Dynasty Warriors : Godseekers

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 01/03/2017
Genre(s) : RPG, Stratégie, Tactique
Territoire(s) : FRANCE

28 joueurs possèdent ce jeu
44 trophées au total
0 trophée online
43 trophées cachés

Platiné par : 5 joueurs (18 %)

100% par : 5 joueurs (18 %)


Note des joueurs :
3.7/5 - 3 notes

Note des platineurs :
3/5 - 2 notes

Test rédigé par Comatosia le 29-04-2017 - Modifié le 29-04-2017

Introduction

Disponible uniquement en dématérialisé, sur PlayStation 4 et PlayStation Vita, depuis le 01 février 2017, GodSeekers, nouvel opus s’inscrivant dans la série des Dynasty Warriors, développée par Omega Force, tente de nous proposer un style bien différent de ce que l’on connaît pour nous proposer une nouvelle façon de jouer à ce défouloir désormais culte. Nous sommes aujourd’hui 20 ans après la sortie du premier épisode sur nos consoles PlayStation, mais les différentes factions chinoises continuent de s’adonner à l’art de la guerre, en suivant, ou non, les précieux conseils tactiques du désormais célébrissime Sun Tzu.

Pour les joueurs habitués de la licence, il s’agira ici de faire abstraction de la relation entretenue avec la série depuis plusieurs années puisque Dynasty Warriors : GodSeekers prend de la distance avec la formule musou, qui lui était pourtant propre. Bien que tournant le dos aux traditions ancestrales du répertoire, cette nouvelle réalisation nippone décide simplement d’en embrasser d’autres, celles du Tactical RPG. Au programme, ce seront donc des grilles parsemées de carrés ainsi que des combats au tour par tous qui rythmeront les affrontements malgré tout toujours dévastateurs. J’entends déjà hurler la plupart des accrocs à l’adrénaline procurée par la possibilité de trancher, lame au clair, moult adversaires. Sachez cependant que cette décision de proposer du changement n’est pas pour divorcer avec le passé, mais bien pour offrir un peu de différence, via un simple spin-off, aux joueurs dans l’attente d’un Dynasty Warriors 9 déjà annoncé.

Comme à l’accoutumée, rejoignez les terres chinoises pour vous plonger dans les affres de la guerre qui viennent troubler la paix du peuple dans ces chroniques des 3 Royaumes. En allant du soulèvement des Turbans Jaunes jusqu’aux affrontements de Cao Cao et Liu Bei, en passant par la coalition contre Dong Zhuo, tout y est. Vous l’aurez compris, ce vent de fraîcheur apporté sur cette série, via un nouvel opus, narre les guerres intestines présentent en Chine durant la période dite des 3 Royaumes jusqu’à l’union sous une même bannière plusieurs décennies plus tard. Un scénario qui ne changera donc pas malgré un gameplay aux antipodes de ce à quoi nous sommes habitués.

Ici, l’idée n’est pas de s’approcher au plus près de la réalité historique des événements, mais bien de prendre part à une adaptation. Le joueur sera donc invité à suivre les pérégrinations d’un personnage fictif, en la personne de Lei Bin, ainsi que du célèbre général du Shu, j’ai nommé Zhao Yun. Au menu, de belles cinématiques et des tsunamis de textes comme nous y sommes familiers. Outre la possibilité d’incarner les deux personnages précédemment nommés, vous aurez également la possibilité de vous plonger en plus d’une soixantaine de protagonistes issus des Dynasty Warriors et autres Dynasty Warriors : Empire et j’en passe. Vous l’aurez aisément remarqué, vous prendrez la tête de nombre de personnages dont vous avez déjà aperçu le nom, mais tout ça, nous en reparlerons dans le test.

En s’éloignant de la formule qui lui vaut déjà sa réputation actuelle, la franchise estampillée du logo de Koei Tecmo est-elle dénaturée ou une nouvelle forme de plaisir est également amenée par ce souffle de changement ? C’est ce à quoi je tenterai de répondre le plus objectivement possible, sans omettre mon inhérente subjectivité.

Contenu du jeu

Modifier un peu son scénario …

Comme cela a peut-être déjà été remarqué dans l’introduction de ce test, le scénario qui nous est ici proposé par les développeurs se rapproche en beaucoup de points de celui que nous pouvons retrouver dans nos habituelles pérégrinations au sein de la licence des Dynasty Warriors. Vous recevrez ainsi en apéritif la délicate mission de mettre fin aux révoltes du « Turban Jaune », groupe séparatiste qui n’a de cesse que de s’en prendre à la population et aux armées locales pour asseoir sa domination et tenter de s’approcher un peu plus de leur but. Votre entrée vous enverra dans les territoires du tyrannique Dong Zhuo où, avec l’aide des personnages de la licence, vous devrez vaincre ce dirigeant malaimé ainsi que le redoutable Lu Bu. Votre délicieux plat de consistance vous enverra prendre part aux différents conflits qui opposeront les seigneurs de l’époque, rejoignant tantôt le camp des Wu, tantôt le camp des Shu. Votre dessert vous emmènera loin dans l’histoire, puisque le récit qui vous est ici proposé narre l’histoire de cette Chine aux luttes intestines durant 60 années, de 220 à 280 à peu de choses près.

Pour naviguer à travers ces quelques décennies tumultueuses, vous incarnerez les deux amis d’enfance Zhao Yun et Lei Bin, qui rencontrent de façon bien hasardeuse une jeune femme enfermée dans une sorte de cristal. En réveillant cette dernière, les deux hommes découvriront une nouvelle « alliée », qu’ils aideront à retrouver ses pouvoirs perdus. C’est bien là que le scénario change, au diable l’aspect historique des trois royaumes qui ne deviendra plus qu’un scénario de second plan pour permettre l’avancée du scénario principal, celui des deux confrères et de leur nouvelle connaissance à la puissance dévastatrice. Votre périple se trouve ainsi rythmé par moult intrigues politiques et autres complots qui sauront vous tenir en haleine le temps de traverser les années.

Mais quelle sera donc la manière dont vous allez incarner les personnages ? Et bien c’est assez simple, vous verrez vos personnages dispatchés sur une carte à la façon d’un échiquier géant et vous devrez faire se mouvoir vos personnages à travers cette dernière pour éliminer les multiples officiers ennemis et surtout, le général en chef sur la map. Nul besoin de vous arrêter sur les vulgaires soldats, vous pouvez simplement plonger sur les dirigeants, eux aussi figures historiques. Ces péripéties guerrières vous occuperont plus d’une centaine d’heures si vous vous attardez sur les missions secondaires dont je parlerai plus loin.

... En y ajoutant une toute autre vision du jeu ...

Bien entendu, l’idée de faire bouger ses personnages au tour par tour sur une sorte d’échiquier géant n’est pas récurrent dans la licence des Dynasty Warriors, c’est donc une nouvelle manière de proposer l’épopée de nos habituels Cao Cao et Sun Quan par l’intermédiaire de Zhao Yun. A cela, nous pouvons voir une jauge dite de « synchro » apparaître, qui se remplit à mesure que vous tabassez de l’ennemi. Cette dernière vous permettra de lancer une attaque synchrone entre vos personnages (à condition de respecter une configuration précise sur la carte, qui varie selon le personnage) en plus de vous permettre de vous déplacer une seconde fois. Cette attaque en synchronisation vous permet de lancer un enchaînement dévastateur auquel participent tous vos personnages. Vous aurez d’ailleurs l’occasion de marteler la touche croix de votre manette pour encore plus augmenter vos dégâts, le tout rappelant un peu votre martèlement de touche carré sur les opus de la licence d’origine.

Fort de sa durée de vie, Dynasty Warriors : Godseekers vous propose en plus de participer à de nombreuses quêtes secondaires qui se débloquent à mesure que vous avancez dans le scénario principal. De plus, certaines de ces quêtes vous permettent de débloquer de nouveaux personnages à ajouter dans votre équipe, tels que Sun Jian ou encore Xiahou Dun. La dimension RPG du jeu vous invite, si ce n’est parfois vous force, à réaliser ces quêtes pour renforcer votre équipe. Mais le niveau n’est pas la seule chose qui compte, puisque vous pourrez également améliorer vos personnages via un arbre de compétences extrêmement développé pour chaque personnage. Vous devrez également gérer l’équipement de chaque PJ, c’est-à-dire l’arme, les objets et les compétences. Pour en revenir aux quêtes secondaires, sachez qu’elles alternent la protection de PNJ, l’élimination d’un ennemi puissant ou simplement la fuite pure et dure.

De plus, vous trouverez un système de classes, qui vous permettra de varier votre façon de jouer. Au total, ce sont 5 classes qui sont proposées dans le jeu, chacune ayant ses avantages, mais également ses inconvénients. Bien qu’étant présente pour un aspect plus stratégique, cette facette du jeu sera bien vite mise de côté au profit d’un choix sentimental pour les avatars qui nous attirent le plus. En effet, l’écart constitué par les différentes classes de personnage n’est pas suffisant pour obliger le joueur à toutes les utiliser. Ainsi, les joueurs mettront bien vite de côté des généraux tels que Diao Chan, qui n’apporte pas grand soutien lors des combats contre les hordes ennemies.

Malheureusement, vous constaterez rapidement que certains personnages sont grandement plus faibles que d’autres à niveau équivalents, ce qui vous poussera à les laisser de côté en dehors des trophées qui nécessitent leur présence. Loin d’être une faute, ce léger problème amène malgré tout le joueur à ne pas profiter de l’entièreté de ce dense contenu qui est proposé, ce qui est grandement dommage quand on sait tout ce qui est disponible dans le soft. La faute sans doute à une envie de garder une « logique » historique de la part des développeurs.

Enfin, sachez que le jeu se voit pourvu d’une « feature » intéressante, à savoir la possibilité de découvrir des informations méconnues sur chaque personnage via un arbre de relation qui s’étoffe à mesure que vous complétez les missions principales mais aussi secondaires. Le fait de faire monter chaque personnage de niveau est également important afin de pouvoir débloquer ces informations.

... Sans pour autant renier ses racines

Qui dit Dynasty Warriors, dit malgré tout des racines bien ancrées. Cet opus ne fait pas exception à la règle et voit apparaître des codes qui sont récurrents. On notera notamment la présence de plus d’une soixantaine de personnages jouables, déblocables au travers des quêtes secondaires précédemment citées ou encore un panel d’armes ultra développé pour chaque personnage ainsi que des objets à récolter pour pouvoir les utiliser en plein combat.

Une autre facette importante des DW, ce sont ses nombreux dialogues, qui sont une nouvelle fois présents pour permettre à chacun de bien comprendre le contexte, le contexte du contexte, mais aussi le contexte du contexte du contexte. Vous serez donc confronté à de nombreux défilements de texte, mais aussi à de nombreuses cinématiques qui permettront l’avancée de la narration.

Enfin, comme dans tout opus de la série, un marchand sera présent afin de vous vendre sa marchandise, proche de la camelote quand on sait que les armes et objets gagnés au combat sont bien plus puissants que ce que lui propose. Là où ce dernier se montre intéressant, c’est parce qu’il nous permet de reforger nos armes pour y ajouter quelques caractéristiques provenant d’une autre arme (on pratique une sorte de fusion), mais aussi car il propose le mode « temper », qui permet d’améliorer la puissance de l’arme, un peu à la façon d’un DW : Empire.

Vous l’aurez compris, DW : Godseekers vous propose une quantité de contenu extrêmement importante, qui ne manquera pas de vous surprendre à mesure où vous en découvrirez plus.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Des combats parfois complexes ...

Bien que pouvant être réalisée en mode facile, la campagne de Dynasty Warriors : Godseekers saura montrer les dents, par moments, afin de vous mettre dos au mur et vous pousser à réfléchir à la manière dont vous allez devoir procéder pour vous sortir du pétrin. On peut notamment penser aux affrontements sans merci contre des généraux de 20 niveaux au-dessus de vous, avec pour objectif de fuir sans perdre vos personnages. Une mission qui peut de prime abord sembler aisée, mais qui se révélera vite plus compliquée lors que vous rencontrerez les nombreux obstacles placés pour ralentir votre fuite.

L’aspect bourrin mit de côté, l’âme stratégique amenée, le jeu vous poussera à réfléchir à la moindre de vos actions afin d’éviter de perdre vos pièces maîtresses dans une embuscade idiote. En effet, lorsque le niveau de difficulté est supérieur au strict minimum, l’intelligence artificielle tend à vous prendre par surprise et à opter pour l’élimination des plus puissants, en groupe, plutôt que de s’éparpiller à travers la carte pour attendre leur exécution. De plus, ils semblent avoir conscience des points forts et des points faibles de chaque classe de personnage pour agir en conséquence et privilégieront toujours l’attaque de flanc ou de dos afin de profiter des bonus d’attaque, un bon point pour le jeu donc.

Un petit bémol à noter est l’absence de jauge synchro pour l’adversaire, chose qui aurait eu de quoi rendre la difficulté plus intense en obligeant le joueur à réfléchir encore plus. En effet, malgré l’intelligence de vos ennemis, qui ne fuiront pas et tenteront de manière maline de vous éliminer, le joueur aura toujours tendance à foncer tête presque baissée, ce qui est regrettable et pourrait être évité avec l’ajout de cette jauge aux adversaires.

... Additionnés à des cinématiques travaillées ...

Malgré l’inhérent retard technique de la licence Dynasty Warriors et autres affiliations, les cinématiques sont agréables à regarder et sont suffisamment nombreuses à travers le jeu pour ne pas être une simple garniture ponctuelle entre deux actes. En effet, la plupart des missions principales sont accompagnées de ces cinématiques afin de mettre en place le contexte. A noter que chaque mission principale peut être constituée de plusieurs combats, ne vous attendez pas à des cinématiques de ce genre entre chaque bataille, vous risqueriez d’être déçus.

Bien entendu, ces séquences sont soutenues par des scénettes constituées de dialogues afin de planter le décor du scénario tout au long de votre avancée. Vous aurez donc droit à l’habituelle case de dialogue avec le personnage en second plan, inanimé, pour que vous puissiez visualiser celui qui parle. Ces phases de dialogues sont nombreuses et interviennent parfois même en pleine bataille, une façon plus sympathique d'introduire vos nouveaux objectifs que de simplement vous afficher une liste (qui vous sera malgré tout montrée après ces dialogues).

Enfin, entre chaque acte, un narrateur viendra vous parler sur fond d’artworks fort beaux afin de vous faire un bref résumé de ce qui vous est arrivé dans l’acte précédent et vous introduire ce dont il va retourner dans le suivant. Ces phases plus romanesques sont généralement suivies d’une belle cinématique où l’on retrouve nos protagonistes principaux et leurs camarades.

... Ponctuées de musiques entrainantes ...

Puisque je viens de vous parler d’un point fort positif de cet opus, à savoir son aspect narratif et ses cinématiques, vient le moment de vous souligner une autre facette réussie de ce dernier, à savoir, son univers sonore. Dans ce dernier, on peut retrouver les voix des personnages, les bruitages lors des combats ou dans les menus, mais aussi les musiques d’ambiance durant les batailles, les cinématiques, mais aussi et simplement durant les moments creux, à savoir lorsque vous regarder la carte de campagne, le regard vide à vous demander combien d’autres jeux vous auriez pu platiner plutôt que de passer 150h sur un énième Dynasty Warriors, l’histoire de ma vie quoi, mais c’est tellement bien … Bref …

Tout d’abord, sachez que les quelques sons que vous aurez la possibilité d’entendre lors de vos mouvements dans les menus n’ont rien de spécial, ils sont purement et simplement … banals. Néanmoins, lorsque vous parcourez l’arbre de compétence d’un personnage et que vous débloquez ses capacités, le délicieux, ou pas, son qui est déclenché lors de l’obtention aura le don de vous énerver à moyen terme. En effet, imaginez simplement entendre de manière continuelle le même son toutes les 5 secondes et ce, durant plusieurs minutes, car soyons honnêtes, vous n’allez pas débloquer les compétences de chaque personnage une par une après chaque bataille, vous allez le faire de manière groupée lorsque vous pourrez en débloquer plusieurs à la fois. Ce son deviendra donc vite votre pire adversaire lors de vos instants « compétence acquise ». En dehors de cela, rien n’est à souligner, si ce n’est que certains personnages ont des bruitages lors de leurs attaques qui parviendront à vous faire sourire, chose non négative, même si les plus pervertis d’entre vous ne manqueront pas d’avoir quelques images malsaines en tête. On notera également que le bruitage de l’attaque synchro rappelle très fortement celui de l’attaque musou dans les autres épisodes de la licence.

Vient ensuite le tour des musiques. Ces dernières sont agréables et calmes lorsque vous parcourez les menus, soufflant dans vos oreilles comme la délicate brise d’été. De quoi vous mettre de bonne humeur lorsque vous venez de perdre une bataille ou que vous vous apprêtez à vous lancer dans l’ultime affrontement face au géant Lu Bu. Lors des batailles, elles se montrent plus rythmées, plus mouvementées. Bien que l’on soit loin d’un solo de guitare endiablé, vous pourrez vous laisser entraîner par la musique alors que vous déplacez vos personnages sur la carte pour maraver de coups les pauvres pécores qui vous barrent la route. Il n’y a en réalité pas grand-chose de plus à dire sur la bande son, qui reste dans la logique des autres Dynasty Warriors, plaisante sans vraiment rester dans les mémoires.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Des retrouvailles avec des figures emblématiques de la série ...

Comme cela fut déjà expliqué plus haut, vous aurez l’occasion de retrouver plus d’une soixantaine de personnages issus de la licence Dynasty Warriors, de quoi faire plaisir à tous les fans assidus de la série, mais aussi aux néophytes, qui pourront se faire la main sur un grand nombre de protagonistes ainsi que se familiariser à leur implication historique et leurs relations entre eux en attendant l’arrivée de DW 9. Ces personnages sont déblocables à partir de missions secondaires qui peuvent être obtenues à mesure que l’histoire principale avance et que vous débloquez les conditions pour (utiliser un certain personnage un certain nombre de fois, atteindre un level minimal avec un certain personnage, etc.). Le joueur a ainsi la possibilité de tester tous les protagonistes à mesure que le jeu avance sans se retrouver submergé par une quantité ingérable d’officiers avec lesquels jongler. Pour une personne habituée des derniers opus, cela permet d’éviter un farm intensif pour obtenir l’un ou l’autre personnage ou de devoir batailler sang et eau pour qu’il possède le niveau nécessaire afin d'être utilisé dans le scénario. En effet, pour vous faciliter la vie, les personnages sont débloqués à un niveau supérieur à 1. Une mission débloquée au niveau 22, vous donnera accès au protagoniste visé au niveau, lui aussi, 22, de quoi vous permettre d’éviter de rager à monter chaque pion du niveau 1 au niveau maximal. Travail prémâché et on ne va pas s’en plaindre cette fois-ci.

On notera, malgré cette note positive, l’absence de possibilité de créer son propre personnage, chose explicable sans doute par le fait qu’ici nous ayons deux protagonistes centraux plutôt que des dizaines comme c’est le cas dans un DW : Empire par exemple. Cependant, vous découvrirez très vite que l’absence de cette composante ne se fait pas sentir tant le jeu est complet, mais nul besoin de vous le réexpliquer, la partie contenu s’en est suffisamment chargée. La présence de figures fictives telle que Lei Bin est également un atour pour insuffler une nouvelle touche plaisante dans le soft.

... En proposant une nouvelle forme de challenge ...

Ici, il n’est plus question de se promener, arme à la main, et trancher tout ce qui passe pour vous frayer un chemin jusqu’au quartier général adverse. Non, il est bien question de réfléchir à la manière la plus sûre pour rejoindre l’officier principal et lui faire prendre la fuite, voire lui ôter la vie. En effet, comme tout tactical RPG, il ne s’agit plus de massacre, mais de réflexion. Cette nouvelle forme de challenge offerte par l’opus a de quoi plaire, puisque l’on doit revoir notre façon de procéder pour s’adapter à quelque chose de nouveau. Puisque la prise en main est facile et que les « tutos » sont suffisamment complets et précis pour que même les néophytes du genre s’en sortent, pourquoi bouder ce plaisir de découverte ?

Ne semblant pas vouloir plonger le joueur dans une spirale de l’erreur non permise, le jeu permet de se reprendre, dans une certaine limite, et d’annuler ses actions pour pouvoir repartir du bon pied. Un autre point positif qui, j’en suis sûr, évitera de rager à certains après un « miss clic » des plus inopportuns. C’est sans aucun doute son système au tour par tour qui permet cela. Vous pouvez en effet annuler les actions de vos personnages tant que vous ne validez pas l’entièreté de leurs actions, attention donc toutefois à ne pas valider trop vite et à passer au suivant.

Vient ensuite la jauge synchro dont je vous ai déjà parlé plus haut. Quoi de plus plaisant que de pouvoir faire un maximum de dégâts avec tous ses personnages en martelant la touche croix de sa manette et ainsi se sentir extrêmement puissant ? Quoi de plus jouissif que de se sentir au-dessus du monde en terrassant un ennemi vingt niveau plus puissant juste en réfléchissant correctement à la bonne technique à adopter ? Certains trouveront une réponse, mais il reste clair que ce qui vient d’être cité a de quoi plaire et est autorisé dans ce spin-off.

... Au sein d’une intrigue gâchée par la répétitivité

Le point qui pêche le plus dans cet opus et qui est, sans nul doute, ce qui fout en l’air le plaisir de jouer, c’est son énorme répétitivité. Au bout d’une dizaine d’heure de jeu, voir la quinzaine pour les plus patients, le jeu n’est qu’un éternel recommencement du même schéma. En effet, vous commencez la bataille avec 5 officiers, voire plus si l’on compte les pions alliés contrôlés par l’IA, et le but reste de progresser à travers la carte pour battre le général ennemi ou simplement vous enfuir, voir dans de plus rares cas tenir une position un certain nombre de tours. Les missions principales se ressemblent donc toutes et finissent par lasser le joueur qui se contente d’avancer son équipe pour éliminer l’ennemi en faisant des ravages dans les soldats classiques au passage. Rarement vous tomberez sur un adversaire montrant suffisamment les dents pour vous causer un quelconque souci. Rarement vous terminerez une carte en vous disant « Ah, c’était vraiment inattendu ». Rarement vous ferez évoluer vos petits protégés en vous disant que ça change de la fois d’avant. C’est un éternel recommencement des mêmes actions durant une centaine et demi d’heures, de quoi assombrir la beauté du scénario initial.

Pour ne rien arranger, les missions secondaires sont quant à elles de vulgaires copier/coller les unes des autres puisqu’après chaque mission principale, trois secondaires se débloquent et consistent toujours à assassiner/fuir/protéger. Un trio inhérent qui ne se sépare jamais, au désespoir de ceux qui espèrent arriver jusqu’au platine. Fort heureusement, les cartes ne se ressemblent pas, en dehors de quelques détails, ce qui permet, avec un peu d’imagination, de voyager à travers des missions qui peuvent sembler différentes, même si ce n’est qu’en terme d’esthétique malheureusement.

Enfin, avec les missions s’écoulant, certains pions s’avéreront bien plus prolifiques que d’autres et finiront par s’imposer définitivement dans votre équipe, reléguant au second rang plusieurs dizaines d’autres. En d’autres termes, à moins d’avoir un attachement pour un personnage ou d’avoir l’envie de faire participer tout le monde, vous finirez par terminer le soft en n’usant toujours de la même technique et des mêmes protagonistes, ce qui est dommage quand on connait la quantité que nous propose cet opus.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Quelques trophées liés à l'histoire ...

Vous posant tranquillement dans le fond de votre siège de jeu, laissant la douce musique de l’intro vous bercer, vous êtes déjà prêt à en découdre avec la liste des trophées. La chose commence bien, puisque la liste vous propose déjà de recevoir un trophée pour chaque chapitre de l’histoire terminé. Ce qui équivaut à une dizaine de trophées offerts juste pour parcourir l’intrigue proposée par les développeurs. Néanmoins, un dernier trophée vous propose de terminer le scénario une seconde fois, ce qui ne manquera pas de vous donner l’envie de le « rusher » tellement la quête est longue. Les nippons s’étant occupés de ce jeu semblent l’avoir réalisé, puisque même le nom du trophée vous invite à vous lancer dans une seconde épopée sans vous intéresser à ce qui est secondaire, vous soulignant par la même occasion l’intérêt de réaliser la totalité des autres trophées avant celui-ci afin de ne pas avoir de mauvaise surprise à la fin de cette seconde partie.

En parlant de mauvaise surprise, sachez qu'aucun trophée ne peut vraiment être manqué dans le sens où ils peuvent être réalisés à n'importe quel moment de votre avancée, que ce soit au début où à la fin. Ceux demandant d'avoir débloqué l'un ou l'autre personnage peuvent être réalisés n'importe quand à partir de l'instant où ce dernier rejoint votre équipe, autant dire que vous aurez largement le temps de le faire d'ici la fin du scénario.

... Avec une pointe de farm ...

Certaines récompenses numériques quant à elles vont vous inviter à réaliser la même action à plusieurs reprises. Ne craignez rien, nous sommes ici loin du « farming » imposé par l'envie de platiner un Dynasty Warriors lambda. En effet, il s'agira ici simplement, par exemple, de tuer un certain nombre d'officiers avec un personnage bien précis, ce qui vous amènera donc à utiliser régulièrement ce dernier et à enchaîner les batailles pour pouvoir y arriver. Vous trouverez également l'inévitable présence de trophées liés à la collection d'objets. Encore une fois, ceux-ci sont bien moins nombreux que dans les opus récurrents de la licence et, celui sur les consommables tombera de lui-même sans que vous vous en rendiez compte au bout d'un certain nombre de batailles, à condition de ne pas être le joueur le plus malchanceux de l'univers bien entendu. Celui des armes sera par contre plus compliqué à acquérir, mais le marchand est toujours là pour vous offrir un petit coup de main dans l'obtention de ces dernières.

... Sans oublier les trophées liés aux actions

Ces trophées représentent la majorité de la liste de cet opus et donc la principale difficulté rencontrée. En effet, il faudra vous montrer patient pour les obtenir et vous préparer un minimum puisqu'ils ne peuvent pas tomber par pur hasard. On compte déjà toutes les récompenses liées aux attaques synchronisées entre des personnages ayant une affinité entre eux. On pense notamment aux inséparables généraux des grandes factions ou encore l'utilisation d'une attaque synchronisée ne reprenant que des personnages féminins. Rien de difficile dans l'idée, si ce n'est qu'il faut prendre le temps de posséder tous les personnages dans son équipe et préparer une bataille où tous participeront et pourront prendre part au lancement d'une attaque synchronisée.

D'autres trophées par exemple vous demanderont simplement d'attaquer de tous les côtés à la fois, ce qui peut paraître étrange, mais peut vite être réalisé en quelques tours d'une bataille. Certains autres cependant peuvent prendre plus de temps et recourir à un peu de chance puisqu'il faut que le jeu lui-même réalise certaines actions vis-à-vis de vous, comme le fait de vous entourer sur le champ de bataille, ce n'est pas gagné. Enfin, sachez que vous devrez inévitablement utiliser tous les personnages puisqu'il faudra qu'ils montent tous jusqu'à avoir le tableau de compétences complété, ce qui ne sera aisé quand on sait à quel point ces tableaux sont grands et donc ... longs à remplir.
Note : 4/5

Conclusion

Au final, Dynasty Warriors: Godseekers s'inscrit dans la continuité des autres opus. Il est en effet doté d'un contenu incroyable et qui saura vous tenir occupé de nombreuses heures, mais il souffre également d'un problème récurrent à la série, la répétitivité extrême des actions à accomplir, ce qui ne manquera pas de lasser les moins assidus ici présents. L'absence d'une traduction francophone n'aidera d'ailleurs pas le soft à se faire une place dans les chaumières des plus sceptiques. La grande implication nécessaire pour obtenir la récompense de platine ne manquera d'ailleurs pas de faire reculer les plus pressés. En bref, c'est un bon Dynasty Warriors, qui plaira aux fans, mais qui ne fera pas gagner beaucoup d'adeptes à la licence.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
15
Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux

Comatosia (Comatosia)

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