Assassin's Creed Chronicles : Trilogy Pack

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 05/04/2016
Genre(s) : Action , Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

275 joueurs possèdent ce jeu
55 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 48 joueurs (17 %)

100% par : 48 joueurs (17 %)


Note des joueurs :
3.6/5 - 5 notes

Note des platineurs :
4/5 - 2 notes

Test rédigé par Platine le 11-06-2016 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Bien connu des joueurs du monde entier, la licence Assassin's Creed a son lot de fans et de détracteurs. Conscient que la licence a besoin d'un souffle nouveau, Ubisoft a décidé de laisser cette année 2016 orpheline de son opus annuel (au grand dam de votre rédacteur). Mais bien décidé à faire passer le message et à entamer sa pause sur une note plus agréable, la licence nous arrive sous un nouveau genre, qui sied bien à la série et donne un plaisir de jouer différent, mais certain.

La PS Vita étant délaissée depuis toujours par Ubisoft pour cette licence (exception faites du bon mais mitigé AC Libération), nous ne pouvons qu'être heureux de voir notre console portable jouir d'un opus aussi fourni que la trilogie Chronicles. Et ce pour un prix plus qu'abordable par rapport à la qualité de l'opus (que nous détaillerons par la suite) puisque vous pouvez vous procurer, à cette heure, le jeu pour 25/30€ dans le commerce.

Les développeurs ont choisi d'aborder l'histoire de cet opus sous un angle nouveau, ainsi le jeu et le fil conducteur se scindent en 3 opus, ayant chacun leur protagoniste et leur sous-histoire. Chaque épisode est indissociable de celui qui le précède, ainsi jouer le deuxième avant le premier peut nuire à la compréhension globale, mais dans l'ensemble, l'action n'est pas impossible, puisque les liaisons faites entre les épisodes sont discrètes et il est surtout possible de se concentrer sur l'histoire même de l'opus en occultant "légèrement" le fil rouge.

Contenu du jeu

L'histoire commence en Chine, où Shao Jun, ancienne concubine de l'Empereur, fût faite captive par les Tigres (Templiers). Rejoignant les Assassins, elle décide de fuir son pays en tant que survivante de la confrérie pour chercher de l'aide. Elle devient disciple d'un certain Ezio Auditore (vois pas qui c'est!) qui lui confie un coffret mystérieux, au contenu inconnu. L’héroïne revient ensuite dans son pays pour éradiquer l'ennemi de toujours et sauver son mentor...

Le deuxième opus nous fait faire un grand bond en avant dans le temps mais pas dans l'espace, puisqu'il prend place dans l'Inde coloniale des années 1800. Le héros, Arbaaz Mir, orphelin à cause du Maharadjah (Kharak Singh) lors de la conquête de son territoire, fût repéré et formé par Hamid au credo des Assassins. Devenu amant de la princesse et voleur à ses heures, il va devoir affronter les Templiers qui sont à la recherche du Koh-I-Noor, un diamant exceptionnel au pouvoir insoupçonné, surtout associé avec un mystérieux coffret...

L'histoire prend fin en une époque tourmenté, non loin de l'Inde. Nous incarnerons Nikolaï Orelov, dans la Russie divisé de l'an 1917. Assassin depuis toujours, il remettra en cause ses croyances pour privilégier sa famille. Il décide de s'enfuir avec cette dernière après une ultime mission, récupérer un artefact précurseur...le coffret d'Ezio.
Ayant perdu un enfant, il ne peut se résigner à laisser tuer Anastasia, fille du Tsar assassiné, il prend donc la jeune fille sous sa protection, et lui fait une promesse, qui changera leurs vies à tout deux..

Attention tout de même car il n'est nullement question ici d'une suite ou d'un épilogue d'Assassin's Creed Syndicate. La trilogie Chronicles se désigne plus comme un spin-off bien que la liaison puisse être faite entre celle-ci et les opus dits classiques par le biais de données de l'animus, de documents, ou encore (et surtout) par la vidéo bonus de fin qui donne des indices sur la non-présence de l'habituelle jeu automnal et l'orientation prise par les studios de développement pour le prochain Assassin's Creed classique.

Dans l'ensemble, l'histoire globale se réparti sur 32 séquences, toutes jouables et assez conséquentes dans le temps de jeu. Ces séquences sont divisées sur les 3 opus équitablement, ou presque, puisque Shao Jun est jouable sur 12 séquences, quand les autres héros évolueront sur 10 chacun.

Ces phases de jeu alternent entre séquences d'infiltration et séquences de course, ce qui permet d'amenuiser l'effet de redondance dont le jeu pourrait souffrir. Notons toutefois que l'opus India partage ses séquences entre infiltration et course, ce qui nuit un peu à l'histoire puisque nous avons l'impression de passer notre temps à battre le chrono. Il existe également des objectifs secondaires (à l'instar des AC classiques), ce qui ajoute une difficulté bienvenue dans ce genre de jeu et reste dans l'esprit de la série. L'opus Russia se distingue des deux autres en proposant de jouer deux protagonistes (à l'instar de Syndicate) aux capacités totalement différentes. C'est un choix payant de la part des développeurs et espérons que cette option sera reconduite pour les prochains opus.

Ajout de ce spin-off appréciable, la difficulté peut être augmentée une fois le mode normal fini. Il y a deux modes supérieurs qui proposent de jouer contre des gardes plus affûtés et/ou avec une seule barre de vie. Nous conservons par ailleurs tous nos acquis (NG+), ce qui est soit une bonne chose, soit un mal, selon votre envie de challenge.

Assassin's Creed Chronicles revenant aux sources de ce qui fut le succès de la licence, la discrétion et l'infiltration. Il fallait, pour nous aider dans nos quêtes assassines, des objets et compétences digne de la confrérie. Nous retrouvons certain(e)s objets/capacités bien connu(e)s (la bombe fumigène, le sifflement, la dague à corde,..), ainsi que quelques nouveautés comme le treuil mécanique ou encore la fléchette appeau. Certains de ces objets, pour des raisons d'époques, ne sont pas tous disponibles pour tous les protagonistes. Il existe aussi des capacités liés à l'Helix, comme la dissimulation ou le meurtre, qui sont bien intégrées dans le jeu et permettent de fluidifier certains meurtres ou encore accroissent la discrétion.

Un autre ajout propre à ce spin-off est la récompense de fin de niveau. Une note de style bronze, argent ou or se déclinant sur 3 sections (assassin, silencieux ou ombre). Il est possible de cumuler plusieurs notes différentes attribuant à la fin de la séquence un nombre de points, l'objectif étant d'avoir le meilleur score total disponible.

Que serait un jeu estampillé Ubisoft sans collectibles ? Il ne serait pas. Ces objets présents dans presque tous les jeux de l'éditeur sont toujours là, sous la forme (connue) de coffres et fragments d'animus. Ils débloquent, lors de l'acquisition, des informations dans la base de donnée, qui est une véritable source de renseignements sur l'histoire et l'Histoire.

Une fois un opus fini, il est possible de jouer dans le mode Salle de défi, qui propose 3 défis différents (Collecte, Contrats, et Assassinats). Néanmoins, pour débloquer des défis, il faut réussir à obtenir un bon score dans les premiers et ceci n'est possible qu'avec un bon équipement (donc à la fin d'un opus). Ce mode offre un plus pour les joueurs aimant le challenge, mais n'est, hélas, pas assez développé pour procurer un plaisir de jouer qui nous ferait rester un peu plus sur le jeu.

Enfin, la section Bonus permet d'obtenir des Artworks, des tenues, et d'autres petites choses mais elle n'est là que pour être là. Pas assez mise en avant et pas assez fournie pour que sa présence soit appréciable, on la voit, mais on l'ignore légèrement.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Le choix du studio de faire un spin-off en 2.5D pourrait faire peur mais il n'en est rien. C'est même l'atout majeur de ce jeu. Vous pouvez ainsi progresser de manière horizontale (à l'ancienne) tout en effectuant de temps en temps des changements de plan, ce qui permet d'aborder le jeu de plusieurs manières. Certains verront ceci comme un pas en arrière, mais ce n'est pas le cas. D'abord car c'est un spin-off et pas une nouvelle voie pour la licence, ensuite parce que cela donne une sensation de nouveauté et accroît l'effet d'infiltration voulu pour la série.

Graphiquement, un grand changement s'opère aussi. Nous avons l'impression de visualiser une fresque vivante, ce qui rend la chose plutôt poétique et agréable à l’œil. Surtout lors des quelques cinématiques entre les séquences. Le choix des couleurs, de l'ambiance visuelle colle parfaitement aux opus (tant pour l'époque que pour les lieux), allant d'un style au fusain pour China à des couleurs chatoyantes pour India. Les arrières plans sont tous soignés et participent à cet effet fresque qui sied parfaitement au jeu.

Cependant, cette version Vita souffre des capacités de la console puisque les personnages en jeu ressemblent à des pions en argiles se mouvant dans un décor. ce n'est pas préjudiciable au plaisir du jeu, mais c'est dommage de ne pouvoir avoir un rendu aussi correct que sur la version PS4. Même si cela se comprend.

La jouabilité subit également quelques modifications, pour s'adapter au changement de dimensions, et pour inclure de nouvelles façons d'assassiner ses ennemis. Ainsi, le meurtre glissé s'avère particulièrement efficace et adapté au style du jeu. La fluidité de mouvement est aussi très appréciable, il n'est aucun moment où le héros saccade dans ses actions. Ce qui, avouons-le, est moins le cas dans les opus classiques de la série.

Le plus dérangeant concernant la jouabilité c'est la non-utilisation des écrans tactiles de la Vita. Il n'est que deux actions qui demandent une pression du doigt, la dague à corde et la vision d'aigle. Et c'est cette dernière qui nuit au jeu puisqu'il est impossible d'être accroupi en avançant et en préparant une bombe fumigène tout en essayant d'activer la vision d'aigle. Ce qui est possible sur PS4 puisque les touches R2/L2 ont des actions attribuées. Du coup, nous nous retrouvons parfois à devoir changer de doigt sur les flèches en faisant glisser le doigt inférieur dessus pour maintenir la touche L1 tout en cherchant à appuyant sur l'écran avant. Bref, quelques séances de contorsions qui ne feront pas mal mais qui sont désagréables puisqu'elles coupent le jeu le temps de l'exécution.

L'ambiance sonore, quant à elle, est bien intégrée dans chaque opus et inclus des sonorités propres aux lieux où nous évoluons. Assez discrète dans l'ensemble, la musique se laisse écouter sans problème. Le mal survient sur les voix des PNJ qui sont en Anglais pour les protagonistes principaux et dans la langue propre aux lieux pour les autres. Ainsi, entendre parler les gardes Chinois, Indien ou Russe peut paraître frustrant. Même si cela augmente l'immersion dans l'univers joué (pour les gardes), il aurait été de bon ton de faire parler les héros dans la même langue, ou en Français.

Concernant l'IA, il n'y a pas grand chose à relever. Les gardes ont un chemin pré-défini qu'ils suivent aveuglement (jusqu'à la mort ou sauf distraction) et jouissent d'un système de détection qui se matérialise sous la forme d'un cône de vision. Ceci donne des moments très tendus où les gardes sont si présent qu'il faut user de ses lames ou de ses capacités avec parcimonie pour espérer passer sereinement.

Finissons cette section par les choses fâcheuses, les freezes et autres bogues légers. Il sont très très rares, mais ils sont là, tapis dans l'ombre, prêt à surgir. Certains joueurs ont même souffert de sauvegardes corrompues. Aussi, il est conseillé (comme avec beaucoup de jeu malheureusement) de copier de temps en temps celle-ci. L'opus Russia voit même parfois des gardes disparaître après un rechargement de point de passage. Ce qui est extrêmement frustrant puisque le score parfait n'est alors plus possible selon l'importance du PNJ. Toutefois ces bogues étant très rares, ils n'impactent que peu le plaisir de jouer et la qualité globale du jeu.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

La prise en main du jeu est simple pour la plupart des joueurs et se fait tranquillement. La seule difficulté résidant dans les modes Plus/Plus difficile et/ou dans certaines sections volontairement retorses mais pas insurmontables. De plus, passer certains paliers de points débloque des améliorations non-négligeables pour la suite de l'aventure.

Concernant le plaisir de jouer pur, il est bien présent, les histoires étant cohérentes et plutôt passionnantes. Même si l'opus India souffre d'un manque de ce côté là à cause du trop grand nombre de séquences de course. Russia, quant à lui, se révèle être le meilleur des trois grâce à son histoire et surtout grâce à la possibilité de jouer deux protagonistes. En effet, Anastasia ne bénéficiant d'aucun équipement létal, la licence revient à ses fondamentaux, à savoir la discrétion et l'infiltration.

Le temps de jeu total participe également au plaisir ressenti puisqu'il est assez conséquent pour le prix. Il est moindre que dans d'autres opus de la licence mais ceci s'explique parfaitement par la réduction du nombre de collectibles et le nombre de séquence de courses présentes.

L'expérience de jeu se trouve prolongée par les modes Plus/Plus difficile qui offrent un challenge supplémentaire au jeu. Chose que nous n'avons pas dans les AC d'ordinaire. Il nous est donné la possibilité d'améliorer nos scores et notre approche furtive des séquences des 3 opus. Et nous pouvons même améliorer un peu plus nos équipements et capacités grâce au score qui se trouve doublé dans ces modes.

Même si la salle de défi pourrait ajouter au plaisir que nous aurions sur le jeu, cela n'est pas forcément le cas. car comme dit plus en amont, ce mode n'est pas assez développé pour que nous y passions plus de temps que celui nécessaire à sa découverte.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Selon les opus en cours, votre plaisir concernant l'obtention des trophées variera sensiblement. Allant de moyen à bon dans l'ordre croissant des opus du jeu.

En effet, China offre un plaisir amoindri à cause des seuls trophées liés aux collectibles du jeu (les autres opus n'en ayant pas), et de quelques trophées contextuels qui se révéleront assez pénibles à obteni, ces derniers sont surtout trop gourmand dans le nombre d'actions demandées.

India souffre d'un autre problème, car même si les trophées contextuels sont moins redondants, il faudra attendre d'atteindre presque la moitié de l'opus pour commencer à débloquer des trophées, et comme le plaisir de jouer est moindre sur ce dernier, cette période de disette entame la patience des chasseurs que nous sommes.

L'opus qui, une fois de plus, survole les autres se trouve être Russia. Mêlant habilement trophées contextuels et trophées de progression, les récompenses qu'il octroie sont toutes abordables et plus plaisantes à obtenir que pour les deux autres histoires. Même si un trophée demandera une certaine répétition selon la façon dont le joueur aborde cet opus.

Le point commun des 3 déclinaisons est lié à la difficulté. Il faudra finir chaque opus dans un des modes supérieurs. Avec pour certains un objectif de plus, comme ne tuer personne ou ne pas être vu. Bref, des trophées d'assassin quoi !

Globalement, la liste de trophées est plutôt bien équilibrée entre cumuls, contextuels et progressions. Et malgré la redondance de quelques récompenses virtuelles, l'ensemble de cette liste s'obtient sans peine et avec plaisir. D'une manière générale, le plaisir ressenti pendant la chasse aux trophées sera étroitement lié au plaisir de jouer, ce qui parait normal, mais n'est pas toujours vrai.

En somme, le platine n'est pas compliqué à obtenir pour peu que nous nous y consacrions correctement.
Vous pouvez vous aider du guide des trophées de PSTHC dans votre chasse en cas de besoin.
Note : 4/5

Conclusion

Ubisoft qui subit depuis quelques temps les foudres de joueurs mécontents, pour des raisons propres à ces derniers, ne pouvait pas se permettre de louper ce spin-off....et il ne l'est pas. Les changements radicaux opérés pour Chronicles font mouche, que ce soit la dimension adoptée, les graphismes ou la jouabilité, tout ou presque a été repensé. L'histoire globale, bien que parallèle à celle des opus classiques, s'intègre bien dans celle qui nous est servie depuis 2007. Et les trophées sont assez variés pour ne pas être trop ennuyeux, ce qui fait de ce platine un trophée abordable par le plus grand nombre. En somme ce jeu est une vraie et agréable surprise, et bien que perfectible sur certains détails, c'est sûrement l'un des Assassin's Creed les plus aboutis. Du moins, dans sa globalité.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux

Platine (Raccoon28200)

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