Ultracore

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/07/2020
Genre(s) : Action , Arcade
Territoire(s) : FRANCE

5 joueurs possèdent ce jeu
22 trophées au total
0 trophée online
6 trophées cachés

Platiné par : 0 joueur (0 %)

100% par : 0 joueur (0 %)


Note des joueurs :
2/5 - 1 note

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par yuutsu le 23-07-2020 - Modifié le 23-07-2020


Introduction

Nombre de jeux n’ont jamais réussi à sortir sur consoles souvent la faute à pas de chance comme la liquidation d’un studio, un manque de financement ou un autre imprévu bloquant ainsi le projet. Ultracore en fait parti. Développé par Digital Illusions, le jeu était prévu sur les consoles des années 90 à savoir Amiga, Sega Genesis et Sega CD. Alors que le jeu en était à 99% de sa production, l’éditeur Psygnosis a tout suspendu. Il faudra attendre l’intervention de l’éditeur Strictly Limited Games pour que Ultracore sorte sur consoles.

Loin de chercher à s’adapter au marché actuel, Strictly Limited Games propose Ultracore comme il devait être édité en 1994. Près de vingt ans séparent ce jeu de nos attentes actuelles en matière de jeu vidéo, un sérieux écart qui peut se révéler être une énorme épine dans le pied de Strictly Limited Games. Pour autant, la nostalgie des jeux rétro continue d’animer une partie de la communauté. Peut-être qu’Ultracore pourra leur plaire ?

Contenu du jeu

Ultracore étant un jeu de l’ère Amiga il en possède aussi bien l’essence que la structure. Se plaçant à des années-lumières des critères des jeux vidéos actuels, l’opus ne propose qu’un mode histoire composé de cinq niveaux dont le principe est toujours le même : aller d’un point A à un point B en évitant de perdre toutes vos vies. Vous commencez avec cinq d’entre elles dont le nombre peut augmenter en en ramassant ou en collectant un certain nombre de pièces. Si votre compteur de vies tombe à zéro, vous avez droit à trois continue ce qui vous permet de recommencer le niveau depuis le début. Sans quoi vous êtes partant pour refaire tout le jeu depuis le début.

Pour vous aider dans votre avancée, vous possédez une arme mais pouvez en ramasser d’autres, certaines bien dissimulées dans le décor. Des bonus peuvent être aussi glanés afin d’améliorer votre équipement actuel en augmentant sa portée par exemple.

En soit la composition de Ultracore n’est pas sans rappeler la licence Contra. La recette demeure simple : juste ce qu’il faut pour ce type d’opus dont tout le principe repose sur la destruction des ennemis pour avancer, ainsi que savoir jauger son environnement. Car en plus de vos adversaires les zones piégées et les plate-formes peuvent aussi représenter une menace. Vous êtes en désavantage et devez composer avec ce que vous trouvez.

Ultracore ne propose rien de plus. Il n’y a aucun mode co-op qu’il soit local ou en ligne. Il existe bien un tableau des scores mais il ne comptabilise que ceux que vous enregistrez et ne permet pas de se mesurer à d’autres joueurs.

Ceux ayant connu l’âge d’or des run and gun et shoot ‘em up ne seront guère dépaysés par cette recette qui reprend les bases du genre, sans chercher à s’en éloigner. Si certains pourront apprécier de retrouver les jeux de leur enfance, d’autres pourront se sentir lésés de ne pas avoir plus à se mettre sous la dent. D’autant plus que le jeu est vendu à 19,99 €.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

Ultracore suinte les années 90 par tous les pores, la salle d’arcade que nombre de joueurs ont sillonné dans leur jeunesse, ou ont rêvé d’aller. Sauf que la salle d’arcade a mal vieilli et a surtout un vague parfum de naphtaline. Là où des jeux plus récents jouent volontairement avec le pixel-art pour proposer un style retro efficace, comme Dead Cells, Ultracore démontre que les jeux des années 90 ont très mal vieillis et accusent beaucoup de rides quand on les regarde bien. Si le visuel reste très lisible (ne soyons pas mauvaise langue) le charme d’antan n’opère plus autant qu’avant. On a véritablement la sensation de jouer à un émulateur. Le studio ayant souhaité finaliser Ultracore comme il était prévu il y a plus de vingt ans, on ne peut guère les blâmer sur ce point. Mais difficile de juger l’aspect visuel de Ultracore à l’aune d’aujourd’hui.

Il en est de même de l’environnement musical de Ultracore. Les pistes reprennent ce style arcade si cher aux années 90. Mais on a connu plus distrayant depuis. Aucune musique ne vous marquera, pas même un son qui pourrait rester lié au jeu comme il en existe tant pour des titres d’arcade.

Techniquement, même en le plaçant dans le domaine vidéoludique d’il y a vingt ans, Ultracore souffre de lacunes. Aucune touche ne vous est expliquée. Même en plaçant le jeu sur pause, impossible d’avoir un récapitulatif des touches pour savoir comment exécuter une action (ce que permet Contra Anniversary Collection, et l’on parle d’une collection constituée d’émulateurs). Du coup, vous devez tout tester pour savoir comment changer d’arme, tirer ou même lancer une grenade. Certes, à l’époque, le manuel vendu avec le jeu donnait ce type d’informations mais Ultracore étant disponible en version digitale, un manuel dans le jeu lui-même n’aurait pas été du luxe.

Le manque d’indications est d’ailleurs un des points faibles d’Ultracore. Ainsi l’écran Game Over pourra vous surprendre. L'animation est très longue, tellement long que j’ai cru que mon choix n’avait pas été pris en compte et que j’ai appuyé plusieurs fois sur ma touche pour valider.

L’IA est basique et avance, la plupart du temps, bêtement vers vous. Même si elle est placée à un étage au-dessus de vous, elle viendra à votre rencontre quitte à sombrer dans un piège au passage. Le danger viendra surtout des séquences de plate-formes, certaines étant particulièrement ignobles avec des sauts à accomplir au pixel près.

Comme à l’époque, Ultracore ne dispose d’aucun point de sauvegarde. Vous devez donc noter le (très long) mot de passe qui s’affiche à la fin de chaque niveau. Vous ne devez donc jamais quitter un niveau en cours de route, sans quoi tout est à recommencer. Il en est de même si vous mourez et utilisez tous vos continues. Le mot de passe se compose de plus de dix lettres : privilégiez donc le crayon/papier à l’ancienne en plus de la capture d’écran en guise de mémo. D’ailleurs, subtilité : le mot de passe noté en finissant le niveau vous fait commencer au début du niveau suivant. Ainsi le mot de passe pris à la fin du niveau 1 vous fera arriver au début du niveau 2.

Ultracore ne présente aucun bug mais démontre que certaines mécaniques sont dépassées à l’heure d’aujourd’hui. Même à l’époque, le jeu n’aurait pas probablement pas su rivaliser avec des tenors du genre comme Contra. L’impossibilité de connaître les commandes du jeu fera lâcher la manette à plus d’un joueur : le menu pause ne pouvait-il pas remplir cette fonction simplissime ?
Note : 2/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Les joueurs souhaitant retrouver les sensations authentiques des jeux arcade d’il y a vingt ans trouveront leur bonheur avec Ultracore. Pour les autres, ce sera la douche froide.

En souhaitant éditer l’opus dans ce qu’il devait être à l’époque, le studio a choisi un parti pris risqué. Le gameplay, le visuel : tout a atrocement mal vieilli et le genre a connu nombre de titres depuis qui ont appris à se moderniser. Même certaines compilations de vieux titres ont ajouté quelques éléments qui rendent ces opus plus digestes pour nos estomacs modernes.

Impossible ainsi avec Ultracore de mener des petites sessions de jeu puisqu’il faut terminer le niveau pour récupérer le mot de passe tant convoité. Le Contra Anniversary Collection a ajouté la possibilité de sauvegarder à tout moment : un bonus qui rend les parties moins hasardeuses et permet aux joueurs de profiter de ses sessions à son rythme. Un ajout qui n’aurait pas été de trop pour Ultracore. Actuellement, devoir mener un jeu jusqu’à la fin d’un niveau pour ne pas perdre sa progression relève d’un autre temps, bien loin des habitudes acquises par la communauté actuelle. Même au temps d’Ultracore des jeux proposaient déjà cette alternative comme Dino Crisis qui donnait un mot de passe au joueur, et pas seulement en fin de niveau, comme après avoir mené une action ou arrivé à un certain passage du jeu.

Le gameplay de Ultracore reprend la recette du run and gun couplé au shoot ‘em up ce qui est loin d’être un défaut. Le genre se prête d’ailleurs à une prise en main rapide dont la difficulté se fait ressentir face aux ennemis et aux niveaux parfois labyrinthiques. Sauf que Ultracore ne donnant aucune indication sur les commandes, le joueur se retrouve rapidement démuni et est parti pour tester toutes les touches, quitte à mourir bêtement en confondant saut et tir.

Si le genre auquel se rattache Ultracore n’est pas dénué de challenge, certains passages du jeu se révèlent retors, et souvent pour rien ou par une mauvaise construction de son level-design.

Au sein du niveau deux, vous devez sauter de plate-forme en plate-forme et ne jamais tomber. En bas ne vous attend qu’un sol électrifié vous soustrayant une vie dès que vous le touchez. Le souci vient des plate-formes qui bougent de haut en bas dès que vous vous réceptionnez dessus, les transformant en trampolines. Lorsque vous sautez dessus mais que vous heurtez le plafond en même temps (la plate-forme ayant bougé vers le haut) vous ratez votre saut et mourrez. Et toute l’ascension doit se mener avec ce mouvement de bascule. Vous allez devoir recommencer ce passage un nombre incalculable de fois, ruinant ainsi votre plaisir de jeu.

Rater un saut cela fait partie du jeu. Mais rater à cause d’un mauvais level-design (pourquoi les plate-formes bougent ainsi quand vous êtes dessus ?) c’est décourageant.

Ultracore se destine principalement aux vieux de la vieille, à ces joueurs ayant la trentaine (voire plus) et souhaitant retrouver les sensations des jeux d’arcade de leur jeunesse. Ultracore est fidèle à son époque, peut-être même trop. Certaines mécaniques ont très mal vieilli, et des choix opérés sont discutables. En ressort un jeu qui ne marquera guère les esprits et qui ne confère même pas un vent de nostalgie.
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

La liste de trophées va faire passer votre âme de chasseur par plusieurs émotions, et pas toujours les plus agréables. On retrouve les classiques trophées vous récompensant d’avoir terminé chaque niveau et, par extension, le jeu.

Mais nombre de trophées vont requérir de votre part de nettoyer entièrement Ultracore de tout ce qu’il contient et d’atteindre une complétion de 100% aussi exigeante que peu distrayante. (Argent) Arsenal exige que vous utilisiez toutes les armes, or certaines sont bien cachées dans le décor requérant même une soluce extérieure pour être dénichées. Si (Argent) They Must Die! ne demande de tuer que 95% des ennemis dans un niveau, ce qui est facile à atteindre dès le début du jeu, c’est une autre paire de manches lorsqu’il faut mener cet exploit sur les cinq tableaux du jeu.

On retrouve le même schéma pour des objectifs tels que dénicher tous les points de vie ou encore ramasser toutes les pièces. Bien entendu, toutes deux comportent des éléments bien dissimulés dans le décor comme derrière des murs ou à des hauteurs quasi inaccessibles (et à vous de trouver comment les atteindre comme tirer à l’aveugle pour faire apparaître une plate-forme). De plus vous ne pouvez pas recharger par niveau, sauf si vous possédez le code (à l’ancienne).

Le trophée le plus exigeant qui bloquera votre course au platine (Or) Standard-Issue va vous demander de relancer entièrement une partie pour mener le jeu avec votre seule arme de base. Vous vous en doutez : il vous faudra bien connaître Ultracore, anticiper vos adversaires et ne pas gaspiller vos précieuses vies.

Ces trophées viennent plomber une liste qui s’annonçait, si elle n’était guère originale, classique dans sa composition mais sans réelle prise de tête. En témoigne des objectifs comme (Argent) Ka-ching! qui accompagne votre premier achat à la boutique, ou encore (Argent) Nuke ‘Em qui vous demande d’utiliser une bombe, ce qui vous incite à varier votre arsenal.

Appliquer une liste de trophées à un jeu datant d’avant cette époque n’est jamais tâche aisée. Ultra Core s’accompagne, pour sa part, d’un platine qui fera suer plus d’un chasseur. Comme à l’époque de l'Amiga, il vous faudra conserver précieusement vos codes pour éviter de recommencer entièrement le jeu pour accomplir chaque trophée. Exigeant une complétion de 100% (nettoyer entièrement chaque niveau) couplée à du challenge (finir le jeu avec l’arme de base) (Platine) Hardcore! porte bien son nom.
Note : 3/5

Conclusion

Permettre à un jeu de sortir enfin sur consoles même des années après, l’intention est louable. Pour Ultracore pourtant on sent fortement le poids des années : des meilleurs titres sont passés depuis et le jeu n’est guère marquant. Très traditionnel dans sa construction, il va jusqu’à oublier des fondamentaux comme un menu des commandes. Ultracore pourra plaire à ceux recherchant un jeu à l’ancienne, mais mettra à rude épreuve les nerfs des chasseurs de trophées.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
9
Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux spécialistes du genre

yuutsu (Sabaku08)

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