Criminal Girls : Invite Only

vita

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 06/02/2015
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

107 joueurs possèdent ce jeu
37 trophées au total
0 trophée online
36 trophées cachés

Platiné par : 43 joueurs (40 %)

100% par : 43 joueurs (40 %)


Note des joueurs :
4.3/5 - 10 notes

Note des platineurs :
4.7/5 - 7 notes

Test rédigé par Miflin111 le 22-11-2015 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Enfer et Dames de la Nation

Criminal Girls : Invite Only (ou Criminal Girls : Invitation dans son nom d'origine) est le portage d'un dungeon-crawler sorti sur PSP en 2010 et développé par les briscards qui nous ont pondu Time and Eternity. On y incarne un individu quelconque recruté parmi le monde des vivants pour guider des délinquantes japonaises sur le chemin de la rédemption afin de les purger de leurs péchés. Pour ce faire, il faudra mener de nombreux combats et user des aptitudes de chaque personnage féminin débloqué via des sessions de 'motivation' qui ont beaucoup fait parler Internet. Jeu à petit budget avec une idée de base originale, le produit a tout d'un typique jeu de niche comme le Japon les affectionne. Pourtant le soft a franchi l'Occident non sans heurt.

En effet, la polémique concerne les scènes de 'motivation' où le joueur doit punir le personnage, prenant des positions suggestives, de son choix afin de laver ses péchés et acquérir ainsi des capacités supplémentaires. Malgré la censure qui a enlevé les cris poussées par les protagonistes et l'ajout d'une brume violette, ce qui passait pour quelque chose de plutôt anodin dans l'Archipel est devenu pour le reste des joueurs un élément qui dégrade l'image de la femme sans oublier de critiquer les habituels clichés de ce genre de production. Malgré cela, le jeu est-il à la hauteur de sa réputation? C'est ce que nous allons vérifier de ce pas !

Contenu du jeu

Donjons et Melons

Jeu exclusivement solo, le jeu nous gratifie d'un menu principal sans cinématique animée ni fioriture hormis une simple chanson sans saveur avec le choix entre les options, continuer la partie ou en commencer une nouvelle.
On constate dès le début que le jeu, peu avare en textes et dialogues, prend le temps qu'il faut pour mettre en place l'univers et nous expliquer la situation au travers d'un mentor en se targuant même de proposer une composante visual-novel avec des choix à faire. Le didacticiel est aussi clairement expliqué et se fait pas à pas pour accompagner du mieux possible le joueur. En outre, le jeu possède un background assez solide et des personnages suffisamment travaillés pour tenir en haleine jusqu'au bout en distillant des éléments de réponse tout au long du jeu avec des donjons cachés à débloquer. L'idée de pouvoir acquérir des sorts (liés à un élément ou non), soins, attaques spéciales et compétences passives via la motivation ainsi que la possibilité d'apprendre des attaques en duo selon les affinités des délinquantes est bienvenue, pouvant donner lieu à un retournement de situation salvateur.
Au bout du compte, vous aurez une large palette de sorts pouvant provoquer des effets secondaires à l'ennemi, que ce soit un sort de groupe ou sur un seul individu, des soins automatiques ou de groupe, la possibilité d'attaquer tous ensemble et même des coups spéciaux dévastateurs pouvant ôter la vie d'un monstre en un coup s'il est faible. Vous aurez aussi l'occasion d'améliorer de manière unique les caractéristiques des filles en terme de défense, d'attaque, de points de vies, de mana et aussi dans le coût des sorts ou compétences.

C'est sale, l'ami

Rendre accessible un soft au plus grand nombre est une chose certes louable mais on y ressent malheureusement un vide certain : pas d'équipement à gérer, du recyclage de design chez les ennemis et si en apprendre sur les protagonistes nous réveillent un peu, on sent vite qu'on ne fait qu'avancer et tabasser des Convicts toute la sainte journée. Et ce n'est pas les séances de 'motivation' qui se ressemblent beaucoup trop pour être palpitantes qui vont y changer quelque chose.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

Vous m'intéressez, très chère

Ingéniosité est souvent le maître-mot pour compenser le modeste budget des productions qui n'ont pas cette chance et, dans ce cas, l'innovation tient en deux éléments : motiver les demoiselles afin de créer des liens et apprendre de nouvelles techniques et son système de combat. Le premier consiste, à l'aide de l'écran tactile et du pavé arrière de la console, à exécuter les mouvements pour fouetter, électrocuter, ébouillanter, chatouiller ou masser les protagonistes là où les tentations apparaissent; plus le niveau est élevé, plus la chair sera en évidence et les tentations plus nombreuses.
Loi de moi l'idée de prendre parti ou non de cette idée de gameplay et de la censure occidentale qui en est faite, il faut quand même concéder que l'idée, bien que dérangeante, permet de souffler 5 minutes après avoir terrassé moult créatures et brise un peu la routine.
Autre point positif : la bande son est plutôt sympathique avec des thèmes pour chaque personnage, le doublage est tout aussi réussi et les décors variés entre chaque donjon.

Quelque chose de pourri au royaume de l'enfer

Le point qui aurait du se révéler positif est finalement un énorme handicap : sa mécanique de jeu. À vouloir trop simplifier, le jeu s'est pris les pieds dans le tapis pour une raison très simple : avoir le choix parmi 4 actions. Une restriction qui aura raison de la patience de bien des joueurs. Cela crée deux problèmes majeurs : non seulement il y a une réelle absence de stratégie et tout se joue sur la chance selon l'humeur de la délinquante mais surtout cela peut conduire fatalement à un game over et si vous avez omis de sauvegarder, impossible de récupérer ce qui aura été perdu ; la fureur se fera sentir, à plus forte raison lorsque vous affronterez un boss qui peut annihiler votre équipe en un coup et que votre personnage n'affiche pas la commande que vous souhaitez pour vous sortir de cette situation.

Graphiquement, le jeu est moche en dehors des images statiques des personnages et lors des séances de motivation. On sent qu'aucune amélioration n'a été faite depuis la version PSP.
L'I.A. ennemie réagit bien la plupart du temps, contrairement à celle qui concerne les actions possibles mais j'ai déjà décrit ce point plus haut.
Fort heureusement, aucun freeze ou bug à déclarer mais ce n'est clairement pas ce qui va rattraper les défauts.
Note : 2/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Cela m'a tout l'air du purgatoire, chef

Si la prise en main est immédiate grâce à son explication complète, on ne peut pas en dire autant de sa difficulté qui est en dents de scie, la plupart des monstres de base s'éliminent sans problème et, soudain, un boss peut vous terrasser et ruiner votre partie. Un comble qui vous forcera à faire des heures et des heures de leveling pour franchir un seul obstacle. Et c'est à partir de là que le bât blesse...

Si vous ne parvenez pas à faire l'effort de vous intéresser au background ou à l'histoire du jeu, vous voilà paré à affronter des heures d'ennui profond. Passer des heures et des heures à massacrer des Convicts de la même manière pour faire monter les niveaux de vos délinquantes se révèle fastidieux, de par la fréquence élevée des combats, le level design beaucoup trop mal agencé et l'obligation de faire du va-et-vient entre l'exploration et la case infirmerie afin de soigner et sauvegarder. Il en sera ainsi jusqu'au bout de votre aventure.
Seuls les plus persévérants verront les fins individuelles plus les deux fins alternatives, qui rajoutent une once d'intérêt à la rejouabilité du soft sans pour autant convaincre, à cause de la paresse que fait ressentir le dernier donjon.
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Linéarité, quand tu nous tiens

Les trophées ne sont pas compliqués en soi, mais ils suivent tous une ligne directive très stricte : ils sont uniquement basés sur la progression, ni plus, ni moins.
Le pire est que la majorité des trophées se débloquent après plus de 20 heures de jeu et vers la fin de la première partie si vous parvenez à jongler joyeusement avec les sauvegardes multiples à créer si vous ne voulez pas refaire le jeu en entier 7 fois.
Pour résumer de manière bête et méchante, il faudra finir tous les donjons, accéder à toutes les fins, exaucer les souhaits de toutes les filles et les transformer en chevaliers, ce qui se fera inéluctablement, ne serait-ce que pour débloquer des avantages. Il aurait été bon de varier les objectifs comme gagner XXX combats, amasser des objets ou d'autres choses...

Une paresse bienvenue pour les chasseurs de platines faciles.
Note : 2/5

Conclusion

Une invitation que vous pouvez décliner : graphiquement à la ramasse, injuste dans ses mécaniques et artificiellement long de par sa difficulté mal dosée, Criminal Girls a pour seul atout une trame de fond intéressante et des personnages hauts en couleur. La motivation (la vôtre et non celle du jeu qui s'y révèle anecdotique), sera néanmoins capitale pour le joueur s'il veut en venir à bout.
À essayer si vous êtes vraiment avertis et à petit prix.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
8
Je recommande ce jeu : À un public averti, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Miflin111 (Miflin111)

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