Agony

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 29/05/2018
Genre(s) : Survival-Horror
Territoire(s) : FRANCE

304 joueurs possèdent ce jeu
35 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 33 joueurs (11 %)

100% par : 33 joueurs (11 %)


Note des joueurs :
3.2/5 - 6 notes

Note des platineurs :
3.2/5 - 5 notes

Test rédigé par ElaStickK le 07-09-2020 - Modifié le 07-09-2020

Introduction

Développé par Madmind Studio, un studio indépendant polonais, Agony sort en 2018 pour nous plonger en enfer.

Présenté lors de la Gamescom 2016 et 2017, Agony sera très attendu pas de nombreux joueurs. Un concept simple mais terriblement efficace : faire traverser au joueur l'enfer, le vrai. Certains se souviendront peut être du développeur de chez Madmind studio, qui lors de la conférence, expliqua sans aucune pression : "Dans notre jeu, un type empile des cadavres de bébé pour faire un mur !". Le ton est donc donné. Un jeu de la sorte a de quoi intriguer, surtout au vu des nombreuses censures qui ne cessent d'apparaître dans les jeux actuels. Plusieurs années furent nécessaires pour permettre au jeu d'être entièrement développé, ce qui au fur et à mesure des trailers, ne faisait que faire rêver ceux qui étaient intéressés par le jeu.

Provocateur, effrayant, écœurant, Agony a-t-il tenu sa promesse, celle de nous faire vivre une expérience inoubliable en enfer ?

Contenu du jeu

Agony est un jeu purement solo. On y retrouve donc un mode histoire tout ce qu'il y a de plus banal. Vous devrez faire dans un premier temps le jeu en incarnant un Martyr, puis vous pourrez le refaire avec une Succube via un mode spécial, ou inversement. Vous devrez alors parcourir l'enfer afin de trouver la Déesse Rouge. Cependant, cela ne sera pas aussi facile que prévu !

Vous devrez faire face à des ennemis, dont le bestiaire est plutôt limité (on parle ici de 4 à 5 ennemis différents), mais vous devrez également résoudre des énigmes qui ouvriront certains passages auparavant bloqués. Ces énigmes se résument à trouver toutes les pièces d'une statue, ou bien choisir avec précaution le passage que vous souhaitez emprunter à certains endroits. C'est un véritable labyrinthe que vous devrez parcourir, et vous vous perdrez souvent ! Le jeu propose 5 chapitres, et vous ne mettrez pas plus de 10 heures pour les finir, que ce soit en Martyr ou en Succube. Vous pourrez alors accéder à 7 fins différentes, qui peuvent être très retorses à obtenir pour certaines d'entres elles !

Durant votre avancée, vous pourrez récupérer des pommes appelées "fruits défendus" (qui au passage ont la particularité de posséder des organes génitaux féminins...). Celles-ci vous donneront des points de compétences que vous pourrez utiliser pour améliorer votre Martyr. Ces compétences peuvent aller de pouvoir rester sous l'eau plus longtemps ou posséder plus de vie, jusqu'à voir les ennemis à travers les murs. Vous pourrez aussi au détour de quelques passages secrets trouver des chambres secrètes. Celles-ci possèdent souvent beaucoup de statuettes que vous pourrez ramasser tout au long de jeu. Ces statuettes vous donnent des points qui peuvent être échangés dans la galerie du jeu.

Au menu de cette galerie, des peintures, des artworks, des modèles 3D et de nombreuses notes et lettres. Certains peuvent être trouvées en jeu, d'autres nécessitent des points pour être achetées. Un petit bonus sympa, surtout pour les modèles 3D et certains artworks.

Agony propose tout de même un autre mode de jeu, le mode Agonie. On reste sur le même gameplay que le mode histoire, mais cette fois-ci on arpente des labyrinthes générés aléatoirement. Vous devrez alors accomplir une série d'objectif et survivre au plus d'épreuves possible, mais attention, car la difficulté augmente progressivement !

Agony nous propose donc un contenu plutôt simple. On n'en attend ni plus ni moins pour un jeu de ce calibre. On aurait tout de même préféré avoir un peu plus d'ennemis, surtout qu'en enfer, ce n'est pas ce qu'il manque des monstres ! Concernant le mode de jeu agonie, on y fera un tour une fois, puis on n'y remettra plus les pieds, car le mode présente peu d'intérêt. Dommage !
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Alors là on s'attaque à gros, très gros ! Tout d'abord, considérons que le test du jeu est rédigé avec la dernière version de celui-ci. J'ai personnellement refais le jeu dans cette version, mais je l'avais également fait à une époque où celui-ci était dans un état à la limite de l'acceptable. De nombreux patchs ont changé Agony et l'on rendu un peu plus jouable, mais on est encore loin d'un jeu en bonne santé.

Graphiquement, c'est grossier et pas toujours très joli. C'est tout de même un comble pour un jeu basant sa réussite sur son aspect esthétique sensé nous plonger en enfer... Parfois c'est trop flashy au niveau des couleurs, parfois les textures sont lisses et moches, parfois c'est tellement brouillon qu'on en perd notre chemin, enfin bref c'est pas toujours beau. Les PNJ sont plus esthétiques qu'ils ne l'étaient sur les premières versions du jeu, mais certains restent extrêmement laids. Par contre c'est surtout au niveau de l'optimisation qu'il y a eu des ratés ! De trop nombreuses chutes de frames surviennent durant votre partie, surtout si vous mettez le feu à des brousses sur votre chemin, les fps vous feront votre fête. Il faut aussi dire que le jeu a subit une grosse censure sur les versions consoles. Adieux les sacrifices de bébé humain et démons, les avortements à mains nus, les galipettes avec les succubes et les appareils génitaux féminins texturisés. Cette dernière phrase peut paraître choquantes mais c'est ce que promettait le jeu, et tout ceci n'est pas disponible sur notre bonne vieille PS4. Bon cela n'aurait pas changé grand chose à l'aspect graphique, mais cela aurait au moins permis au jeu d'exprimer au mieux son coté "horreur et enfer". Je dois tout de même reconnaître qu'avec le nouveau patch, c'est un peu plus joli qu'auparavant, mais cela reste tout de même moyen.

L'ambiance sonore n'est pas trop mal. Attention, on ne parle pas ici de musiques (qui sont quasi-inexistantes) mais vraiment de bruits de fond nous plongeant en enfer. Des cris, des pleurs, des râlements, tous y est ! Les voix sont correctement doublées, mais uniquement en anglais.

Parlons à présent du gameplay. J'espère que vous aimez l'armée, car vous allez devoir contrôler un véritable char durant tout le jeu. En effet, que ce soit en mode Succube mais aussi et surtout en Martyr, les déplacements de votre personnage sont lourds et le moindre saut demandant d'être un minimum précis devient un supplice. Le jeu se joue à la première personne, et votre but sera d'avancer tant bien que mal dans les nombreux labyrinthes que le jeu vous proposera. Vous pourrez cependant facilement vous repérer grâce aux lignes du destin que possède le Martyr, qui vous montre vaguement le chemin à emprunter. Une mini-carte à été récemment ajoutée pour vous faciliter encore plus la tâche. En ce qui concerne les combats contre les ennemis, si en Succube vous pouvez facilement vous défendre, en Martyr vous aller passer 99% de votre temps à fuir et à vous cacher. Sachez par ailleurs que le moindre coup vous tue, donc attention !

En ce qui concerne le level-design, je ne dirais pas qu'il a été raté, mais plutôt saboté. Certains passages n'ont aucun sens, des couloirs qui se ressemblent, toujours plus flashy les uns que les autres. Certaines chambres sont quasiment introuvables sans soluce tellement la personne qui les a placés l'a fait de manière vicieuse ! Sans parler des nombreux problèmes de collision empêchant certaines d'êtres atteintes (normalement, ce genre de problème est quasiment réglé dans le dernier patch, mais cela peut tout de même vous arriver). Tant qu'on y est, certains passages demandent d'éviter des pièges. Le problème, c'est qu'avec votre "catamaran" de personnage, certains se révéleront être difficiles à passer à moins de faire des mouvements de serpent.

De manière globale, le jeu est très frustrant, car la plupart des morts seront dûes à un pauvre bug de rien du tout. Il n'est pas spécialement dur, mais il faut avoir vraiment envie de le finir pour en voir la fin, la lourdeur du gameplay étant le principal défaut. Mais si Agony a été énormément critiqué, c'est surtout à cause de son aspect technique à la limite du bâclé.

Fort heureusement pour Agony, ce test est rédigé bien après ses débuts, ce qui lui a laissé le temps de corriger le tir. Avec le dernier patch, Agony ne mérite plus le bon gros 0 qui lui aurait été destiné. C'est toujours pas super joli, pas extrêmement maniable, mais ça a le mérite de fonctionner à peu près correctement et le jeu propose tout de même une vision de l'enfer plutôt sympathique. On se retrouve donc avec un titre jouable mais plutôt moyen.
Note : 2/5

Plaisir à jouer et à rejouer

La note de cette section dépend énormément de la version à laquelle vous aurez joué au jeu. Si vous faites partie des premier joueurs, rien que le titre du jeu va vous donner des vertiges. Il n'y a pas à discuter, les premières versions étaient inhumaines en terme de jouabilité et ne donnaient aucunement envie d'être finies. Mais de l'eau a coulé sous les ponts, et Agony présente une bien meilleure mine aujourd'hui. Ayant joué à l'avant et à l'après, je peux vous assurer que la balade est devenue bien plus agréable qu’auparavant.

Pour commencer, on se perd moins souvent grâce aux quelques ajouts et remaniements de carte, rendant certains passages plus "lisibles" en ce qui concerne l'architecture du niveau. Si vous avez acheté le jeu, c'est que vous êtes curieux et recherchez ce que le jeu a à vous proposer : des choses malsaines et gores. De ce coté là, chacun est juge mais je trouve que le jeu remplit plutôt bien le contrat. Pour ce qui est du gameplay, c'est plus compliqué. En fait, à part se promener dans ces décors monstrueux, il n'y a pas grand choses à réaliser, si ce n'est éviter les ennemis et trouver quelques objets clés. On sent vraiment que les développeurs ont fait le jeu en misant sa réussite uniquement par son aspect esthétique. Manque de bol, la technique n'est pas trop au rendez-vous.

En l'état actuel et si, et seulement si, vous accrochez au concept, alors vous arriverez à finir le jeu sans trop de peine et à même en apprécier certains passages. Bon, vous ne vous souviendrez que de la violence brutale du titre, la jouabilité sera vite oubliée.

Si vous faites le mode Martyr et Succube sans trop vous presser, comptez une bonne vingtaine d'heures pour en venir à bout, surtout si vous y jouez sans soluce. Le mode Agonie peut vous rajouter quelques heures supplémentaires, mais force est de constater que le pauvre gameplay du jeu ne donne pas trop envie de faire et refaire des parties.

En résumé, et pour peu que vous accrochiez à tout ce qui est gore, le jeu peut être relativement cool et drôle tant certaines situations sont ridicules (tellement le glauque est poussé à son extrême parfois). Agony n'est plus aussi désagréable qu'il l'a été, et vous pourriez prendre du plaisir à y jouer sans forcément vous en rendre compte au premier abord. Cette recherche du "toujours plus dans le délire" vous donnera envie d'avancer dans le jeu.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Quel enfer sans mauvais jeu de mots !

Le platine est une bonne purge, mais ce n'est pas à cause des trophées en eux-mêmes. Ici, c'est le gameplay et les soucis techniques qui vont vous rendre fou. On retrouvera des trophées de fins de niveaux, de collectibles, de galerie à compléter, de fins à débloquer et de petite actions à réaliser. Ces petites actions peuvent vous demander de trouver et d'affronter un boss caché, ou bien de tuer un certain type d'ennemis. Rien de bien transcendant en soit. Si les collectibles sont une plaies dans certains jeux, Agony n'échappe pas à cette formalité. Vous allez devoir ramasser à peu près tout ce qui existe dans le jeu. Fort heureusement, vous n'êtes pas obligés de tous les trouver, vous pouvez les acheter en échange de points dans la boutique, cela débloquera tout de même les trophées.

Ce qui va poser problème, c'est surtout le fait que les chambres à trouver ont changés d'endroits à chaque patch ! Cela rend la chasse de celles-ci détestable, car même avec des vidéos YouTube, il se peut que les emplacements de certaines choses aient complètement changé.

Avec l'état actuel du jeu, le platine est faisable et selon si l'on aime le jeu ou non, on prendra plus ou moins de plaisir à platiner. Mais refaire des aller-retours dans ces dédales infernaux pour trouver des collectibles qui peuvent être parfois buggués n'a rien d'amusant, loin de là. Personnellement ce n'était pas le platine le plus agréable de ma vie, mais j'ai quand même bien aimé les trophées de fins et d'actions à réaliser. Par contre les collectibles plus jamais, c'est moi qui vous le dis !
Note : 2/5

Conclusion

Agony restera un sujet extrêmement tabou au sein des joueurs. Certains l'ont apprécié, mais la plupart l'ont détesté, la faute à une trop grosse attente pour un résultat qui est très décevant. Que l'on ait aimé l'ambiance ou non, une chose reste indiscutable : le jeu a été techniquement bâclé. Lors de sa sortie en 2018, Agony était un mauvais jeu, point final. Mais qu'en est-il 2 ans plus tard ? Agony est-il toujours une purge sans nom ou s'est-il repenti en chemin ?

La réponse est oui et non. Certes, le jeu est maintenant moins laid, beaucoup plus jouable et un peu mieux pensé. Mais comme mettre un peu de peinture sur un pare-choc cassé ne suffit pas à le réparer, il en est de même pour Agony. Le jeu a le mérite d'être jouable, et les fans de jeux glauques et ultra hard moralement et artistiquement y trouveront sûrement leurs comptes. Mais le mal est déjà fait pour les autres ! Le gameplay est mou et ne donne pas envie. Agony viens encore une fois prouver qu'un jeu ne peut pas être bon si son seul argument est d'être choquant et provocateur.

En bref, Agony est un jeu très moyen, mais qui reste tout de même unique en son genre en ce qui concerne les thèmes abordés et surtout son "ultra violence". C'est plutôt rare de nos jours de voir des jeux aussi malsains, surtout sur console où les censeurs veillent au grain. Même si Agony fut amputé de quelques scènes fortement regrettables, on reste relativement servi en contenu mature.

Après avoir tapé sur le jeu comme il le méritait vraiment, je tiens tous de même à rajouter une note plus personnelle. Si vous ne le saviez pas, j'ai un petit faible pour les jeux complètements cassés mais avec un certain charme (j'ai peut être un grain de ce côté la !). Même si je dois reconnaître que de l'avoir platiné sous un ancien patch fût une torture, je fais tout de même partie de ceux qui ont réussi à apprécier le jeu dans ses débuts. C'est loin d'être un triple A, très loin, et même en l'ayant aimé je ne l'aurais conseillé à personne à l'époque. Mais suite à ces nombreux changements, je ne peux m'empêcher de vous recommander d'au moins l'essayer. Agony n'est pas comme tous les autres jeux, et même s'il ne possède pas le gameplay le plus optimal et intéressant qu'il puisse exister, cela reste une expérience unique en son genre en ce qui concerne ses choix artistiques.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
10
Je recommande ce jeu : Aux curieux, À un public averti

ElaStickK (ilorraine2002)

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