One Piece : Burning Blood

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 03/06/2016
Genre(s) : Combat
Territoire(s) : FRANCE

2043 joueurs possèdent ce jeu
50 trophées au total
2 trophées online
18 trophées cachés

Platiné par : 994 joueurs (49 %)

100% par : 994 joueurs (49 %)


Note des joueurs :
3.8/5 - 49 notes

Note des platineurs :
3.7/5 - 39 notes

Test rédigé par DarkCid le 18-06-2016 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Gloire, fortune, puissance. Cet homme avait amassé entre ses mains tout ce qu'il est possible de désirer. Son nom : Gol D. Roger, le seigneur des pirates. Les dernières paroles qu'il prononça avant de mourir firent se précipiter les hommes du monde entier sur les mers. "Mon trésor ? Si vous y tenez, vous n'avez qu'à le prendre mais il faudra d'abord le chercher car je l'ai caché quelque part dans ce vaste monde !" Et c'est ainsi qu'une grande vague de piraterie s'abattit sur le monde entier.

Quand on a quasiment 20 années d'existence dans l'univers du manga, on a tendance à ne pas devoir attendre bien longtemps entre deux adaptations vidéo-ludiques. Et One Piece entre à présent clairement dans ce cercle assez fermé aux côtés de Dragon Ball Z. C'est donc moins d'un an après la sortie de One Piece : Pirate Warriors 3 que nous retrouvons à nouveau Luffy et son équipage à travers un jeu entièrement tourné vers la baston pure et dure. Amateurs de pirates loufoques et complètement barrés, bienvenus dans One Piece Burning Blood !

Contenu du jeu

Guerre au sommet

Si on se fout généralement royalement des Story Mode dans les jeux de combat, les adaptations de manga échappent bien souvent à cette règle, misant énormément sur cette partie ([mode_troll=on]tout l'inverse d'un certain SFV donc[mode_troll=off]). C'est donc par là que nous allons commencer le voyage de Luffy et de son équipage... Pardon ? Ah on me dit dans l'oreillette que son équipage n'est pas de la partie ici, au temps pour moi. Car oui, si vous êtes un habitué des jeux DBZ pour ne citer qu'eux où vous vous refaites à chaque fois toute l'histoire, ici vous devrez vous contenter d'un seul et unique arc scénaristique (sur la petite vingtaine que propose le manga), l'arc en question étant la bataille de Marineford opposant la Marine et les pirates de Barbe Blanche (principalement). Un choix pour le moins discutable donc puisqu'au niveau de l'animé de One Piece, il s'agit d'un arc ayant débuté il y a 5 ans (donc au moins un an de plus en manga au Japon) et où on ne retrouve que Luffy parmi tous les principaux héros du manga. On pourrait limite crier à l'arnaque étant donné que la jaquette du jeu met en avant la bataille de Dressrosa, un arc beaucoup plus récent (pour ainsi dire le dernier gros arc scénaristique terminé à ce jour même, c'est pour dire).

Bref, passé cette première (mauvaise) surprise, on se lance donc aux commandes de Luffy afin de sauver son frère en bastonnant pas mal de beau monde au passage. Une fois les batailles terminées (une bonne dizaine en comptant les chapitres bonus débloqués sous certaines conditions) on débloque un nouvel épisode et là, c'est de nouveau la douche froide. On repart une deuxième fois à l'assaut de Marineford aux commandes de Barbe Blanche cette fois, puis une troisième fois aux côtés d'Akainu pour finir sur un dernier épisode assez court avec Portgas D. Ace. Donc pour résumer, un seul arc qui sent le réchauffé et resservi 3 fois après première consommation.

Baston, baston et encore de la baston

En dehors du mode histoire donc, on trouve 3 modes de jeux différents (enfin façon de parler) : Versus Prime, Combat Libre et Combat en Ligne.
Les Versus Prime sont une liste de combats prédéfinis où vous affrontez un ou plusieurs adversaires dans une difficulté croissante avec une grosse récompense à la clé selon le niveau. Au programme, pas loin de 200 combats vous attendent (vous m'excuserez, je n'ai pas compté) avec dans certains cas des conditions particulières comme une sélection de combattant réduite ou des actions spécifiques à réaliser. Le Combat Libre est un mode classique où vous pourrez affronter soit l'ordinateur soit un ami de passage dans les conditions que vous aurez vous-même établies et proposant également un mode Entraînement. Enfin le mode en ligne est là encore des plus classique avec matchs classés et matchmaking.

Rejoint mon équipage !

Bien sûr, je n'allais pas conclure cette partie sans passer par la case casting du jeu, élément le plus vendeur de ce genre d'adaptation. Et à ce niveau, on peut dire que le casting est en demi-teinte. Il y a certes plus de 100 personnages au compteur, mais seulement 42 sont jouables (dont 2 fois Luffy), les autres se contentant d'un rôle de soutien lors des combats, un rôle très utile certes, mais cela reste du simple soutien. On notera malgré tout des personnages intéressants pour la plupart, dont certains que l'on a pas l'habitude de voir comme X Drake ou le bras droit de Sabo, Koala. Mais vu certains personnages de soutien, on s'étonnera de ne pas les avoir en tant que combattants, comme Rob Lucci ou Rayleigh. Enfin, en terme d'arènes, il faudra compter sur une petite dizaine aux bas mot.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

Une nouvelle génération de pirates...

Premier épisode de la saga One Piece conçu directement pour la nouvelle génération de consoles, on attendait forcément cet épisode au tournant. Mais le rendez-vous n'est pas spécialement réussi, sans non plus être raté. Le jeu est beau mais n'aurait aucun mal à priori à tourner sur nos bonnes vieilles PS3 (ou alors c'est qu'il est mal optimisé). Le passage de flambeau entre génération se fait donc plus que timidement, le constat étant encore plus nuancé en mode histoire. En effet, on n'échappe pas aux fameuses vignettes faisant office de résumé, vignettes tirées directement de l'animé. Et là, on peut se demander si le choix est judicieux vu que pratiquement chaque capture d'écran du-dit animé ne fait que mettre en avant la qualité plus que discutable des graphismes de ce dernier par rapport à d'autres productions (on se surprend à se dire que finalement, les pires épisodes de DB Super ne sont peut-être pas si mauvais finalement, c'est dire). Mais bon, ce n'est qu'un détail, mais comme c'est par ce "détail" que l'on commence à prendre le jeu en main...

Les vrais scènes cinématiques sont d'un bien meilleur niveau heureusement, même si les développeurs ont ajouté sur leur cel-shading une sorte de filtre à base de traits noirs recouvrant presque tous les personnages. Certains trouveront ça joli je suppose, à titre purement personnel, je trouve que cela rend les scènes peu agréables à regarder.

... pour une ancienne génération de gameplay

Bien sûr, quand on parle de jeu de combat, les graphismes, c'est tout de suite secondaire. Ce qui compte le plus, c'est la baston ! Mais le jeu botte en touche ici sur le plan de l'originalité. Si je vous dit gameplay ultra classique, je suis sûr que je ne vous apprendrais rien en vous annonçant : coup faible, coup fort, garde, anti-garde, esquive, quelques coups spéciaux et une attaque finale. Heureusement, le jeu ne se limite pas à ça et ajoute une composante de Tag Attack (composante peu utilisée dans le mode histoire, mais je crois qu'on lui a assez tapé dessus... pour l'instant). Vous pouvez en effet composer une équipe de 3 combattants maximum que vous pourrez interchanger avec (L2) et (R2). Si votre jauge de "furie" pour faire simple est assez remplie, vous pourrez également faire appel à vos compagnons pour une attaque combinée, pour vous défendre ou pour contrer les unions de vos adversaires. Ce n'est pas grand chose au final, mais cela rajoute tout de même un petit intérêt non négligeable au gameplay.

Et avoir des compagnons s’avérera essentiel face à l'IA du jeu qui oscille sans cesse entre 3 états : le punching-ball, le mur de défense et le f*****ing char d'assaut. D'un combat sur l'autre, vous affronterez donc un ordinateur qui sera donc parfois totalement victime de vos coups mais qui au combat suivant sera capable de vous enlever plus de la moitié de votre vie en un seul enchaînement, sans forcer. Et ceci sera quand l'ordinateur ne décidera pas tout simplement de se la jouer en défense pure, une défense parfois bien difficile à briser.

Il faudra également jouer avec la caméra qui vous place en vue de 3/4, ce qui est parfois assez particulier car elle se fixe tout le temps sur votre adversaire (bon point) mais vu que parfois celui-ci bouge dans tous les sens, et bien la caméra aussi (mauvais point). Relativement bonne malgré tout, elle vous causera bien des soucis à travers le décor qui constituera un obstacle visuel non négligeable par moment, en particulier en cas de destructions ou de grosses attaques provoquant la chute de débris bloquants totalement votre vision de l'adversaire.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Cap sur l'ennui

Bon, on ne va pas tourner autour du pot, je pense que vous l'aurez compris en lisant ces lignes : le mode histoire est à jeter. Limité à un seul arc qui date, on le parcours parce qu'il faut bien et malheureusement aux commandes de très peu de combattants au final. Enlevez Luffy, Barbe Blanche et Akainu et il ne reste déjà plus grand monde. Et vu que le jeu allie une mise en scène peu inspirée avec une histoire que tous les joueurs connaissent déjà sur le bout des doigts (non parce que bon, qui va jouer au jeu si ce n'est ceux connaissant déjà le manga ?), on subit cette histoire plus qu'on ne la vit. Et devoir la faire 4 fois n'arrange rien à l'affaire.

Mais au delà de ça, comme évoqué dans le chapitre précédent, c'est l'IA qui va mettre vos nerfs à rude épreuve tant la difficulté du titre à tendance à passer du simple au triple sans prévenir, quand elle ne joue pas la carte de la défense rien que pour vous énerver d'avantage, car dans ces cas, l'IA se réveille toujours juste au bon moment pour vous empêcher de briser sa garde et en profite pour vous enchaîner avant de revenir tranquillement dans sa zone de confort. Rageant à souhait.

Le point noir du jeu après l'IA sera la répétitivité du titre. Si ce point pouvait être reproché aux épisodes précédents à la sauce Dynasty Warriors, l'abandon de cette formule n'empêche pas l'ennui de pointer le bout de son nez. Car une fois passé le mode histoire, il ne vous restera qu'une suite interminable de combats préprogrammés à vous farcir au travers de plus de 200 primes à chasser. Les plus courageux se réfugieront sans doute dans le mode en ligne... s'ils n'ont pas peur évidemment de se faire complètement défoncer suite à une mauvaise rencontre, mais bon, ça c'est un peu la base des jeux de baston en ligne, non ?
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Une aventure vite expédiée

Au final, le point le plus positif du jeu sera peut-être sa liste de trophées qui ne dispose d'aucun cadeau empoisonné (ou presque). Les trophées pleuvent littéralement au début du jeu tellement leur obtention est facile et peu d'entre eux nécessiteront de vrais compétences de combattant. L'histoire ne vous demande que peu de choses, même si elle ne se contente pas de devoir simplement se finir en vous demandant quelques objectifs secondaires. Le mode online ne demande qu'une simple participation (et un passage à la caisse si vous n'avez pas le PS+ bien sûr). Et fort heureusement, vous n'aurez pas à venir à bout de toute la liste de contrats pour boucler le mode Versus Prime. Vous n'aurez qu'à en faire largement moins de la moitié pour en finir, dont une bonne partie étant d'une simplicité à toute épreuve.

La seule ombre au tableau sera due à 2 trophées, vous demandant de farmer expérience et argent. Si atteindre le niveau maximum se fait assez volontairement, histoire d'être suffisamment armé face aux adversaires les plus coriaces, la chasse aux Berrys (la monnaie de la série) est elle beaucoup plus absurde. Vous demandant 100 millions de Berrys gagnés, le jeu ne vous permet de les dépenser que d'une seule manière : en achetant des personnages. Or une fois tous les personnages acquis, il vous restera encore facilement 40 millions à récolter. Pourquoi faire ? Juste pour faire un compte rond ? Enfin, relativisons, bien que longue, ces séances de farm ne dureront que quelques heures, pour une platine s'offrant à vous au bout de 15 à 20 heures de jeu, cela va donc assez vite.
Note : 4/5

Conclusion

One Piece Burning Blood sent bon le jeu de fan-service commandé à la va-vite et développé tout aussi vite. Tel un plat sans assaisonnement, on sort de table avec l'impression désagréable d'avoir mangé du vent. Pourtant, le jeu a du potentiel, il est simplement sorti trop tôt, trop maigre et sera tout aussi vite oublié pour trouver bien vite sa place sur le marché de l'occasion. On aurait presque de la peine pour lui. Presque.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
11
Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine facile

DarkCid (Twilight_Angel75)

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