Et ce jusqu'aux poules (oui oui, les poules, à croire que vous êtes aussi maudit que Link). Si la situation prête à rire la première fois, lorsque ça vous amène, comme souvent, à la mort et que ça se répète pratiquement en boucle, cela devient invivable. Un conseil : dépensez vos drachmes pour baisser votre réputation sans quoi vous allez si souvent rendre visite à Hadès que Charon va démissionner.
Elle est douce, la terre, aux vœux des naufragés. ▬ Homère, L'Odyssée
Loin de déboussoler les habitudes acquises par les joueurs, Assassin's Creed Odyssey reprend le gameplay instauré par Origins. Pourquoi changer quand la recette fonctionne et qu'elle a été à peine utilisée ? On retrouve ainsi le menu de l'équipement constitué de la même façon que Origins vous permettant d'habiller votre personnage des pieds à la tête, de modifier ses armes mais aussi sa monture. L'arbre de compétences permet toujours une personnalisation de votre héros. Vous pouvez vous concentrer sur une des trois branches (Assassin, Guerrier ou Chasseur) ou piocher dans chacune pour avoir un personnage aux compétences variées.
L'aigle, symbole de la saga depuis ses débuts (que ce soit dans le nom du héros comme Altaïr ou à travers la vision d'aigle) est toujours à vos côtés. En l'incarnant vous pouvez visualiser ennemis, ressources, points d'intérêts. Sa vision globale s'élargit à chaque fois que vous interagissez avec un nouveau point de synchronisation, ce dernier permettant aussi de dévoiler davantage la carte.
Qui dit Grèce dit mer Méditerranée. Pour vous rendre sur les îles, vous devrez manier votre navire l'Adrestia. En améliorer les compétences se révélera crucial pour vous confronter aux autres navires sillonnant les flots qu'ils soient athéniens, spartiates ou pirates. Les aptitudes de votre bateau pourront être augmentées en lui affiliant certains lieutenants, chacun détenteur de compétences propres.
Sur le gameplay Assassin's Creed Odyssey ne renouvelle guère, marchant dans les pas de son prédécesseur. Reste que la recette fonctionne toujours permettant à tout joueur de choisir entre la force brute ou l'infiltration, voire de s'adapter selon la situation et les imprévus.
Après cette seconde mort, Ovide resta tout interdit. ▬ Ovide, Les Métamorphoses
Malheureusement, cet opus n'échappe pas à nombre de bugs déjà éprouvés par l'ensemble de la saga. Les temps de chargement sont nombreux, heureusement pas toujours très long mais toujours là. Et autant la première fois on lit les petites anecdotes durant le temps d'attente avec intérêt qu'à force on est lassés, puisqu'on finit par tous les connaître. Bugs de collisions, personnages coincés dans le décor, quêtes parfois buguées demandant une relance pour être validées sont aussi de la partie.
Même si cela ne relève pas vraiment du bug, on reste étonné que notre personnage ne puisse jamais mourir d'une chute, et ce même en sautant depuis le sommet d'un précipice. Alors certes, scénaristiquement, votre héros a survécu à une chute périlleuse. Mais cela justifiait-il qu'il puisse se rétablir de n'importe quel saut par une simple pirouette ? La saga nous ayant habitué à bien choisir où sauter pour réaliser un saut de l'aigle (ou de l'ange, pour les non initiés) on reste désarçonné. Il en est de même pour votre monture qui est increvable. Votre cheval peut se conduire tel un tout-terrain grimpant rochers, slalomant sur les collines, sautant pour se briser les pattes... et se rétablir quelques secondes après. Parfois il arrivera que votre monture soit trop épuisée et reste à terre. En vous éloignant, et au bout de quelques minutes, il reviendra comme neuf.
Alors certes ces éléments facilitent le jeu mais font tâche au sein d'un univers travaillé et réaliste.
Depuis le dernier patch le jeu écope de freeze réguliers touchant nombre de joueurs. Soudainement, tout le jeu passe au fps le plus bas vous donnant l'impression que le jeu vient de passer au ralenti maximum. Seul un retour au menu ou réussir à éloigner votre personnage (à grand peine) de la zone permet de revenir à une vitesse normale. Comme si le jeu, soudainement, n'arrivait plus à gérer tous les éléments présents. À ce jour aucune correction n'a été amenée... alors que le jeu est sorti il y a près de quatre mois.
Suivant la lancée instaurée par son prédécesseur, Assassin's Creed Origins dévoile une Grèce antique au visuel impeccable permettant au joueur de vagabonder entre cités colorées et faune foisonnante de vie. Pour autant, l'opus ne se débarrasse pas des écueils que se traîne la saga depuis des années : temps de chargements, bugs multiples et freeze incessants.
De tout temps, chaque épisode d'Assassin's Creed a su proposer une modélisation impeccable de son environnement. Cet opus ne déroge pas à la règle. Chaque cité qu'elle soit une capitale comme Athènes ou un petit village retranché dans les montagnes a eu droit à un travail soigné. C'est un véritable bonheur de parcourir les rues, de voir les différences qui existent selon le quartier traversé, le détail apporté que ce soit à l'architecture, mais aussi à la flore foisonnante. Chaque cité bruisse de vie : on est plongés dans le quotidien des PNJ vaquant à leur tâche, croisant des enfants mais aussi des animaux familiers, bêtes bien tendres comparées à celles qui nous attendent dans la nature sauvage. Si Origins avait ses crocodiles, Odyssey a droit à ses félins mais aussi à des animaux dangereux comme le sanglier (trente kilos de barbaque vous fonçant dessus, ça fait mal, très mal). Le cycle jour/nuit permet de révéler les lieux sous un nouvel éclairage. Un temple n'aura jamais paru aussi mystique que seulement éclairé de flammes sous la voûte nocturne.
La modélisation des personnages n'est nullement en reste. Certes, en y regardant de plus près, certains PNJs partagent quelques traits communs mais la richesse de l'univers est telle et le travail si bien mené qu'on a nullement la sensation de discuter avec la même personne. À l'image des quêtes annexes, ceux qui les délivrent ont droit à leur histoire, leur caractère et se distinguent aussi bien physiquement que mentalement.
La bande-son ne comporte guère de musiques inoubliables. Elle sert avant tout à souligner une action se faisant plus grandiloquente lors d'un instant de révélation ou d'une scène épique. Le doublage français demeure de très bonne facture, comme dans chaque opus de Assassin's Creed. Un point fort surtout lorsque vous vous lancez dans des joutes philosophiques avec Socrate ou lors des instants de grands discours donnés par des personnages. L'art oratoire est tout un symbole dans la Grèce antique !
L'IA de cet opus se révèle aussi retors que parfois, quelque peu aux fraises. En nombre, les ennemis auront le dessus sur vous sauf si vous la jouez infiltration ou que vous arrivez à vous éloigner afin de nettoyer petit à petit la zone et ne pas finir enseveli sous la masse. Vous l'aurez compris : foncer tête baissée ne vous exposera qu'à de multiples contre-coups et à un Game Over frustrant. La situation se complexifie surtout si votre jauge d'alerte est emplie au maximum. Chaque mauvaise action (tuer un PNJ, voler quelqu'un, etc) emplit une jauge d'alerte : plus elle est remplie, plus vous êtes traqué par d'autres mercenaires.
Lorsque vous atteignez le niveau maximum de recherche, les mercenaires vous traquent à tout va... et des villages entiers peuvent se retourner contre vous. Vous croisez le fer avec un mercenaire qui tentait de vous tuer ? Si votre jauge de recherche est pleine, les habitants peuvent s'allier à l'ennemi et vous attaquer. Et ce jusqu'aux poules (oui oui, les poules, à croire que vous êtes aussi maudit que Link). Si la situation prête à rire la première fois, lorsque ça vous amène, comme souvent, à la mort et que ça se répète pratiquement en boucle, cela devient invivable. Un conseil : dépensez vos drachmes pour baisser votre réputation sans quoi vous allez si souvent rendre visite à Hadès que Charon va démissionner.
Elle est douce, la terre, aux vœux des naufragés. ▬ Homère, L'Odyssée
Loin de déboussoler les habitudes acquises par les joueurs, Assassin's Creed Odyssey reprend le gameplay instauré par Origins. Pourquoi changer quand la recette fonctionne et qu'elle a été à peine utilisée ? On retrouve ainsi le menu de l'équipement constitué de la même façon que Origins vous permettant d'habiller votre personnage des pieds à la tête, de modifier ses armes mais aussi sa monture. L'arbre de compétences permet toujours une personnalisation de votre héros. Vous pouvez vous concentrer sur une des trois branches (Assassin, Guerrier ou Chasseur) ou piocher dans chacune pour avoir un personnage aux compétences variées.
L'aigle, symbole de la saga depuis ses débuts (que ce soit dans le nom du héros comme Altaïr ou à travers la vision d'aigle) est toujours à vos côtés. En l'incarnant vous pouvez visualiser ennemis, ressources, points d'intérêts. Sa vision globale s'élargit à chaque fois que vous interagissez avec un nouveau point de synchronisation, ce dernier permettant aussi de dévoiler davantage la carte.
Qui dit Grèce dit mer Méditerranée. Pour vous rendre sur les îles, vous devrez manier votre navire l'Adrestia. En améliorer les compétences se révélera crucial pour vous confronter aux autres navires sillonnant les flots qu'ils soient athéniens, spartiates ou pirates. Les aptitudes de votre bateau pourront être augmentées en lui affiliant certains lieutenants, chacun détenteur de compétences propres.
Sur le gameplay Assassin's Creed Odyssey ne renouvelle guère, marchant dans les pas de son prédécesseur. Reste que la recette fonctionne toujours permettant à tout joueur de choisir entre la force brute ou l'infiltration, voire de s'adapter selon la situation et les imprévus.
Après cette seconde mort, Ovide resta tout interdit. ▬ Ovide, Les Métamorphoses
Malheureusement, cet opus n'échappe pas à nombre de bugs déjà éprouvés par l'ensemble de la saga. Les temps de chargement sont nombreux, heureusement pas toujours très long mais toujours là. Et autant la première fois on lit les petites anecdotes durant le temps d'attente avec intérêt qu'à force on est lassés, puisqu'on finit par tous les connaître. Bugs de collisions, personnages coincés dans le décor, quêtes parfois buguées demandant une relance pour être validées sont aussi de la partie.
Même si cela ne relève pas vraiment du bug, on reste étonné que notre personnage ne puisse jamais mourir d'une chute, et ce même en sautant depuis le sommet d'un précipice. Alors certes, scénaristiquement, votre héros a survécu à une chute périlleuse. Mais cela justifiait-il qu'il puisse se rétablir de n'importe quel saut par une simple pirouette ? La saga nous ayant habitué à bien choisir où sauter pour réaliser un saut de l'aigle (ou de l'ange, pour les non initiés) on reste désarçonné. Il en est de même pour votre monture qui est increvable. Votre cheval peut se conduire tel un tout-terrain grimpant rochers, slalomant sur les collines, sautant pour se briser les pattes... et se rétablir quelques secondes après. Parfois il arrivera que votre monture soit trop épuisée et reste à terre. En vous éloignant, et au bout de quelques minutes, il reviendra comme neuf.
Alors certes ces éléments facilitent le jeu mais font tâche au sein d'un univers travaillé et réaliste.
Depuis le dernier patch le jeu écope de freeze réguliers touchant nombre de joueurs. Soudainement, tout le jeu passe au fps le plus bas vous donnant l'impression que le jeu vient de passer au ralenti maximum. Seul un retour au menu ou réussir à éloigner votre personnage (à grand peine) de la zone permet de revenir à une vitesse normale. Comme si le jeu, soudainement, n'arrivait plus à gérer tous les éléments présents. À ce jour aucune correction n'a été amenée... alors que le jeu est sorti il y a près de quatre mois.
Suivant la lancée instaurée par son prédécesseur, Assassin's Creed Origins dévoile une Grèce antique au visuel impeccable permettant au joueur de vagabonder entre cités colorées et faune foisonnante de vie. Pour autant, l'opus ne se débarrasse pas des écueils que se traîne la saga depuis des années : temps de chargements, bugs multiples et freeze incessants.
Note : 4/5
Plaisir à jouer et à rejouer
La divine Calypso m'a retenu près d'elle. ▬ Homère, L'Odyssée
La saga Assassin's Creed a toujours permis à tout joueur de prendre le coche en cours de route. Nul besoin d'avoir mené l'ensemble des épisodes de la saga pour profiter de l'un d'eux. Vous pouvez même jouer indistinctement les épisodes dans le sens que vous souhaitez. D'autant plus que l'intrigue du présent est de plus en plus ténue : fil rouge permettant de relier chaque opus, elle pourrait même être effacée que les derniers opus ne subiraient aucun changement notable. Il en est de même pour Assassin's Creed Odyssey.
L'opus propose à tous des heures de jeu de par son contenu. L'histoire, par elle-même, vous tiendra en haleine pendant une trentaine d'heures si vous vous en tenez à l'odyssée personnelle de votre personnage. Épopée qui connaît plusieurs conclusions selon certains choix que vous aurez opérés : une première dans la saga. Même si l’épopée est constituée de plusieurs événements imprévus et a son lot de surprises, la conclusion pourra laisser sur la fin. Il faudra éradiquer l'ensemble du Culte pour assister à une autre fin qui, malheureusement, laisse un goût d'inachevé. Même si on a nombre de choix avec notre personnage, on a l'impression qu'Ubisoft joue encore la carte du cliffhanger pour laisser la place à ses DLC qui sauront eux (on l'espère) conclure brillamment le récit de Odyssey. Pour autant cela laisse sur le carreau les joueurs voulant se contenter de l'épisode.
Heureusement les quêtes annexes relèvent la sauce et ponctuent la partie de leurs anecdotes et histoires qui laisseront leur empreinte sur le joueur. Qui dit Grèce Antique dit mythologie et les objectifs secondaires jouent brillamment la carte des mythes. Croisez le chemin des filles d'Artemis et elles vous mettront au défi de combattre des animaux légendaires, comme le Lion de Némée. Aidez une île en proie au Minotaure, une femme ayant perdue son aimée capturée par Méduse – les mythes sont là que ce soient sous formes de boss ou même dans la bouche des personnages. Si élément mythique il y a, celui-ci est inséré logiquement pour respecter la fidélité historique tout en se couplant avec le lore propre à la saga. Certaines quêtes secondaires ont d'ailleurs droit à plusieurs débouchés possibles selon vos choix. Ubisoft a travaillé son jeu jusqu'au bout et on prend presque davantage plaisir aux activités annexes qu'au récit personnel de notre héros.
Comme dit plus haut, la navigation est présente sans être au cœur du jeu. Vous devrez prendre la mer pour avancer dans le scénario mais aussi pour découvrir de nouvelles régions. Reste que vous pouvez vous contenter de ces quelques voyages sans nécessairement passer des heures sur les flots si l'aventure maritime n'est pas votre fort. Non dénué d'intérêt, ce pan de Oydssey manque d’instants épiques et de batailles navales digne de ce nom. Après avoir amélioré l'Adrestia, quelques flèches (enflammées ou non) ainsi que des coups de proue sur l'adversaire sauront défaire vos ennemis sans problème. Les bâtiments épiques ne sont clairement pas à la hauteur de ce que proposait Assassin's Creed : Black Flag. Lorsque j'en ai défait un, j'avais plus l'impression d'avoir combattu un gros navire qu'un légendaire. Les animaux du même acabit seront bien plus retors que leur équivalent maritime.
Pour les fans de la saga, le fil rouge reliant Oydssey au reste de la fresque pourra laisser dubitatif. Les éléments nous sont lancés à la va-vite comme si le studio se rappelait qu'il fallait mentionner le combat des Assassins et des Templiers. Sans entrer trop en avant dans les spoils pour conserver toute la surprise, sachez que vous entendrez parler de l'Atlantide, cité légendaire sur laquelle des penseurs spéculaient déjà durant la Grèce antique. Vous en verrez les portes... mais guère plus. Scénaristiquement le choix est expliqué mais reste qu'on doit ronger son frein se demandant s'il n'y avait pas là un DLC caché ou que le studio a préféré ne pas s'avancer là-dessus pour garder matière pour un prochain épisode.
Pour ceux ayant joué à Origins, l'expérience pourra sembler redondante sur nombre d'aspects : le gameplay, la constitution de votre équipement étant pratiquement la même, l'attrait de la nouveauté se fera sentir sur le récit et ce que recèle la région. Là où Origins avait su se distinguer des autres opus, Odyssey replonge dans les vieux travers d'Ubisoft : proposer quelques ajouts sans pour autant modifier le plan de base, comme par crainte de perdre les joueurs. Pourtant le pari avait été brillamment réussi avec Origins. Il faut croire que le studio va entrer dans une ère de jeux à la Origins pour un bon moment.
L'intervention des dieux, c'est à dire le destin, semble parfois injuste et cruelle. ▬ Ovide, Les Métamorphoses
Pourtant, me direz-vous, Odyssey n'est pas exempt d'innovations. Là est l'un des gros soucis de cet opus, déjà ressenti par le passé sur d'autres épisodes d'Assassin's Creed : les nouveautés ne sont pas exploitées à leur juste mesure.
Les batailles de conquête auguraient pourtant du très bon. On se voyait déjà soulever la Grèce en prenant parti pour un camp ou jouer les mercenaires prêts à se vendre au plus offrant. Dans l'odyssée personnelle, vous ne recourez à cette option qu'une ou deux fois. Libre à vous de répéter l'expérience à côté mais les conséquences sont quasiment nulles. Dès que vous avez libéré une région, celle-ci passe sous le joug de l'autre camp et... c'est tout. À part récolter argent et expérience, comme le ferait n'importe quelle quête, aucune bataille ne modifie quoi que ce soit à l'environnement ou à votre destinée. L'idée était là mais le rendu final laisse dubitatif.
Il en est de même pour les relations. Si vous cherchiez de la complexité, passez votre chemin. Avoir un des PNJs dans votre lit et cumuler les coups d'un soir n'a jamais été aussi facile dans un jeu (hormis les jeux de drague). Dans vos choix de dialogue, celui permettant de déboucher sur une conclusion amoureuse est orné d'un cœur. Choisissez cette option à chaque fois et, dans 99% des cas, vous aurez votre nuit de folie. Les dialogues sont d'ailleurs plus drôles que vraiment touchants tant votre personnage drague à tout va, faisant du rentre-dedans. Si vous appréciez la subtilité comme BioWare sait le manipuler dans ce domaine, vous risquez d'être déçu. Le jeu vous permet même d'engager tous vos amant(e)s sur votre navire et ce sans provoquer la moindre esclandre. Là encore l'intention y est mais le résultat prête plus au rire qu'à l'admiration. D'autant plus que passé l'étreinte amoureuse, il ne sera plus jamais fait mention de votre aimé(e) et ce même durant la conclusion du jeu.
Là où Origins bousculait les codes établis, Odyssey retombe dans les vieux travers du studio : s'enfermer dans des codes ayant fonctionnés et resservir la même soupe en changeant d'assaisonnement. Passées les premières heures de découvertes, les nouveautés sont remisées sur le côté tant on sent qu'elles auraient pu promettre davantage. Reste que le jeu propose de l'amusement entre le récit principal et les multiples quêtes secondaires et que toute personne réceptive à l'ambiance Grèce antique saura y trouver son plaisir.
La saga Assassin's Creed a toujours permis à tout joueur de prendre le coche en cours de route. Nul besoin d'avoir mené l'ensemble des épisodes de la saga pour profiter de l'un d'eux. Vous pouvez même jouer indistinctement les épisodes dans le sens que vous souhaitez. D'autant plus que l'intrigue du présent est de plus en plus ténue : fil rouge permettant de relier chaque opus, elle pourrait même être effacée que les derniers opus ne subiraient aucun changement notable. Il en est de même pour Assassin's Creed Odyssey.
L'opus propose à tous des heures de jeu de par son contenu. L'histoire, par elle-même, vous tiendra en haleine pendant une trentaine d'heures si vous vous en tenez à l'odyssée personnelle de votre personnage. Épopée qui connaît plusieurs conclusions selon certains choix que vous aurez opérés : une première dans la saga. Même si l’épopée est constituée de plusieurs événements imprévus et a son lot de surprises, la conclusion pourra laisser sur la fin. Il faudra éradiquer l'ensemble du Culte pour assister à une autre fin qui, malheureusement, laisse un goût d'inachevé. Même si on a nombre de choix avec notre personnage, on a l'impression qu'Ubisoft joue encore la carte du cliffhanger pour laisser la place à ses DLC qui sauront eux (on l'espère) conclure brillamment le récit de Odyssey. Pour autant cela laisse sur le carreau les joueurs voulant se contenter de l'épisode.
Heureusement les quêtes annexes relèvent la sauce et ponctuent la partie de leurs anecdotes et histoires qui laisseront leur empreinte sur le joueur. Qui dit Grèce Antique dit mythologie et les objectifs secondaires jouent brillamment la carte des mythes. Croisez le chemin des filles d'Artemis et elles vous mettront au défi de combattre des animaux légendaires, comme le Lion de Némée. Aidez une île en proie au Minotaure, une femme ayant perdue son aimée capturée par Méduse – les mythes sont là que ce soient sous formes de boss ou même dans la bouche des personnages. Si élément mythique il y a, celui-ci est inséré logiquement pour respecter la fidélité historique tout en se couplant avec le lore propre à la saga. Certaines quêtes secondaires ont d'ailleurs droit à plusieurs débouchés possibles selon vos choix. Ubisoft a travaillé son jeu jusqu'au bout et on prend presque davantage plaisir aux activités annexes qu'au récit personnel de notre héros.
Comme dit plus haut, la navigation est présente sans être au cœur du jeu. Vous devrez prendre la mer pour avancer dans le scénario mais aussi pour découvrir de nouvelles régions. Reste que vous pouvez vous contenter de ces quelques voyages sans nécessairement passer des heures sur les flots si l'aventure maritime n'est pas votre fort. Non dénué d'intérêt, ce pan de Oydssey manque d’instants épiques et de batailles navales digne de ce nom. Après avoir amélioré l'Adrestia, quelques flèches (enflammées ou non) ainsi que des coups de proue sur l'adversaire sauront défaire vos ennemis sans problème. Les bâtiments épiques ne sont clairement pas à la hauteur de ce que proposait Assassin's Creed : Black Flag. Lorsque j'en ai défait un, j'avais plus l'impression d'avoir combattu un gros navire qu'un légendaire. Les animaux du même acabit seront bien plus retors que leur équivalent maritime.
Pour les fans de la saga, le fil rouge reliant Oydssey au reste de la fresque pourra laisser dubitatif. Les éléments nous sont lancés à la va-vite comme si le studio se rappelait qu'il fallait mentionner le combat des Assassins et des Templiers. Sans entrer trop en avant dans les spoils pour conserver toute la surprise, sachez que vous entendrez parler de l'Atlantide, cité légendaire sur laquelle des penseurs spéculaient déjà durant la Grèce antique. Vous en verrez les portes... mais guère plus. Scénaristiquement le choix est expliqué mais reste qu'on doit ronger son frein se demandant s'il n'y avait pas là un DLC caché ou que le studio a préféré ne pas s'avancer là-dessus pour garder matière pour un prochain épisode.
Pour ceux ayant joué à Origins, l'expérience pourra sembler redondante sur nombre d'aspects : le gameplay, la constitution de votre équipement étant pratiquement la même, l'attrait de la nouveauté se fera sentir sur le récit et ce que recèle la région. Là où Origins avait su se distinguer des autres opus, Odyssey replonge dans les vieux travers d'Ubisoft : proposer quelques ajouts sans pour autant modifier le plan de base, comme par crainte de perdre les joueurs. Pourtant le pari avait été brillamment réussi avec Origins. Il faut croire que le studio va entrer dans une ère de jeux à la Origins pour un bon moment.
L'intervention des dieux, c'est à dire le destin, semble parfois injuste et cruelle. ▬ Ovide, Les Métamorphoses
Pourtant, me direz-vous, Odyssey n'est pas exempt d'innovations. Là est l'un des gros soucis de cet opus, déjà ressenti par le passé sur d'autres épisodes d'Assassin's Creed : les nouveautés ne sont pas exploitées à leur juste mesure.
Les batailles de conquête auguraient pourtant du très bon. On se voyait déjà soulever la Grèce en prenant parti pour un camp ou jouer les mercenaires prêts à se vendre au plus offrant. Dans l'odyssée personnelle, vous ne recourez à cette option qu'une ou deux fois. Libre à vous de répéter l'expérience à côté mais les conséquences sont quasiment nulles. Dès que vous avez libéré une région, celle-ci passe sous le joug de l'autre camp et... c'est tout. À part récolter argent et expérience, comme le ferait n'importe quelle quête, aucune bataille ne modifie quoi que ce soit à l'environnement ou à votre destinée. L'idée était là mais le rendu final laisse dubitatif.
Il en est de même pour les relations. Si vous cherchiez de la complexité, passez votre chemin. Avoir un des PNJs dans votre lit et cumuler les coups d'un soir n'a jamais été aussi facile dans un jeu (hormis les jeux de drague). Dans vos choix de dialogue, celui permettant de déboucher sur une conclusion amoureuse est orné d'un cœur. Choisissez cette option à chaque fois et, dans 99% des cas, vous aurez votre nuit de folie. Les dialogues sont d'ailleurs plus drôles que vraiment touchants tant votre personnage drague à tout va, faisant du rentre-dedans. Si vous appréciez la subtilité comme BioWare sait le manipuler dans ce domaine, vous risquez d'être déçu. Le jeu vous permet même d'engager tous vos amant(e)s sur votre navire et ce sans provoquer la moindre esclandre. Là encore l'intention y est mais le résultat prête plus au rire qu'à l'admiration. D'autant plus que passé l'étreinte amoureuse, il ne sera plus jamais fait mention de votre aimé(e) et ce même durant la conclusion du jeu.
Là où Origins bousculait les codes établis, Odyssey retombe dans les vieux travers du studio : s'enfermer dans des codes ayant fonctionnés et resservir la même soupe en changeant d'assaisonnement. Passées les premières heures de découvertes, les nouveautés sont remisées sur le côté tant on sent qu'elles auraient pu promettre davantage. Reste que le jeu propose de l'amusement entre le récit principal et les multiples quêtes secondaires et que toute personne réceptive à l'ambiance Grèce antique saura y trouver son plaisir.
Note : 3/5
Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%
Ulysse jubilant ouvrit sa voile à cette brise. ▬ Homère, L'Odyssée
Jamais un platine d'Assassin's Creed ne s'est révélé complexe à obtenir, hormis Brotherhood et ses défis en multijoueur. Il en est de même pour Odyssey. Onze trophées sont liés à votre progression dans le récit initiatique de votre héros, ce qui représente presque 5% de la liste des trophées. Pour tout le reste, vous allez devoir explorer pratiquement tout ce que vous propose cet opus. Le platine est là pour récompenser votre engouement et votre ténacité à fouiner les moindres recoins.
La plupart des trophées vont émailler votre avancée sans même que vous vous en rendiez compte. Améliorer au maximum votre navire, vous équiper d'un stuff entièrement légendaire, atteindre le niveau 50 – que des éléments que vous mènerez soit par envie d'atteindre le maximum, soit que vous finaliserez pour le trophée mais que vous aurez probablement déjà bien avancés durant votre partie. Il en est de même pour tous ceux relevant des quêtes qui vous confrontent aux filles d'Artemis, aux mythes comme le Sphinx mais aussi à des PNJs importants croisant votre route tels que Xenia, la pirate ou encore Hippocrate.
Pour ceux ayant aimé l'arène dans Origins, réjouissez-vous : à nouveau présente, vous devrez combattre tous les gladiateurs pour devenir le numéro un. Un objectif facile à atteindre après avoir grappillé les derniers niveaux. Il vous faudra en faire de même envers les mercenaires pour être au Sommet de la chaîne alimentaire.
Les nouveautés propres à cet opus ont droit à leurs trophées dédiés. Concluez votre première relation pour succomber à L'étreinte d'Aphrodite. À noter que celui-ci peut être manqué si vous ne tentez aucune relation mais la curiosité étant ce qu'elle est, rares sont les joueurs qui passeront à côté. Quant aux batailles de conquête, réaliser une bataille de conquête terrestre et tuer un dirigeant d'une région manquant de ressources seront vos seuls objectifs. Les deux peuvent très bien se coupler ensemble. Le plus compliqué sera de s'attaquer aux ressources de la région avant l'assassinat du dirigeant : une condition nécessaire pour arriver à vos fins.
Va trouver Hadès en son palais de pourriture. ▬ Homère, L'Odyssée
Néanmoins, la liste d'Odyssey ne se départit pas de quelques trophées, rares mais toutefois présents, dont on se questionne sur l'utilité, voire même la légitimité. Enfant de Poséidon requière que vous accomplissiez tous les objectifs sous-marins, à savoir ouvrir tous les coffres qui y sont présents. Pas moins de quarante-deux lieux seront à fouiller. Si c'était la première fois qu'un opus Assassin's Creed proposait cette activité, on pourrait comprendre le trophée : inviter le joueur à fouiller cette nouvelle expérience jusqu'au bout. Sauf qu'elle a été instaurée depuis Assassin's Creed Black Flag. Répétitif à mort, dénuée d'intérêt hormis de découvrir quelques éléments légendaires que ce soit pour son personnage ou son navire. Le trophée n'apporte rien, hormis pousser le joueur à rester sur le jeu.
Mais la lassitude de ce trophée n'est rien comparée à celle éprouvée par Copain d'Hermès. Oui, un simple bronze pourra mettre à mal votre patience. En soit dévoiler la carte n'est pas une première dans la saga. Toutefois, dans Odyssey, l'expérience est entachée par le manque de visibilité de la carte. Après avoir interagi avec un point de synchronisation, la portion de carte perd sa teinte sépia pour dévoiler sa typographie. Sauf que l'archipel grec est constitué de petites îles, parfois si petites qu'on ne voit pas la différence entre « dévoilée » ou non. Vous allez devoir scruter votre carte à la loupe, voire vous aider d'une vidéo sur Youtube pour dénicher quelle minuscule portion de terre grecque vous n'avez pas dévoilé.
Cet opus aurait-il pu se passer de ces deux trophées ? Peut-être pas totalement mais, pour l'un il aurait pu requérir qu'un nombre limité de lieux sous-marins, pour l'autre une meilleure différence entre « dévoilé » et « caché » aurait grandement aidé. C'en devient risible de coincer sur un bronze après avoir réussi à défaire les ennemis les plus forts du jeu.
Ni parfaite, ni aberrante, la liste de trophées de Assassin's Creed Odyssey demeure mitigée. Autant elle récompense la volonté du joueur à tout découvrir qu'elle pousse cette idée trop loin. On cherche encore cet intérêt soudain porté sur les lieux sous-marins, alors qu'ils sont à peine mentionnés dans le jeu. Quant à Copain d'Hermès il entre dans la catégorie des trophées en trop tant il est complexe pour rien.
Jamais un platine d'Assassin's Creed ne s'est révélé complexe à obtenir, hormis Brotherhood et ses défis en multijoueur. Il en est de même pour Odyssey. Onze trophées sont liés à votre progression dans le récit initiatique de votre héros, ce qui représente presque 5% de la liste des trophées. Pour tout le reste, vous allez devoir explorer pratiquement tout ce que vous propose cet opus. Le platine est là pour récompenser votre engouement et votre ténacité à fouiner les moindres recoins.
La plupart des trophées vont émailler votre avancée sans même que vous vous en rendiez compte. Améliorer au maximum votre navire, vous équiper d'un stuff entièrement légendaire, atteindre le niveau 50 – que des éléments que vous mènerez soit par envie d'atteindre le maximum, soit que vous finaliserez pour le trophée mais que vous aurez probablement déjà bien avancés durant votre partie. Il en est de même pour tous ceux relevant des quêtes qui vous confrontent aux filles d'Artemis, aux mythes comme le Sphinx mais aussi à des PNJs importants croisant votre route tels que Xenia, la pirate ou encore Hippocrate.
Pour ceux ayant aimé l'arène dans Origins, réjouissez-vous : à nouveau présente, vous devrez combattre tous les gladiateurs pour devenir le numéro un. Un objectif facile à atteindre après avoir grappillé les derniers niveaux. Il vous faudra en faire de même envers les mercenaires pour être au Sommet de la chaîne alimentaire.
Les nouveautés propres à cet opus ont droit à leurs trophées dédiés. Concluez votre première relation pour succomber à L'étreinte d'Aphrodite. À noter que celui-ci peut être manqué si vous ne tentez aucune relation mais la curiosité étant ce qu'elle est, rares sont les joueurs qui passeront à côté. Quant aux batailles de conquête, réaliser une bataille de conquête terrestre et tuer un dirigeant d'une région manquant de ressources seront vos seuls objectifs. Les deux peuvent très bien se coupler ensemble. Le plus compliqué sera de s'attaquer aux ressources de la région avant l'assassinat du dirigeant : une condition nécessaire pour arriver à vos fins.
Va trouver Hadès en son palais de pourriture. ▬ Homère, L'Odyssée
Néanmoins, la liste d'Odyssey ne se départit pas de quelques trophées, rares mais toutefois présents, dont on se questionne sur l'utilité, voire même la légitimité. Enfant de Poséidon requière que vous accomplissiez tous les objectifs sous-marins, à savoir ouvrir tous les coffres qui y sont présents. Pas moins de quarante-deux lieux seront à fouiller. Si c'était la première fois qu'un opus Assassin's Creed proposait cette activité, on pourrait comprendre le trophée : inviter le joueur à fouiller cette nouvelle expérience jusqu'au bout. Sauf qu'elle a été instaurée depuis Assassin's Creed Black Flag. Répétitif à mort, dénuée d'intérêt hormis de découvrir quelques éléments légendaires que ce soit pour son personnage ou son navire. Le trophée n'apporte rien, hormis pousser le joueur à rester sur le jeu.
Mais la lassitude de ce trophée n'est rien comparée à celle éprouvée par Copain d'Hermès. Oui, un simple bronze pourra mettre à mal votre patience. En soit dévoiler la carte n'est pas une première dans la saga. Toutefois, dans Odyssey, l'expérience est entachée par le manque de visibilité de la carte. Après avoir interagi avec un point de synchronisation, la portion de carte perd sa teinte sépia pour dévoiler sa typographie. Sauf que l'archipel grec est constitué de petites îles, parfois si petites qu'on ne voit pas la différence entre « dévoilée » ou non. Vous allez devoir scruter votre carte à la loupe, voire vous aider d'une vidéo sur Youtube pour dénicher quelle minuscule portion de terre grecque vous n'avez pas dévoilé.
Cet opus aurait-il pu se passer de ces deux trophées ? Peut-être pas totalement mais, pour l'un il aurait pu requérir qu'un nombre limité de lieux sous-marins, pour l'autre une meilleure différence entre « dévoilé » et « caché » aurait grandement aidé. C'en devient risible de coincer sur un bronze après avoir réussi à défaire les ennemis les plus forts du jeu.
Ni parfaite, ni aberrante, la liste de trophées de Assassin's Creed Odyssey demeure mitigée. Autant elle récompense la volonté du joueur à tout découvrir qu'elle pousse cette idée trop loin. On cherche encore cet intérêt soudain porté sur les lieux sous-marins, alors qu'ils sont à peine mentionnés dans le jeu. Quant à Copain d'Hermès il entre dans la catégorie des trophées en trop tant il est complexe pour rien.
Note : 4/5
Conclusion
Après Assassin's Creed Origins et son succès phénoménal, le prochain opus se devait d'avoir de larges épaules. Odyssey vacille : malgré son contenu foisonnant, son écriture pourra laisser perplexe à l'image de ses nouveautés qui ne sont clairement pas poussées jusqu'au bout. Reste que l'on passe de très bons moments dessus et que novices comme fans pourront y trouver leur compte. À espérer qu'Ubisoft ne replonge pas davantage dans ses vieux travers. Requiescat In Pace.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
16
Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile
Accès rapide
So-chan (So-chan07)
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